L'Hebdo !

L'Hebdo du 1er octobre !

By Eric Olanowski

Les Championnats du Monde #WrestleNurSultan, les Championnats U23 et Vétérans... 

1. Second titre mondial consécutif pour la Russie en lutte libre
La Fédération russe a renforcé son emprise sur la lutte libre en remportant son second titre mondial par équipe consécutif. Menée par son quadruple champion du monde et champion olympique Abdulrashid SADULAEV (RUS), l'équipe russe a clos les débats avec 83 points d'avance sur son plus proche poursuivant, le Kazakhstan, médaillant dans neuf des dix catégories pour cinq médailles d'or, une d'argent et trois de bronze. Surtout, cinq des médailles ont été obtenues en catégories olympiques, dans lesquelles la Russie est donc d'ors et déjà qualifiée pour les JO de 2020 ; reste une catégorie à obtenir lors des qualificatifs suivants puisqu'il y en a six en tout.

Zaur UGUEV (57kg), Gadzhimurad RASHIDOV (65kg), David BAEV (70kg), Zaurbek SIDAKOV (74kg) et Abdulrashid Sadulaev (97kg) ont décroché l'or pour la Russie à Noursoultan.

Uguev, Sidakov et Sadulaev ont chacun défendu leur titre des mondiaux de Budapest avec succès, tandis que Rashidov et Baev se retrouvent au sommet du podium pour la première fois de leurs carrières. 

Uguev, champion des 57kg, a aligé 5 victoires et conclut  son tournoi par une victoire par 13-3 sur le champion d'Europe en titre Suleyman ATLI (TUR). Il aura également vaincu le médaillé d'or des Jeux Européens Mahir AMIRASLANOV (AZE) par 4-3 -- prenant sa revanche sur la seule défaite qu'il a concédée cette saison. 

Zaurbek SIDAKOV (RUS) a vaincu le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) sur la route de son deuxième titre consécutif en 74kg. (Photo : Kadir Caliskan)

En 74kg et pour la seconde année consécutive, Zaurbek Sidakov a aligné des victoires sur le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) et le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) pour sa montée vers le titre mondial des 74kg. 

Abdulrashid Sadulaev atteint le sommet du podium mondial pour la quatrième fois de sa carrière grâce à une victoire sans appel 4-0 sur l'également champion olympique Sharif SHARIFOV (AZE) en finale des 97kg. Sa victoire tombe sur Sharifov après que l'Azéri a fait bloc face (#SnyderLaev3s) au double champion du monde et champion olympique Kyle SNYDER (USA)  en demi-finale.

Aussi nouvellement titrés mondiaux en lutte libre, Gadzhimurad Rashidov et David Baev. 

Après deux défaites mortifiantes lors des précédentes finales de mondiaux à Paris et Budapest, Rashidov s'est enfin emparé de son titre, passant sur deux anciens champions du monde, Haji ALIYEV (AZE) au premier tour, vaincu 4-2 et, au troisième tour, Takuto OTOGURO (JPN), titré en 2018, vaincu 8-1. Rashidov s'est saisi du drapeau russe grâce à sa victoire sur Daulet NIYAZBEKOV (KAZ) par 11-0 en finale des 65kg. 

Baev remporte le titre des 70kg par une victoire 14-2 sur Nurkozha KAIPANOV (KAZ) en finale des 70kg. 

Aucune médaille cependant pour la Russie en 125kg, où Anzor KHIZRIEV (RUS) était attendu. Mais le médaillé d'or des Jeux Européens s'était blessé deux semaines avant Noursoultan et a dû déclarer forfait.

J'den COX (USA) vainc Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 4-0 en finale des 92kg et s'empare de son second titre mondial de la catégorie. (Photo : Tony Rotundo)

Pays hôte, le Kazakhstan termine deuxième, avec 103 points obtenus sur deux médailles d'argent et une de bronze.  

Les Etats-Unis prennent la troisième place avec 94 points. Kyle DAKE (79kg) et J'den COX (92kg) maintiennent tous deux leurs titres mondiaux et sont supposés rejoindre bientôt des catégories de poids olympiques. 

Même si cela n'est pas officiel, Dake descendra probablement en 74kg pour mettre Jordan Burroughs au défi, tandis que Cox passera en 86kg pour en découdre avec David TAYLOR (USA) quant à la place olympique de la catégorie. 

Le champion olympique iranien Hassan Yazdani s'est rendu à Noursoultan en favori de sa catégorie et décroche le second titre de sa carroère après celui remporté en 2017. En addition à une victoire par forfait pour blessure de Deepak PUNIA (IND) en finale, Yazdani inscrit deux victoires par tombé et deux par supériorité technique.

En 125kg, Geno PETRIASHVILI (GEO) vainc le champion olympique Taha AKGUL (TUR) dans un combat épique en catégorie des poids lours et pour la seconde fois en trois années. Petriashvili a amené Akgul au sol à 20 secondes de la cloche et pris la tête du combat par 6-6 sur critères, s'accrochant à ce score jusqu'à la victoire et au titre mondial.

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
57kg - Zavur UGUEV (RUS) df. Suleyman ATLI (TUR), 13-3 
61kg - Beka LOMTADZE (GEO) df. Magomedrasul IDRISOV (RUS), 12-2 
65kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS) df. Daulet NIYAZBEKOV (KAZ), 11-0 
70kg - David BAEV (RUS) df. Nurkozha KAIPANOV (KAZ), 14-2 
74kg - Zaurbek SIDAKOV (RUS) df. Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA), 5-2 
79kg - Kyle DAKE (USA) df. Jabrayil HASANOV (AZE), 10-4 
86kg - Hassan YAZDANICHARATI (IRI) df. Deepak PUNIA (IND), forfait pour blessure
92kg - J'den COX (USA) df. Alireza KARIMIMACHIANI (IRI), 4-0 
97kg - Abdulrashid SADULAEV (RUS) df. Sharif SHARIFOV (AZE), 4-0 
125kg - Geno PETRIASHVILI (GEO) df. Taha AKGUL (TUR), 6-6 

Musa EVLOEV (RUS) (Photo : Tony Rotundo)

2. La Russie en tête grâce au second titre mondial d'Evloev
Bien que la Russie a échoué à renouveler son exploit de l'année dernière en lutte gréco-romaine - 6 médailles d'or obtenues à Budapest -, elle obtient deux titres [Abuiazid MANTSIGOV (72kg) et Musa EVLOEV (97kg)] et trois médailles d'argent et remporte le titre par équipe avec 132 points et 52 d'avance sur l'Ouzbékistan, seconde de la compétition.

Des cinq champions en titre russes illuminant Noursoultan de leur présence, Evloev est le seul à avoir enchaîné sur une seconde médaille d'or d'affilée et ceci grâce au forfait pour blessure du triple champion du monde et champion olympique Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale, pour une blessure aux côtes subie en demi-finale.

Mantsigov descend Aram VARDANYAN (UZB) en flammes et 9-0 en finale de la catégorie non olympique des 72kg.

L'Ouzbékistan récolte une médaille d'argent, deux de bronze et place deux lutteurs en cinquième place pour un total de 80 points et la seconde place au classement par équipe.

La Géorgie se place troisième de la compétition en lutte gréco-romaine grâce aux titres obtenus en catégories non olympiques par Nugzari TSURTSUMIA (GEO) et Lasha GOBADZE (GEO) pour un total de 79 points.

Tsurtsumia, en finale des 55kg, domine Khorlan ZHAKANSHA (KAZ) 9-0 et se saisit du premier titre mondial de sa carrière en catégorie senior après avoir décroché l'o des U23 l'année dernière. Gobadze, vainqueur des 82kg, sort Rafig HUSEYNOV (AZE) 5-3 et embrasse son premier titre mondial toutes divisions confondues et après quatre autres médailles obtenues en championnats du monde en classes cadets et juniors.

Kenichiro FUMITA (JPN) représentera le Japon dans la catégorie des 60kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. (Photo : Tony Rotundo)

Le Japon aura égalé la Russie grâce à deux médailles d'or prises à des champions du monde en titres.

Kenichiro FUMITA (JPN) a qualifié sa place pour l'équipe olympique japonaise après avoir pris le dessus sur le champion du monde en titre Sergey EMELIN (RUS) par 10-5 en finale des 60kg. Shinobu OTA (JPN) donne une victoire similaire à son pays, cette fois sur Stepan MARYANYAN (RUS) par 10-4 en finale des 63kg. 

Fumita ayant qualifié sa place dans la catégorie des 60kg de l'équipe olympique japonaise, Ota se retrouve forcé à passer dans la catégorie olympique supérieure, celle des 67kg, s'il souhaite égaler ou faire mieux que sa médaille d'argent des Jeux de Rio en 2016.

Dans ce qui constitue vraisemblablement la plus impressionnante course vers un titre mondial, le champion olympique Ismael BORRERO MOLINA (CUB) a fait tomber quatre champions du monde pour s'emparer de l'or des 67kg : le triple champion du monde Frank STAEBLER (GER), le double champion du monde RYU Hansu (KOR), le champion du monde des U23 Mohamed ELSAYED (EGY) et, enfin, le champion du monde en titre Artem SURKOV (RUS). 

Borrero est aujourd'hui double champion du monde et champion olympique. 

Riza KAYAALP, pour la Turquie, remporte son quatrième titre mondial. La superstar turque aura certainement fait mieux que l'année passée à Budapest, où il avait dû se contenter de la quinzième place après avoir été vaincu au premier tour. Sur le chemin de son quatrième titre, Kayaalp est passé à travers trois médaillés mondiaux : Yasmani ACOSTA FERNANDEZ (CHI), Iakobi KAJAIA (GEO) et Oscar PINO HINDS (CUB). Kayaalp a emporté la finale par une victoire 3-1 sur le Cubain, et aujourd'hui double médaillé mondial, Oscar Pino Hinds. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
55kg - 
Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Khorlan ZHAKANSHA (KAZ), 9-0 
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) df. Sergey EMELIN (RUS), 10-5 
63kg - Shinobu OTA (JPN) df. Stepan MARYANYAN (RUS), 10-4
67kg - Ismael BORRERO MOLINA (CUB) df. Artem SURKOV (RUS)  , 3-1 
72kg - Abuiazid MANTSIGOV (RUS) df. Aram VARDANYAN (UZB), 9-0 
77kg - Tamas LORINCZ (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 8-0 
82kg Lasha GOBADZE (GEO) df. Rafig HUSEYNOV (AZE), 5-3 
87kg  Zhan BELENIUK (UKR) df. Viktor LORINCZ (HUN), 2-1 
97kg Musa EVLOEV (RUS) df. Artur ALEKSANYAN (ARM), forfait pour blessure 
130kg Riza KAYAALP (TUR) df. Oscar PINO HINDS (CUB), 3-1 

Déjà championne olympique à Rio, Risako KAWAI (JPN) célèbre son troisième titre mondial. (Photo : Kadir Caliskan)

3. Le troisième titre mondial de Kawai donne la première place aux lutteuses japonaises 
Comme d'habitude (!), le Japon remporte le titre par équipe de lutte féminine, même si ce ne fut pas de la manière attendue : les lutteuses ont dû se démener griffes et ongles pour l'obtenir. L'année passée, avec quatre championnes et un avantage de 37 points sur la Chine, le titre leur était assuré ; cette année, la différence s'est réduite à 29 points sur un adversaire coriace, la Russie.

Risako KAWAI (JPN) est la seule lutteuse japonaise qui repart de Nousoultan munie du titre mondial, tout en approfondissant son cas pour être nommée la lutteuse la plus talentueuse classée première. Depuis son forfait en finale des mondiaux de 2015, Kawai a remporté trois titres mondiaux et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio, résultat auquel elle peut ajouter l'exploit d'avoir vaincu, lors des sélections pour l'équipe des mondiaux, la quadruple championne olympique et la plus grande lutteuse de tous les temps Kaori ICHO (JPN). 

Les États-Unis sortent de leur manche un trio de championnes du monde, constitué par Jacarra WINCHESTER (USA), Tamyra MENSAH (USA) et Adeline GRAY (USA). Pour Winchester (55kg) comme pour Mensah (68kg), il s'agit de leur premier titre mondial ; pour Gray (76kg), c'est la cinquième fois que celle-ci s'empare du graal de sa catégorie. 

Mariya STADNIK (AZE), l'une des lutteuses les plus titrées au monde, remporte son second titre mondial dix ans après avoir obtenu le premier. La triple championne olympique et six fois médaillée mondiale inscrit une victoire sans appel par 13-0 sur Emilia VUC (ROU) en finale des 50kg. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
50kg - 
Mariya STADNIK (AZE) df. Emilia Alina VUC (ROU), 13-0 
53kg - Yong Mi PAK (PRK) df. Mayu MUKAIDA (JPN), 12-1 
55kg - Jacarra Gwenisha WINCHESTER (USA) df. Nanami IRIE (JPN), 5-3 
57kg - Risako KAWAI (JPN) df. Ningning RONG (CHN), 9-6 
59kg - Linda MORAIS (CAN) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par tombé 
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Taybe Mustafa YUSEIN (BUL), 5-3 
65kg - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Iryna KOLIADENKO (UKR), 13-0 
68kg - Tamyra MENSAH (USA) df. Jenny FRANSSON (SWE), 8-2
72kg - Natalia VOROBEVA (RUS) df. Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR), 4-2 
76kg - Adeline Maria GRAY (USA) df. Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) , 4-2 

4. Cinq performances historiques à Noursoultan
Les Championnats du Monde de Noursoultan ont offert d'innombrables moments marquants, mais cinq, d'un pont de vue historique, sortent du lot.

En lutte féminine, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) et Yong Mi PAK (PRK) ont pris le dessus sur des détentrices du titre et sont devenues les premières championnes du monde de lutte de l'histoire de leur pays respectif. Pak rejoint le sommet du podium de la catégorie des 53kg et Tynybekova celui des 62kg.

Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) vainc la championne du monde en titre Taybe YUSEIN (BUL) et devient la première lutteuse kyrgyze de l'histoire championne du monde. (Photo : Kadir Caliskan)

Á Paris en 2017, Tynybekova fut la première lutteuse kyrgyze médaillée mondiale lorsqu'elle décrocha sa médaille de bronze. Á Noursoultan, elle a vaincu la détentrice du titre Taybe YUSEIN (BUL) avec un amené au sol de dernière minute et devient la première championne du monde de lutte de l'histoire du Kyrgyzstan [article en anglais].

De même, Yong Mi Pak décroche le premier titre de l'histoire de la Corée du Nord. Pak inscrit un stupéfiant 12-1 contre la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) en finale des 53kget devient la première championne du monde de ltte de l'histoire de la Corée du Nord [article en anglais].

Myles AMINE (SMR) termine cinquième des 86kg et offre à Saint-Marin son premier billet olympique de lutte libre. (Photo : Tony Rotunod)

En lutte libre, deux étudiants et meilleurs amis de l'Université du Michigan, Stevan MICIC (SRB) et Myles AMINE (SMR), ont qualifié en lutte libre pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 leur pays pour la première fois de l'histoire, terminant cinquièmes en, respectivement, 57 et 86kg. Micic a vaincu Givi DAVIDOVI (ITA) 8-0 en repêchage, pour échouer en combat de médaille de bronze contre le dauphin des mondiaux 2018 Nurislam SANAYEV (KAZ), et Amine prend le dessus 4-2 sur Ahmed DUDAROV (GER) en quart de finale.

Également en lutte libre, Stefan REICHMUTH (SUI) aura écrit l'histoire pour la Suisse grâce à une victoire 3-0 en combat pour la médaille de bronze sur Carlos IZQUIERDO (COL) en 86kg. C'est la première fois qu'un lutteur suisse remporte une médaille à un championnat du monde. 

5. Octobre prêt pour les championnats du monde des vétérans et des U23  
Si les championnats du monde cadets, juniors et seniors sont bel et bien derrière, octobre verra se dérouler, dans cet ordre, ceux des vétérans et des U23. Les vétérans se retrouveront pour six jours de compétition de lutte libre et de lutte gréco-romaine à Tbilisi en Géorgie dès mardi prochain 8 octobre, tandis que le cinquième et dernier championnat du monde de la saison, celui des U23, prendra place à Budapest en Hongrie à partir du 23 octobre. 

Comme d'habitude, ils pourront être suivis en direct sur www.unitedworldwrestling.org. 

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Qualificatifs olympiques de lutte libre
2. Qualificatifs olympiques de lutte féminine 
3. Qualificatifs olympiques de lutte gréco-romaine 
4. Big Move Monday -- @melonin_97 (FRA) -- Mondiaux Seniors 2019
5. #TBT - Combat des champions olympiques SHARIFOV (AZE) et SNYDER (USA)

#Grappling

Shakalova revient double championne, Toth brille aux Mondiaux de Grappling

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (17 octobre) -- La salle d'échauffement du Pavillon Municipal de Pontevedra est un lieu chargé d'émotion. A la fin des championnats du monde de Grappling par by United World Wrestling, les grappleurs du monde entier ont fait leurs adieux à leurs amis, rivaux et entraîneurs.

C'est une salle remplie d'athlètes compétents dans diverses formes de sports de combat venus pour s'affronter sur le tapis et devenir champion du monde. quelques-uns sont combattants en arts martiaux mixtes, certains sont compétents dans diverses formes de grappling et quelques-uns sont aussi bons dans les deux.

Parmi eux, Kateryna SHAKALOVA (UKR) est félicitée par presque tout le monde autour. Elle reçoit également quelques demandes de selfies.

Shakalova qui a remporté des médailles d'or en 71kg à la fois en Grappling et Grappling Gi, une version dans laquelle les athlètes luttent dans une tenue large utilisée dans la plupart des sports de combat avec une ceinture autour de la taille.

Ce n'était pas la première fois que Shakalova remportait deux médailles d'or dans le même tournoi. Elle a réussi le même exploit en 2017 à Baku au même tournoi. Shakalova était extrêmement content de pouvoir renouveler l'exploit après une absence de cinq ans.

En finale des 71kg, elle a obtenu une victoire 6-3 sur Giulia RODIO (ITA) avec deuxo setpouts avant que Radio ne tire la garde pour être pénalisée de deux points supplémentaires. En seconde période, Shakalova a marqué un takedown mais a également abandonné deux points pour avoir décroché alors qu'elle se trouvait au dessus. Mais avec son expérience, elle a assuré la victoire.
 
Pour la première fois, Shakalova était contente des installations en dehors du tapis.

"J'ai vraiment apprécié le tournoi," a déclaré Shakalova. "Je tiens à dire que je pratique le grappling depuis assez longtemps, mais c'est la première fois que je vois une si bonne organisation des championnats du monde. La nourriture était excellente, habituellement nous n'avons que du pain et quelques glucides inutiles, mais cette fois les repas étaient vraiment bons."

La jeune femme de 25 ans lutte depuis 13 ans maintenant. Mais ces derniers temps, elle s'est transformée en athlète d'arts martiaux mixtes avec un record 7-1. Mais même dans ce cas, elle n'a jamais cessé le grappling qui l'aide à surpasser ses rivales.

"J'ai pratiqué le grappling durant environ six ans et ensuite je me suis mise au MMA," a-t-elle déclaré. "Bien que ma priorité soit le MMA, le grappling n'est qu'un hobby mais je peux dire que le grappling est un type de lutte idéal pour le MMA."

Et dans cette optique, elle vise  la cour des grands. "Mon objectif principal est d'être signée pour une bonne promotion de MMA, cela aidera à promouvoir le grappling car il n'y a pas eu de grappleur UWW dans ce domaine."

Bien que les deux médailles d'or aient donné le sourire à Shakalova, elle ne se réjouit pas beaucoup car elle se souvient de sa ville natale -- Kharkiv -- et le fait est que la dernière fois qu'elle a vu sa famille c'était il y a six ans.

En grandissant à Donetsk, l'ukrainienne n'a jamais pensé qu'elle n'aurait pas de maison où aller, tout d'abord en 2014, puis en 2022.

"Ma maison à Kharkiv a été détruite," a-t-elle déclaré. "Je suis à Dusseldorf en Allemagne depuis plus d'un an maintenant. Mes parents sont bloqués à Donetsk."

Shakalova se rappelle avec émotion le tournoi de Pankration à Kharkiv l'année dernière, qu'elle a remporté.

"Je l'ai remporté. Chez moi. Je n'ai pas de maison maintenant."

Alexa TOTH (HUN)Alexa TOTH (HUN) a remporté deux médailles d'or à Pontevedra. (Photo: United World Wrestling)

L'Ukraine a terminé deuxième en Grappling féminin et Grappling Gi, la Pologne remportant le Gi et l'Allemagne le Grappling.

Parmi toutes les stars, il y avait une jeune hongroise. Alexa TOTH (HUN), 18 ans, était la deuxième double championne à Pontevedra en écrasant des adversaires beaucoup plus âgées qu'elle.

"Quand je suis venus, je ne m'attendais pas à gagner," a déclaré Toth. "J'ai tout juste 18 ans, gagner dans la catégorie adulte est incroyable."

Toth, championne du monde U17 l'année dernière, a aussi remporté une médaille d'argent et de bronze aux championnats d'Europe.

"C'est toujours génial quand je suis sur le tapis. j'aime l'idée de pouvoir être forte en tant que fille," a-t-elle déclaré.

Toth, qui est toujours à l'école, doit trouver un équilibre entre le grappling et les études car elle doit passer ses examens plus tard cette année.

"C'est vraiment dur," a déclaré Toth. "La solution est de ne pas dormir et faire les deux. Cela m'est arrivé en venant ici au lieu de mon examen. Je dois écrire quand je rentre chez moi. Donc les nuits vont être longues."

RESULTATS

Grappling Gi féminin

53kg
OR : Rui HIRABAYASHI (JPN) df. Kanae IKEDA (JPN), 3-0

BRONZE : Martyna IWAT (POL) df. Botakoz YELDOSKYZY (KAZ), 4-2
BRONZE : Naiomi MATTHEWS (ESP) df. Tetiana ASTAKHOVA (UKR), 7-2 

58kg
OR : Alexa TOTH (HUN) df. Breanna STIKKELMAN (USA), 11-2

BRONZE : Adrianna WOJARSKA (POL) df. Minerva MONTERO (ESP), par soumission
BRONZE : Lina GROSSET (FRA) df. Samantha JEAN FRANCOIS (FRA), 5-3

64kg
OR : Joanna ZABULEWICZ (POL) df. Antonia KANEW (GER), 6-5

BRONZE : Fariza KULYNTAY (KAZ) df. Anna CASTELLS (ESP), 5-1
BRONZE : Viktoriia SYNIAVINA (UKR) df. Aigul SAMAT (KAZ), 5-0

71kg
OR : Kateryna SHAKALOVA (UKR) df. Giulia RODIO (ITA), 6-3

BRONZE : MERYXELL GONZALEZ (ESP) df. Aizhan ABDYKADYR (KAZ), par soumission (2-2)
BRONZE : Emily GUENZLER (GER) df. Christina HANSEN (USA), par soumission (0-6) 

90kg
OR : Tara WHITE (USA) df. Assel KABDYGALYMOVA (KAZ), 10-1

BRONZE : Magdalena ZASZCZUDLOWICZ (POL) df. Aikorkem IKHSANOVA (KAZ), via walkover
BRONZE : Darina GOLDIN (GER) df. Teara LEWIS (USA), via walkover

Grappling féminin

53kg
OR : Kanae IKEDA (JPN) df. Rui HIRABAYASHI (JPN), 3-1

BRONZE : Carlota PRENDES (ESP) df. Alicja STYPULKOWSKA (POL), 4-3
BRONZE : Naiomi MATTHEWS (ESP) df. Martyna IWAT (POL), 2-0

58kg
Alexa TOTH (HUN) df. Melissa BENEDINI (ITA), 13-0

BRONZE : Laila OHLHOFF (GER) df. Jazmin ARJONA (ESP), par soumission (7-3)
BRONZE : Aizhan ISMAGULOVA (KAZ) df. Adrianna WOJARSKA (POL), 4-1

64kg
OR : Anna CASTELLS (ESP) df. Antonia KANEW (GER), par soumission (2-2)

BRONZE : Florika LUCHYCH (UKR) df. Kristi RUSSELL (USA), via walkover
BRONZE : Sandra PNIAK (POL) df. Olena HERMAN (UKR), 5-3

71kg
OR : Kateryna SHAKALOVA (UKR) df. Alycia QUENEE (FRA), 11-5

BRONZE : Christina HANSEN (USA) df. Aizhan ABDYKADYR (KAZ), par soumission (12-0)
BRONZE : Giulia RODIO (ITA) df. Giada CHIOSO (ITA), par soumission

90kg
OR : Darina GOLDIN (GER) df. Olena SUSHKO (UKR), par soumission (2-2)

BRONZE : Magdalena ZASZCZUDLOWICZ (POL) df. Aikorkem IKHSANOVA (KAZ), par soumission (6-0)
BRONZE : Tara WHITE (USA) df. Teara LEWIS (USA), via walkover