#WrestleOslo

#WrestleOslo: Miyaji Surprend le Champion Olympique Mensah Stock alors que le Japon Continue

By Vinay Siwach

OSLO, Norvège (6 octobre) -- Akie HANAI (JPN) était encore en plein interview lorsque Rin MIYAJI (JPN) l'a rejointe en zone mixte. Une Hanai surprise se demandait comment Miyaji était revenue si tôt après sa demi-finale. Mais lorsqu'elle a appris que Miyaji avait fait tombé  la championne olympique et mondiale de Tokyo Taymara MENSAH STOCK (USA), Hanai n'a pu qu'embrasser sa coéquipière avec un grand sourire sur le visage.

Dans ce qui est peut-être le plus gros bouleversement du tournoi, Miyaji a remporté un tombé en 21 secondes sur Mensah Stock après que les deux lutteuses ont été enfermées dans un entrelacement de bras. Mais la lutteuse américaine s'est rattrapée et Miyaji l'a bercée et l'a tenue sur le dos pour le tomber.

Miyaji était l'un des trois lutteuses japonaises qui ont atteint la finale mercredi alors que Hanai a réussi à atteindre la finale des 59 kg tandis que Masako FURUICHI (JPN) est entré dans les 72 kg après avoir battu Anna SCHELL (GER).

Avec cela, le Japon a envoyé six lutteurs en finale tandis que neuf autres luttent pour des médailles.

Miyaji, qui a déjà lutté lors de championnats du monde auparavant, affrontera Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) en finale. La lutteuse kirghize doit remercier son destin pour la victoire car les marqueurs de scores avaient à tort indiqué des avertissements contre ce qui n'était pas le cas.

Elle a renoncé à une mise à terre dans les 10 dernières secondes pour mener 3-3 sur critères, mais lorsque le chef de tapis était sur le point d'annoncer le résultat, les critères ont été donnés à Zhumanazarova car un mauvais avertissement lui avait été ajoutée.

Hanai a également battu une Américaine pour atteindre la finale des 59 kg alors que Maya NELSON (USA) n'a eu aucune chance lors d'une défaite 4-1. Elle affrontera la médaillée d'argent du monde 2018 Bilyana DUDOVA (BUL) dans ce qui sera un match aux marges serrées. Dudova a battu la double championne d'Asie Sarita MOR (IND) 3-0 en demi-finale et a réservé sa place pour la finale. 

Mais l'Inde a obtenu ses toutes premières finalistes pour les championnats du monde de lutte féminine lorsqu'Anshu MALIK (IND) a battu Solomiia VYNNYK (JPN) 11-0 en demi-finale en 57 kg. L'Inde a remporté cinq médailles de bronze aux Championnats du monde, mais personne n'a jamais atteint la finale.

Maik a marqué via une série de mises au sol et finalement une ceinture en pont et a affronté la médaillée de bronze des Jeux Olympiques de Tokyo, Helen MAROULIS (États-Unis).

La lutteuse américaine a eu une fin cinglante contre la championne du monde des moins de 23 ans Sar NANJO (JPN) avant de s'imposer 6-4. Nanjo cherchait une répétition des Jeux Olympiques de Tokyo où l'éventuelle championne Risako KAWAI (JPN) a battu Maroulis pour l'empêcher de défendre son titre olympique qu'elle a remporté à Rio.

Maroulis a reçu un point pour la passivité de Nanjo mais la lutteuse japonaise a lancé un énorme lancer sur le bord et en a reçu quatre. Menant 4-1, Nanjo en a accordé deux avant la pause.

Puis Maroulis a commencé la deuxième période avec une mise à terre et est restée avec jusqu'au coup de sifflet final. Les tentatives de Nanjo d'attaquer les jambes n'ont finalement pas fonctionné et Maroulis s'est inscrite en finale.

Le Kazakhstan a également été finaliste des Championnats du Monde lorsque Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) a facilement battu Buse CAVUSOGLU TOSUN (TUR) 13-2.

Bakbergenova luttera pour l'or contre Masako FURUICHI (JPN) qui vaincra Anna SCHELL (GER), 13-2 et tentera d'empêcher la mastodonte japonaise de remporter facilement des médailles d'or.

Japon

La décision est difficile, mais toutes les lutteuses japonaises qualifiées pour les JO comptent participer aux mondiaux de Belgrade

By Ken Marantz

TOKYO -- Mises devant un choix difficile, les cinq lutteuses japonaises déjà qualifiées pour les Jeux Olympiques de Tokyo expriment leur volonté commune de monter sur les tapis des mondiaux avant les JO.

Par un coup du destin, les dates reprogrammées du championnat du monde de cette année (du 12 au 20 décembre prochain) à Belgrade chevauchent de bout en bout celles du calendrier traditionnel de la Coupe de l'Empereur, le championnat national du Japon (du 17 au 20 décembre).

La Fédération japonaise de lutte, tentant de garder le cap sur une mer démontée par la pandémie, prévoit de donner aux athlètes le choix de la compétition à laquelle elles participeront.

Sara DOSHO_S20E2958.jpg La championne olympique Sara DOSHO (JPN) termine une prise lors du camp d'entraînement de lutte féminine (Photo : Sachiko Hotaka).

Mercredi dernier, jour d'ouverture du camp d'entraînement de l'équipe de lutte féminine au Centre national d'entraînement Ajinomoto de Tokyo, les championnes olympiques en titre Risako KAWAI et Sara DOSHO, ainsi que les trois autres lutteuses, ont toutes déclaré qu'elles se prononceraient bientôt ou que leur préférence va vers leur participation au championnat du monde.

"Je veux participer," dit Kawai, qui a remporté son troisième titre mondial consécutif en septembre 2019 à Noursoultan dans la catégorie des 57kg. "Je réalise le danger que représente le coronavirus mais quand je pense aux Jeux Olympiques, je n'ai pas participé à un tournoi international depuis février alors je veux en faire un avant les JO."

Ceci dépendra en premier lieu, bien sûr, de la tenue ou non du championnat du monde. United World Wrestling est supposé rendre sa décision finale début novembre, une décision prise avec la particularité supplémentaire que les Etats-Unis ont récemment annoncé qu'ils n'enverraient pas d'équipe aux mondiaux.

Pour les lutteurs japonais, cela va plus loin. Le gouvernement requiert de ses citoyens rentrant au pays de l'étranger qu'ils s'isolent d'eux-même pour une durée de 14 jours. Si cette restriction semble être bientôt allégée dans quelques cas pour les hommes d'affaires japonais et étrangers, elle s'appliquera cependant aux athlètes.

"A Narita, ils devront rester à l'hôtel," dit Shigeki NISHIGUCHI, directeur technique de la Fédération japonaise de lutte en se référant à l'aéroport international de Tokyo. "Ou alors ils attendront à la maison. Ils ne pourraient pas s'entraîner."

Nishiguchi dit que tout pourrait être résolu si le gouvernement permettait aux lutteurs de faire leur quarantaine au Centre national d'entraînement. Conçu comme une structure autonome qui opère déjà comme une bulle antivirus, les lutteurs pourraient y rester et s'entraîner comme à un camp d'entraînement élargi.

"En ce moment, cela ne semble pas possible," dit-il. "Nous ne sommes pas sûrs que le gouvernement le permettra."

Les lutteurs eux-mêmes ne se sentent concernés que par ce qu'ils peuvent contrôler. Normalement, la Coupe de l'Empereur, qui clôt l'année, serait le premier des deux tournois qualificatifs de l'équipe du championnat du monde de l'année suivante. Mais avec tous les tournois annulés pour cause de pandémie, les membres de l'équipe 2019 de Noursoultan ont pour premier choix de se rendre à Belgrade.

Les lutteuses japonaises s'étaient emparées à Noursoultan de places olympiques dans cinq des six catégories, obtenant une médaille d'or, deux d'argent, une de bronze et une cinquième place. La seule catégorie de poids dans laquelle le Japon doit encore se qualifier est celle des 50kg. La double championne du monde Yui SUSAKI tentera le tout pour le tout au tournoi de qualification olympique Asie de Xi'an, en Chine, du 26 au 28 mars prochain.

Susaki faisait partie d'un groupe d'étudiants absents du camp d'entraînement - qui a commencé mercredi - pour cause d'engagements scolaires. Comme la situation de Susaki est différente de celle des olympiennes confirmées, sa coach Shoko YOSHIMURA dit qu'elle est indécise quant à quel tournoi elle compte participer.

"Elle n'a pas encore décidé," dit Yoshimura. "Elle n'est pas à une étape où elle connaît toutes les conditions. Lorsque celles-ci seront définies, nous en parlerons et prendrons une décision."

Mayu MUKAIDA_S20E2937.jpg Mayu MUKAIDA (JPN) conclut un double ramassement de jambes (Photo : Sachiko Hotaka).

Pour Mayu MUKAIDA, médaillée mondiale d'argent 2019 en 53kg, il n'y a pas lieu d'hésiter.

"Je prévois d'aller aux mondiaux," dit-elle. "Il n'y a pas de raison de gamberger, je me prépare pour les mondiaux."

Une tâche en suspens l'attend à Belgrade. Elle sent encore la douleur de la seule défaite qu'elle avait encaissée à Noursoultan, lors de sa finale face à PAK Yong-Mi (PRK). "J'ignore si la Nord-Coréenne participera ou non, mais je ferai ce que je peux pour remporter la médaille d'or et garder cet élan jusqu'aux Jeux Olympiques."

Dosho, championne olympique à Rio et championne du monde des 69kg en 2017, déclare qu'elle penche, elle aussi, pour s'inscrire au championnat du monde. Elle avait terminé cinquième des 68kg à Noursoultan, après être revenue d'un congé pour une opération chirurgicale à l'épaule.

A Nur-Sultan, Dosho avait concédé la défaite au troisième tour face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA), mais elle ne cherche pas pour autant à éviter de l'affronter encore une fois avant les JO de Tokyo, déplacés à juillet 2021.

"Si je peux l'affronter, c'est ok pour moi, sinon je me concentrerai sur la préparation nécessaire pour les JO," dit Dosho, qui s'est récemment remise d'une blessure au genou. "Je n'ai pas de blessure grave, mais quelques petits problèmes ici et là. Je garde en tête d'éviter de me blesser à l'entraînement."

Huroe MINAGAWA_S20E3019.jpg Hiroe MINAGAWA (JPN) resserre son étreinte sur une clef à la tête (Photo : Sachiko Hotaka).

Une autre lutteuse japonaise qui puisse bénéficier de l'absence des USA à Belgrade est Hiroe MINAGAWA, médaillée d'argent des 76kg.

"L'Américaine est classée No.1 dans ma catégorie de poids et elle est championne du monde," dit Minagawa, faisant référence à Adeline GRAY (USA), qui l'avait vaincue lors de la finale de Noursoultan. "C'est dommage qu'elle ne soit pas inscrite. Mais il y a beaucoup d'autres lutteuses douées à part elle, alors ce n'est pas une catastrophe si elle est absente et ça veut dire que je pourrai affronter celles des autres pays."

C'est la soif de compétitions internationales qui incite Minagawa, qui avait subi au printemps dernier une opération au genou alors que le sport s'était arrêté, à participer plutôt aux mondiaux qu'à la Coupe de l'Empereur.

"Dans mon cas, je veux me servir du championnat du monde pour trouver des solutions qui me permettent de dominer des lutteuses d'autres pays qui sont plus puissantes, et retrouver le sentiment des combats après une aussi longue pause," dit-elle. "Il y a toujours [le problème] de mon genou. Naturellement, les JO sont ma première priorité. Je dois réfléchir à comment être dans une condition optimale pour les JO."

Sans surprise, Yukako KAWAI, médaillée mondiale de bronze en 62kg, s'engagerait à accompagner sa soeur aînée Risako dans le vol pour Belgrade car toutes les deux cherchent à décrocher de concert l'or olympique à domicile.

"S'il y a un championnat du monde, j'y serai," dit Kawai. "Pas besoin de s'angoisser là-dessus."

Elle vise, bien sûr, la médaille d'or de Belgrade, mais plus comme un moyen qu'une fin en soi. "Ce que je désire plus que tout, c'est l'or olympique. Naturellement je vise le titre au championnat du monde, mais plutôt que de ne penser qu'à ça, je veux des combats pour me permettre de comprendre sur quoi je dois travailler avant les JO."

Il y a de fortes chances que la Coupe de l'Empereur se tienne comme prévu. Plus tôt ce mois, le Japon a organisé avec succès son premier tournoi national, le championnat national des lycéens sur invitation, rapidement suivi par le championnat national de lutte gréco-romaine des collégiens.