#RussianNationals

Sept scénarios pour le championnat russe de lutte gréco-romaine

By Tigran Avanian

KALININGRAD, Russie (11 janvier) - Sergey EMELIN, Stepan MARYANIAN, Artem SURKOV, Alexander CHEKHIRKIN, Musa EVLOEV et Sergey SEMENOV, les six champions du monde en titre de lutte gréco-romaine, sont dispensés du championnat du Russie de lutte gréco-romaine de Kaliningrad, en Russie (17-21 janvier). Ce qui ne rend pas la compétition moins intéressante, car les champions olympiques Roman VLASOV et Davit CHAKVETADZE lutteront pour reprendre leurs positions.

Roman VLASOV, lutteur russe double champion olympique, remontera sur les tapis après une blessure au genou subie avant le championnat du monde 2018. (Photo par Max Rose-Fyne) 

1. Roman Vlasov, anciens et nouveaux rivaux 
En 77kg, le champion du monde en titre Alexander Chekhirkin est exempté du championnat de Russie et le double champion olympique Roman Vlasov, absent pour blessure en fin de saison, est en lice pour reprendre le titre de meilleur lutteur du pays. 

Il retrouvera un vieux rival, le champion du monde 2014 Chingiz LABAZANOV, et deux nouveaux concurrents, Islam OPIEV et Egor KADIROV, vainqueurs, respectivement, du championnat du monde junior et du championnat d'Europe. 

2. Possible revanche pour Davit Chakvetadze 
Au championnat de Russie de l'année dernière, le champion olympique Davit Chakvetadze, juste remis d'une blessure, avait subi une écrasante défaite face à Bekkhan OZDOEV. Ozdoev, médaillé d'argent du championnat d'Europe 2018, n'a cependant pas obtenu de médaille au championnat du monde 2018 subséquent.

À Kaliningrad, et bien qu'entouré de plusieurs autres ambitieux lutteurs dont Alan OSTAEV, déjà vainqueur du champion du monde et champion d'Europe Maxim MANUKYAN (ARM), Chakvetadze cherchera à prendre sa revanche sur Ozdoev.

Alexander GOLOVIN célèbre son second titre mondial des U23. Golovin était l'un des favoris de la catégorie des 97kg. (Photo par Max Rose-Fyne)

3. Nikita Melnikov - Alexander Golovin 
Le champion du monde en titre Musa EVLOEV ne montera pas sur les tapis du championnat de Russie, mais sa catégorie de poids sera âprement disputée et notamment si, comme espéré, le champion du monde 2013 et et champion d'Europe 2016 Nikita MELNIKOV se retrouve face au double champion du monde des U23 Alexander GOLOVIN

À suivre, le parcours des deux médaillés mondiaux de bronze junior Ruslan BEKUZAROV et Arthur SARGSYAN. 

4. Trio de haute voltige 
La catégorie des 55kg est alléchante. Elle est toute récente, juste une année, et est menée par Vasily TOPOEV et le dauphin du championnat du monde des U23 Vitaly KABALOEV. Vient s'ajouter Emin SEVERSHAEV, en tête de l'équipe junior depuis longtemps, et prêt à en découdre. 

5. Adam Kurak - Abuazid Manzigov 
Cette future rencontre est déjà emblématique. Abuyazid MANTSIGOV, médaillé de bronze européen en 2017, est rentré bredouille du championnat du monde 2018, tandis qu'Adam KURAK y a récolté le bronze et est double champion d'Europe. Lors de leur rencontre au sommet juste avant le championnat du monde, Manzigov était sorti en tête. 

Que va-t-il se passer maintenant ? 

Aleksander KOMAROV, quadruple champion du monde junior et cadet, est favori des 82kg - s'il décide de concourir avec les seniors. (Photo par Max Rose-Fyne) 

6. Alekander Komarov : l'occasion fait le larron 
Aleksander KOMAROV fait toujours partie de l'équipe des juniors et ceci pour une année encore. Bien qu'il reste du temps avant les tournois qualificatifs des juniors, le moment est venu pour Komarov de s'engager en senior au championnat de Russie - surtout que le pays traverse des temps difficiles dans la catégorie des 82kg. 

Après la blessure du champion du monde 2016 Ramazan ABACHARAEV et la piètre performance d'Imil SHARAFETDINOV au championnat du monde 2018, n'est-ce pas le moment pour Komarov de se lancer à l'assaut d'une place de catégorie de poids non olympique ?

7. Champions du monde in absentia : les favoris
Malgré l'absence de plusieurs champions du monde, chaque catégorie de poids offre quelques favoris. 

En 60kg, sans Sergey Emelin, la meilleure chance de voctoire revient au médaillé de bronze olympique de Londres Mingiyan SEMENOV. 

En 63kg, sans Stepan MARYANIAN, le favori est Ibragim LABAZANOV. 

En 67kg, en l'absence d'Artem Surkov 67kg, Zaur KABALOYEV peut prétendre pour la troisième fois au titre national russe. 

Chez les poids lourds, sans Sergey Semenov, c'est à Vitaly SCHUR, le dauphin du championnat d'Europe 2018, que le succès a le plus de chance de sourire. 

Cet article est tiré de wrestrus.ru. 

PROGRAMME

17 janvier (jeudi) 
10:00 - Commission 
16:00 - Rencontre du panel des juges et des représentants des équipes 
17: 30 - Tirage et contrôles médicaux des catégories 55kg, 60kg, 63kg et 67kg 

18 janvier (vendredi) 
7:00 - Arrivée des athlètes 
8:00 - Pesée des catégories 55kg ,60kg ,63kg, and 67kg 
10:00 - Début de la compétition 
15:00 - Pause 
16:00 - Tirage et contrôles médicaux des catégories 72kg, 77kg, and 97kg 
17:00-  Demi-finales 55kg ,60kg, 63kg, and 67 kg 

19 janvier (samedi) 
7:00 - Arrivée des athlètes 
8: 00 - Seconde pesée 55kg, 60kg, 63kg, and 67 kg 
8:15 - Pesée 72kg, 77kg, and 97kg 
10:00 - Début de la compétition 
15: 00 - Pause 

16: 00 - Tirage et contrôles médicaux des catégories 82kg, 87kg, and 130 kg 
17:00 - Cérémonie d'ouverture
17:00 - Demi-finales 72kg, 77kg, and 97kg 
18:00 - Finales 55kg ,60kg, 63kg, and 67 kg 

20 janvier (dimanche) 
7:00 - Arrivée des athlètes
8:00 - Second pesée 60kg, 77kg, and 97kg 
8:15 - Pesée 82kg, 87kg, and 130kg 
10:00 Début de la compétition 
15: 00 - Pause
17:00 - Demi-finales 82kg, 87, and 130 kg 
18:00 - Finales 72kg, 77kg, and 97kg. 

21 janvier (lundi) 
7:00 - Arrivée des athlètes
8: 00 -Seconde pesée 82kg, 87kg, and 130kg 
10:00 - Début de la compétition 
12:00 - Finales 82kg 87kg, 130kg. 

Attention ! Le programme est susceptible d'être modifié.

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.