#WrestleSofia

L'Iran couronne un trio de champions du monde U20 et remporte le titre par équipe

By Vinay Siwach

SOFIA, Bulgarie (21 août) -- Lorsque Alireza MOHMADIPIANI (IRI) était en Bulgarie la dernière fois, il luttait à son premier tournoi senior au Dan Kolov à Sofia. Mohmadipiani a terminé avec une médaille de bronze après avoir perdu en demi-finale contre le médaillé d'argent européen Gela BOLKVADZE (GEO).

Malgré la défaite, Mohmadipiani en a tiré une leçon : il faut savoir attaquer dès le début d'un combat.

Il a utilisé une stratégie similaire en finale des 82 kg contre le champion du monde U17 de 21 ans Achiko BOLKVADZE (GEO) pour remporter la médaille d'or aux Championnats du monde U20 à Sofia.

Mohmadipiani a été l'un des trois médaillés d'or pour l'Iran dimanche, alors que la dernière édition des Championnats du monde U20 s'est achevée avec la victoire de l'Iran du titre en lutte gréco-romaine avec 174 points. L'Azerbaïdjan a terminé deuxième avec 119 points tandis que l'Ukraine a réussi à se hisser à la troisième place avec 93 points.

Les deux autres médailles d'or de dimanche ont été remportées par des lutteurs d'Azerbaïdjan. Une médaille de bronze historique a également été remportée par Richard KARELSON (EST), devenant ainsi le tout premier médaillé du pays aux Championnats du monde U20.

Pour l'Iran, Mohmadipiani a eu la victoire la plus convaincante, même s'il a affronté l'un des lutteurs les plus accomplis de la compétition.

Bolkvadze, 18 ans, a commencé de manière agressive contre Mohmadipiani, mais a perdu un peu de vitesse au fil du combat. Il a été qualifié de passif et Mohmadipiani n'a pas réussi à obtenir un tour. Mais 20 secondes plus tard, Mohmadipiani lui a fait faire un body lock et l'a poussé au tapis pour marquer quatre points.

Dans la deuxième période, Bolkvadze a eu l'occasion d'égaliser les scores mais il n'a pas réussi à obtenir de points de par terre.

Bolkvadze a eu du mal à suivre le rythme du combat et l'arbitre l'a averti pour avoir bloqué. Au deuxième avertissement, il a reçu un avertissement de deux points. Mohmadipiani a remporté la victoire lorsque Bolkvadze a reçu son deuxième avertissement et deux points.

"Bolkvadze est un bon lutteur et il a remporté une médaille d'or l'année dernière [chez les moins de 17 ans]", a déclaré Mohmadipiani. "J'ai gagné les championnats asiatiques. Un si grand combat mais j'ai gagné contre lui à la fin".

Avec le titre U20 en poche, le jeune Iranien espère passer rapidement chez les seniors dès l'année prochaine. Mais il est conscient du défi qui l'attend.

"La catégorie de poids compte beaucoup de bons lutteurs", a-t-il déclaré. "Nous avons l'Azerbaïdjan [Rafig HUSEYNOV] et la Turquie [Burhan AKBUDAK] mais je suis bien entraîné et je pense que je peux gagner."

Saeid ESMAEILI (IRI)Saeid ESMAEILI (IRI) a battu Suren AGHAJANYAN (ARM) en finale des 60 kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Chez les 60 kg, Saeid ESMAEILI (IRI) avait presque perdu l'or face à Suren AGHAJANYAN (ARM) alors qu'il était mené 6-2 à 22 secondes de la finale. Mais Esmaeili a mis ses mains autour de la taille d'Aghajanyan avant de se mettre dans une étreinte et il a obtenu un jeté de quatre points pour gagner 6-6.

Aghajanyan a marqué une exposition de par terre pour mener 3-2 avant qu'Esmaeili n'obtienne une mise à terre sur le bord juste avant la pause.

Dans la deuxième période, Esmaeili a travaillé davantage mais il n'y a pas eu d'appel à la passivité car Aghajanyan a marqué deux stepouts pour mener 5-2.

Esmaeili a essayé de faire une mise à terre mais ses mains sont passées sous la taille d'Aghajanyan et le mouvement était illégal. L'Iran a contesté l'appel mais a perdu. On pensait que la finale était jouée d'avance lorsque le champion asiatique des moins de 20 ans a stupéfié Aghajanyan et le public avec un jeté pour prendre l'avantage.

Ali ABEDIDARZI (IRI)Ali ABEDIDARZI (IRI) a marqué six points contre Iussuf MATSIYEV (KAZ) en finale des 97 kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La troisième médaille d'or pour l'Iran a été remportée par Ali ABEDIDARZI (IRI) dans la catégorie des 97 kg contre Iussuf MATSIYEV (KAZ).

Matsiyev a pris une avance de 4-0 avec un stepout et un tour de par terre et Abedidarzi avait du mal à lancer ses attaques. Mais juste avant la pause, il a marqué deux stepouts et Matsiyev a été frappé d'avertissement pour fuite.

Abedidarzi a marqué trois autres stepouts dans la deuxième période pour prendre l'avantage 5-4. Lorsque Matsiyev a été déclaré passif, Abedidarzi a continué le combat debout et a marqué trois points pour gagner 9-4.

Kanan ABDULLAZADE (AZE)Kanan ABDULLAZADE (AZE) a remporté l'or chez les 67 kg en battant Nika BROLADZE (GEO). (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

L'Azerbaïdjan a remporté les deux autres médailles d'or : Kanan ABDULLAZADE (AZE) a remporté la catégorie des 67 kg et Gurban GURBANOV (AZE) celle des 72 kg.

Abdullazade a lutté contre Nika BROLADZE (GEO) en finale et a chuté lorsque ce dernier a pris l'avantage 1-1 aux critères. Broladze comptait garder l'avantage jusqu'à la fin des six minutes mais Abdullazade a marqué un stepout à une minute et 13 secondes de la fin.

Broladze, à court de temps, a essayé de projeter Abdullazade mais les deux lutteurs sont tombés sans contrôle. Mais dans la même séquence, Abdulladze a réussi à contourner et marquer un go-behind pour étendre son avance à 4-1 pour la victoire.

Gurban GURBANOV (AZE)Gurban GURBANOV (AZE) célèbre son titre de champion en 72 kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Gurbanov a eu un scénario similaire pour sa finale en battant Alexandru SOLOVEI (MDA), 4-0, dans la finale des 72kg. Peut-être n'avait-il pas prévu d'obtenir le premier point de passivité mais Solovei a été qualifié de passif et forcé au par terre.

L'ancien champion du monde U17 a obtenu le tour en utilisant un gut wrench pour mener 3-0 à la pause. Il a ensuite continué à lutter de manière agressive dans la deuxième période et Solovei a de nouveau été qualifié de passif. Cette fois, Gurbanov n'a pas obtenu le tour mais le score était de 4-0.

Solovei a eu sa chance de marquer lorsque la troisième passivité a été annoncée contre Gurbanov mais Solovei n'avait plus rien en lui pour retourner le lutteur azerbaïdjanais.

Richard KARELSON (EST)Richard KARELSON (EST), bleu, a remporté la toute première médaille de l'Estonie aux Championnats du monde U20. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La médaille historique de l'Estonie

Aucun lutteur gréco-romain estonien n'a remporté de médaille aux Championnats du monde U20 mais Richard KARELSON (EST) a changé cela dimanche en remportant une médaille de bronze dans la catégorie des 97 kg après avoir battu Roman BALCHIVSCHII (MDA), 8-0, dans le combat pour la médaille de bronze.

En juin, Karelson était devenu le premier champion européen U20 d'Estonie en gréco-romaine. Il était le deuxième lutteur gréco-romain estonien à accéder à la finale.

Par ailleurs, son père s'appelle aussi Richard.

"C'est un sentiment formidable", a déclaré Karelson. "J'espère que je pourrai travailler là-dessus et gagner aussi aux championnats du monde U23. Je sais que la compétition sera plus difficile que celle-ci".

Le père de Karelson est celui qui a forcé son fils à faire de la lutte après qu'il ait grandi trop vite.

Lors des deux précédents championnats du monde U20, Karelson avait terminé 15e à Ufa et 12e à Tallin, sa ville natale. Mais avec sa médaille de bronze à Sofia, Karelson espère pouvoir améliorer ses performances à l'avenir.

"L'or européen U20 et cette médaille de bronze vont m'aider à obtenir des fonds", a-t-il déclaré. "Maintenant, j'espère continuer cette performance et m'entraîner davantage".

Après les U17 et U20, l'action se déplace maintenant vers les championnats du monde à Belgrade, en Serbie, dans deux semaines. 

IranL'Iran a remporté le titre par équipe de gréco-romaine aux Championnats du monde U20. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

RESULTATS

60kg
OR: Saeid ESMAEILI (IRI) df. Suren AGHAJANYAN (ARM), 6-6

BRONZE: Nihat MAMMADLI (AZE) df. Koto GOMI (JPN), 3-3 
BRONZE: SUMIT (IND) df. Mert ILBARS (TUR), 6-3

67kg
OR: Kanan ABDULLAZADE (AZE) df. Nika BROLADZE (GEO), 4-1

BRONZE: Din KOSHKAR (KAZ) df. Onur YURTADA (TUR), 3-2
BRONZE: Seyed SOHRABI (IRI) df. Nestori MANNILA (FIN), 11-2

72kg
OR: Gurban GURBANOV (AZE) df. Alexandru SOLOVEI (MDA), 4-0

BRONZE: Irfan MIRZOIEV (UKR) df. Igor BOTEZ (ROU), 7-6
BRONZE: Amir ABDI (IRI) df. Merey MAULITKANOV (KAZ), 4-0

 

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82kg
OR: Alireza MOHMADIPIANI (IRI) df. Achiko BOLKVADZE (GEO), 9-1 

BRONZE: Rohit DAHIYA (IND) df. Ruslan ABDIIEV (UKR), 8-7 (via cautions)
BRONZE: Alperen BERBER (TUR) df. Fares GHALY (EGY), 9-1

97kg
OR: Ali ABEDIDARZI (IRI) df. Iussuf MATSIYEV (KAZ), 9-4 

BRONZE: Richard KARELSON (EST) df. Roman BALCHIVSCHII (MDA), 8-0 
BRONZE: Nurmanbet RAIMALY UULU (KGZ) df. Luka KATIC (SRB), 9-0

#WrestlePontevedra

Le Chelem de Susaki : La star japonaise est la première à remporter tous les titres mondiaux et olympiques

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (20 octobre) -- Yui SUSAKI (JPN) et l'histoire auront toujours Paris

Mais avant cela, la merveille japonaise a décidé de s'offrir tous les titres mondiaux que la lutte pouvait offrir.

Elle a participé aux championnats du monde U23 à Pontevedra en Espagne un mois après avoir remporté son troisième titre mondial senior. En luttant seulement pendant quatre minutes et 47 secondes dans quatre combats, Susaki a réalisé le 'Grand Chelem' de lutte – remportant tous les titres mondiaux et les Jeux Olympiques, devenant ainsi la première lutteuse à réaliser l'exploit.

“Je voulais prendre le titre U23 et devenir la première à réaliser le 'grand chelem',” a déclaré Susaki. “Je suis tellement heureuse d'y être parvenue.”

Après avoir remporté les titres mondiaux U17 de 2014 à 2016, Susaki a remporté ses premiers titres senior et U20 en 2017 et les Jeux Olympiques en 2021. Bien consciente que cette année est sa dernière chance de concourir au niveau U23, la championne olympique Susaki a abordé la compétition sans préoccupation et en est ressortie avec un autre record à son actif.

“Je l'ai toujours connu [le Grand Chelem]. Deux de mes prédécesseurs ont remporté quatre titres [du groupe d'âge],” a déclaré Susaki faisant référence à Haruna OKUNO (JPN) et Masako FURUICHI (JPN) “mais personne dans le monde de la lutte n'avait ajouté le cinquième titre [que Susaki a remporté en 2021]. Je voulais entrer dans l'histoire, donc j'allais définitivement m'inscrire cette année. Je savais que ce serait la première et la dernière fois [en U23].”

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) épingle Ankush PANGHAL (IND) en finale des 50kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En fianle des 50kg, Susaki a lutté contre Ankush PANGHAL (IND) et a opté pour le double-leg. Panghal s'est battu pendant un cours instant et à même essayé de s'exposer pour marquer des points contre Susaki, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans.

Susaki a improvisé rapidement et a bloqué la jambe de Panghal en Figure 4 et a assuré la chute en une minute et 52 secondes pour créer l'histoire.

“Je voulais créer l'histoire, une nouvelle chose dans l'histoire et c'est un exploit que j'ai pu accomplir,” a-t-elle déclaré. “Je voulais graver mon nom dans l'histoire de la lutte.”

La lutte se souviendra d'elle comme l'une des lutteuses les plus dominantes de tous les temps, si ce n'est la plus dominantes. Pour certains, elle est forte alors que pour d'autres elle est techniquement solide. De nombreux lutteurs attribuent à Susaki sa connaissance du tapis.

Comme le leg lace qu'elle lance ou le armbar qu'elle utilise pour immobiliser son adversaire. Elle combinera cela avec le front chest wrap pour obtenir de gros points. Susaki n'attend pas l'erreur de son adversaire. Elle les punit à la première occasion qui se présente.

“Peu importe d'où vient l'adversaire, je veux surtout faire ma lutte et avant le match, je garde à l'esprit de donner tout ce que j'ai", a-t-elle déclaré après avoir remporté l'or jeudi..

C'est seulement sur le tapis. En dehors du tapis, elle ne perd jamais son sourire, saluant ses coéquipiers, ses fans et même ses collègues de lutte avec la même énergie. Rien ne la dérange, ou du moins elle le fait croire.

Mais il y a une photo d'elle aux Championnats du monde de Belgrade, alors qu'elle sort pour le combat pour la médaille d'or. Susaki salue joyeusement ses coéquipiers dans les tribunes, tandis que son adversaire attend sur le tapis avec un regard sévère.

Susaki a terminé le combat en une minute et 24 secondes avec un pin.

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) a remporté son premier titre mondial U23. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Au début de sa carrière, elle était un peu plus humaine, ressentant la nervosité avant un grand combat ou montrant des émotions après une victoire tendue. Elle a même fait des erreurs sur le tapis. Jusqu'en 2018, Susaki était coupable de se mettre sur la défensive à la fin de la deuxième période ou de se faire contrer sur ses attaques double-leg.

Tout a changé après cette fameuse victoire 2-2 au Klippan Lady Open 2018 sur la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE). Susaki n'a jamais célébré comme elle l'a fait après avoir remporté ce combat sans importance, mais le plus emblématique de sa carrière.

Susaki, alors âgé de 17 ans, est entré dans ce tournoi en tant que championne du monde. Mais l'incarnation de la lutte des 50 kg était Stadnik, qui n'a pas participé aux Championnats du monde 2017. Susaki devait la battre pour être incontestée.

Stadnik menait 2-1 avec 50 secondes à jouer. Susaki a lancé une attaque en utilisant un front headlock avec seulement 13 secondes restantes au chronomètre. Stadnik a défendu un takedown mais Susaki l'a repoussé pour mener 2-2 sur critères. Elle a gagné et a pénétré un nouveau territoire. Elle était la nouvelle star.

Cette défaite a brisé Stadnik. Elle n'a jamais marqué un seul point sur Susaki lors de leurs futures rencontres.

En dehors de Stadnik, SUN Yanan (CHN) est une autre lutteuse qui a inquiété Susaki. Lors de leur première rencontre aux Championnats d'Asie 2017, Sun l'a assommée avec un headlock avant, puis à la Coupe du monde 2017, elle a failli l'emporter avant que Susaki ne tienne bon pour une victoire 4-2.

Le combat de 2019 à la Coupe du monde était plus serré encore. Susaki l'emporte 3-2, mais c'est la dernière fois qu'elle a permis à l'une de ses adversaires de l'inquiéter. Elle a humilié Sun 11-0 en deux minutes lors de la finale olympique à Tokyo pour remporter l'or, une médaille qui a atterri sur les genoux de Susaki après un drame et l'aide de ses rivales, notamment Sun et Stadnik.

Après avoir battu la championne olympique de Rio 2016, Eri TOSAKA (JPN), Susaki était la favorite pour les Jeux olympiques de Tokyo. Mais Yuki IRIE (JPN) avait d'autres idées.

Depuis le lycée, Susaki n'a perdu que trois fois - les trois défaites contre Irie. L'une de ces défaites a eu lieu lors des éliminatoires des Championnats du monde 2019, qui constituaient la première étape de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les espoirs de Susaki ont été anéantis car tout ce dont Irie avait besoin était de remporter une médaille chez les 50 kg à Nursultan, au Kazakhstan. Étant donné la domination du Japon chez les 50 kg, il était évident qu'Irie en remporterait une.

Mais le destin a voulu qu'Irie subisse une défaite 13-12 contre Sun en quart de finale avant que Stadnik ne batte Sun en demi-finale, éliminant ainsi Irie. C'était la bouée de sauvetage de Susaki. Elle s'est qualifiée pour les Jeux olympiques lors des qualifications olympiques asiatiques à Almaty, au Kazakhstan, et le reste appartient à l'histoire.

Elle a fait ses débuts lors des Championnats du monde U17 en 2014, et depuis lors, Susaki a un record international de 72-0, avec seulement 10 de ces combats qui ont duré les six minutes complètes. Au total, sur un total de 406 minutes [72 combats], Susaki a passé environ 190 minutes sur le tapis, soit moins de la moitié du temps complet.

Son premier combat de six minutes a eu lieu lors du prestigieux Grand Prix Ivan Yarigiun en 2017, qui a constitué ses débuts internationaux senior. L'ancienne championne européenne Valeria CHEPSARAKOVA (RWF) a réussi à la tenir à distance mais n'a pas pu l'empêcher de s'imposer 6-0.

Susaki, alors âgée de 16 ans, avait déjà remporté trois médailles d'or mondiales U17 et n'avait toujours pas concédé de point en 17 combats. Elle allait étendre ce record à 21 combats avant qu'Anna LUKASIAK (POL) ne marque quatre points sur elle lors du Klippan Lady Open en 2017.

Mais dans ses 72 combats, Susaki a marqué 663 points [dont 10 tombés] et n'a concédé que 27 points. La dernière fois que cela s'est produit, c'était à la Coupe du monde de Narita, au Japon, lorsque Sun a réussi un takedown qui a mis fin à une série de 125-0 pour Susaki.

Depuis vendredi, Susaki est sur une série de 158-0 et a la possibilité de la prolonger l'année prochaine.

Alors que pour la plupart des lutteurs la saison est pratiquement terminée, pour la plupart des lutteurs japonais, le mois de décembre apporte la Coupe de l'Empereur. Le tournoi de cette année servira de première qualification pour les championnats du monde de 2023 qui offrent des quotas pour les Jeux olympiques de Paris de 2024.

L'histoire de Susaki et de ses difficultés à se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo est bien documentée, et elle ne veut pas répéter la même chose pour Paris.

“Pour moi, les Jeux olympiques de Paris sont un tournoi spécial", a-t-elle déclaré. "Je veux voir à quoi ressemble le paysage quand on gagne une deuxième médaille d'or olympique. Je veux savoir quelle est la vue spectaculaire. Je suis impatiente de voir cela. Et lorsque je suis devenue championne du monde senior pour la première fois, c'était à Paris. Je sens que j'ai un destin avec les Jeux olympiques de Paris."

Tatiana RENTERIA (COL)Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La Colombie remporte sa première médaille d'or chez les moins de 23 ans

L'histoire s'est poursuivie à Pontevedra, où Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie après avoir battu Dymond GUILFORD (USA), 2-1, en finale des 76 kg.

Renteria, médaillée d'argent, avait perdu la finale l'année dernière contre Aiperi MEDET KYZY (KGZ) mais a remporté l'or cette année avec une victoire qui a enthousiasmé la foule locale.

Dans la première période, elle a été appelée passive et Guilford menait 1-0 à la pause. Guilford s'est lancée dans la deuxième période et a fait tomber Tenteria pour un takedown. Cependant, la Colombienne a réussi à ne pas toucher ses genoux pour éviter de donner des points.

Et lorsque Guilford exerçait plus de pression, Renteria a sauté et a forcé Guilford sur son dos, lui donnant deux points et une avance de 2-1 qu'elle a maintenue jusqu'à la fin.

“L'année dernière, j'ai remporté l'argent, alors je devais faire un pas en avant et ramener l'or à la maison", a déclaré Renteria. "C'était une finale difficile.”

En 68kg, Nesrin BAS (TUR) a battu Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0, en finale pour remporter le troisième titre mondial U23 de la Turquie en lutte féminine.

Alors que Matsuyuki a commencé sur une bonne note, c'est Bas qui a contrôlé le combat la plupart du temps et qui a finalement brisé Matsuyuki avec son rythme élevé.

Outre Susaki, le Japon a remporté deux autres médailles d'or : la championne du monde U20 Moe KIYOOKA (JPN) a battu Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0, en finale des 55 kg, tandis que Himeka TOKUHARA (JPN), qui participait à ses premiers Championnats du monde, a tenu tête à Magdalena GLODEK (POL), 3-2, pour remporter l'or chez les 59 kg.

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) a battu la championne en titre Ana GODINEZ (CAN) dans la demi-finale des 62kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le Japon a déjà remporté le titre par équipe, mais les championnes du monde senior Nonoka OZAKI (JPN) et Miwa MORIKAWA (JPN) lutteront pour l'or dans les catégories 62 kg et 68 kg respectivement.

L'ancienne championne du monde senior et U23 Haruna OKUNO (JPN) sera à la recherche de son troisième titre mondial U23 vendredi. Elle a atteint la finale des 53 kg contre la championne en titre Lucia YEPEZ (ECU).

En 57 kg, Sae NANJO (JPN) cherchera à ajouter à son précédent titre mondial U23 en affrontant Patrycja GIL (POL) dans le combat pour la médaille d'or..

La seule finale de vendredi qui ne comporte pas de Japonaise est celle des 72 kg, où la championne du monde senior Amit ELOR (USA) a atteint le combat pour la médaille d'or contre la championne d'Europe U23 Wiktoria CHOLUJ (POL).

Si elle gagne vendredi, Elor rejoindra le club sélect des lutteuses ayant remporté des titres mondiaux aux niveaux U17, U20, U23 et senior.

Ozaki rejoindra également le club en remportant l'or dans la catégorie des 62 kg tandis que Okuno a été la première lutteuse à remporter des titres mondiaux à quatre niveaux différents.

La lutte libre débutera dans cinq catégories de poids - 57kg, 65kg, 70kg, 79kg et 97kg.

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RESULTATS

50kg
OR : Yui SUSAKI (JPN) df. ANKUSH (IND), via tombé

BRONZE : Nada MOHAMED (EGY) df. Lisa ERSEL (GER), 4-2
BRONZE : Sarra HAMDI (TUN) df. Emanuela LIUZZI (ITA), 8-5

55kg
OR : Moe KIYOOKA (JPN) df. Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0

BRONZE : Alisha HOWK (USA) df. Ahinsa FERNANDO (SRI), 13-5
BRONZE : Elvira KAMALOGLU (TUR) df. Virginie KAZE (CAN), 8-4

59kg
OR : Himeka TOKUHARA (JPN) df. Magdalena GLODEK (POL), 3-2

BRONZE : Solomiia VYNNYK (UKR) df. Lexie BASHAM (USA), 10-0
BRONZE : Mansi AHLAWAT (IND) df. Ramina MAMEDOVA (LAT), sur blessure

68kg
OR : Nesrin BAS (TUR) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0

BRONZE: Irina RINGACI (MDA) df. Sienna RAMIREZ (USA), via tombé
BRONZE: Manola SKOBELSKA (UKR) df Noemi SZABADOS (HUN), 6-2

76kg
OR : Tatiana RENTERIA (COL) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

BRONZE : Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) df. Mehtap GULTEKIN (TUR), via tombé
BRONZE : Yasuha MATSUYUKI (JPN) df. Inkara ZHANATAYEVA (KAZ), 7-0

Demi-finales

53kg
OR : Haruna OKUNO (JPN) vs. Lucia YEPEZ (ECU)

DF 1 : Haruna OKUNO (JPN) df. Felicity TAYLOR (USA), 9-1
DF 2 : Lucia YEPEZ (ECU) df. Zeynep YETGIL (TUR), 10-0

57kg
OR : Sae NANJO (JPN) vs. Patrycja GIL (POL)

DF 1 : Sae NANJO (JPN) df. Siwar BOUSETA (TUN), via tombé
DF 2 : Patrycja GIL (POL) df. Laura ALMAGANBETOVA (KAZ), via tombé

62kg
OR : Nonoka OZAKI (JPN) vs. Iryna BONDAR (UKR)

DF 1 : Nonoka OZAKI (JPN) df. Ana GODINEZ (CAN), 10-0
DF 2 : Iryna BONDAR (UKR) df. Astrid MONTERO (VEN), 10-0

65kg
OR : Miwa MORIKAWA (JPN) vs. Nigar MIRZAZADA (AZE)

DF 1 : Miwa MORIKAWA (JPN) df. Kateryna ZELENYKH (UKR), 6-2 
DF 2 : Nigar MIRZAZADA (AZE) df. Elena ESPOSITO (ITA), 3-2

72kg
OR : Amit ELOR (USA) vs. Wiktoria CHOLUJ (POL)

DF 1 : Amit ELOR (USA) df. Maria NITU (ROU), via tombé 
DF 2 : Wiktoria CHOLUJ (POL) df. Sumire NIIKURA (JPN), 3-1