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Vyshnyvetskyi, Gutu parmi les jeunes stars à atteindre la finale des championnats du monde U23

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (17 octobre) -- Lorsque Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) a vu son tirage au sort pour les Championnats du monde U23, il avait du pain sur la planche.

Pour son premier combat, il était opposé au champion du monde senior 2021 Aliakbar YOUSOFI (IRI), ce qui faisait de Vyshnyvetskyi un outsider. Mais sans se laisser impressionner par son adversaire, le champion du monde U20 a utilisé un headlock throw avant de faire monter la pression sur Yousofi pour s'imposer 7-1 et réaliser la surprise de la première journée du tournoi.

"Je me préparais pour ce match car je savais qu'il était champion du monde senior", a déclaré Vyshnyvetskyi. "Je savais que ce ne serait pas facile. Cependant, son style de lutte me convenait tout à fait."

Avec la moitié du travail accompli, Vyshnyvetskyi s'est assuré de poursuivre sa bonne forme et a atteint la finale en 130kg alors que cinq paires de médailles d'or se décidaient en gréco-romaine.

Vyshnyvetskyi a lutté contre Sarkhan MAMMADOV (AZE) en quart de finale et s'est imposé 6-3. Il va maintenant lutter contre le médaillé d'argent d'Europe U23 Fatih BOZKURT (TUR), qui a pris sa revanche sur sa défaite à l'Euro contre Dariusz VITEK (HUN).

"Je n'ai jamais lutté contre lui [Bozkurt] auparavant, a-t-il déclaré. "J'espère gagner parce que je suis venu ici pour remporter l'or".

Vitek aurait pu croire en ses chances contre Bozkurt vu qu'il l'avait battu à Plovdiv en février mais le lutteur turc a fait taire Vitek avec une défense de haut niveau. Bozkurt a gagné 6-1.

Nihad GULUZADE (AZE)Nihad GULUZADE (AZE) a remporté une victoire de 8-0 sur Ken MATSUI en 55kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Un autre champion du monde d'Oslo a subi une défaite lors de la première journée. Nihad GULUZADE (AZE) a assommé Ken MATSUI (JPN) chez les 55kg avec une victoire 8-0.

Matsui a été appelé passif dans la première période et Guluzade a marqué deux tours en par terre pour mener 5-0. Dans un cas rare, Matsui a été appelé passif dans la deuxième période également et Guluzade s'est assuré de terminer le combat en obtenant un tour.

Le médaillé de bronze en titre affrontera en finale le médaillé d'argent en titre, Poya DAD MARZ (IRI).

Dad Marz a affronté le médaillé d'argent des championnats du monde U20 Denis MIHAI (ROU) et s'est retrouvé en difficulté lorsque ce dernier a pris une avance de 4-0 au début du combat.

Mais Dad Marz a gardé son sang-froid et a marqué deux head pinches pour mener 4-4 avant de faire 6-4 à la pause. Il a obtenu la position de par terre à partir de laquelle Dad Marz a obtenu un tour pour s'assurer une avance de 9-4, suffisante pour qu'il puisse jouer le reste du temps.

Cette défaite a privé Mihai de la possibilité d'affronter Guluzade pour la troisième fois cette année. Guluzade a battu Mihai lors des finales européennes et mondiales U20.

Iman Khoon MOHAMMADI (IRI)Iman Khoon MOHAMMADI (IRI) a atteint la finale des 63 kg après avoir battu Ziya BABASHOV (AZE) 5-1. (Photo: UWW / Kostandin Andonov)

Un autre lutteur iranien a atteint la finale : Iman Khoon MOHAMMADI (IRI), qui a battu Ziya BABASHOV (AZE) 5-1 en demi-finale.

C'est Babashov qui a ouvert le score mais Khoon Mohammadi a marqué deux stepouts pour mener 2-1 à la pause. Dans la deuxième période, il a reçu l'appel de passivité et il a marqué un tour en par terre pour gagner.

Le travail n'est qu'à moitié terminé pour Khoon Mohammadi puisqu'il doit affronter l'ancien champion du monde U20 et champion d'Europe U23 Giorgi SHOTADZE (GEO), qui a battu Maksym LIU (UKR), 5-2.

Liu s'est défendu en par terre pendant le plus long moment lorsque Shotadze a essayé de faire un gut wrench. Mais alors que l'arbitre était sur le point d'appeler le neutre, Shotadze a soulevé Liu et a marqué quatre points via un suplex, exécuté très près du tapis plutôt qu'un suplex de haut vol.

En deuxième période, Liu n'a pas réussi à marquer en par terre et n'a reçu qu'un avertissement..

Alexandrin GUTU (MDA)Alexandrin GUTU (MDA) a atteint le combat pour la médaille d'or en 77kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Dans les autres demi-finales, Alexandrin GUTU (MDA) s'est préparé à une finale passionnante contre le champion d'Europe senior et médaillé de bronze mondial Malkhas AMOYAN (ARM).

Gutu, l'un des lutteurs les plus actifs cette année, a mis fin à sa longue série d'échecs en finale des Championnats du monde et s'est qualifié grâce à une victoire par supériorité technique sur Dmytro VASETSKYI (UKR).

Le match ne commence pas en faveur de Gutu puisqu'il est mis en par terre. Mais Gutu s'est sorti de la prise de manière étonnante et a marqué un quatre points en utilisant un headlock avant. Vasetskyi a été averti pour une faute défensive qui a donné deux points de plus à Gutu.

Le combat a repris en par terre et Gutu a marqué un autre quatre-points pour remporter une victoire de 11-1, le dernier point venant d'un challenge perdu.

Mais en finale, il sera opposé à un lutteur bien plus expérimenté en la personne d'Amoyan.

Son adversaire en demi-finale était une surprise, Nao KUSAKA (JPN), qui a atteint le dernier carré en battant le champion du monde U23 Idris IBAEV (GER) en quart de finale.

Kusaka a commencé la demi-finale sur une bonne note en menant 5-0 mais Amoyan s'est mis en route avec un quatre points avant d'ajouter un point pour passivité et stepouts. Un takedown dans la deuxième période lui a permis de gagner 9-5.

Amoyan a connu une journée très disputée puisqu'il a commencé la journée contre Mohammad Reza MOKHTARI (IRI) avec une victoire de 1-1 et a affronté Akylbek TALANTBEKOV (KGZ) en quart de finale. Talantbekov a pris l'avantage 1-1 dans la deuxième période mais Amoyan a marqué un stepout et gagné 2-1.

Gevorg TADEVOSYAN (ARM)Gevorg TADEVOSYAN (ARM) est revenu de l'arrière pour atteindre la finale des 87 kg. (Photo: UWW / Kostandin Andonov)

Chez les 87kg, Istvan TAKACS (HUN) s'est imposé 4-1 contre Szymon SZYMONOWICZ (POL) en demi-finale. Il affrontera maintenant Gevorg TADEVOSYAN (ARM) en finale.

Tadevosyan était mené 4-0 contre Maksat SAILAU (KAZ) alors que le lutteur du Kazakhstan utilisait un headlock pour 4 points. Mais Tadevosyan a marqué un takedown pour réduire le score à 4-2.

Un autre takedown et un avertissement contre Sailau lui ont permis de prendre l'avantage. Sailau a été averti pour passivité, ajoutant un autre point au score de Tadevosyan qui a gagné 6-4.

Les Championnats du monde U23 se poursuivront le deuxième jour avec les cinq autres catégories de poids gréco-romaines en action.

RESULTATS

Gréco-Romaine

55kg
OR :  Poya DAD MARZ (IRI) vs. Nihad GULUZADE (AZE)

DF 1 : Poya DAD MARZ (IRI) df. Denis MIHAI (ROU), 9-4
DF 2 : Nihad GULUZADE (AZE) df. Ken MATSUI (JPN), 8-0

63kg
OR : Iman Khoon MOHAMMADI (IRI) vs. Giorgi SHOTADZE (GEO)

DF 1 : Iman Khoon MOHAMMADI (IRI) df. Ziya BABASHOV (AZE), 5-1
DF 2 : Giorgi SHOTADZE (GEO) df. Maksym LIU (UKR), 5-2

77kg
OR : Alexandrin GUTU (MDA) vs. Malkhas AMOYAN (ARM)

DF 1 : Alexandrin GUTU (MDA) df. Dmytro VASETSKYI (UKR), 11-1
DF 2 : Malkhas AMOYAN (ARM) df. Nao KUSAKA (JPN), 9-5

87kg
OR : Istvan TAKACS (HUN) vs. Gevorg TADEVOSYAN (ARM)

DF 1 : Istvan TAKACS (HUN) df. Szymon SZYMONOWICZ (POL), 4-1
DF 2 : Gevorg TADEVOSYAN (ARM) df. Maksat SAILAU (KAZ), 6-4

130kg
OR : Fatih BOZKURT (TUR)  vs. Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR)

DF 1 : Fatih BOZKURT (TUR) df. Dariusz VITEK (HUN), 6-1
DF 2 : Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) df. Sarkhan MAMMADOV (AZE), 6-3

Japon

La décision est difficile, mais toutes les lutteuses japonaises qualifiées pour les JO comptent participer aux mondiaux de Belgrade

By Ken Marantz

TOKYO -- Mises devant un choix difficile, les cinq lutteuses japonaises déjà qualifiées pour les Jeux Olympiques de Tokyo expriment leur volonté commune de monter sur les tapis des mondiaux avant les JO.

Par un coup du destin, les dates reprogrammées du championnat du monde de cette année (du 12 au 20 décembre prochain) à Belgrade chevauchent de bout en bout celles du calendrier traditionnel de la Coupe de l'Empereur, le championnat national du Japon (du 17 au 20 décembre).

La Fédération japonaise de lutte, tentant de garder le cap sur une mer démontée par la pandémie, prévoit de donner aux athlètes le choix de la compétition à laquelle elles participeront.

Sara DOSHO_S20E2958.jpg La championne olympique Sara DOSHO (JPN) termine une prise lors du camp d'entraînement de lutte féminine (Photo : Sachiko Hotaka).

Mercredi dernier, jour d'ouverture du camp d'entraînement de l'équipe de lutte féminine au Centre national d'entraînement Ajinomoto de Tokyo, les championnes olympiques en titre Risako KAWAI et Sara DOSHO, ainsi que les trois autres lutteuses, ont toutes déclaré qu'elles se prononceraient bientôt ou que leur préférence va vers leur participation au championnat du monde.

"Je veux participer," dit Kawai, qui a remporté son troisième titre mondial consécutif en septembre 2019 à Noursoultan dans la catégorie des 57kg. "Je réalise le danger que représente le coronavirus mais quand je pense aux Jeux Olympiques, je n'ai pas participé à un tournoi international depuis février alors je veux en faire un avant les JO."

Ceci dépendra en premier lieu, bien sûr, de la tenue ou non du championnat du monde. United World Wrestling est supposé rendre sa décision finale début novembre, une décision prise avec la particularité supplémentaire que les Etats-Unis ont récemment annoncé qu'ils n'enverraient pas d'équipe aux mondiaux.

Pour les lutteurs japonais, cela va plus loin. Le gouvernement requiert de ses citoyens rentrant au pays de l'étranger qu'ils s'isolent d'eux-même pour une durée de 14 jours. Si cette restriction semble être bientôt allégée dans quelques cas pour les hommes d'affaires japonais et étrangers, elle s'appliquera cependant aux athlètes.

"A Narita, ils devront rester à l'hôtel," dit Shigeki NISHIGUCHI, directeur technique de la Fédération japonaise de lutte en se référant à l'aéroport international de Tokyo. "Ou alors ils attendront à la maison. Ils ne pourraient pas s'entraîner."

Nishiguchi dit que tout pourrait être résolu si le gouvernement permettait aux lutteurs de faire leur quarantaine au Centre national d'entraînement. Conçu comme une structure autonome qui opère déjà comme une bulle antivirus, les lutteurs pourraient y rester et s'entraîner comme à un camp d'entraînement élargi.

"En ce moment, cela ne semble pas possible," dit-il. "Nous ne sommes pas sûrs que le gouvernement le permettra."

Les lutteurs eux-mêmes ne se sentent concernés que par ce qu'ils peuvent contrôler. Normalement, la Coupe de l'Empereur, qui clôt l'année, serait le premier des deux tournois qualificatifs de l'équipe du championnat du monde de l'année suivante. Mais avec tous les tournois annulés pour cause de pandémie, les membres de l'équipe 2019 de Noursoultan ont pour premier choix de se rendre à Belgrade.

Les lutteuses japonaises s'étaient emparées à Noursoultan de places olympiques dans cinq des six catégories, obtenant une médaille d'or, deux d'argent, une de bronze et une cinquième place. La seule catégorie de poids dans laquelle le Japon doit encore se qualifier est celle des 50kg. La double championne du monde Yui SUSAKI tentera le tout pour le tout au tournoi de qualification olympique Asie de Xi'an, en Chine, du 26 au 28 mars prochain.

Susaki faisait partie d'un groupe d'étudiants absents du camp d'entraînement - qui a commencé mercredi - pour cause d'engagements scolaires. Comme la situation de Susaki est différente de celle des olympiennes confirmées, sa coach Shoko YOSHIMURA dit qu'elle est indécise quant à quel tournoi elle compte participer.

"Elle n'a pas encore décidé," dit Yoshimura. "Elle n'est pas à une étape où elle connaît toutes les conditions. Lorsque celles-ci seront définies, nous en parlerons et prendrons une décision."

Mayu MUKAIDA_S20E2937.jpg Mayu MUKAIDA (JPN) conclut un double ramassement de jambes (Photo : Sachiko Hotaka).

Pour Mayu MUKAIDA, médaillée mondiale d'argent 2019 en 53kg, il n'y a pas lieu d'hésiter.

"Je prévois d'aller aux mondiaux," dit-elle. "Il n'y a pas de raison de gamberger, je me prépare pour les mondiaux."

Une tâche en suspens l'attend à Belgrade. Elle sent encore la douleur de la seule défaite qu'elle avait encaissée à Noursoultan, lors de sa finale face à PAK Yong-Mi (PRK). "J'ignore si la Nord-Coréenne participera ou non, mais je ferai ce que je peux pour remporter la médaille d'or et garder cet élan jusqu'aux Jeux Olympiques."

Dosho, championne olympique à Rio et championne du monde des 69kg en 2017, déclare qu'elle penche, elle aussi, pour s'inscrire au championnat du monde. Elle avait terminé cinquième des 68kg à Noursoultan, après être revenue d'un congé pour une opération chirurgicale à l'épaule.

A Nur-Sultan, Dosho avait concédé la défaite au troisième tour face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA), mais elle ne cherche pas pour autant à éviter de l'affronter encore une fois avant les JO de Tokyo, déplacés à juillet 2021.

"Si je peux l'affronter, c'est ok pour moi, sinon je me concentrerai sur la préparation nécessaire pour les JO," dit Dosho, qui s'est récemment remise d'une blessure au genou. "Je n'ai pas de blessure grave, mais quelques petits problèmes ici et là. Je garde en tête d'éviter de me blesser à l'entraînement."

Huroe MINAGAWA_S20E3019.jpg Hiroe MINAGAWA (JPN) resserre son étreinte sur une clef à la tête (Photo : Sachiko Hotaka).

Une autre lutteuse japonaise qui puisse bénéficier de l'absence des USA à Belgrade est Hiroe MINAGAWA, médaillée d'argent des 76kg.

"L'Américaine est classée No.1 dans ma catégorie de poids et elle est championne du monde," dit Minagawa, faisant référence à Adeline GRAY (USA), qui l'avait vaincue lors de la finale de Noursoultan. "C'est dommage qu'elle ne soit pas inscrite. Mais il y a beaucoup d'autres lutteuses douées à part elle, alors ce n'est pas une catastrophe si elle est absente et ça veut dire que je pourrai affronter celles des autres pays."

C'est la soif de compétitions internationales qui incite Minagawa, qui avait subi au printemps dernier une opération au genou alors que le sport s'était arrêté, à participer plutôt aux mondiaux qu'à la Coupe de l'Empereur.

"Dans mon cas, je veux me servir du championnat du monde pour trouver des solutions qui me permettent de dominer des lutteuses d'autres pays qui sont plus puissantes, et retrouver le sentiment des combats après une aussi longue pause," dit-elle. "Il y a toujours [le problème] de mon genou. Naturellement, les JO sont ma première priorité. Je dois réfléchir à comment être dans une condition optimale pour les JO."

Sans surprise, Yukako KAWAI, médaillée mondiale de bronze en 62kg, s'engagerait à accompagner sa soeur aînée Risako dans le vol pour Belgrade car toutes les deux cherchent à décrocher de concert l'or olympique à domicile.

"S'il y a un championnat du monde, j'y serai," dit Kawai. "Pas besoin de s'angoisser là-dessus."

Elle vise, bien sûr, la médaille d'or de Belgrade, mais plus comme un moyen qu'une fin en soi. "Ce que je désire plus que tout, c'est l'or olympique. Naturellement je vise le titre au championnat du monde, mais plutôt que de ne penser qu'à ça, je veux des combats pour me permettre de comprendre sur quoi je dois travailler avant les JO."

Il y a de fortes chances que la Coupe de l'Empereur se tienne comme prévu. Plus tôt ce mois, le Japon a organisé avec succès son premier tournoi national, le championnat national des lycéens sur invitation, rapidement suivi par le championnat national de lutte gréco-romaine des collégiens.