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Kaori Icho, à la recherche de la perfection

By Tim Foley

Lorsque Kaori Icho a remporté les Championnats du Monde pour la neuvième fois jeudi soir à Tachkent, elle est restée sobre. La lutteuse a brandi le drapeau de son pays, comme il se doit, a serré quelques mains, a tiré sa révérence et a quitté la scène. Pas de backflips, de pleurs ou de grandes effusions pour la lutteuse japonaise.

Sa réaction peut être expliquée par le fait qu’elle a déjà remporté trois médailles d’or aux Jeux Olympiques et huit titres en Championnats du Monde. En tout, l’athlète a remporté douze titres mondiaux ; elle est incontestablement l’une des plus grande lutteuse de l’histoire du sport, avec sa coéquipière Saori Yoshida qui a remporté quinze titres mondiaux.

Malgré une série de 172 victoires, Icho ne se bat pas pour écrire l’histoire ou pour remporter le plus de titres. Elle n’a pas besoin d’une autre médaille d’or pour décorer sa chambre à coucher et n’a pas besoin de nouveaux sponsors pour renflouer son compte en banque. Non, la passion d’Icho ne peut pas être décrite en ces termes ; il faut la voir se battre pour comprendre.

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Kaori Icho avait beaucoup de pression sur les épaules lorsqu’elle est arrivée aux Jeux Olympiques de 2008. Elle devait défendre le titre qu’elle avait remporté en 2004 et n’avait pas subi de défaite depuis 2003.  Les médias du Japon ne lui laissaient aucun répit et Icho n’était plus satisfaite de ce que son sport avait à lui offrir.

Elle a pensé à la retraite. Icho savait la discipline de la lutte féminine n’en était qu’à ses débuts, et elle pouvait quitter la compétition la tête haute en tant que double championne olympique à seulement 24 ans. Elle était jeune, pouvait entreprendre de nouvelles expériences, commencer un autre sport, trouver un travail.

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Sa sœur ainée, Chiharu, qui allait gagner deux médailles d’argent aux Jeux Olympiques, se présentait elle aussi aux Jeux Olympiques de Pékin et avait déjà annoncé qu’elle prendrait sa retraite – une annonce qui avait permis à Icho de se décharger du stress et qui avait détourné l’œil insistant des médias de sa propre carrière si elle décidait de suivre les pas de sa sœur.

Icho voyageait avec sa sœur mais également avec sa coéquipière et amie Soari Yoshida, qui avait elle aussi remporté une médaille d’or aux Jeux Olympiques en 2004 et qui était entrainée par son père, le coach de l’équipe nationale, Eikatsu Yoshida.

« Je sais que les médailles d’or comptent beaucoup pour Saori » déclare Icho. « Ce sont les médailles qui la motivent, comme beaucoup d’autres athlètes. J’étais comme cela moi aussi, mais cela ne me convenait pas vraiment. Quelque chose ne tournait pas rond. »

Icho a joué avec l’idée de la retraite, et les médias ont rapidement eu vent de ses intentions. « Je n’ai jamais véritablement décidé de prendre ma retraite, mais j’avais besoin de changement. J’avais vraiment besoin de changement. »

Icho s’entrainait alors dans un club près de Nogoya depuis de nombreuses années. Quand elle a pris le temps de la réflexion à 24 ans, elle a réalisé qu’elle avait besoin de variété.

« Je m’entrainais toujours avec les mêmes personnes et j’avais toujours le même coach » explique Icho. « Ils n’avaient aucun défauts, je ne pouvais simplement plus rien apprendre de nouveau ni m’améliorer dans cet environnement. Si je continuais dans la lutte, il me fallait regarder ailleurs. »

Bien sur, Icho allait gagner à Pékin. A l’annonce de sa victoire, elle a levé les bras au ciel et son visage s’est fendu d’un grand sourire. Mais Icho était plus soulagée que ravie ; plus que son titre, elle appréciait d’être enfin débarrassée de toute la pression qui pesait sur ses épaules.

Icho n’a pas participé aux Championnats du Monde de 2008 – les tournois mondiaux de lutte féminine se tenaient en même temps que les Jeux Olympiques, ce jusqu’en 2016. Yoshida s’est inscrite aux Championnats et a gagné, comme d’habitude.

Icho a décidé de ne pas prendre sa retraite mais de quitter le Japon. Elle s’est rendue au Canada pour continuer à lutter.

« Je voulais vivre ailleurs et voir comment s’entrainaient les autres pays » explique Icho. « Pour moi, la plus grande différence a été de voir à quel point les coachs et les athlètes communiquaient. Cela n’avait rien à voir avec le Japon. »

Au Japon, la relation qu’entretient un coach avec un lutteur est simple : les coachs donnent les instructions et les athlètes les écoutent. Au Canada, les coachs et les athlètes entretenaient de véritables relations, s’appréciaient et se connaissaient personnellement.

« Je leur enviais cette sorte de relation » témoigne Icho.

Icho est revenue au Japon de temps en temps, mais pendant les huit mois suivants elle a passé la majeure partie de son temps à s’entrainer au Canada. Elle a appris l’anglais, n’a pas participé aux Championnats du Monde de 2009, et cette pause dans la compétition lui a permis de redécouvrir son amour pour le sport de la lutte – et gagner des médailles ne faisait pas partie du tableau.

Icho envie la relation des coachs et des athlètes mais également les méthodes d’entrainement qu’elle a découvertes au Canada, et qui variaient d’un pays à l’autre. Bien a l’abri à Nagoya, elle n’avait jamais entendu parler de programme d’entrainement sans course (discipline qu’elle n’aime pas) et a découvert qu’elle pouvait mettre l’accent sur sa force, qu’elle aime entrainer.

Lorsqu’elle est retournée au Japon, Icho a passé beaucoup de temps au centre d’entrainement national pour athlètes masculins et a cherché des programmes et coachs qu’elle pourrait apprécier. Elle a passé plusieurs semaines à apprendre de nouvelles techniques et surtout de nouvelles attitudes – elle a pu étudier les différences entres les diverses écoles. Grâce à ses observations, elle a compris ce qu’il lui restait à faire au niveau émotionnel et physique avant de pouvoir reprendre la compétition.  

Elle s’est concentrée sur la technique de combat et a abandonné le style agressif qui est souvent utilisé en lutte. Elle a découvert que la passion était un moteur qui pouvait s’enrayer sous la pression ou dans de mauvaises circonstances, alors que les compétences techniques ne lui feraient jamais défaut. De plus, acquérir de telles compétences était déjà  un travail satisfaisant en soi.

Icho possède un talent unique. Sa rapidité et sa forme athlétique sont visibles au premier coup d’œil, même pour un lutteur inexpérimenté, mais elle est surtout de plus en plus active et plus douée techniquement, ce qui ne correspond pas à l’évolution sportive habituelle des lutteurs. Les athlètes qui approchent la trentaine ont tendance à se ralentir ; ils sont plus souvent blessés et favorisent les mouvements et les prises directes pour s’économiser.

Selon Icho, qui aura trente ans en juin,  ses progrès constants sont le fruit de ses entrainements avec les hommes, qui la forcent à se concentrer sur la technique et avec qui les entrainements sont plus difficiles. Si elle soumet quotidiennement son corps à ce régime difficile, Icho est convaincue qu’elle apprendra plus vite et que son corps aura plus de facilité à apprendre de nouvelles techniques.

« Les hommes accordent plus d’importance aux détails et les prises sont plus compliquées. L’entrainement est donc difficile et c’est un travail très sérieux. »

Icho refuse de penser à la fin de sa carrière.  Il est possible qu’elle décide de continuer jusqu’aux Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Si elle gagnait chaque championnat jusque là, elle terminerait sa carrière avec 18 titres mondiaux et cinq médailles d’or olympiques. Mais Icho ne court pas après les titres, et ne va se mettre à rêver de légende maintenant.

« Je ne sais pas quand je mettrai un terme à ma carrière, mais je pratiquerai la lutte toute ma vie » déclare Icho. « Je suis une lutteuse, mais quand le temps sera venu de dire au revoir à la compétition et de travailler en tant que coach, je le saurai ».

Pour l’instant, Icho se concentre sur chaque match à venir.  Sans cesse à la recherche de la perfection, elle en exige toujours plus d’elle même et vise plus haut après chaque réussite.

« J’ai une image bien précise de tout ce que la lutte peut être et peut offrir. Mon but, mon seul but, est de parvenir à cette image » explique Icho. « La compétition est importante et est très enrichissante. »

« C’est seulement maintenant que je réalise que le progrès et le dépassement de soi sont ce qui me motive et me satisfait pleinement. »


 

 

 

#WrestleAmman

Championnats du monde U20 : les demi-finales de la première journée sont fixées

By Vinay Siwach

AMMAN, Jordanie (14 août) -- Les championnats du monde U20 débutent à Amman en Jordanie avec la lutte libre. Des lutteurs de cinq catégories de poids -- 57kg, 65kg, 70kg, 79kg and 97kg -- monteront sur le tapis avec un grand nombre de médaillés et champions continentaux.

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Voici les demi-finales de la session du soir

57kg
SAGAR (IND) contre Yuto NISHIUCHI (JPN)
Ruslan ABDULLAYEV (AZE) contre Luke LILLEDAHL (USA)

65kg
Abdullah TOPRAK (TUR) contre Jesse MENDEZ (USA)
Omurbek TAALAIBEK UULU (KGZ) contre Ali REZAEI (IRI)

70kg
Julian GEORGE (PUR) contre Meyer SHAPIRO (USA)
Dalgat ABDULKADYROV (AIN) contre Mohammad Reza SHAKERI (IRI)

79kg
Ibragim KADIEV (AIN) contre Ali TCOKAEV (AZE)
Matthew SINGLETON (USA) contre Sagar JAGLAN (IND)

97kg
Abolfazl BABALOO (IRI) contre Camden MC DANEL (USA)
Ivan PRYMACHENKO (UKR) contre Uladzislau KAZLOU (AIN)

14:40 : Le champion d'Europe U20 Ruslan ABDULLAYEV (AZE) saisit Ahmad JAVAN (IRI) dans un double-hand lock et obtient le tombé ! Abdullayev se qualifie pour les demi-finales en 57kg.

14:30 : L'Iran place un autre athlète en demi-finales. Abolfazl BABALOO (IRI) avec une puissante performance contre Kamil KURUGLIYEV (KAZ) 6-1 en 97kg. Aucune ouverture n'a été donnée à Kurugliyev, le champion d'Asie U20.

14:15 : Combat entre deux anciens champions du monde U17. Magomed BAITUKAEV (AIN) est clairement surpris par la défense de Meyer SHAPIRO's (USA). Il tire deux fois mais Shapiro parvient à se dégager et mène  6-0 à la pause en quart de finale des 70kg. Shapiro débute la seconde période avec un takedown après que Baitukaev tape sa tête sur le tapis. Shapiro mène 8-0. Il bloque Baitukaev durant le temps restant et gagne 8-0. Les États-Unis envoient cinq lutteurs sur cinq en demi-finale aujourd'hui.

14:00 : SAGAR (IND) revient de 5-0 pour battre Herbert AKAPIAN (AIN) 15-5 en utilisant sa réserve de puissance. Groose victoire pour Sagar en 57kg. Il affronte Yuto NISHIUCHI (JPN) en demi-finales.

13:40 : Abdullah TOPRAK (TUR) épingle Kamronbek KADAMOV (UZB)! Un résultat énorme en 65kg puisque Toprak élimine l'ancien champion du monde U17 Kadamov. 

13:25 : Ahmad JAVAN (IRI) marque un takedown et roll dans la période d'activité contre Merey BAZARBAYEV (KAZ), qui a remporté une médaille d'argent l'année dernière, pour mener 4-0 à la pause. il marque un autre takedown après la pause et gagne 6-1. 

13:22 : En 97kg, le champion du monde U17 2022 Kamil KURGULIYEV (KAZ) menait 5-0 contre le médaillé de bronze d'Europe U20 Zafar ALIYEV (AZE). Il a certes concédé un takedown mais a été d'une rigueur chirurgicale dans sa victoire 5-2 sur Aliyev.

13:10 : Le Champion d'Europe U20 Ruslan ABDULLAYEV (AZE) s'impose 10-0 sur David KIEFER (GER). Sur le Mat C, le médaillé d'or en titre en 61kg, Yuto NISHIUCHI (JPN), luttant désormais en 57kg, s'impose en quart de finales avec une victoire 6-1 sur Nodirbek JUMANAZAROV (UZB).

12:50 : Un combat très disputé entre Meyer SHAPIRO (USA) et Mirjavad NABIYEV (AZE) mais le lutteur américain réussi à gagner 6-4 pour se qualifier en quart de finales contre Magomed BAITUKAEV (AIN).

12:4 5: Julian GEORGE (PUR) élimine le médaillé d'argent d'Asie Zafarbek OTAKHONOV (UZB). Otakhonov a réussi à obtenir un quatre points mais n'a pas beaucoup insisté en deuxième période. George s'est montré implacable et finalement s'est imposé par une victoire 8-5 en 70kg.

12:35 : Ici les quarts de finale pour la catégorie de poids 79kg 

Otari ADEISHVILI (GEO) contre Ali TCOKAEV (AZE)
Narek GRIGORYAN (ARM) contre Matthew SINGLETON (USA)
Ahmet YAGAN (TUR) contre Sagar JAGLAN (IND)
Alim MIESUVIETOV (UKR) contre Ibragim KADIEV (AIN)

12:18 : Magomed BAITUKAEV (AIN) est à la hauteur de ses espérances. L'ancien champion du monde U17 entre dans la catégorie des 70kg avec une victoire 10-0 sur Mikita DZEMCHANKA (AIN). Le terrain n'est pas des plus facile en 70kg et il affrontera le gagnant de Meyer SHAPIRO (USA) contre Mirjavad NABIYEV (AZE).

12:00 : En 57kg, le médaillé d'argent en titre Merey BAZARBAYEV (KAZ) s'est qualifié pour les pré-quarts de finales après avoir battu Ruslan SOLOVEI (UKR) 10-0 dans le premier combat. Il affronte un dur Ahmad JAVAN (IRI)  

11:45 : Luke LILLEDAHL (USA), qui a deux médailles mondiales U17 dont l'or, débute sa quête pour un titre mondial U20 avec une solide victoire 9-2 sur Lev PAVLOV (AIN). Les Etats-Unis ont eu beaucoup de succès dans la matinée avec cinq lutteurs remportant leurs premiers combats.  

11:15 : L'ancien champion du monde U17 Meyer SHAPIRO (USA) avec une victoire dominante 10-0 sur Yuma TOMIYAMA (JPN) en 70kg. Il lutte contre Mirjavad NABIYEV (AZE) en pré-quarts de finales.

10:55 : Rapide démonstration de Kaiji OGINO (JPN) en 65kg qui lace les jambes du champion U20 d'Asie Jaskaran SINGH (IND), 10-0 dès la première minute.

10:50 : Un énorme match retour entre Jesse MENDEZ (USA) et le champion d'Europe U20 Mykyta ZUBAL (UKR) en 65kg. Mendez mène 1-0 à la pause après l'inactivité de Zubal. Zubal prend l'avantage en seconde période. Il maintient les critères jusqu'à ce que Mendez marque un stepout à quatre secontes de la fin. Les arbitres le déclare neutre. Un challenge de la part des Etats-Unis et un stepout et fuite sont confirmés après révision. Mendez remporte une étonnante victoire 3-1.

10:40 : Le champion d'Asie U20 Sagar JAGLAN (IND), qui a remporté une médaille de bronze en 74kg l'année dernière, est mené 4-2 contre Radomir STOYANOV (BUL) mais comme toujours, il déclenche ses attaques. Stoyanov sent la chaleur et est pris dans un leg lace. Victoire 15-4 pour Jaglan en 79kg

10:15 : Premier grand match de la journée avec Ibragim KADIEV (AIN) qui bat Farzad SAFIJAHANSHAHI (IRI) 10-0 en 79kg. Une victoire importante de Kadiev ici pour débuter les procédures.

10:00 : Bienvenu au premier jour des championnats du monde U20 depuis la capitale de la Jordanie, Amman. Un jour chaud ici et sans aucun doute l'action sera diiférente.