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Ryu rejoint les 72kg et les finales ; deux Iraniens champions en titre détrônés

By Ken Marantz

ALMATY, Kazakhstan (le 14 avril) --- Comme si la qualification pour les JO obtenue six jours plus tôt ne suffisait pas, la star coréenne Hansu RYU (KOR) a rendu sa quête d'une troisième médaille d'or consécutive et quatrième en tout, encore plus stimulante au championnat d'Asie.

Ryu, tenant du titre des 67kg, est passé en 72kg et a fait usage de sa vitesse et de son agilité pour compenser sa taille désavantageuse et rejoindre les finales, tandis que deux lutteurs iraniens tenants du titre ont été détrônés mercredi, deuxième jour de la compétition d'Almaty.

"Je n'ai participé à aucune compétition à cause de la covid, alors j'ai décidé de les faire toutes maintenant, d'où ma participation à ce championnat d'Asie," a déclaré le double champion du monde. "J'ai essayé de tenir jusqu'à la fin des combats, c'est comme ça que j'ai gagné aujourd'hui."

Ryu a su résister à un Muslihiddin UROQOV (TJK) audacieux pour sa victoire en demi-finale par 6-5, une victoire qui lui a ouvert les portes de la finale où il affrontera le médaillé de bronze 2020 Ruslan TSAREV (KGZ) en session nocturne au Palais de la culture et des sports Baluan Sholak - et sans spectateurs.

"J'ignore sa stratégie pour la finale mais je suis persuadé de gagner car nous avons une grande différence de poids et je peux utiliser cela à mon avantage", a déclaré Ryu, qui a sécurisé une place en 67kg pour les Jeux de Tokyo lors du Tournoi de qualification olympique tenu au même endroit du 9 au 11 avril.

A la différence de son combat d'ouverture où il avait inscrit tous ses points en seconde période jusqu'à une victoire par supériorité technique 10-1 sur Taishi HORI (JPN), Ryu a construit une avance de 6-0 dans cette demi-finale. Mais Uroqov a infligé une crêpe au Coréen tandis qu'il tentait une rotation arrière pour 4 points à 1'30 de la fin. Uroqov a obtenu un autre point sur un challenge infructueux, mais Ryu a tenu bon.

Tsarev, lui, s'est assuré une place sur le podium en prenant sa revanche sur Amin KAVIYANINEJAD (IRI), face auquel il avait essuyé une défaite l'année passée, prenant le dessus cette fois 3-1 lors de la demi-finale, obtenant les points décisifs sur une pénalité à deux points à 50 secondes de la fin pour s'être fait retenir la jambe.

Avant ce combat, Tsarev avait écrasé Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB) -- dauphin de Ryu l'année dernière en 67kg -- par supériorité technique 8-0 en quart de finale.

"Le lutteur iranien était plus dur que l'ouzbek car il vient des 67kg, avec donc une puissance moindre," a déclaré Tsarev. "Et je me suis entraîné avec Bakhshilloev avant, alors je connais sa stratégie."

"J'avais déjà l'objectif d'obtenir une médaille en 2014. J'ai perdu face à un lutteur iranien au championnat d'Asie de Dehli l'année passée 2-1. Ceci est notre compétition majeure et c'est bien d'avoir pris une revanche.

"Je ne combats pas dans une catégorie olympique, alors je me concentre toujours sur les championnats d'Asie et le championnat du monde, les Jo ne sont pas vraiment mon truc en ce moment."

L'autre champion en titre iranien détrôné ce jour est Mahdi EBRAHIMI (IRI), qui a perdu les deux combats du tounoi nordique en 82kg et a ainsi échoué à atteindre la demi-finale. Preuve a été faite que son tirage était difficile lorsque ses deux adversaires ont atteint la finale.

En demi-finale, le médaillé de bronze 2020 Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) s'est défait de Satoki MUKAI par 3-2, tandis que Kalidin ASYKEEV (KGZ) a lancé une projection de grande amplitude à quatre points de sa position par terre pour une victoire 7-3 sur Yevgeniy POLIVADOV (KAZ). Berdimuratov a remporté leur combat suivant sur Asykeev par 3-0.

"Le plus coriace aujourd'hui fut Asykeev, mais si vous regardez bien le lutteur iranien n'était pas exactement du gâteau," a commenté Berdimuratov. "J'ai du me battre très dur contre tous les deux. Je veux couvrir la Mongolie de gloire et remporter l'or d'Asie ici !"

La victoire de Berdimuratov par 6-0 sur Ebrahimi, faite d'agiles bras à la volée à deux et quatre points, fut une revanche de la défaite 6-5 concédée face à l'Iranien lors des demi-finales de l'année dernière.

L'autre groupe s'est retrouvé quelque peu dilué par l'absence du champion d'Asie 2019 et médaillé olympique de bronze à Rio Hyeonwoo KIM (KOR), qui a fait l'impasse sur ses trois combats pour une raison inconnue. Kim avait tenté, sans succès, d'obtenir une qualification pour les JO en 77kg la semaine dernière. 

La revanche a également souri à Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), et plus encore peut-être lorsqu'il affrontera Almat KEBISPAYEV (KAZ) en finale des 67kg. Le duo s'était affronté pour l'or de Bishkek il y a trois ans, avec une victoire de Kebispayev par 5-1.

En demi-finale, Shimoyamada a vaincu Hossein ASSADI KOLMATI (IRI) 3-2 grâce à un arraché arrière à 40 secondes de la fin, une revanche du 5-3 encaissé face à l'Iranien lors de leur combat pour la médaille de bronze l'année passée.

"C'est un adversaire difficile," admet Shimoyamada. "Au championnat d'Asie de Dehli il y a un an, j'avais perdu contre lui. Je suis heureux d'avoir gagné."

Au sujet de sa remontée sur ses deux points de retard, Shimoyamada a déclaré : "N'arrivant pas à inscrire de points, j'ai cru que je ne pourrai pas gagner. Mais il y a des miracles, parfois."

Kebispayev, médaillé mondial de bronze des 63kg, a inscrit un amené au sol et une mise en danger en contrôle de ceinture avant en première période sur Amantur ISMAILOV (KGZ), pour une victoire par 4-1.

En 60kg, Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI aura la possibilité de faire mieux que sa médaille de bronze de l'année passée grâce à une victoire par supériorité technique 9-1 sur Ayata SUZUKI (JPN) -- le même résultat qu'aux mondiaux des U23 2019, d'où l'Iranien était reparti avec une médaille de bronze.

Il affrontera en finale Aidos SULTANGALI (KAZ), vainqueur par un ferme 7-2 de Karrar Abbas ALBEEDHAN (IRQ) dans l'autre demi-finale.

"Je suis arrivé ici avec l'objectif de remporter la médaille d'or du championnat d'Asie," a déclaré Mohsen Nejad. "J'ai la chance de me retrouver en finale, et maintenant je suis prêt."

Suzuki a provoqué une surprise lors des quarts de finale en écrasant par supériorité technique Islomojon BAKHRAMOV (UZB), champion en 2019 et autre médaillé de bronze de l'année dernière, 9-0 en deux projections à quatre points.

"Le niveau de la compétition était très bon et tous les lutteurs sont coriaces," a commenté Mohsen Nejad. "Le Japonais et l'Ouzbek ont offert un rude combat, puis je me suis retrouvé avec le Japonais, coriace lui aussi."

L'Iran, vainqueur de cinq médailles d'or mardi, aura la possibilité de faire encore mieux lorsque le champion d'Asie des juniors 2017 Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI) affrontera le médaillé d'argent d'Asie 2017 Seungjun KIM (KOR) en finale des 130kg.

En demi-finale, Balihamzehdeh est sorti victorieux de l'un des combats les plus alambiqués - et d'autant plus excitant -  de la compétition, qui l'opposait à Yerulan ISKAKOV (KAZ) pour une victoire 11-9 sur un amené au sol à une minute de la cloche après avoir gaspillé une avance de 9-4. Juste avant l'amené au sol, Iskakov avait réalisé une seconde projection à quatre points qui lui avait donné l'avance sur critères.

La victoire de Kim par 2-1 sur Beksultan MAKHMUDOV (KGZ) fut décidée sur un challenge infructueux, Kim tenant l'avantage sur critères après que chacun eut reçu un point pour passivité.

Résultats de lutte gréco-romaine, 2ème jour

Demi-finales

60kg (10 entrées)
Aidos SULTANGALI (KAZ) df. Karrar Abbas ALBEEDHAN (IRQ), 7-2
Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI) df. Ayata SUZUKI (JPN) by TF, 9-1, 5:03

67kg (10 entrées)
Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN) df. Hossein ASSADI KOLMATI (IRI), 3-2
Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Amantur ISMAILOV (KGZ), 4-1

72kg (9 entrées)
Hansu RYU (KOR) df. Muslihiddin UROQOV (TJK), 6-5
Ruslan TSAREV (KGZ) df. Amin KAVIYANINEJAD (IRI), 3-1

82kg (7 entrées)
Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) df. Satoki MUKAI (JPN), 3-2
Kalidin ASYKEEV (KGZ) df. Yevgeniy POLIVADOV (KAZ), 7-3

97kg (9 entrées)
Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI) df. Yerulan ISKAKOV (KAZ), 11-9
Seungjun KIM (KOR) df. Beksultan MAKHMUDOV (KGZ), 2-1

Coupe Meiji

Ozaki prend le meilleur sur Kawai dans un combat en 62 kg ; Susaki et Shidochi s'imposent

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (19 juin) -- Cinq des sept médaillées olympiques japonaises sont montées sur le tapis dimanche pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo, dans le but de s'assurer une place dans l'équipe pour les Championnats du monde de cette année. L'un d'entre eux n'ira pas à Belgrade.

La médaillée de bronze des championnats du monde Nonoka OZAKI a battu la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI en finale femmes des 62 kg de la Coupe Meiji des Championnats japonais sur invitation, remportant une victoire tendue de 3-1 lors de la toute première rencontre entre les deux athlètes.

Alors que Kawai s'est inclinée, ses collègues médaillées d'or olympiques Yui SUSAKI et Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA) ont eu la possibilité d'ajouter à leur collection d'or mondial en remportant les titres du tournoi et en gagnant les éliminatoires pour les places dans l'équipe mondiale des 50kg et 55kg, respectivement.

Les victoires de Susaki se sont faites aux dépens de la championne du monde en titre, Remina YOSHIMOTO, qu'elle a battue 4-2 en finale puis 8-0 en éliminatoire.

Le tournoi de quatre jours au Komazawa Gym de Tokyo était le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les championnats du monde de cette année, qui se dérouleront en septembre à Belgrade, en même temps que les championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur de décembre dernier. Les vainqueurs des deux tournois reçoivent automatiquement des billets pour la Serbie ; lorsque les vainqueurs étaient différents, un éliminatoire a été organisé pour la place.

Comme aucun des médaillés olympiques n'a participé à la Coupe de l'Empereur, leur chemin vers les championnats du monde a dû passer par des éliminatoires, sauf dans les cas où le vainqueur de la Coupe de l'Empereur n'a pas participé à la Coupe Meiji pour cause de blessure.

Nonoka OZAKINonoka OZAKI (bleu) affronte Yukako KAWAI en finale féminine des 62 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Ozaki, âgé de 19 ans, avait remporté la Coupe de l'Empereur et évité les éliminatoires en battant Kawai dans un match où il y avait beaucoup de tension mais peu d'attaques, et qui s'est joué sur un appel contesté dans les dernières secondes.

Kawai a reçu un point d'activité dans la première période, mais Ozaki a pris l'avantage lorsqu'elle en a reçu deux dans la deuxième. Kawai, qui essayait de faire bouger Ozaki avec une combinaison de bras avant et de blocage de la tête, a lancé une soudaine poussée vers l'avant dans les cinq dernières secondes qui a forcé Ozaki à reculer d'une manière qui aurait pu exposer son dos. Mais l'arbitre n'a accordé aucun point, et une contestation de la part de Kawai a été perdue pour un score final de 3-1.

"Je voulais marquer des points techniques", a déclaré Ozaki. "Avant le match, je me suis demandé ce que je devais faire pour gagner. Même si je ne marquais pas de points avec un plaquage, je devais montrer que je faisais l'effort d'attaquer. Quand il n'y a eu qu'un seul avertissement par équipe, j'ai pensé que j'allais certainement gagner à la fin."

Ozaki venait de remporter une médaille d'or aux Championnats d'Asie en avril en Mongolie, où elle a battu en finale la championne du monde et ennemi de longue date de Kawai, Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ). Elle s'est ainsi vengée d'une défaite au premier tour contre Tynybekova aux Championnats du monde d'Oslo l'an dernier.

Mais pour Ozaki et le reste du contingent japonais, les Championnats du monde de cette année ne sont qu'une étape sur la route de la prochaine Coupe de l'Empereur, en décembre. Cette dernière servira de point de départ aux qualifications pour les championnats du monde de 2023, qui seront à leur tour le point de départ des qualifications pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, le prochain objectif ultime.

"Si l'on regarde vers l'avenir, la Coupe de l'Empereur et la Coupe Meiji seront liées aux qualifications olympiques, je ne peux donc pas me contenter de cela", a déclaré Ozaki, une rareté au Japon dans la mesure où elle pratique ce sport tout en fréquentant l'Université Keio, orientée vers les études. "Les autres lutteurs vont mettre au point des stratégies contre moi, et certains vont passer au poids olympique."

"Je crois que la catégorie des 62 kg m'appartient. Aisuluu et d'autres concurrentes fortes seront présentes aux Championnats du monde, alors je veux remporter le titre. Ensuite, je veux défendre mes titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji en 62 kg et me rendre aux Jeux olympiques."

Kawai, dont la sœur aînée Risako a remporté l'or olympique dans la catégorie des 57 kg mais ne reprendra pas l'action avant décembre après avoir donné naissance à un enfant en mai, a pris sa défaite dans la foulée en regardant la situation dans son ensemble.

"Les qualifications pour les prochains Jeux olympiques à Paris commencent en décembre", a-t-elle déclaré. "Je n'avais pas participé à un tournoi national depuis juin 2019, alors peu importe que je gagne ou perde, je voulais faire l'expérience d'un tournoi national. Je me suis inscrite dans le but de me préparer et je n'étais pas obsédée par la victoire."

Kawai a déclaré qu'elle a souffert d'une déception émotionnelle après le battage médiatique qui accompagne la victoire d'une médaille d'or olympique dans un pays obsédé par l'olympisme.

"Je mentirais si je disais que ce n'était pas difficile à encaisser", a déclaré Kawai. "Mais j'ai réalisé mon rêve aux Jeux olympiques de Tokyo et après cela, j'ai recommencé à m'entraîner, mais je n'arrivais vraiment pas à m'y mettre."

Elle a dit qu'elle était encouragée par les anciens champions olympiques qui font partie de la famille des étudiants et des anciens de l'université Shigakkan.

"Avec ma sœur, [Eri] TOSAKA, [Saori] YOSHIDA et d'autres m'ont dit : "Tu recevras beaucoup d'attention en tant que championne olympique, et il y a des gens qui voudraient cela et ne l'obtiendraient jamais". Cela a changé mon état d'esprit et vers février ou mars, j'ai commencé à revenir à moi."

Yui SUSAKIYui SUSUKI réussit une mise à terre contre Remina YOSHIMOTO lors de l'éliminatoire mondial par équipe chez les femmes en 50 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Susaki a changé de vie lorsque, après avoir obtenu son diplôme de l'université de Waseda, une entreprise de sa préfecture natale de Chiba l'a embauchée en avril pour lui permettre de s'entraîner à plein temps. Mais sa lutte n'a guère changé malgré une pause de 10 mois depuis les Jeux olympiques.

"Cela a été vraiment long pour monter sur le tapis depuis les Jeux olympiques de Tokyo et lors de ce tournoi, j'ai pu trouver de nombreux points sur lesquels je dois travailler, ce qui pour moi est un bon début pour progresser en vue des Jeux olympiques de Paris", a déclaré Susaki. "Je veux en profiter pour devenir définitivement championne du monde et lancer le bal des qualifications pour Paris qui commencent en décembre."

Après avoir ressemblé à son ancienne personnalité et ouvert le tournoi avec une paire de tombés techniques, Susaki a marqué une paire de mises à terre en première période contre Yoshimoto en finale et, malgré le fait qu'elle ait elle-même cédé une mise à terre en deuxième période, elle a semblé solide pour remporter un cinquième titre de Coupe Meiji en carrière et le premier depuis 2019.

"Je dois m'assurer de ne pas permettre de telles ouvertures, et devenir une lutteuse qui ne montre pas de tels espaces", a-t-elle déclaré au sujet de l'abandon de la mise à terre. "Je ne peux pas rester dans le statu quo, je dois toujours travailler pour m'améliorer en regardant vers les Jeux olympiques de Paris."

Elle a fait les bons ajustements dans la série éliminatoire, car elle a tenu Yoshimoto à l'écart du tableau d'affichage tout en marquant une mise à terre dans la première période et trois dans la deuxième pour obtenir sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière entre les deux.

Mayu SHIDOCHIMayu SHIDOCHI marque un stepout contre Umi IMAI dans l'éliminatoire mondiale par équipe chez les femmes en 55 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Shidochi, qui s'est mariée avec son entraîneur après son triomphe olympique en 53 kg et utilise désormais son nom d'épouse, a remporté le titre en 55 kg grâce à trois tombés techniques 10-0 consécutifs, le dernier sur l'adolescente Moe KIYOOKA à 3:36 de la finale.

Elle s'est retrouvée en éliminatoire avec la championne de la Coupe de l'Empereur, Umi IMAI, qui venait de remporter les Championnats d'Asie mais s'était inclinée face à Kiyooka en quart de finale. Shidochi s'est révélée trop forte pour elle et, bien qu'elle se soit contentée de deux stepouts alors qu'elle avait la jambe d'Imai en l'air, elle a remporté une victoire de 4-0.

"C'était mon premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, et même si j'étais nerveuse, j'ai bougé mes jambes dès le premier match comme je le voulais et j'ai pu atteindre la finale", a déclaré Shidochi. "Lors de l'éliminatoire, je me suis un peu crispée, mais j'ai pu arracher la victoire".

La grande question était de savoir pourquoi Shidochi était passée en 55kg, avec la spéculation qu'elle voulait éviter la championne du monde adolescente Akari FUJINAMI, qui a émergé comme la force dominante dans la catégorie de poids au cours de l'année dernière. Mais la raison était plus simple.

"Avant les Jeux olympiques de Tokyo, j'ai également concouru à un poids non olympique", a déclaré Shidochi, qui a remporté le titre mondial 2018 en 55kg. "Ensuite, j'ai changé pour 53 kg pour l'événement principal. En route pour les Jeux olympiques de Paris, je suis le même processus et je lutte maintenant en 55kg. La prochaine fois, en décembre, mon plan est de m'inscrire en 53kg."

Interrogée sur Fujinami, Shidochi a répondu : " Elle a de longs membres et c'est une lutteuse très forte. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Paris, j'aurai de nombreuses rivales, mais Fujinami est vraiment bonne et je devrai la battre. Mon objectif est d'abord de remporter le championnat du monde, puis de me préparer pour les qualifications olympiques de Paris qui commencent en décembre."

FumitaKenichiro FUMITA célèbre sa victoire sur Ayata SUZUKI lors de l'éliminatoire de l'équipe mondiale de Greco 60kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Fumita, Yabiku sont dans le coup

Les deux médaillés olympiques japonais en gréco-romaine, Kenichi FUMITA et Shohei YABIKU, ne sont pas en reste et ont tous deux été retenus pour l'équipe de Belgrade.

Fumita, médaillé d'argent olympique en 60 kg, tentera de décrocher un troisième titre mondial après avoir battu deux fois le médaillé de bronze asiatique Ayata SUZUKI, qui est devenu son dernier rival dans l'écurie de lutteurs actuels et passés de la Nippon Sport Science University à laquelle ils appartiennent tous les deux.

Le jeune homme de 26 ans a tiré la première salve en battant le champion de la Coupe de l'Empereur, Suzuki, 6-3 en finale de la Coupe Meiji, puis il a marqué une mise à terre décisive en deuxième période pour remporter le match éliminatoire 4-2.

"Honnêtement, j'ai évolué beaucoup mieux que je ne le pensais", a déclaré Fumita. "Après les Jeux olympiques, j'ai pris trois mois complets de congé et je n'ai rien eu à faire avec la lutte."

"Au début, mon poids était en hausse et ma force en baisse. J'ai repris l'entraînement en novembre, et je n'étais pas sûr d'être prêt pour le mois de juin, mais j'ai fait ce dont je suis capable et j'ai remporté la victoire."

Après avoir tous deux progressé grâce à une paire de tombés techniques, Fumita s'est retrouvé à la traîne en finale lorsqu'il s'est montré un peu trop complaisant dans l'exécution d'une projection de par terre. Alors qu'il faisait le pont vers l'arrière, Suzuki, assis sur la poitrine de Fumita, s'est avancé et a serré son estomac, faisant tomber Fumita sur le dos.

Maintenant en retard de 2-1, Fumita s'est rapidement débarrassé de son dos et a frappé un lancer inversé pour 4 points et une avance de 5-2. Il a ajouté un stepout dans la deuxième période, après quoi il a été mis en bas de par terre mais n'a pas voulu bouger alors que Suzuki essayait désespérément de le soulever.

Lors de l'éliminatoire, Suzuki a marqué une mise à terre en repoussant une tentative de headlock throw pour mener 2-1. Un stepout de Fumita le laissait toujours à la traîne sur critères, mais avec environ une minute à faire, il a obtenu un body lock et a tordu Suzuki vers le bas pour la mise à terre gagnante.

"Je perdais dans la dernière minute, mais j'étais confiant de pouvoir retourner la situation", a déclaré Fumita.

Jusqu'à récemment, Fumita devait se battre contre un autre ancien de la NSSU et médaillé d'argent des Jeux olympiques de Rio, Shinobu OTA, pour les places en équipe nationale. Depuis, Ota a pris sa retraite, et Suzuki a pris la relève pour garder Fumita sur le qui-vive. Fumita a déclaré que les deux s'entraînaient en même temps, mais "nous ne luttons plus tellement ensemble, maintenant que nous sommes rivales".

Fumita a déclaré qu'il a passé son hiatus post-olympique à faire un voyage en voiture avec un ami dans l'ouest du Japon. Il a également déclaré que son poids avait atteint des sommets inavouables.

"Quand j'ai atteint 74,5 kilos, j'avais trop peur de regarder la balance", a-t-il déclaré en souriant.

YABIKUShohei YABIKU tente de projeter Minta MAEDA en finale du Greco 77kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Yabiku, dont la médaille de bronze à 77 kg à Tokyo a fait de lui le plus lourd médaillé olympique de l'histoire du Japon en gréco, n'avait besoin que de remporter le titre de la Coupe Meiji, car le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, n'a pas participé au tournoi pour cause de blessure.

Il a eu ce qu'il voulait, mais ça n'a pas été facile.

"Au premier match, j'ai reçu un coup de tête au visage, puis j'ai cédé quatre points au deuxième tour, et en finale, je n'ai pas pu dicter le rythme", a déclaré Yabiku.

En finale, Yabiku s'est imposé 6-3 face à Minto MAEDA, avec un échange bizarre que les arbitres ont mis un temps fou à régler.

Dans la deuxième période, alors que Maeda menait 1-1 sur critères, Yabiku a obtenu une clé de bras avant, mais lorsqu'il s'est retourné, Maeda a obtenu un blocage de corps et Yabiku a été envoyé momentanément sur le dos avant de se retourner et de prendre le dessus. Il a ensuite fait une souplesse arrière à Maeda hors du ring.

Les juges ont donné 2 points à Maeda pour le blocage initial, 1 point à Yabiku pour le renversement et 4 points pour la projection.

Yabiku a été opéré en décembre d'une hernie discale, réglant ainsi un problème qui le gênait avant même les Jeux olympiques. Mais cela a retardé sa préparation, et il essaie toujours de retrouver sa forme.

"En revenant de l'opération, je suis à environ 80%", a-t-il dit. "Je n'ai pas encore les sensations pour la compétition réelle. Il y a une grande différence entre l'entraînement et le fait d'être à 100% en match, donc j'ai encore du chemin à faire ."

La dernière catégorie de poids en libre a été quelque peu éclipsée lors de la dernière journée de compétition. Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze des championnats du monde en 61 kg, a obtenu un retour aux championnats du monde, cette fois en 57 kg, en battant Toshiya ABE 2-0 en finale.

Hasegawa, qui est descendu en 57 kg après avoir remporté le bronze à Oslo et le titre à la Coupe de l'Empereur, a marqué avec une mise à terre à une jambe dans la première période et l'a maintenu pour ajouter au titre de la Coupe Meiji qu'il a remporté l'année dernière en 61 kg, tout en refusant à Abe un deuxième titre consécutif en 57 kg.

"Cette fois, je n'ai pas lutté de manière agressive, mais je pourrai attaquer davantage contre des adversaires étrangers", a déclaré Hasegawa. "Je vais travailler à élever mon niveau pour pouvoir gagner à la fois dans mon pays et à l'étranger".

Jour 4 Résultats

Libre

57kg (12 inscrits)
Finale - Toshihiro HASEGAWA df. Toshiya ABE, 2-0
3ème Place - Yudai FUJITA df. Rikuto ARAI, 4-0

Gréco-Romaine

60kg (11 inscrits)
Finale - Kenichiro FUMITA df Ayata SUZUKI, 6-3
3ème Place - Kaito INABA df. Maito KAWANA by Fall, 4:33 (6-2)

Eliminatoire équipe mondiale - Kenichiro FUMITA df. Ayata SUZUKI, 4-2

77kg (10 inscrits)
Finale - Shohei YABIKU df. Minto MAEDA, 6-3
3ème Place - Nao KUSAKA df. Shinsuke MIZUGUCHI, 11-8

Lutte féminine

50kg (10 inscrites)
Finale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 4-2
3ème Place - Miyu NAKAMURA df. Hanano SAKURAI, 11-10

Eliminatoire équipe mondiale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 8-0

55kg (11 inscrites)
Finale - Mayu SHIDOCHI df. Moe KIYOOKA by TF, 10-0, 3:36
3ème Place - Mako ONO df. Ibuki TAMURA, 8-0

Eliminatoire équipe mondiale - Mayu SHIDOCHI df. Umi IMAI, 4-0

62kg (6 inscrites)
Finale - Nonoka OZAKI df. Yukako KAWAI, 3-1
3ème Place - Yuzuka INAGAKI df. Yui SAKANO, 4-2