L'Hebdo !

L'Hebdo du 1er octobre !

By Eric Olanowski

Les Championnats du Monde #WrestleNurSultan, les Championnats U23 et Vétérans... 

1. Second titre mondial consécutif pour la Russie en lutte libre
La Fédération russe a renforcé son emprise sur la lutte libre en remportant son second titre mondial par équipe consécutif. Menée par son quadruple champion du monde et champion olympique Abdulrashid SADULAEV (RUS), l'équipe russe a clos les débats avec 83 points d'avance sur son plus proche poursuivant, le Kazakhstan, médaillant dans neuf des dix catégories pour cinq médailles d'or, une d'argent et trois de bronze. Surtout, cinq des médailles ont été obtenues en catégories olympiques, dans lesquelles la Russie est donc d'ors et déjà qualifiée pour les JO de 2020 ; reste une catégorie à obtenir lors des qualificatifs suivants puisqu'il y en a six en tout.

Zaur UGUEV (57kg), Gadzhimurad RASHIDOV (65kg), David BAEV (70kg), Zaurbek SIDAKOV (74kg) et Abdulrashid Sadulaev (97kg) ont décroché l'or pour la Russie à Noursoultan.

Uguev, Sidakov et Sadulaev ont chacun défendu leur titre des mondiaux de Budapest avec succès, tandis que Rashidov et Baev se retrouvent au sommet du podium pour la première fois de leurs carrières. 

Uguev, champion des 57kg, a aligé 5 victoires et conclut  son tournoi par une victoire par 13-3 sur le champion d'Europe en titre Suleyman ATLI (TUR). Il aura également vaincu le médaillé d'or des Jeux Européens Mahir AMIRASLANOV (AZE) par 4-3 -- prenant sa revanche sur la seule défaite qu'il a concédée cette saison. 

Zaurbek SIDAKOV (RUS) a vaincu le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) sur la route de son deuxième titre consécutif en 74kg. (Photo : Kadir Caliskan)

En 74kg et pour la seconde année consécutive, Zaurbek Sidakov a aligné des victoires sur le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) et le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) pour sa montée vers le titre mondial des 74kg. 

Abdulrashid Sadulaev atteint le sommet du podium mondial pour la quatrième fois de sa carrière grâce à une victoire sans appel 4-0 sur l'également champion olympique Sharif SHARIFOV (AZE) en finale des 97kg. Sa victoire tombe sur Sharifov après que l'Azéri a fait bloc face (#SnyderLaev3s) au double champion du monde et champion olympique Kyle SNYDER (USA)  en demi-finale.

Aussi nouvellement titrés mondiaux en lutte libre, Gadzhimurad Rashidov et David Baev. 

Après deux défaites mortifiantes lors des précédentes finales de mondiaux à Paris et Budapest, Rashidov s'est enfin emparé de son titre, passant sur deux anciens champions du monde, Haji ALIYEV (AZE) au premier tour, vaincu 4-2 et, au troisième tour, Takuto OTOGURO (JPN), titré en 2018, vaincu 8-1. Rashidov s'est saisi du drapeau russe grâce à sa victoire sur Daulet NIYAZBEKOV (KAZ) par 11-0 en finale des 65kg. 

Baev remporte le titre des 70kg par une victoire 14-2 sur Nurkozha KAIPANOV (KAZ) en finale des 70kg. 

Aucune médaille cependant pour la Russie en 125kg, où Anzor KHIZRIEV (RUS) était attendu. Mais le médaillé d'or des Jeux Européens s'était blessé deux semaines avant Noursoultan et a dû déclarer forfait.

J'den COX (USA) vainc Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 4-0 en finale des 92kg et s'empare de son second titre mondial de la catégorie. (Photo : Tony Rotundo)

Pays hôte, le Kazakhstan termine deuxième, avec 103 points obtenus sur deux médailles d'argent et une de bronze.  

Les Etats-Unis prennent la troisième place avec 94 points. Kyle DAKE (79kg) et J'den COX (92kg) maintiennent tous deux leurs titres mondiaux et sont supposés rejoindre bientôt des catégories de poids olympiques. 

Même si cela n'est pas officiel, Dake descendra probablement en 74kg pour mettre Jordan Burroughs au défi, tandis que Cox passera en 86kg pour en découdre avec David TAYLOR (USA) quant à la place olympique de la catégorie. 

Le champion olympique iranien Hassan Yazdani s'est rendu à Noursoultan en favori de sa catégorie et décroche le second titre de sa carroère après celui remporté en 2017. En addition à une victoire par forfait pour blessure de Deepak PUNIA (IND) en finale, Yazdani inscrit deux victoires par tombé et deux par supériorité technique.

En 125kg, Geno PETRIASHVILI (GEO) vainc le champion olympique Taha AKGUL (TUR) dans un combat épique en catégorie des poids lours et pour la seconde fois en trois années. Petriashvili a amené Akgul au sol à 20 secondes de la cloche et pris la tête du combat par 6-6 sur critères, s'accrochant à ce score jusqu'à la victoire et au titre mondial.

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
57kg - Zavur UGUEV (RUS) df. Suleyman ATLI (TUR), 13-3 
61kg - Beka LOMTADZE (GEO) df. Magomedrasul IDRISOV (RUS), 12-2 
65kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS) df. Daulet NIYAZBEKOV (KAZ), 11-0 
70kg - David BAEV (RUS) df. Nurkozha KAIPANOV (KAZ), 14-2 
74kg - Zaurbek SIDAKOV (RUS) df. Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA), 5-2 
79kg - Kyle DAKE (USA) df. Jabrayil HASANOV (AZE), 10-4 
86kg - Hassan YAZDANICHARATI (IRI) df. Deepak PUNIA (IND), forfait pour blessure
92kg - J'den COX (USA) df. Alireza KARIMIMACHIANI (IRI), 4-0 
97kg - Abdulrashid SADULAEV (RUS) df. Sharif SHARIFOV (AZE), 4-0 
125kg - Geno PETRIASHVILI (GEO) df. Taha AKGUL (TUR), 6-6 

Musa EVLOEV (RUS) (Photo : Tony Rotundo)

2. La Russie en tête grâce au second titre mondial d'Evloev
Bien que la Russie a échoué à renouveler son exploit de l'année dernière en lutte gréco-romaine - 6 médailles d'or obtenues à Budapest -, elle obtient deux titres [Abuiazid MANTSIGOV (72kg) et Musa EVLOEV (97kg)] et trois médailles d'argent et remporte le titre par équipe avec 132 points et 52 d'avance sur l'Ouzbékistan, seconde de la compétition.

Des cinq champions en titre russes illuminant Noursoultan de leur présence, Evloev est le seul à avoir enchaîné sur une seconde médaille d'or d'affilée et ceci grâce au forfait pour blessure du triple champion du monde et champion olympique Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale, pour une blessure aux côtes subie en demi-finale.

Mantsigov descend Aram VARDANYAN (UZB) en flammes et 9-0 en finale de la catégorie non olympique des 72kg.

L'Ouzbékistan récolte une médaille d'argent, deux de bronze et place deux lutteurs en cinquième place pour un total de 80 points et la seconde place au classement par équipe.

La Géorgie se place troisième de la compétition en lutte gréco-romaine grâce aux titres obtenus en catégories non olympiques par Nugzari TSURTSUMIA (GEO) et Lasha GOBADZE (GEO) pour un total de 79 points.

Tsurtsumia, en finale des 55kg, domine Khorlan ZHAKANSHA (KAZ) 9-0 et se saisit du premier titre mondial de sa carrière en catégorie senior après avoir décroché l'o des U23 l'année dernière. Gobadze, vainqueur des 82kg, sort Rafig HUSEYNOV (AZE) 5-3 et embrasse son premier titre mondial toutes divisions confondues et après quatre autres médailles obtenues en championnats du monde en classes cadets et juniors.

Kenichiro FUMITA (JPN) représentera le Japon dans la catégorie des 60kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. (Photo : Tony Rotundo)

Le Japon aura égalé la Russie grâce à deux médailles d'or prises à des champions du monde en titres.

Kenichiro FUMITA (JPN) a qualifié sa place pour l'équipe olympique japonaise après avoir pris le dessus sur le champion du monde en titre Sergey EMELIN (RUS) par 10-5 en finale des 60kg. Shinobu OTA (JPN) donne une victoire similaire à son pays, cette fois sur Stepan MARYANYAN (RUS) par 10-4 en finale des 63kg. 

Fumita ayant qualifié sa place dans la catégorie des 60kg de l'équipe olympique japonaise, Ota se retrouve forcé à passer dans la catégorie olympique supérieure, celle des 67kg, s'il souhaite égaler ou faire mieux que sa médaille d'argent des Jeux de Rio en 2016.

Dans ce qui constitue vraisemblablement la plus impressionnante course vers un titre mondial, le champion olympique Ismael BORRERO MOLINA (CUB) a fait tomber quatre champions du monde pour s'emparer de l'or des 67kg : le triple champion du monde Frank STAEBLER (GER), le double champion du monde RYU Hansu (KOR), le champion du monde des U23 Mohamed ELSAYED (EGY) et, enfin, le champion du monde en titre Artem SURKOV (RUS). 

Borrero est aujourd'hui double champion du monde et champion olympique. 

Riza KAYAALP, pour la Turquie, remporte son quatrième titre mondial. La superstar turque aura certainement fait mieux que l'année passée à Budapest, où il avait dû se contenter de la quinzième place après avoir été vaincu au premier tour. Sur le chemin de son quatrième titre, Kayaalp est passé à travers trois médaillés mondiaux : Yasmani ACOSTA FERNANDEZ (CHI), Iakobi KAJAIA (GEO) et Oscar PINO HINDS (CUB). Kayaalp a emporté la finale par une victoire 3-1 sur le Cubain, et aujourd'hui double médaillé mondial, Oscar Pino Hinds. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
55kg - 
Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Khorlan ZHAKANSHA (KAZ), 9-0 
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) df. Sergey EMELIN (RUS), 10-5 
63kg - Shinobu OTA (JPN) df. Stepan MARYANYAN (RUS), 10-4
67kg - Ismael BORRERO MOLINA (CUB) df. Artem SURKOV (RUS)  , 3-1 
72kg - Abuiazid MANTSIGOV (RUS) df. Aram VARDANYAN (UZB), 9-0 
77kg - Tamas LORINCZ (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 8-0 
82kg Lasha GOBADZE (GEO) df. Rafig HUSEYNOV (AZE), 5-3 
87kg  Zhan BELENIUK (UKR) df. Viktor LORINCZ (HUN), 2-1 
97kg Musa EVLOEV (RUS) df. Artur ALEKSANYAN (ARM), forfait pour blessure 
130kg Riza KAYAALP (TUR) df. Oscar PINO HINDS (CUB), 3-1 

Déjà championne olympique à Rio, Risako KAWAI (JPN) célèbre son troisième titre mondial. (Photo : Kadir Caliskan)

3. Le troisième titre mondial de Kawai donne la première place aux lutteuses japonaises 
Comme d'habitude (!), le Japon remporte le titre par équipe de lutte féminine, même si ce ne fut pas de la manière attendue : les lutteuses ont dû se démener griffes et ongles pour l'obtenir. L'année passée, avec quatre championnes et un avantage de 37 points sur la Chine, le titre leur était assuré ; cette année, la différence s'est réduite à 29 points sur un adversaire coriace, la Russie.

Risako KAWAI (JPN) est la seule lutteuse japonaise qui repart de Nousoultan munie du titre mondial, tout en approfondissant son cas pour être nommée la lutteuse la plus talentueuse classée première. Depuis son forfait en finale des mondiaux de 2015, Kawai a remporté trois titres mondiaux et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio, résultat auquel elle peut ajouter l'exploit d'avoir vaincu, lors des sélections pour l'équipe des mondiaux, la quadruple championne olympique et la plus grande lutteuse de tous les temps Kaori ICHO (JPN). 

Les États-Unis sortent de leur manche un trio de championnes du monde, constitué par Jacarra WINCHESTER (USA), Tamyra MENSAH (USA) et Adeline GRAY (USA). Pour Winchester (55kg) comme pour Mensah (68kg), il s'agit de leur premier titre mondial ; pour Gray (76kg), c'est la cinquième fois que celle-ci s'empare du graal de sa catégorie. 

Mariya STADNIK (AZE), l'une des lutteuses les plus titrées au monde, remporte son second titre mondial dix ans après avoir obtenu le premier. La triple championne olympique et six fois médaillée mondiale inscrit une victoire sans appel par 13-0 sur Emilia VUC (ROU) en finale des 50kg. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
50kg - 
Mariya STADNIK (AZE) df. Emilia Alina VUC (ROU), 13-0 
53kg - Yong Mi PAK (PRK) df. Mayu MUKAIDA (JPN), 12-1 
55kg - Jacarra Gwenisha WINCHESTER (USA) df. Nanami IRIE (JPN), 5-3 
57kg - Risako KAWAI (JPN) df. Ningning RONG (CHN), 9-6 
59kg - Linda MORAIS (CAN) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par tombé 
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Taybe Mustafa YUSEIN (BUL), 5-3 
65kg - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Iryna KOLIADENKO (UKR), 13-0 
68kg - Tamyra MENSAH (USA) df. Jenny FRANSSON (SWE), 8-2
72kg - Natalia VOROBEVA (RUS) df. Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR), 4-2 
76kg - Adeline Maria GRAY (USA) df. Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) , 4-2 

4. Cinq performances historiques à Noursoultan
Les Championnats du Monde de Noursoultan ont offert d'innombrables moments marquants, mais cinq, d'un pont de vue historique, sortent du lot.

En lutte féminine, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) et Yong Mi PAK (PRK) ont pris le dessus sur des détentrices du titre et sont devenues les premières championnes du monde de lutte de l'histoire de leur pays respectif. Pak rejoint le sommet du podium de la catégorie des 53kg et Tynybekova celui des 62kg.

Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) vainc la championne du monde en titre Taybe YUSEIN (BUL) et devient la première lutteuse kyrgyze de l'histoire championne du monde. (Photo : Kadir Caliskan)

Á Paris en 2017, Tynybekova fut la première lutteuse kyrgyze médaillée mondiale lorsqu'elle décrocha sa médaille de bronze. Á Noursoultan, elle a vaincu la détentrice du titre Taybe YUSEIN (BUL) avec un amené au sol de dernière minute et devient la première championne du monde de lutte de l'histoire du Kyrgyzstan [article en anglais].

De même, Yong Mi Pak décroche le premier titre de l'histoire de la Corée du Nord. Pak inscrit un stupéfiant 12-1 contre la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) en finale des 53kget devient la première championne du monde de ltte de l'histoire de la Corée du Nord [article en anglais].

Myles AMINE (SMR) termine cinquième des 86kg et offre à Saint-Marin son premier billet olympique de lutte libre. (Photo : Tony Rotunod)

En lutte libre, deux étudiants et meilleurs amis de l'Université du Michigan, Stevan MICIC (SRB) et Myles AMINE (SMR), ont qualifié en lutte libre pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 leur pays pour la première fois de l'histoire, terminant cinquièmes en, respectivement, 57 et 86kg. Micic a vaincu Givi DAVIDOVI (ITA) 8-0 en repêchage, pour échouer en combat de médaille de bronze contre le dauphin des mondiaux 2018 Nurislam SANAYEV (KAZ), et Amine prend le dessus 4-2 sur Ahmed DUDAROV (GER) en quart de finale.

Également en lutte libre, Stefan REICHMUTH (SUI) aura écrit l'histoire pour la Suisse grâce à une victoire 3-0 en combat pour la médaille de bronze sur Carlos IZQUIERDO (COL) en 86kg. C'est la première fois qu'un lutteur suisse remporte une médaille à un championnat du monde. 

5. Octobre prêt pour les championnats du monde des vétérans et des U23  
Si les championnats du monde cadets, juniors et seniors sont bel et bien derrière, octobre verra se dérouler, dans cet ordre, ceux des vétérans et des U23. Les vétérans se retrouveront pour six jours de compétition de lutte libre et de lutte gréco-romaine à Tbilisi en Géorgie dès mardi prochain 8 octobre, tandis que le cinquième et dernier championnat du monde de la saison, celui des U23, prendra place à Budapest en Hongrie à partir du 23 octobre. 

Comme d'habitude, ils pourront être suivis en direct sur www.unitedworldwrestling.org. 

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Qualificatifs olympiques de lutte libre
2. Qualificatifs olympiques de lutte féminine 
3. Qualificatifs olympiques de lutte gréco-romaine 
4. Big Move Monday -- @melonin_97 (FRA) -- Mondiaux Seniors 2019
5. #TBT - Combat des champions olympiques SHARIFOV (AZE) et SNYDER (USA)

#DigitalTransformation

"C'est le bon moment pour le faire" : Les premiers Championnats du monde numériques de lutte.

By United World Wrestling Press

COSIER-VEVEY (30 août) --- Notre décision de procéder à une transformation numérique chez United World Wrestling (UWW) remonte à 2014, un an après la réintégration de la fédération dans le programme olympique. Comme c'est la nature de la numérisation et l'importance de bien choisir le moment et le lancement du produit, nous sommes maintenant entrés dans la première année d'une nouvelle ère numérique à UWW après le lancement de notre propre application mobile, de notre hub vidéo organique et de notre outil de gestion de la relation client (CRM), à temps pour les Championnats du monde de lutte (du 10 au 18 septembre). 

La vision de révolutionner le sport a d'abord été présentée par notre président Nenad Lalovic, qui, depuis son arrivée à la présidence en mai 2013, a préconisé un changement dans la composition de la lutte internationale et dans la façon dont nous cherchons à engager de nouveaux fans et parties prenantes. En plaçant la transformation numérique au cœur de notre modernisation, nous sommes au milieu de la plus grande transition que notre sport connaîtra à l'époque moderne et nous améliorerons certainement l'offre que nous proposons à notre base de fans, à nos athlètes et à nos fédérations nationales.

C'est le bon moment pour le faire. Pourquoi ? De nombreux secteurs d'activité sont déjà passés par ce processus et c'est un phénomène que nous observons de plus en plus dans le secteur du sport. Il n'est pas possible d'attendre cinq ans de plus avant d'amorcer un changement. D'ici là, il sera peut-être trop tard. À mesure que le Mouvement olympique attire de nouveaux publics, nous devons rester à l'avant-garde et nous moderniser avec le secteur, afin de fixer de nouveaux objectifs et de ne pas hésiter à faire les choses différemment.

La pandémie a mis en lumière les défis auxquels nous étions confrontés en tant que fédération internationale et certains des changements que nous devions opérer. Par exemple, nous avons mis en place des formations à distance et des webinaires qui ont permis de rapprocher notre communauté dans les moments difficiles. C'est ainsi que nous prévoyons de continuer à fournir des solutions numériques, non seulement en tant que "case à cocher" de la transformation numérique, mais aussi pour aider nos fédérations nationales à se développer et à apporter des changements positifs au sport de la lutte.

Ce qui est passionnant avec la numérisation, c'est qu'elle offre des possibilités infinies. Nous pouvons certainement proposer une offre plus large à notre public, mais aussi à nos sponsors, aux fédérations nationales et à la base de notre sport. Il existe de nombreux outils différents qui nous permettront d'aller de l'avant et d'offrir de nouvelles opportunités aux parties prenantes. La transformation numérique élargit notre capacité à nous adapter aux nouvelles tendances et à exploiter les données des clients qui influenceront la manière dont nous distribuons le contenu. 

UWW ÉTEND SON EMPREINTE NUMÉRIQUE

Avec la prolifération des technologies D2C, nos fans se sont naturellement répartis sur de nombreuses plateformes différentes. Dans le passé, nous ne faisions pas trop attention à ce que le consommateur individuel voulait. Ainsi, sans portefeuille numérique, nous n'avons pas été en mesure, jusqu'à présent, de rester connectés avec notre fanbase croissante.

Cette observation a constitué la base de la transformation numérique d'UWW, qui en récolte déjà les fruits. Notre stratégie d'investissement couvre trois domaines clés - le mobile, la vidéo et la capture de données - qui sont tous conçus pour établir un lien entre nos fans de référence et les nouveaux venus et le sport de la lutte. 

Sans les moyens d'établir une relation directe avec notre public, UWW n'a pas été en mesure, jusqu'à récemment, d'impliquer les fans rétrospectivement, ni de créer un lien avec notre sport au niveau d'engagement que nous espérons atteindre grâce à notre nouvelle application mobile et au centre vidéo. En développant notre empreinte numérique et en nous appropriant les données clients que ces plateformes vont collecter, nous pouvons explorer plus facilement notre relation avec notre public via le CRM et adapter l'expérience D2C à chaque fan.

Avant le lancement de nos derniers produits, l'année dernière, nous avons constaté un engagement accru de la part des adeptes de notre sport. Au cours de l'année précédant les Championnats du monde de 2022, les canaux sociaux d'UWW ont augmenté de 21 % pour atteindre plus de 2,25 millions d'adeptes, selon les recherches menées par Redtorch, dont 78 500 nouveaux adeptes entre avril et juin de cette année. À l'avenir, en adoptant cette approche directe au consommateur (D2C), nous serons en mesure de susciter l'engagement du public avant nos événements phares, d'établir la confiance pendant les championnats et de continuer à fidéliser notre base croissante de fans.

La façon dont nous essayons de fonctionner aujourd'hui - non seulement en tant que service, mais aussi en tant que fournisseur de contenu vidéo - consiste à communiquer directement avec les gens, et s'étend également à nos partenaires. En plus de servir les fans qui regardent la lutte depuis leur domicile, notre approche numérique nous permet également de proposer des offres plus dynamiques aux sponsors, plus de contenu aux diffuseurs, et donc un contenu vidéo plus riche et plus divertissant, adapté à notre public.

L'UWW concrétise ainsi la vision que nous avons élaborée au cours de la dernière décennie. En améliorant l'expérience, nous offrirons un guichet unique plus consolidé, capable de fournir tout ce dont un fan de lutte passionné a besoin. À l'avenir, cela nous aidera à attirer de nouveaux fans en fonction de leurs interactions avec nos produits numériques et à personnaliser leur expérience dès le moment où ils commencent à regarder notre sport, ce qui permettra d'établir une relation entre UWW et son public. Cela nous servira pour de nombreuses années à venir.

LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE REQUIERT L'AIDE D'EXPERTS

Avant de commencer notre transformation numérique, nous avons établi une feuille de route pour nous assurer que notre objectif final était clair. Au cours de la première année, nous nous sommes concentrés sur notre application mobile, notre hub vidéo et notre CRM. Mais ce n'est que le début du voyage. En transférant nos opérations dans le cloud, nous pourrons faire évoluer notre production sans nuire à la qualité pour nos abonnés.

Nous voulons attirer un public plus large. Alors que, par le passé, nous n'étions pas équipés pour répondre à une plus grande demande de la communauté de la lutte, notre transformation numérique réunira nos athlètes, entraîneurs et parties prenantes dans un écosystème efficace et sans papier, grâce auquel nos fédérations nationales seront en mesure de communiquer des idées et des solutions via un foyer centralisé pour la lutte. 

Bien que cela soit passionnant vu de l'extérieur, je dois être honnête sur notre parcours jusqu'à présent et sur la valeur que nous avons tirée d'une consultation externe. La transformation numérique n'est certainement pas quelque chose que les organisations peuvent entreprendre seules. Il faut des ressources en place et des experts avec lesquels vous pouvez travailler pour mettre en place la structure et la feuille de route adéquates afin d'atteindre nos objectifs de transformation. 

Afin d'atteindre nos objectifs, nous travaillons aux côtés de N3XT Sports depuis l'année dernière, et l'équipe continue de fournir la caisse de résonance pour construire de nouvelles idées pour la numérisation et pour identifier les défis et les opportunités qu'elle nous présentera à l'avenir. L'ensemble du groupe de travail de N3XT Sports - des consultants au chef de projet en passant par les concepteurs et les ingénieurs - fournit des conseils d'experts et un savoir-faire lorsqu'il s'agit de comprendre le parcours à long terme de la transformation numérique. 

Depuis le moment où nous avons mis nos idées par écrit, jusqu'à l'exécution et la livraison de notre nouveau portefeuille numérique, l'ensemble du groupe de travail a démontré les bases de la gestion du changement au sein d'une fédération internationale comme la nôtre. Il est important que l'ensemble de l'organisation - et pas seulement une poignée de départements - contribue au projet. En retour, cela permet d'aligner notre vision en tant qu'organe directeur mondial avec les réalités de nos partenaires régionaux, de nos entraîneurs et de nos athlètes.

Ce faisant, nous avons appris que la transformation numérique est un engagement à long terme. Après avoir franchi la première et la plus importante étape de notre voyage, N3XT Sports et nos stratèges continuent d'envisager comment les décisions que nous prenons aujourd'hui auront un impact et ouvriront de nouvelles opportunités pour le sport de la lutte à l'avenir. Ce niveau de détail est vital si nous voulons que notre transformation numérique soit un succès dans les décennies à venir. Nous sommes très enthousiastes à l'idée d'entreprendre ce voyage et nous sommes impatients de vous inviter à nous rejoindre.