Coupe Meiji

Retour émouvant - et victorieux - de Watari à la Coupe Meiji

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (le 16 juin) - L'émotion était palpable lorsque Rio Watari est remontée sur les tapis, deux ans après le début d'un éprouvant combat remporté sur le cancer. 

Des larmes de soulagement et de joie ont coulé à flots lorsqu’elle a décroché la victoire.

Watari parachève sa remarquable rémission du lymphome d’Hodgkin par une nomination au titre de lutte féminine en 68kg au tournoi du Japon sur invitation de Tokyo, et par une place dans l’équipe du Japon pour le championnat du monde de Budapest.

Watari a même donné dans le dramatique, marquant un point décisif par sortie de tapis à 6 secondes de la fin de sa finale contre Chiaki SEKI, pour une victoire 3-2 et son premier titre dans ce tournoi depuis 2014, connu sous le nom de coupe Meiji.

Le point gagnant de Watari est venu sur sa quatrième tentative de ceinture. Les trois premières avaient été interrompues et les seuls points marqués par les lutteuses l’avaient été pour passivité, Watari prenant la tête 2-1 à 32 secondes de la fin.

Mais Seki - qui luttait jusqu’à maintenant sous son nom de jeune fille IIJIMA - a forcé Watari à l’égalité 2-2 à 24 secondes de la fin par son unique tentative de ceinture du combat.

Watari, arrivée jusque là, n’allait pas se laisser faire, et sa réponse a comblé le bruyant contingent des supporters de son sponsor Aisin AW dans les tribunes de la salle Komazawa.

 “J’ai tout donné, persuadée que la victoire serait finalement mienne, et que je rejoindrai les autres championnes de Shigakkan aux championnats du monde,” a déclaré Watari en se référant à son université de la centrale de Shigakkan, d’où provient la majeure partie de l’équipe féminine pour Budapest, qu’il s’agisse de nouvelles ou d’anciennes étudiantes.

Watari n’a eu besoin que de deux combats pour remporter l’or. Dans son combat d’ouverture – son premier depuis les Jeux de Rio en 2016 -, c’est un solide 7-0 sur Mai HAYAKAWA, de Shigakkan, qui lui a permis de rejoindre les finales.

“Dans le premier combat, même en surmontant ma nervosité, mon corps tremblait tellement que je n’étais plus moi-même,” a révélé Watari, âgée aujourd’hui de 26 ans. “Je n’arrivais pas à me calmer et me sentais angoissée. Je sentais que si je continuais comme cela, je ne serais pas capable de remporter le titre.”

 “Pendant la finale, je croyais en ce que j’avais fait jusque là, et j’étais déterminée à gagner. J’ai pu relever le défi de manière relaxée.”

Rio WATARI, championne des 68kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Avant sa maladie, Watari avait déjà fait les titres de la presse nationale lors de sa qualification pour les Jeux de Rio. Ce qui rendait son cas si particulier à l’époque est que, dans son ardente volonté de remporter une médaille olympique, Watari était monté de deux catégories de poids, de 63kg à 75kg. L’histoire veut qu’elle ait pris 12 kg en mangeant cinq repas par jour.

Son lymphome fut diagnostiqué quelques jours avant les Jeux, auxquels elle prit part tout de même. Et ne fit de sa maladie aucun motif d’excuse pour sa décevante défaite d’un point face à Aline da Silva FERRIRA (BRA). A son retour au Japon, son état fut rendu public et, alors qu’il empirait, elle commença plusieurs traitements, dont une chimiothérapie.

“Pour les Jeux Olympiques, alors que je me battais pour savoir s’il fallait participer ou pas, j’ai continué à m’entraîner, ce qui a rendu ma participation possible,” a indiqué Watari. “Ensuite, ma vie contre la maladie a débuté. J’étais alitée la plupart du temps, avec des vertiges lorsque j’étais debout. Chaque jour qui passait, je me demandais si je serais capable de reprendre la lutte.”

En septembre dernier, elle recommence à marcher, faire du vélo et, petit à petit, acquérir “le corps d’une personne normale.” Après s’être limitée à des exercices élémentaires, elle a rejoint les salles de lutte en janvier.

“Si je considère ma condition d’avant les Jeux Olympiques comme à 100%, j’en suis toujours loin en termes de force physique”, dit Watari. “Je ne peux toujours pas tenir jusqu’à la fin de l’entraînement. Je dirais que j’en suis à 50%.”

Watari s’est retrouvée directement dans l’équipe pour Budapest car la médaillée mondiale et olympique Sara DOSHO, vainqueur en 68kg du championnat du Japon (appelé la coupe de l’Empereur), a souffert d’une blessure de l’épaule à la coupe du monde de lutte féminine en mars, qui l’a tenue éloignée de la coupe Meiji.

Si une lutteuse remporte dans sa catégorie de poids à la fois la coupe de l’Empereur et la coupe Meiji, elle sera automatiquement sélectionnée pour Budapest. Si les vainqueurs d’une même catégorie de poids sont différents, elles se retrouveront pour des éliminatoires le 7 juillet, et Dosho en sera également absente.

Pour Watari, son remarquable comeback n’efface en rien la piqûre de sa défaite à Rio. Après le combat, interrogée lors de sa conférence de presse sur le soutien reçu de ses parents pendant son combat contre le cancer, elle s’est effondrée.

“Je n’ai pas été capable de gagner aux Jeux Olympiques et leur rapporter une médaille,” a-t-elle déclaré, en larmes, sous-entendant que le meilleur moyen de leur montrer sa reconnaissance serait une médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2020.

 “Ceci n’est pas encore les Jeux Olympiques, et n’efface donc en rien ce qui est arrivé à Rio. Je dois penser jusqu’où il m’est possible d’aller en 68kg, et avec l’approche des qualifications pour les Jeux, quelle est pour moi la meilleure catégorie de poids. Cette victoire et cette qualification pour les mondiaux sont un précieux pas vers les Jeux.”

Quand même, avoir traversé une maladie mortelle lui fait beaucoup plus apprécier le temps passé sur les tapis, et lui permet de supporter les rigueurs nécessaires pour atteindre le succès.

“En ce moment, je m’éclate quand je lutte,” a conclu Watari.

Shota TANOKURA a acquis son billet pour les championnats du monde en remportant la compétition des 55kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Le champion d'Asie Tanokura lorgne sur l'or

Le champion d’Asie Shota TANOKURA a mené une attaque en règle sur l’or des 55kg en lutte gréco-romaine, déployant une démonstration de projections spectaculaires et assurant ainsi sa place pour le championnat du monde.

Tanokura poursuit sur la lancée de son triomphe à la coupe de l’Empereur, affichant deux victoires par supériorité technique avant de se défaire de Shota OGAWA 7-0 en finale, grâce à, notamment, un amené au sol en prise de demi-souplesse.

C’est la troisième médaille d’or de Tanokura à la Meiji, et sa première depuis 2015. Il s’était retiré après son échec aux sélections des Jeux Olympiques de Rio, en partie parce qu’il se sentait handicapé par le fait que la catégorie minumum de poids ait été montée à 59kg. Il avait été rapidement dominé par le médaillé d’argent olympique Shinobu OTA et le champion du monde Kenichiro FUMITA.

Mais le retour de la catégorie des 55kg a entraîné le retour de Tanukora à la discipline l’année passée, bien qu’il garde son emploi de professeur d’éducation physique au lycée de Tokyo.

Ses obligations professionnelles l’ont empêché de s’entraîner comme il l’aurait souhaité pour la coupe Meiji, au grand dam de son entraîneur.
“Honnêtement, pour ce tournoi, après le championnat d’Asie [de Bichkek en février] et le dernier camp national, je n’ai pas pu m’entraîner,” a déclaré Tanokura.

“L’entraîneur Shingo Matsumoto m’a dit une semaine avant le tournoi : ‘Mon pote, c’est pas comme ça que tu vas gagner.’ On m’a dit qu’il fallait que j’y aille avec l’état d’esprit d’un combattant, et ça a fait clic, même s’il était un peu tard.”

 Tanokura, triple médaillé des Jeux d’Asie, aura pour la première fois de sa carrière la possibilité d’une médaille de championnat du monde. Il a pu renforcer sa confiance par une deuxième place au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov de Sofia, en mars.

“J’ai participé à une compétition en Europe, et mon impression est que les lutteurs asiatiques sont plus puissants que les Européens dans les catégories les plus légères,” a-t-il indiqué. “Il ne reste plus qu’à me focaliser sur l’or des mondiaux.

Yukako KAWAI, médaillée d'or en 62kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Pendant ce temps chez les sœurs KAWAI, Yukako s’est emparée du titre de lutte féminine en 62kg et se rapproche un peu plus de Budapest.  
Yukako pleurait après sa victoire, mais ce n’était pas de joie, déçue par sa performance en finale 4-1 sur Yurika ITO, pendant laquelle elle n’a pas réussi à marquer en attaque.

"Je voulais le titre et suis satisfaite de l’avoir obtenu, mais je n’ai rien pu faire comme je m’étais entraînée pour, donc c’est très décevant,” a déclaré Yukako. “J’ai travaillé sur les amenés à terre, à répliquer et garder une position basse. Je n’ai même pas appliqué les fondamentaux.”

Yukako et sa soeur aînée Risako Kawai, championne olympique et championne du monde, avaient toutes deux changé de catégories de poids depuis leurs victoires à la coupe de l’Empereur. Risako était passée de 62kg à 59kg.

 Ceci a lancé les bases d’un scénario intéressant. Si, par surprise, Risako ne remporte pas la finale des 59kg dimanche, elle affrontera sa soeur en éliminatoire pour la place des 62kg. Mais Yukako pense qu’il n’en sera rien.

“Si elle gagne en 59kg, il n’y aura pas d’éliminatoire entre nous, donc Risako dit que nous devons absolument tout faire – gagner - pour aller ensemble au championnat du monde.”

Pour Yukako, Budapest sera l’occasion de se racheter pour le championnat du monde de Paris l’année passée, où elle n’a pas décroché l’or en 63kg ; pour y arriver, elle n’a pas le droit de reproduire ses errements de samedi.

“La façon dont j’ai lutté ne valait rien,” a-t-elle dit. “À ce niveau, je serai tout de suite battue, comme l’année passée. Je dois tout recommencer depuis le début.”

Yuhi FUJINAMI a dû se retirer du tournoi suite à une fracture de l’os de la pommette. (Photo par Sachiko Hotaka)

Fujinami se retire et compte sur les éliminatoires

Étonnamment, Yuhi FUJINAMI, médaillé de bronze à Paris 2017 en lutte libre et 70kg, s’est retiré de la compétition catégorie 74kg, préférant jouer son retour au championnat du monde aux éliminatoires.


Fujinami s’est fracturé le malaire droit après avoir reçu un coup de coude à l’entraînement début mai. Il est apparu dans deux rencontres en duel pour l’Université Yamanashi Gakuin, se protégeant tant bien que mal en évitant d’amener ses adversaires à terre. Il compte sur une rémission totale d’ici aux éliminatoires. 

Fujinami a déclaré à la presse qu’il avait pris sa décision dimanche, après consultation avec sa famille au championnat national juniors des lycées, où tous étaient réunis pour soutenir sa jeune soeur Akari – qui a décroché la médaille d’or.

En l’absence de Fujinami, c’est Ken HOSAKA qui a décroché le titre avec une victoire 11-3 sur Yuto MIWA, encore adolescent. En demi-finale, Hosaka a dû mettre un pied dans la zone de protection à 3 secondes de la fin pour obtenir les deux points qui lui ont donné la victoire 4-4 sur Ryuki YOSHIDA.

Fujinami et Hosaka se rencontreront en éliminatoire dans un remake de la finale de la coupe de l’Empereur, que Fujinami avait remportée par supériorité technique.

Dans les autres titres de lutte libre à saisir samedi passé, celui des 97kg est revenue à Naoya AKAGUMA, qui a déroulé une victoire 9-0 sur Taira SONODA.

En demi-finale, Akaguma avait marqué un amené à terre tardif pour une victoire 3-3 sur le vainqueur de la coupe de l’Empereur Takeshi YAMAGUCHI, les amenant tous deux à un combat éliminatoire pour Budapest.

Le médaillé d’argent d’Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (67kg) et Shohei YABIKU (77kg) en lutte gréco-romaine, et Katsuki SAKAGAMI (57kg) en lutte féminine, ont tous décroché le double titre national et leur place pour Budapest.

Résultats du troisième jour

Lutte libre

74kg (12 inscrits)
Or – Ken HOSAKA df. Yuto MIWA, 11-3

Bronze – Hayato OGATA et Ryuki YOSHIDA

Demi-finale – Yuto MIWA df. Hayato OGATA, 5-0
Demi-finale – Ken HOSAKA df. Ryuki YOSHIDA, 4x-4

97kg (12 inscrits)
Or – Naoya AKAGUMA df. Taira SONODA, 9-0

Bronze – Takeshi YAMAGUCHI et Hiroto NINOMIYA

Demi-finale – Naoya AKAGUMA df. Takeshi YAMAGUCHI, 3x-3
Demi-finale – Taira SONODA df. Hiroto NINOMIYA par forfait.

Lutte gréco-romaine

55kg (10 inscrits)
Or – Shota TANOKURA df. Shota OGAWA, 7-0

Bronze – Tomoya MARUYAMA et Hiromu KATAGIRI

Demi-finale – Shota TANOKURA df. Tomoya MARUYAMA par tombé, 8-0, 1:50
Demi-finale – Shota OGAWA df. Hiromu KATAGIRI par tombé, 10-2, 2:20

67kg (10 inscrits)
Or – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Shogo TAKAHASHI par tombé, 9-1, 4:17

Bronze – Daiki KOBAYASHI et Katsuyoshi KAWASE

Demi-finale – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Daiki KOBAYASHI par tombé, 10-1, 2:07 
Demi-finale – Shogo TAKAHASHI df. Katsuyoshi KAWASE, 5-3

77kg (12 inscrits)
Or – Shohei YABIKU df. So SAKABE, 2x-2

Bronze – Kenryu KUZUYA et Takeshi IZUMI

Demi-finale – Shohei YABIKU df. Kenryu KUZUYA par tombé, 8-0, 1:27 
Demi-finale – So SAKABE df. Takeshi IZUMI par tombé, 3:30 (5-3)

Lutte féminine

57kg (6 inscrites)
Or – Katsuki SAKAGAMI df. Akie HANAI, 4-1

Bronze – Sae NANJO et Chiho HAMADA 

Demi-finale – Katsuki SAKAGAMI df. Sae NANJO, 8x-8
Demi-finale – Akie HANAI df. Chiho HAMADA, 2-0

62kg (7 inscrites)
Or – Yukako KAWAI df. Yurika ITO, 4-1

Bronze – Atena KODAMA et Honoka IMAGAWA

Demi-finale – Yurika ITO df. Atena KODAMA par ST, 11-0, 4:09
Demi-finale – Yukako KAWAI df. Honoka IMAGAWA, 4-0 

68kg (5 inscrites)
Or – Rio WATARI df. Chiaki SEKI, 3-2

Bronze – Miwa MORIKAWA et Mai HAYAKAWA

Demi-finale – Chiaki SEKI df. Miwa MORIKAWA, 7-2
Demi-finale – Rio WATARI df. Mai HAYAKAWA, 7-0

#WrestleHammamet

10 pays se sont partagés les 36 places olympiques en jeu au Qualificatif Afrique & Océanie

By United World Wrestling Press

HAMMAMET, Tunisie (le 5 avril) -- 10 pays se sont partagés les 36 places en jeu au Tournoi de qualification olympique Afrique & Océanie d'Hammamet en Tunisie ce weekend. Les deux meilleurs lutteurs de chaque catégorie ont qualifié leur pays pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

L'hôte de ce tournoi, la Tunisie, a obtenu le plus grand nombre de places - 10 tous styles confondus. L'Algérie s'est qualifiée dans huit catégories de poids, l'Egypte sept.

Voici un court récapitulatif des trois styles.

Greco

Lutte gréco-romaine 

La Tunisie s'est offerte quatre places de lutte gréco-romaine ainsi que le titre par équipe de la compétition avec cinq points d'avance sur l'Algérie, elle-même qualifiée quatre fois en lutte gréco-romaine.

Les quatre lutteurs tunisiens récompensés sont Souleymen NASR (TUN), Lamjed MAAFI (TUN), Haikel ACHOURI (TUN) et Amine GUENNICHI (TUN). Nasr et Maafi ont terminé premiers, Achouri et Guennichi en deuxième place. 

Un champion, Adem BOUDJEMLINE (ALG), s'est démarqué pour l'Algérie en remportant l'or des 97kg, et trois dauphins ont obtenu leurs billets pour Tokyo, soit Abdelkarim Fergat (60kg), Abdelmalek MERABET (ALG) (67kg) et Bachir SID AZARA (ALG) (87kg), médaillés d'argent.

L'Egypte décroche trois médailles d'or et son équipe termine troisième de la compétition grâce aux titres de Haithem MAHMOUD (EGY), Mohamed METWALLY (EGY) et Abdellatif MOHAMED (EGY) en, respectivement,  60kg, 87kg et 130kg.

Lutte féminine

Médaillée olympique de bronze à Rio en 2016, Marwa AMRI (TUN) a joué son rôle pour que son pays obtienne trois médailles d'or et une d'argent, remportant le titre par équipe avec 45 points d'avance sur le Nigéria tout de même récompensé par trois places olympiques en lutte féminine.

Sarra HAMDI (TUN), Siwar BOUSETA (TUN) et Amri ont obtenu l'or en 50kg, 57kg et 62kg, Zaineb SGHAIER (TUN) l'argent des 76kg.

La Camerounaise Joseph ESSOMBE TIAKO (CMR) a occupé toute la scène samedi soir jusqu'à sa médaille d'or des 53kg. Deux fois olympienne, elle a écrasé ses adversaires, alignant deux victoires par tombé avant de s'emparer de la couronne en 53 secondes par supériorité technique sur Rckaela AQUINO (GUM) en finale.

Les autres médailles d'or de lutte féminine sont revenues à Blessing OBORUDUDU (NGR) et Samar HAMZA (EGY).

Freestyle

Lutte libre

Six pays se sont répartis les 12 places olympiques de lutte libre en jeu au dernier jour de la compétition, dimanche.

L'Algérie est sortie en tête avec quatre places tandis que l'Egypte, la Tunisie et la Guinée-Bissau se sont contentées chacune de deux places, le Sénégal et le Nigéria d'une.

L'Egypte a évincé le pays hôte, la Tunise, pour le titre par équipe, même si les deux pays avaient obtenu chacun 105 points, car l'Egypte a remporté deux médailles d'or et la Tunisie une.

Amr HUSSEN (EGY) a mené son pays à la charge en vainquant le trois fois olympien Augusto MIDANA (GBS) par 10-0 en finale des 74kg. L'autre médaille d'or égyptienne est à mettre au crédit de Diaaeldin Kamal Gouda ABDELMOTTALEB, olympien de Rio et champion d'Afrique, dans le tournoi nordique des 125kg.

En 57kg, Diamantino IUNA FAFE (GBS) - 19 ans -, a volé la vedette en remportant l'or de la catégorie de façon époustouflante, clouant au sol en tout juste 57 secondes le double champion d'Afrique Abdelhak KHERBACHE (ALG).

La Tunisie avait aussi placé deux lutteurs en finale mais n'a obtenu qu'une seule médaille d'or, celle remportée par l'olympien à Rio Mohamed SAADAOUI (TUN) en 97kg, après que Mohammed FARDJ (ALG) se soit retiré au milieu du combat, blessé.

Adama DIATTA (SEN), maintenant trois fois olympien, s'est emparé de la place restante pour son pays en se défaisant de Haithem DAKHLAOUI (TUN) en 65kg.

En 86kg, Ekerekeme AGIOMOR (NGR) n'aurait pas pu rêver d'une plus belle fin de course. Fateh BENFERDJALLAH (ALG) l'avait tout d'abord surpris avec une projection à cinq points sur un ramassement de jambe simple. Mais, encore mené 6-5 dans les 10 dernières secondes du combat, le Nigérian a su mettre en danger son adversaire pour remporter la médaille d'or. 

RESULTATS

Lutte gréco-romaine

60kg
OR - Haithem MAHMOUD (EGY) df. Abdelkarim FERGAT (ALG), 10-3
BRONZE -  Fouad FAJARI (MAR) df. Mehdi JOUINI (TUN), 8-0 

67kg
OR - Souleymen NASR (TUN)
ARGENT - Abdelmalek MERABET (ALG)
BRONZE - Gert COETZEE (RSA) 

77kg
OR -  Lamjed MAAFI (TUN) df. Zied AIT OUAGRAM (MAR), 3-3
BRONZE - Wael ABDELRAHMAN (EGY) df. Abd Elkrim OUAKALI (ALG), 8-4

87kg
OR - Mohamed METWALLY (EGY) df. Bachir SID AZARA (ALG), par forfait sur blessure
BRONZE - Mohamed MISSAOUI (TUN) df. Edward LESSING (RSA), par tombé 

97kg
OR -  Adem BOUDJEMLINE (ALG) 
ARGENT - Haikel ACHOURI (TUN) 
BRONZE - Mohamed Ali Elsayed GABR (EGY)

130kg
OR - Abdellatif MOHAMED (EGY)
ARGENT - Amine GUENNICHI (TUN) 
BRONZE - Hichem KOUCHIT (ALG)

Lutte féminine

50kg
OR – Sarra HAMDI (TUN)
ARGENT – SAdijat Avorshai IDRIS (NGR)
BRONZE – Nada MOHAMED (EGY)

53kg
OR – Joseph ESSOMBE (CMR) df. Rckaela AQUINO (GUM), 10-0
BRONZE – Siwar LOUATI BEN ALI (TUN) df. Elisa RASOANANTENAINA (MAD), par tombé
BRONZE –  Bose SAMUEL (NGR) df. Lamia CHEMLAL (ALG), 10-0

57kg
OR –  Siwar BOUSETA (TUN) df. Fatoumata CAMARA (GUI), 9-3
BRONZE – Rayane HOUFAF (ALG) df. Eman EBRAHIM (EGY), par forfait sur blessure

62kg
OR – Marwa AMRI (TUN)
ARGENT – Aminat ADENIYI (NGR)
BRONZE – Berthe ETANE NGOLLE (CMR) 

68kg
OR – Blessing OBORUDUDU (NGR)
ARGENT – Enas AHMED (EGY) 
BRONZE – Khadija JLASSI (TUN) 

76kg
OR – Samar HAMZA (EGY)
ARGENT – Zaineb SGHAIER (TUN) 
BRONZE – Amy YOUIN (CIV)

Lutte libre

57kg
OR : Diamantino IUNA FAFE (GBS) df Abdelhak KHERBACHE (ALG), par tombé
BRONZE : Kossai AJIMI (TUN) df Junjun ASEBIAS (FSM), 2-0
BRONZE : Chakir ANSARI (MAR) df Gamal Abdelnaser Hanafy MOHAMED (EGY), 16-14

65kg
OR : Adama DIATTA (SEN) df Haithem DAKHLAOUI (TUN), 1-1
BRONZE : Reynhardt LOUW (RSA) df Aime Mbolalalaina Joel RAKOTONIAINA (MAD), 11-0
BRONZE : Fathi Tarek Fathi Attia ISMAIL (EGY) df Mostafa REZAEIFAR (AUS), 10-4

74kg
OR : Amr Reda Ramadan HUSSEN (EGY) df Augusto MIDANA (GBS), 10-0
BRONZE : Ayoub BARRAJ (TUN) df Ishak BOUKHORS (ALG), par tombé
BRONZE : Ogbonna Emmanuel JOHN (NGR) df Elias Lauofo VAOIFI (ASA), 6-2

86kg
OR : Ekerekeme AGIOMOR (NGR) df Fateh BENFERDJALLAH (ALG), 7-6
BRONZE : Khaled Masoud Ismail ELMOATAMADAWI (EGY) df Bedopassa Buassat DJONDE (GBS), 7-0
BRONZE : Maher GHANMI (TUN) df Jayden Alexander LAWRENCE (AUS), 10-0

97kg
OR : Mohamed SAADAOUI (TUN) df Mohammed FARDJ (ALG), par VIN
BRONZE : Martin ERASMUS (RSA) df Soso TAMARAU (NGR), par tombé
BRONZE : Hosam Mohamed Mostafa MERGHANY (EGY) df Thomas John Mcglinchey BARNS (AUS), 6-4

125kg
OR: Diaaeldin Kamal Gouda ABDELMOTTALEB (EGY)
ARGENT : Djahid BERRAHAL (ALG)
BRONZE : Abdelmoneim ADOULI (TUN)
4ème : Johannes Jacobus KRIEL (RSA)