#Trnava2018

Trio d'Indiens en demi-finales gréco-romaines de #Trnava2018

By Eric Olanowski

TRNAVA, Slovaquie (17 septembre) – L'Inde a créé la surprise en ouverture du championnat du monde juniors de #Trnava2018, plaçant trois lutteurs dans les demi-finales gréco-romaines de ce soir.

Menée par le médaillé de bronze de l'année pasée à Tampere Sajan SAJAN (IND), secondé par Vijay VIJAY (IND) et Sagar SAGAR (IND), l'Inde clôt une première session par sept victoires et seulement deux défaites. 

Sajan, un des quatre médaillés du dernier championnat du monde en catégorie 74kg présents cette année, rencontrera Dmytro GARDUBEI (UKR) en demi-finale des 77kg. Le vainqueur retrouvera en finale le survivant du combat opposant le champion du monde en titre Kamal BEY (USA) au russe Islam OPIEV. 


Kamal BEY (USA), champion du monde en titre, en quête de sens lors de l'ouverture du championnat du monde juniors 2018. (Photo par Max Rose-Fyne) 

Bey, assurément le plus électrisant des lutteurs juniors dans le monde, se retrouve en demi-finale après une victoire par supériorité technique et deux tombés. 

Opiev, l'un des trois russes à avoir atteint les demi-finales, a stupéfait la foule de Trnava, dominant le vice-champion du monde Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) 1-1 lors des quarts de finale des 77kg. La victoire d'Opiev aura empêché le déroulement du remake du dernier championnat du monde de Tampere entre Bey et Makhmudov, un combat voté par United World Wrestling comme le deuxième meilleur combat de l'année en lutte gréco-romaine. 

L'Iran est devenue le troisième pays à placer trois lutteurs en demi-finales, grâce aux victoires de Pouya NASERPOUR (IRI) (55kg), Amin MIRZAZADEH (IRI) (130kg) et Mohammadhadi SARAVI (IRI) (87kg). 

Les demi-finales auront lieu ce soir lieu à 18:00. 

Demi-Finales 
55kg
Nurtazin KERIMBERDI UULU (KGZ) vs. Pouya NASERPOUR (IRI) 
Vijay VIJAY (IND) vs. Tigran MINASYAN (ARM)

63kg
Azamat KAIROV (RUS) vs. Erbol BAKIROV (KGZ) 
Sagar SAGAR (IND) vs. Hassan Hassan MOHAMED (EGY)

77kg
Kamal Ameer BEY (USA) vs. Islam OPIEV (RUS) 
Dmytro GARDUBEI (UKR) vs. Sajan SAJAN (IND)

87kg 
Ilia ERMOLENKO (RUS) vs. Mohammadhadi SARAVI (IRI) 
Nazarshah FATULLAYEV (AZE) vs. Ramon Rainer BETSCHART (SUI)

130kg 
Cohlton Michael SCHULTZ (USA) vs. David OVASAPYAN (ARM)
Beka MAKARIDZE (GEO) vs. Amin MIRZAZADEH (IRI)

#WomensDay2022

Aline Focken, championne olympique : les femmes inspirent les femmes

By Aline Focken

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 8 mars) -- Joyeuse journée internationale de la femme à toutes les lutteuses du monde ! Et à toutes celles et à tous ceux qui rendent possible que ces femmes vivent leurs rêves  -- les mères, grand-mères, soeurs, coaches et amis qui soutiennent nos athlètes dans leur développement personnel et professionnel - nous ne pourrions pas pratiquer ce sport magnifique sans vous. 

Pour vous, énergiques filles et femmes du monde entier, je sais la résistance que vous rencontrez, et la quantité d'obstacles qu'il vous faut surmonter. Je sais que tout le monde ne soutient pas ce que vous faites, et qu'il est plus difficile pour une femme de convaincre les autres de son grand potentiel. Mais ne vous inquiétez pas pour eux. J'ai vécu cela pendant des années. Sachez que ce ne sont pas vos limites, mais les leurs.

L'Allemagne est un pays moderne et progressiste mais les femmes lutteuses sont encore une minorité.

J'ai commencé la lutte losque j'avais quatre ans et j'étais la seule fille qui luttait avec 40 ou 50 garçons pendant plus de 15 ans. Bien sûr, c'était difficile. Plein de garçons tentaient de me battre...et y arrivaient. Mais j'ai travaillé dur et écouté mes entraîneurs, pour finalement devenir la meilleure lutteuse de mon pays, de mon länder et de mon club.

De plus, je me suis mariée, j'avais beaucoup d'amis - dans le sport et en dehors - et j'ai obtenu une maîtrise sans être "une femme normale".

Tout d'un coup, tout le monde m'a respectée.

Souriez aux gens critiques, choisissez les bonnes personnes qui souhaitent vous aider et travailler professionnellement avec vous, et montrez-leur ce dont vous êtes capable.

Oui, nous sommes loin d'avoir les mêmes droits et les mêmes chances que les hommes n'importe où sur la planète mais je crois que nous sommes sur la bonne route. Les choses vont de mieux en mieux.

Il y a tout juste 18 ans, les Jeux Olympiques accueillaient la lutte féminine avec quatre catégories de poids. Neuf ans plus tard, nous sommes passés à six classes et notre style se développe plus vite que jamais. De plus en plus de pays promeuvent et développent la lutte féminine, et je suis impatiente de voir où nous en serons dans dix ans.

Mais nous avons besoin de femmes énergiques et braves sur cette route pour montrer aux critiques que oui, il vaut la peine de nous soutenir.

En dépit des obstacles et des années de travail difficile, jamais je ne regretterai d'avoir choisi cette voie. Rien d'autre ne m'a autant appris dans la vie que la lutte. Il n'y a pas mieux que battre les garçons et montrer au monde entier ce dont nous sommes capables ! 

Continuez, dites à toutes les petites filles comment la lutte est belle et savourez chaque instant de votre parcours ! Vous êtes déjà des modèles pour tellement de gens et vous devriez être fières d'être allées si loin !

[Aline FOCKEN (GER) a remporté la médaille d'or des 76kg aux Jeux Olympiques de Tokyo et est devenue la première championne olympique de lutte de l'histoire de l'Allemagne]