#WrestlePontevedra

Shirai donne au Japon une médaille d'or spéciale ; la Géorgie remporte le titre par équipe

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (23 octobre) -- Non seulement le Japon a remporté l'or en lutte libre aux Mondiaux U23 après quatre ans, mais c'est aussi une médaille historique.

Aucun lutteur de libre japonais n'a remporté un titre mondial dans la catégorie des plus 80kg tous groupes d'âge confondus. Tatsuya SHIRAI (JPN) a changé cela avec l'or en 86kg à Pontevedra en Espagne.

Le dernier jour des championnats du monde U23, il a étonné tout le monde en battant Trent HIDLAY (USA) pour gagner 3-3 dans le combat pour la médaille d'or et mettre fin à un long manque du Japon.

Avec l'or et deux médailles de bronze, le Japon termine huitième de la course par équipe qui a été remporté de façon étonnante par la Géorgie avec 141 points. Les favoris, l'Iran a terminé second avec 134 points tandis que les USA ont réussi à obtenir la troisième place avec 112 points.

La Géorgie a remporté deux championnats tandis que l'Iran quatre mais seulement un lutteur de la première n'a pas atteint les combats pour la médailles. L'Iran a connu un tournoi plutôt délicat avec seulement cinq lutteurs atteignant les combats pour la médaille.

Les USA n'ont pas réussi à remporter un championnat du monde pour la première fois depuis les championnats du monde U23 de 2018. Ils ont remporté trois médailles d'argent et deux médailles de bronze.

Une des médailles d'argent a été gagnée par Hidlay qui a été surpris par une finale très défensive de Shirai.

"La finale était épuisante," a déclaré Shirai. "Après tout, c'était contre les USA. Je n'avais jamais fait cela avant, il y avait donc de l'excitation et je me suis amusé."

Shirai n'a pas commencé sur une note positive car Hidlay a marqué un stepout avant de faire 2-0 avec les points de passivité de Shirai. Mais le lutteur japonais a marqué un stepout avant qu'un takedown ne lui donne l'avantage à deux minutes de la fin.

Il ne s'est plus jamais engagé. Hidlay, qui s'appuie sur son underhook et pushout, était frustré car ses attaques étaient facilement bloquées par Shirai. L'arbitre a averti Shirai pour ne pas s'être engagé et l'a même pénalisé pour cela.

Mais Shirai a réussi à tenir bon pour la victoire. En libre, Hiroaki TAKAGI (JPN) a atteint la finale des 82kg en division espoir (U20) mais il était une des huit lutteurs à ne pas réussir à remporter le titre.

"Je me concentre sur la musculation et le sparring," a-t-il déclaré. "C'est tout pour moi. Et je veux améliorer mon entraînement."

Lors des championnats universitaires japonais en août, Shirai a remporté les titres aussi bien en libre [92kg] qu'en Gréco-Romaine [87kg] à l'Université des Sciences du Sport Nippon. 

Il espère maintenant remporter une place dans l'équipe japonaise pour les championnats du monde senior l'année prochaine. Pour cela, Shirai luttera à la Coupe de l'Empereur en décembre.

"Il y a beaucoup de rivaux," a-t-il déclaré. "je vais m'entraîner dur et gagner."

La dominance de l'Iran
 
Sur les cinq médailles en jeu dimanche, l'Iran en a remporté trois. Les champions du monde U20 Amirhossein FIROUZPOUR (IRI) et Amirreaza MASOUMI (IRI) ont ajouté un titre mondial U23 à leurs médailles respectives de leur groupe d'âge.

La troisième médaille d'or a été remportée par Mohmmadsadegh FIROUZPOUR (IRI) qui a battu Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE), 5-2, en 74kg.

Firouzpour a renoncé à un takedown contre Gadzhiyev mais a réussi à faire son propre takedown pour mener 2-2 à la pause, avant d'en faire un autre en seconde période pour sceller le sort.

L'année dernière, Firouzpour s'est incliné en finale du tournoi mais s'est racheté avec la médaille d'or à Pontevedra.

En 92kg, l'aîné des Firouzpour a poursuivi sa domination inégalée aux championnats du monde du groupe d'âge. il a terminé avec une médaille de bronze aux Mondiaux U23 l'année dernière mais Firouzpour s'est assuré d'amender ce record en remportant l'or en 92kg contre Jacob CARDENAS (USA), 10-0.

La troisième médaille d'or a été remportée par Masoumi qui a battu Solomon MANASHVILI (GEO), 13-2, en finale des 125kg. Manasvili a marqué deux stepouts pour ouvrir le score mais c'est tout ce qu'il allait marquer.

Masoumi a mis à nu le mauvais conditionnement de Manashvili et a marqué 13 points avec facilité pour remporter sa troisième médaille d'or des tournois du groupe d'âge.

La cinquième médaille d'or a été remportée par Arsen HARUTYUNYAN (ARM) qui est devenu deux fois champion du monde au niveau U23. 

Luttant contre Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ) dans les 61kg, Harutyunyan menait 1-0 avec le point pour la passivité. Mais il a commencé la deuxième période avec un takedown pour faire 3-0. Mais Zhumashbek Uulu a marqué un takedown en utilisant le duck under dans la période d'activité pour mener 3-3 sur critères.

Harutyunyan s'est ensuite repris pour un takedown et un leg lace pour faire 7-1. Un stepout tardif contre Harutyunyan a juste changé le score de la victoire. Le double médaillé de bronze mondial est reparti avec la médaille d'or 7-5.

RESULTATS

61kg
OR : Arsen HARUTYUNYAN (ARM) df. Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ), 7-5

BRONZE : Emrah ORMANOGLU (TUR) df. Aaron NAGAO (USA), 9-4
BRONZE : Assyl AITAKYN (KAZ) df. Ramaz TURMANIDZE (GEO), 12-4

74kg
OR : Mohmmadsadegh FIROUZPOUR (IRI) df. Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE), 5-2

BRONZE : Vasile DIACON (MDA) df. Hrayr ALIKHANYAN (ARM), 7-3 
BRONZE : Vadym KURYLENKO (UKR) df. Temuri BERUASHVILI (GEO), par blessure.

86kg
OR : Tatsuya SHIRAI (JPN) df. Trent HIDLAY (USA), 3-3

BRONZE : Emre CIFTCI (TUR) df. Evsem SHVELIDZE (GEO), 12-5
BRONZE : Ivan ICHIZLI (MDA) df. Maksat SATYBALDY (KAZ), 4-3 

92kg
OR : Amirhossein FIROUZPOUR (IRI) df. Jacob CARDENAS (USA), 10-0

BRONZE : Feyzullah AKTURK (TUR) df. Rizabek AITMUKHAN (KAZ), 14-3 
BRONZE : Miriani MAISURADZE (GEO) df. Denys SAHALIUK (UKR), 5-3

125kg
OR : Amirreza MASOUMI (IRI) df. Solomon MANASHVILI (GEO), 13-2

BRONZE : Anthony CASSIOPPI (USA) df. Yurii IDZINSKYI (UKR), sur blessure
BRONZE : Alisher YERGALI (KAZ) df. Milan KORCSOG (HUN), 6-1

Japon

La championne Olympique de Rio, Dosho, annonce sa retraite

By Ken Marantz

TOKYO (30 mars) -- Sara DOSHO (JPN), médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016, dont la quête de gloire a été entravée par une blessure à l'épaule en 2018 dont elle ne s'est jamais complètement remise, a annoncé sa retraite sur son compte Twitter jeudi.

Dosho, âgée de 28 ans, portant désormais son nom de mariage OKADA, a remporté l'or en 69kg en lutte féminine à Rio, suivi par le seul titre mondial senior qu'elle a remporté à Paris en 2017. Elle a aussi remporté une médaille d'argent mondiale en 2014 et des médailles de bronze en 2013 et 2015.

"En repensant à ma vie en lutte, je peux dire avec fierté que j'ai tout donné," a écrit Dosho, qui débutera le mois prochain une nouvelle vie en tant que fonctionnaire dans sa ville de Matsusaka City, préfecture de Mie, dans le centre du Japon.

Dosho, qui devait remporter une épreuve éliminatoire nationale en 68kg pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, est passée près d'une répétition olympique lorsqu'elle a terminé cinquième. Sa défaite dans le match pour la médaille de bronze contre Alla CHERKASOVA (UKR) s'est avéré être le dernier match de sa carrière.

"Cela fait 21 ans que j'ai commencé la lutte, à 7 ans," a écrit Dosho. "J'ai tout consacré à la lutte".

"Après la fin des Jeux olympiques de Tokyo, je me suis dit que j'aimerais essayer de revenir sur la grande scène. Mais au fil des jours, ma condition physique, les effets de l'épaule et toutes les petites blessures qui se sont accumulées m'ont empêché de donner tout ce que je pouvais à la lutte comme je le faisais auparavant, ce qui m'a conduit à cette décision."

Dosho semblait bien placée pour tenter de décrocher une deuxième médaille d'or olympique consécutive lorsqu'elle s'est blessée à l'épaule gauche le jour de l'ouverture de la Coupe du monde en mars 2018 à Takasaki, au Japon.

Dosho a réussi à s'accrocher et à battre Danielle LAPPAGE (CAN) 2-1 dans le match, mais a été forcée de manquer le match de la médaille d'or le lendemain contre la Chine, que le Japon a remporté 6-4 pour son quatrième titre d'affilée. Capitaine de l'équipe, elle n'a pu que participer à la célébration sur le tapis.

Cette blessure a nécessité une intervention chirurgicale qui l'a obligée à manquer les Championnats du monde de Budapest et à abdiquer son trône. Elle a pu revenir à temps pour le All-Japan.

Des championnats, en décembre de la même année, où elle a réussi de justesse à décrocher son huitième et dernier titre national d'affilée.

S'appuyant sur une solide attaque de plaquage, Dosho a été contrainte à la défensive au cours de ses dernières années et n'a jamais retrouvé sa domination d'antan. Elle a remporté une quatrième médaille d'or aux Championnats d'Asie à Xi'an, en Chine, en avril 2019, mais cinq mois plus tard, elle a dû se contenter d'une décevante cinquième place aux Championnats du monde à Nur-Sultan.

Sa défaite en quart de finale face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA) a mis fin à une série de 41 victoires en quatre ans, depuis les Championnats du monde 2015 à Las Vegas.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by 土性沙羅 (@sara.dosho)

Alors que la cinquième place à Nur-Sultan a permis au Japon d'obtenir une place chez les 68 kg aux Jeux olympiques de Tokyo, le fait de ne pas remporter de médaille a signifié que Dosho n'a pas obtenu cette place pour elle-même. Elle devait remporter le All-Japan pour décrocher cette place, mais elle fut battue 9-2 en demi-finale par Miwa MORIKAWA.

La place en 68 kg était donc à prendre dans un match éliminatoire entre les deux. Dosho, qui sortait d'une blessure au genou subie deux mois plus tôt, marqua son seul point technique avec un contre pour une reprise et battit Morikawa 3-1. Le report d'un an des Jeux de Tokyo lui a permis de récupérer, mais cela n'a pas suffi pour décrocher à nouveau l'or.

Elle affronte Mensah-Stock au premier tour, et c'est encore l'Américaine qui domine la rencontre. Dosho a battu sa rivale asiatique de longue date Feng ZHOU (CHN) au repêchage, mais a perdu par chute contre Cherkasova dans le match pour la médaille de bronze. Ironiquement, c'est Cherkasova qui a remporté le titre mondial en 2018 que Dosho a manqué.

Dosho a commencé la lutte au club de lutte Ichishi, dans la préfecture de Mie, qui a produit la triple championne olympique Saori YOSHIDA (JPN) et de nombreuses autres stars. Elle a remporté trois titres nationaux dans les classes élémentaires, puis a gagné la couronne nationale des lycées lors de chacune de ses trois années au lycée Shigakukan, qui accueille la puissante université Shigakkan.

Lors de sa première année à Shigakkan, elle a remporté la première de ses quatre médailles mondiales senior avec une troisième place aux Championnats du monde 2013 à Budapest. L'année suivante, elle a terminé deuxième en 69 kg contre Aline FOCKEN (GER), une défaite qu'elle allait venger trois ans plus tard lors de la finale à Paris.

En vue de la prochaine étape de sa vie, Dosho a récemment démissionné de Toshin Housing Co, la société de construction de logements basée dans la préfecture d'Aichi qui sponsorise l'équipe de lutte qu'elle a rejointe en 2017 au sein de Shigakkan. Parmi ses coéquipières se trouvaient les championnes olympiques Eri TOSAKA et Sae NANJO.

Dosho entre maintenant dans le monde de la fonction publique, travaillant au bureau municipal de Matsusaka dans la section de promotion des sports du conseil de l'éducation. Selon les médias japonais, Dosho n'a pas été recrutée, mais a posé sa candidature pour bénéficier d'un programme visant à favoriser le retour dans leur région d'origine des personnes ayant déménagé dans les grandes villes.

"Lorsque sa candidature est arrivée sur Internet et que j'ai vu son nom, j'ai été surpris", a déclaré le chef du département du personnel cité par le Tokyo Shimbun, ajoutant que lors de leur entretien, "elle a dit qu'elle voulait travailler à la promotion des sports en utilisant l'expérience qu'elle a acquise aux Jeux olympiques et ailleurs".

Le quotidien rapporte que le maire de Matsusaka, Masato TAKEGAMI, a déclaré : "J'espère qu'elle fera un travail qui donnera des rêves aux enfants".