L'Hebdo !

L'Hebdo du 21 janvier !

By Eric Olanowski

En revue, la performance hors du commun de Mohammadian au Matteo Pellicone, le sixième titre de Lorincz en événement de série de classement, la remontée de huit points et victoire de Zhou sur Mensah-Stock, le championnat russe de lutte gréco-romaine et, de Suède, les résultats de l'Open Klippan Lady.

1. Mohammadian en survol au Matteo Pellicone ; victoire de Dake pour ses débuts en 74kg 
L'Iranien Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) a offert, dans la catégorie des 97kg au Matteo Pellicone et jusqu'au titre, une performance hors du commun : cinq victoires dont une par tombé sur un champion olympique, les autres sur un champion du monde des U23, un médaillé mondial de bronze, un cinquième mondial et le vice-champion d'Europe.

Mohammadian a commencé sa journée en écrasant par 11 à rien Alisher YERGALI (KAZ), cinquième place aux mondiaux de Noursoultan, un résultat qui avait permis au Kazakhstan de se qualifier pour les JO de 2020. L'Iranien a enchaîné avec une seconde victoire par supériorité technique, cette fois sur le champion du monde en titre des U23 Bo NICKAL (USA), remportée 10-0.

En quart de finale, Mohammadian a décroché ce qui constitue probablement la plus grande victoire de sa carrière en vainquant sans appel le champion olympique Kyle Snyder par 8-0. Suit un autre coup d'éclat, une victoire par 11-0 sur le médaillé mondial de bronze 2018 Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA), qui le place en finale pour affronter Aliaksandr HUSHTYN (BLR) pour le titre des 97kg. Cerise sur le gâteau et cinquième jeu blanc, il y écrase Hushtyn 9-0 et remporte le premier titre d'événement de série de classement (ESC) de sa carrière, quittant le Pellicone sur un résultat de 41-0.

Kyle DAKE (USA), pour ses débuts en 74kg, s'est permis de démembrer en 35 secondes un champion du monde et champion olympique en finale de cette catégorie olympique. Dake, l'un des trois champions du monde américains de lutte libre au Pellicone, vainc Soner DEMIRTAS (TUR) et rejoint Thomas GILMAN (USA) et Zahid VALENCIA (USA) au sommet du podium.

À 16 secondes, Dake menait 7-0.  Après une fuite de prise de son adversaire et une position ordonnée par terre, l'Américain s'est retrouvé dessus. Enchaînant sur deux ceintures en pont, Dake obtient une victoire par supériorité technique en 11-0 - et son second titre en ESC.

Matteo Pellicone FS
Mohammadian broie Snyder sur la route du titre au Matteo Pellicone (en anglais)
Dake démembre Demirtas pour ses débuts en 74kg ; les USA trois fois médaillés d'or (en anglais)

Interviews:
Interviews des champions de lutte libre

RÉSULTATS 
57kg - Thomas Patrick GILMAN (USA) df. Joseph Daniel COLON (USA), 4-3
61kg - (Nordic Style) - Kumar RAVI (IND) df. Nurislam SANAYEV (KAZ), 6-0
65kg - Bajrang BAJRANG (IND) df. Jordan Michael OLIVER (USA), 4-3
74kg - Kyle Douglas DAKE (USA) df. Soner DEMIRTAS (TUR), 11-0 
86kg - Zahid VALENCIA (USA) df. Alexander David DIERINGER (USA), 7-5 
97kg - Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) df. Aliaksandr HUSHTYN (BLR), 9-0 
125kg - Amir Hossein Abbas ZARE (IRI) df. Bilial MAKHOV (RUS), 5-3 

Viktor LORINCZ (HUN) se défait de Kumar SUNIL (IND) par 2-1 en 87kg et devient le premier lutteur à remporter six titres d'ESC. (Photo : Kadir Caliskan)

2. Lorincz devient le premier lutteur six fois titré en événement de série de classement 
À son arrivée au Matteo Pellicone, le Hongrois Viktor LORINCZ (HUN) détenait déjà autant de titres d'ESC qu'il y a de doigts sur une main. Pour le Lutteur de l'Année 2019 en gréco-romaine, une ne suffit désormais plus : il s'est emparé de la sixième médaille d'or de sa carrière en ESC mercredi soir dans la ville côtière d'Ostia.

Le Hongrois avait accumulé 19 victoires lors de ses apparitions aux cinq précédents ESC. Il en est aujourd'hui à 23 victoires pour 0 défaite, vainqueur en finale du Pellicone du médaillé d'argent d'Asie Kumar SUNIL (IND) par 2-1 en catégorie de poids des 87kg.

“Je suis très heureux d'avoir gagné ce tournoi et je compte bien continuer sur ma lancée. Je veux remporter les deux prochains qualificatifs (le championnat d'Europe et l'Open de Pologne) pour avoir la meilleure tête de série possible aux JO”, a déclaré Lorincz.

Lors de la première période de la finale du Pellicone, le vice-champion du monde 2018 a récolté un point pour inactivité et un autre pour une sortie de tapis, un avantage réduit ensuite à un seul point pour cause d'inactivité de sa part. Mais le marteau hongrois a pu compter sur ses fameuses capacités défensives pour ne plus rien céder jusqu'à sa victoire par 2-1, et accrocher à son tableau une sixième médaille d'or d'ESC.

“Je suis venu pour gagner. J'ai eu quelques combats difficiles, et je ne suis pas là où j'ai envie d'être. Je veux [développer] ma force et ma puissance pour les autres tournois.”

Matteo Pellicone GR
Lorincz décroche son sixième titre d'ESC

Interviews:
Interviews des champions de lutte gréco-romaine

RÉSULTATS
55kg - (Tournoi nordique) - Dogus AYAZCI (TUR) df. Max Emiliano NOWRY (USA), 9-0 
60kg - Sailike WALIHAN (CHN) df. Islomjon BAKHRAMOV (UZB), 4-3 
63kg - (Tournoi nordique) -  Andres MONTANO ARROYO (VEN) df. Stig-Andre BERGE (NOR), 11-0 
67kg -  Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB) df. Abouhalima ABOUHALIMA (EGY), 3-1
72kg -  Mohamed Ibrahim Elsayed Ibrahi ELSAYED (EGY) df. Selcuk CAN (TUR), par tombé 
77kg - Zotlan LEVAI (HUN) df. Yunus Emre BASAR (TUR), par tombé 
82kg - Singh GURPREET (IND) df. Burhan AKBUDAK (TUR), 8-5 
87kg - Viktor LORINCZ (HUN) df. Kumar SUNIL (IND), 2-1 
97kg - Nikoloz KAKHELASHVILI (ITA) df. Felix BALDAUF (NOR), 5-4 
130kg - Abdellatif MOHAMED (EGY) df. Moises PEREZ HELLBURG (VEN), par tombé 

3. Zhou Shocks Mensah remonte de huit points
Ce n'est pas un secret que ZHOU Feng (CHN) était un peu la laissée-pour-compte de la finale l'opposant à la championne du monde en titre Tamyra MENSAH (USA) au Matteo Pellicone, catégorie des 68kg. Menée huit points à rien, elle a pourtant su faire preuve d'assez de sang-froid pour finalement décrocher l'or de la compétition. Cette éclatante victoire aura également empêché Mensah, nommée Lutteuse de l'Année 2019, de remporter un quatrième titre consécutif en ESC.

“En première période, je ne me sentais ni prête, ni préparèe, mais je n'ai pas abandonné,” a commenté Zhou sur ce difficile passage où elle a concédé trois amenés au sol et une clé de bras pour se retrouver menée 8-0. “Je me disais que le combat n'était pas fini et je n'ai pas abandonné.” 

Zhou, deux fois médaillée mondiale, a lancé sa contre-offensive par un contrôle de fourche et crochet intérieur, jusqu'à obtenir un amené au sol pour deux points. Trois ceintures en pont lui donnèrent ensuite 6 points supplémentaires, lui permettant de tenir l'égalité à la cloche et d'être déclarée vainqueure sur critères. 

Zhou a déclaré, après cette remarquable victoire à l'arrachée : “Je suis heureuse et excitée ! La plupart des lutteuses présentes à cette compétition prendront part aux Jeux Olympiques, alors décrocher l'or me réjouit.”

Sarah HILDEBRANDT (USA) est passée de 53 à 50kg et remporte le Matteo Pellicone grâce à une victoire à l'arrachée sur la médaillée d'argent de mondiaux de Noursoultan Emilia VUC (ROU). (Photo : Kadir Caliskan)

Si le passage en 50kg de Sarah HILDEBRANDT (USA) soulevait des questions avant de venir à Rome, les réponses ont été délivrées vendredi soir, où deux médaillées mondiales d'argent s'affrontaient en finale des 50kg : Hildebrandt inscrit un amené au sol à deux secondes de la cloche et chipe la médaille d'or à Emilia VUC (ROU). Souriant d'une oreille à l'autre, Hildebrandt a commenté : “J'aime comment ça sonne, championne des 50kg !” 

L'Américaine, toujours menée 2-1 à 10 secondes de la fin, a révélé ce qu'elle se répétait pour se motiver : “Tu ne gagneras pas parce que je ne vais pas perdre.” C'est exactement ce qui est arrivé. 

Usant d'une prise de bras pour soulever son adversaire roumaine, la médaillée mondiale d'argent 2018 a ensuite dégagé son bras gauche pour inscrire de justesse un amené au sol et remporter son deuxième titre d'ESC par 4-2.

Matteo Pellicone WW
Zhou remonte huit points et vainc la championne du monde en titre Mensah 8en anglais)
 

Interviews:
Interviews des championnes de lutte féminine

RÉSULTATS
50kg - Sarah HILDEBRANDT (USA) df. Emilia Alina VUC (ROU), 4-2 
53kg - Vinesh VINESH (IND) df. Luisa Elizabeth VALVERDE MELENDRES (ECU), 4-0 
55kg - (Nordic Style) - Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) df. Solomiia VYNNYK (UKR), 10-0 
57kg - Odunayo Folasade ADEKUOROYE (NGR) df. Anshu ANSHU (IND), 10-0 
59kg - (Nordic Style) -  Anhelina LYSAK (UKR) df. Yuliya PISARENKA (BLR), par tombé
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par forfait sur blessure
65kg - (Nordic Style) - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Oksana KUKHTA HERHEL (UKR), 5-0 
68kg - Feng ZHOU (CHN) df. Tamyra Mariama MENSAH (USA), 8-8 
72kg - (Nordic Style) - Maria SELMAIER (GER) df. Anastasiya ZIMIANKOVA (BLR), 8-6 
76kg - Erica Elizabeth WIEBE (CAN) df. Qian ZHOU (CHN), 10-0 

Davit CHAKVETADZE a vaincu Alexander KOMAROV 4-2 en finale du championnat de Russie de lutte gréco-romaine, catégorie 87kg. (Photo : Tony Rotundo)

4. Le championnat de Russie de lutte gréco-romaine tire sa révérence à Novosibirsk
La ville de Novosibirsk, située dans le sud-ouest de la Sibérie et qui a donné à l'histoire olympique deux des lutteurs les plus craints de la lutte gréco-romaine, Aleksandr KARELIN (RUS) et Roman VLASOV (RUS), accueillait ce weekend le championnat de Russie de ce style.

Davit CHAKVETADZE, champion olympique à Rio en 2016, a repris sa position de favori russe pour la catégorie de poids des 87kg aux prochains continentaux et Sergey SEMENOV a fait la preuve de son retour en phase gagnante après une décevante saison 2019.

Chakvetadze, en quête de son second titre national en trois ans et vainqueur d'Alexander KOMAROV 4-2 en finale des 87kg, a réalisé un parcours triomphal et semble avoir cimenté sa position de représentant russe au prochain championnat d'Europe. S'il était déjà, en 2019, le tenant du titre, il avait terminé derrière Komarov lors du Grand Prix d'Allemagne, ce qui l'avait tenu à distance de l'équipe russe des mondiaux de Noursoultan. Après la 11ème place de Komarov au Kazakhstan et quel que soit l'élu russe, Chakvetadze ou Komarov, il aura la diffficile charge de qualifier son pays en 87kg pour les JO 2020 de Tokyo.

En 130kg, le champion du monde 2018 Sergey Semenov est reparti sur une lancée gagnante et a scellé une victoire 3-0 sur Zurabi GEDEHAURI - après avoir échoué à qualifier une place à Noursoultan où il n'avait récolté qu'une décevante 17ème place.

Selon le correspondant de www.wrestrus.ru Tigran AVANIAN, la sélection russe pour le championnat d'Europe 2020 sera rendue publique le 6 février prochain.

À noter, les lutteurs suivants sont dispensés du championnat de Russie pour l'année 2020 :  
60kg – Sergey EMELIN (champion du monde 2018, argent en 2019)
60kg – Stepan MARYANYAN (champion du monde 2018, argent en 2019)
67kg – Artem SURKOV (champion du monde 2018, argent en 2019)
77kg – Roman VLASOV (double champion olympique)
97kg – Musa EVLOEV (champion du monde 2018 & 2019)

RÉSULTATS
55kg - Vitaly KABALOEV df. Emin SEFERSAEV, 3-2 
60kg – Zambolat LOKIYAEV df. Artur PETROSYAN, 7-0 
63kg – Ibrahim LABAZANOV df. Marat MARIPOV, 5-5
67kg - Alain MIRZOYAN df. Nazir ABDULAEV - 5: 6
72kg - Adam KURAK df. Magomed YARILBOV, 3-0 
77kg - Alexander CHEKHIRKIN df. Islam OPIEV, 7-0 
82kg - Shamil OZHAEV df. Ruslan VARDANYAN, 6-2 
87kg - Davit CHAKVETADZE df. Alexander KOMAROV, 4-2 
97kg - Alexander GOLOVIN df. Nikita MELNIKOV, 3-1 
130kg - Sergey SEMENOV df. Zurabi GEDEHAURI, 3-0

5. Le Japon décroche cinq médailles d'or à l'Open Klippan Lady ; Bullen en Italie et en Suède à quelques jours d'intervalle
Le Japon s'est attribué cinq des neufs médailles d'or de l'Open Klippan Lady, tenu en Suède, où Grace BULLEN (NOR) s'est emparée de l'or quelques jours après avoir participé au Matteo Pellicone.

Umi ITO (JPN), Rino KATAOKA (JPN), Tsugumi SAKURAI (JPN) et Yuka KAGAMI (JPN) sont sorties en tête de leurs catégories et Ami ISHII (JPN) remporte celle des 65kg en tournoi nordique. 

Ita et Kataoka, médaillées d'or en 50 et 53kg respectivement, ont toutes deux terminé leurs combats prématurément et en faisant jeu blanc 10-0, Ito sur Felicia GALLO (FRA) et Kataoka sur Ellen RIESTERER (GER). 

Sakurai inscrit la plus belle victoire pour le Japon en se défaisant de la sept fois médaillée mondiale et olympique Sofia MATTSSON (SWE) par 4-2 en finale des 55kg. 

La dernière médaillée d'or japonaise est Yuka Kagami, vainqueure de Dymond GUILFORD (USA) 2-1 en finale des 76kg. 

La Norvégienne Grace Bullen remporte, elle, l'or du Klippan Lady dans la catégorie des 59kg, quelques jours seulement après sa participation au Matteo Pellicone. Elle y avait échoué, en 57kg cette fois, face à Anshu ANSHU (IND) et Linda MORAIS (CAN), finalement et respectivement médaillées d'argent et de bronze de la compétition. En Suède cependant, la championne du monde des U23 2018 a su prendre le dessus 10-0 sur Abigail NETTE (USA) en finale des 59kg. 

RÉSULTATS
50kg - Umi ITO (JPN) df. Felicia GALLO (FRA), 10-0 
53kg - Rino KATAOKA (JPN) df. Ellen RIESTERER (GER), 10-0 
55kg - Tsugumi SAKURAI (JPN) df. Sofia MATTSSON (SWE), 4-2 
57kg - (Nordic Style) - Lauren LOUIVE (USA) df.  Cameron GUERIN (USA), 8-0 
59kg - Grace BULLEN (NOR) df. Abigail NETTE (USA), 10-0 
62kg - Jennifer PAGE (USA) df. Emma JOHANSSON (SWE), par tombé
65 kg - (Nordic Style) - Ami ISHII (JPN) df. Rin TERAMOTO (JPN), 8-3 
72 kg - (Nordic Style) - Danuté DOMIKAITYE (LTU) df. Mizuki NAGASHIMA (JPN), 13-3
76kg - Yuka KAGAMI (JPN) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Big Move Monday -- Temirtassova A. (KAZ) -- Ch/at du Monde Senior 2019 #WrestleNursultan
2. Nous remercions chacun des 400'000 fans pour votre soutien ininterrompu ! ? ? #unitedworldwrestling
3. Dans les coulisses de #wrestlerome
4. @frankchamizo92 explique pourquoi il fait l'impasse sur le Matteo Pellicone et donc Dake, Burroughs et Sidakov ??? // Interview complète sur notre bio Instagram
5. Big Move, Jour 3 à l'ESC #WrestleRome Matteo Pellicone!

#WrestleBelgrade

Higuchi remporte le titre en 61kg pour sa première incursion dans le monde senior

By Ken Marantz

BELGRADE, Serbie (18 sept.) -- Après l'échec de ses tentatives de faire partie de l'équipe japonaise pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 57 et 65kg, le médaillé d'argent olympique de Rio 2016, Rei HIGUCHI (JPN), s'est contenté des 61kg pour le moment.

Il a maintenant son premier titre mondial senior même si cela n'a jamais réellement compté pour lui auparavant. Higuchi a réalisé une dernière performance éblouissante en battabt Reza ATRI (IRI) par tombé technique 10-0 pour remporter l'or des 61kg alors que les Championnats du Monde se terminaient avec les trois finales de libre, dimanche à Belgrade.

"J'ai enfin pu montrer ma véritable force et je suis heureux d'avoir pu remporter une victoire solide en finale sans aucun incident," a déclaré Higuchi.

Dans les autres finales, le champion d'Asie Rahman AMOUZAD (IRI) a signalé un possible changement de garde en 65kg lorsque le jeune homme de 20 ans a remporté l'or au terme d'un suspense de 21 points, tandis que Kyle SNYDER (USA) n'a guère été inquiété en décrochant sa troisième médaille d'or mondiale en carrière et sa première depuis 2017 chez les 97 kg.

Higuchi, qui a remporté son premier titre senior d'Asie en avril, avait Atri sur ses talons deuis le début, travaillant ses tackles lisses à la perfection et faisant de bonnes transitions dans les situations d'exposition.

Le japonais de 26 ans a ouvert le match avec un double-leg takedown vers un lace-lock roll. il a ensuite obtenu 2 avec un single-leg tackle, a sécurisé un inside-leg hook, et forcé Atri a deux expositions pour terminer le match à 2:42.

"Hier, l'iranien semblait très fort, donc j'ai regardé toutes les vidéos de lui attentivement, comme le tournoi de Pologne avant les Jeux olympiques et de diverses autres," a déclaré Higuchi. "Je les ai tous regardé. Je pense que l'analyser a été un raison de ma victoire."

Avec la victoire d'Higuchi, le Japon a terminé à une surprenant troisième place du classement par équipe avec 70 points, deux points devant la Mongolie et la Géorgie. Les Etats-Unis, qui avaient décroché le titre par équipe après la séance du matin samedi, ont terminé en tête avec 198 points, suivi par l'Iran avec 150.

L'essentiel des points du Japon a été marqués par les médailles d'or d'Higuchi et de Taishi NARIKUNI (JPN), le champion en 70kg vendredi. C'est la première fois que le Japon a deux médaillés d'or durant les mêmes championnats du monde depuis 1979, quand Yuji TAKADA (JPN) et Hideaki TOMIYAMA (JPN), ce dernier étant actuellement Président de la fédération japonaise, ont gagné à San Diego.

De telles futilités n'intéressent pas vraiment Higuchi. Il était plus excité à l'idée de surpasser son entraîneur Kenichi YUMOTO (JPN), qui a remporté la médaille d'argent olympique en 2008 et la médaille de bronze mondiale en 2011.

"Je ne pense pas vraiment aux records," a déclaré Higuchi. "J'ai toujours eu pour but d'être fondamentalement sain comme l'entraîneur Yumoto, et je suis tellement heureux d'avoir pu le dépasser d'une certaine manière. Depuis que je suis petit, j'ai étudié des vidéos de lui et essayé d'imiter tout ce qu'il faisait, sa façon de saisir les bras, d'avoir une entrejambe haute, ses tacles single-leg."

La course d'Higuchi vers l'or mondial couronne les montagnes russes que sa carrière a connues depuis sa médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 lorsqu'il a été battu dans une finale serrée 3-3 par Vladimir KHINCHEGASHILI (GEO) sur un point d'activité tardif qui pique encore Higuchi.

Son obsession de rattraper cette défaite et de gagner une médaille d'or olympique ont été le moteur de ces six dernières années et ce n'est que jusque récemment qu'il a considéré que ça valait la peine de gagner un titre mondial ou d'Asie.

"Les Jeux Olympiques ont toujours été la seule chose qui me préoccupait, mais j'ai fini par changer ma pensée pessimiste de ne par participer aux championnats du mode ou de ne pas participer aux championnats d'Asie," a-t-il déclaré. "J'ai toujours pensé à comment je pourrait remporter une médaille d'or olympique, donc je ne suis pas satisfait de cette victoire. Il y a encore beaucoup de choses sur lesquelles je dois travailler et que je dois régler."

Les tentatives d'Higuchi de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo  ont été marquées par la persévérance et finalement par la déception.

D'abord, il est passé en 65kg, une division difficile pour quelqu'un qui mesure juste 1.63 mètres, où il allait défier le champion du monde Takuto OTOGURO (JPN). Il a en fait battu Otoguro une fois et à remporté l'or U23 mondial en 2018 dans ce poids mais a finalement perdu face au futur médaillé d'or olympique.

En 2019, il a pris la décision drastique de redescendre à 57kg, catégorie dans laquelle il n'avait pas concouru depuis Rio. Son poids avait grimpé jusqu'à 68kg et il n'avait que quelques mois avant les championnats du Japon  All-Japan qui détermineraient qui irait au tournoi qualificatif olympique d'Asie en 2020.

Limité à un régime exclusivement végétal, il est arrivé au poids et a ensuite battu le champion du monde 2017 Yuki TAKAHASHI (JPN) pour gangner la place. Mais ensuite, les Jeux Olympiques et les tournois qualificatifs ont été reportés d'une année, ce qui signifie qu'il a dû maintenir son poids au plus fort de la pandémie pendant une année de plus.

Quand les qualificatifs asiatiques se sont enfin déroulés en avril 2019 à Almaty, l'impensable s'est produit. Higuchi n'avait réussi à maintenir le poids.

Takahashi a été envoyé au dernier qualificatif olympique mondial, a gagné pour le Japon une place en 57kg puis a battu Higuchi dans un playoff pour s'occuper lui-même. A la croisée des chemins, Higuchi a regardé profondément en lui pour déterminer la voie qu'il allait suivre.

Il a décidé qu'il passerait cette année en 61kg, de participer aux tournois majeurs qu'il avait évité jusque là et de se préparer pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se feraient selon lui en 57kg.

Pour les lutteurs japonais, la voie qualificative pour Paris commence avec les Championnats du Japon, All-Japan, en décembre, le premier des deux qualificatifs nationaux pour les championnats du monde de l'année prochaine.

Son séjour en 61kg a été une expérience positive. "Pas une seule fois je ne me suis senti inférieur aux lutteurs de 61kg en termes d'attaque," a déclaré Higuchi. "J'ai été capable d'entrer dans toutes mes attaques. En termes de défense, j'ai gagné beaucoup en ce qui concerne les mêlées et d'empêcher l'adversaire de marquer des points d'attaques."

Higuchi a déclaré qu'il était motivé dimanche par une visite de Narikuni qui a rapporté sa ceinture de championnat dans la chambre et l'a exhibé de manière ludique devant.

"Il a remporté l'or le premier jour (en libre) et ramené la ceinture dans la chambre. Je n'avais encore pas disputé un match et il a fait exprès de me la montrer...Je me suis dit, qu'il soit maudit. Mais ça m'a donné du courage et comme il y avait des moments où nous avons pratiqué ensemble depuis tout petit, honnêtement, j'étais content. Je suis allé à mes matchs en pensant que moi, aussi, je ne perdrais pas. Je suis ravi de ne pas avoir été battu par Narikuni."

En 65kg, Amouzad a marqué sept points sans riposte pour s'imposer 13-8 dans une rencontre sauvage avec Yianni DIAKOMIHALIS (USA), pour la première fois finaliste, dans laquelle un scramble d'ouverture a produit 14 points qui ont été déterminés une fois la poussière retombée et la vidéo analysée.

"Dieu merci, j'ai pu gagner la médaille d'or," a déclaré Amouzad. "Mon adversaire était très difficile. J'espère que cette médaille d'or mettra un sourire sur le visage du peuple iranien."

Diakomihalis a tenté un double leg et, avec Amouzad tendant la main pour contrer, les deux se sont emmêlés et ont roulés dans tous les sens alors que l'arbitre de tapis tentait de suivre. A la fin, ils ont tous les deux été crédités de trois expositions bien qu'une de Diakomihalis a été jugée comme un 4-pointer car il a fait tomber Amouzad, donnant à l'américian une avance de 8-6.

Amouzad, le champion du monde 2021 U20 en 61kg, a décidé qu'il valait mieux passer à l'attaque et obtenir un single-leg takedown pour égaliser à la fin de cette première période, bien qu'il soit resté derrière sur critères.

En seconde période, Amouzad restait l'agresseur, obtenant un stepout et deux takedowns de son single pour remporter 13-8 et donner à l'Iran sa seconde médaille d'or des championnats.

Pour le moment, sa victoire place Amouzad en tête de la course serrée pour l'or à Paris.

"65kg est une catégorie de poids pleine d'adversaires extrêmement difficile," a-t-il déclaré. "Mais je me sens bien d'avoir été capable de battre mes adversaires grâce à mon entraînement en Iran, y compris avec les anciens champions d'Europe et du Monde. Mon objectif est de défendre le titre l'année prochaine, mais le but ultime est de remporter l'or à Paris."

Snyder, qui n'avait pas à affronter son ennemi juré Abdulrashid SADULAEV (RWF) en finale des 97kg, était simplement trop puissant pour le natif russe Batyrbek TSAKULOV (SVK), marquant un takedown et trois stepouts pour s'imposer 6-0.

"C'était bon, je suis reconnaissant, bon adversaire," a déclaré Snyder. "Je n'ai pas gagné depuis 2017, et c'est très long pour moi. Ca me fait mal de perdre, mais je suis très reconnaissant de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium."

Snyder a réussi un high-crotch takedown et a reçu un point d'activité pour une avance 3-0 en première période contre le médaillé de bronze européen Tsakulov, qui n'a jamais été près de percer la défense de Snyder de tout le match.

En seconde période, Snyder a pris de l'avance en réalisant trois stepouts pour ajouter le titre mondial à ceux qu'il a remportés en 2015 et 2017, ainsi que l'or olympique de 2016. Il a aussi des médailles d'argent de 2018, 2021 et des Jeux Olympiques de Tokyo -- grâce à Sadulaev -- et une médaille de bronze de 2019.

"Les matchs sont toujours bons, les adversaires sont bons, ils luttent avec moi durement," a-t-il déclaré. "J'ai une bonne équipe, un bon staff d'entraînement. Ils savent ce sur quoi je dois me concentrer."

L'or de Snyder était la quatrième du tournoi en lutte libre pour les Etats-Unis, égalant les équipes de 1993 et 1995 pour le plus grand nombre de médailles jamais obtenues par le pays. L'équipe à Belgrade a été médaillée dans 8 des 10 catégories de poids.

Les rencontres de Snyder avec Sadulaev ont été épiques, peut-être aucune plus que sa victoire aux mondiaux de 2017 car elle a également permis aux Etats-Unis de remporter le titre par équipe lors du dernier match du tournoi.

"Le match de 2017 était super excitant et le titre par équipe en jeu et tout ça, et c'est très amusant," a-t-il déclaré. "Mais c'est juste cool de toujours être capable de lutter aussi longtemps que je l'ai fait.  De revenir au sommet, et je suis reconnaissant envers tous les entraîneurs et tous mes partenaires d'entraînement. Tant de gens m'ont aidé."

Alors que ses coéquipiers à Belgrade ont évité aux entraîneurs quelques moments d'angoisse en s'imposant rapidement, Snyder a déclaré que cela ne l'aurait pas dérangé si la course par équipe avait été plus serrée.

"C'est bien d'avoir le titre par équipe verrouillé avant que j'aille en finale, mais honnêtement, j'aurait aimé être celui qui le décide," a-t-il déclaré. "C'est le plus amusant quand tout repose sur vous. Mais tout va bien."

Le vétéran Punia décroche la médaille de bronze en 65kg

Le médaillé de bronze olympique PUNIA (IND) a remporté sa quatrième médaille mondiale de sa carrière, effectuant la dernière remontée de l'histoire de sa carrière pour se débarrasser Sebastian RIVERA (PUR) avec un takedown tardif pour une victoire 11-9 en 65kg.

Punia s'est retrouvé dans un trou de 6 points dès le début car Rivera a marqué une paire de takedowns, ajoutant un ankle roll après le deuxième. Un inside trip pour 4 points par Punia et un takedown ont égalisé le score et l'ont mis en tête sur critères, mais Rivera a marqué avec un low shot à :03 restantes de la première période pour une avance 8-6.

Rivera, qui a étudié à l'Université Rutgers aux Etats-Unis et cherchait juste à devenir le deuxième médaillé mondial de l'histoire Porto Ricaine, est retourné à son choix du ankle pick qu'il a utilisé avec une grande efficacité pour marquer un stepout.

Mais Punia, qui a fait une carrière en se ralliant à la victoire, est revenu avec un takedown, puis a marqué la victoire du match en sortant par la prote de derrière et en prenant le contrôle à :31 restantes pour une avance 10-9. Un défi infructueux a ajouté le point final, Punia empêchant l'Inde de monter sur le podium en libre.

"J'ai donné six points au départ," a déclaré Punia. "Et le défense de jambes que je pensais efficace, n'a pas fonctionné. J'ai besoin de m'asseoir et analyser pourauoi ça ne fonctionne pas. Ca n'a pas fonctionné dans le match que j'ai perdu et ça n'a pas marché aujourd'hui quand je gagnais aussi."

Punia a déclaré qu'il avait du mal à se défendre contre les attaques de jambe depuis qu'il s'est blessé au genou aux Jeux Olympiques de Tokyo.

"Cela n'entame pas ma confiance, car sinon, je n'aurait pas récupéré des points," a déclaré Punia. "Je me bats toujours jusqu'à la dernière seconde car nous travaillons dur en tant que lutteurs. Je vais devoir déterminer si j'ai besoin de plus de travail dur ou de travail intelligent sur la défense de jambe.”

Dans l'autre match en 65kg, Iszmail MUSZUKAJEV (HUN) a réitéré sa victoire en finale des championnats européens de cette année sur le médaillé d'argent olympique Haji ALIYEV (AZE), marquant un takedown dans chaque période et s'accrochant à une victoire 4-2 pour sa deuxième médaille de bronze mondiale en carrière.

Le natif russe Muszukajev, qui a commencé à concourir pour la Hongrie en 2019, a marqué un takedown en première période alors qu'il était à l'horloge d'activité, puis a utilisé un arm drag pour un deuxième pour ouvrir la seconde période.

Aliyev, 31 ans, dont la dernière montée sur le podium remonte à son troisième titre mondial en 2017, a mis les bouchées doubles pour tenter de revenir dans le match, mais tout ce qu'il a pu obtenir, c'est un point de pénalité et un stepout très tardif.

En 61 kg, le champion européen Arsen HARUTYUNYAN (ARM) a remporté sa deuxième médaille de bronze mondiale consécutive grâce à une chute technique 12-0 contre Seth GROSS (USA), qui n'a pas eu de réponse au barrage d'attaques lancé par l'Arménien.

Harutyunyan a accumulé trois takedowns et trois stepouts, tous hors des tentatives de plaquage, avant de mettre fin au match à 3:57 avec une exposition.

Narankhuu NARMANDAKH (MGL) a été tout aussi dominant en s'emparant de l'autre médaille de bronze des 61 kg avec un 9-0 contre le médaillé de bronze européen Georgi VANGELOV (BUL), terminant par un impressionnant body lock à 4 points dans le dos.

Narmandakh, médaillé de bronze des championnats du monde U23 l'année dernière, a ouvert le match avec un takedown directement suivi d'un lace lock roll pour une avance de 4-0. Dans la deuxième période, le Mongol a reçu un point d'activité avant de renverser Vangelov pour mettre un point d'exclamation sur sa victoire.

En 97 kg, le champion européen d'origine russe Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) était à la traîne sur critères lorsqu'il a obtenu une chute sur un contre pour battre le champion asiatique Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) et obtenir sa première médaille mondiale senior.

Mohammadian, qui vise un deuxième bronze mondial, a marqué une exposition de 2 points sur une tentative de plaquage, après quoi Magomedov a obtenu un renversement. L'Iranien a ensuite boité pour sortir d'un whizzer pour un takedown pour mener 4-1 à la pause.

Magomedov, champion du monde U20 2018, a obtenu un takedown, et un défi iranien perdu a fait 4-4, bien que Mohammadian ait mené sur critères. Mais lorsque Mohammadian s'est engagé dans un plaquage, Magomedov s'est retourné et a utilisé chin whip et un stepover pour mettre l'Iranien sur le dos, assurant le tombé à 4:27.

Givi MATCHARASHVILI (GEO) est lui aussi devenu médaillé pour la première fois aux championnats du monde seniors en remportant l'autre médaille de bronze des 97 kg, grâce à un counter lift de 4 points dans la deuxième période qui lui a permis de battre 5-3 le médaillé d'argent européen Vladislav BAITSAEV (HUN).

Jour 9 Resultats

61kg (24 inscrits)
Or - Rei HIGUCHI (JPN) df. Reza ATRI (IRI) par TF, 10-0, 2:42

Bronze - Arsen HARUTYUNYAN (ARM) df. Seth GROSS (USA) par TF, 12-0, 3:58
Bronze - Narankhuu NARMANDAKH (MGL) df. Georgi VANGELOV (BUL), 9-0

65kg (27 inscrits)
Or - Rahman AMOUZAD (IRI) df. Yianni DIAKOMIHALIS (USA), 13-8

Bronze - Iszmail MUSZUKAJEV (HUN) df. Haji ALIYEV (AZE), 4-2
Bronze - Bajrang PUNIA (IND) df. Sebastian RIVERA (PUR), 11-9

97kg (23 inscrits)
Or - Kyle SNYDER (USA) df. Batyrbek TSAKULOV (SVK), 6-0

Bronze - Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) df. Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) par Tombé, 4:27 (6-4)
Bronze - Givi MATCHARASHVILI (GEO) df. Vladislav BAITSAEV (HUN), 5-3