L'Hebdo !

L'Hebdo du 13 novembre !

By Eric Olanowski

En revue, les finales U23 de lutte gréco-romaine de mardi, la récente opération du dos du champion olympique Ramonov, les rencontres du championnat de lutte des États-Unis et les classements finaux pour cette année.

1. Cartaraga et Pataridze reviennent en finale des mondiaux U23 à #BuchaWrestU23
Le premier jour du championnat du monde des U23 2018 est terminé ; deux lutteurs rejoignent les finales pour la deuxième année consécutive.

Le champion du monde 2017 des U23 en catégorie 71 kg, Daniel CARTARAGA (MDA), passe cette année aussi en finale des mondiaux U23, mais cette fois en 77 kg, après avoir pris le dessus, en première période, sur le médaillé d'argent du championnat du monde 2018 et médaillé de bronze 2017 Sajan SAJAN (IND).

Cartaraga rencontrera en finale le champion d'Europe des U23 2018 Rajbek BISULTANOV (DEN), qui a, lui, vaincu 4-1 le champion du monde en titre des U23 Fatih CENGIZ (TUR).

Zviadi PATARIDZE (GEO) se retrouva aussi de nouveau en finale, avec à son tableaux cinq titres de champion du monde, 2 chez les cadets et 3 chez les juniors.

Le Géorgien l'a emporté en demi-finale sur le médaillé de bronze 2017 des mondiaux U23 Konsta MAEENPAEAE (FIN) par tombé en 56 secondes.

Pataridze compte faire mieux que sa médaille d'argent de l'année passée. Il devra pour cela se défaire en finale des 130kg du médaillé d'argent des mondiaux 2016 juniors et double médaillé de bronze mondial junior Osman YILDIRIM (TUR).

Les finales de lutte gréco-romaine débutent mardi à 18 heures.

Cliquez ICI pour le détail des rencontres.

Soslan RAMONOV (RUS) porte le drapeau de sa région et le drapeau russe après sa victoire en finale des Jeux Olympiques de Rio en 2016. (Photo par Gabor Martin) 

2. Le champion olympique Ramonov subit une opération du dos 
Le champion olympique de Rio Soslan RAMONOV (RUS) sera absent des tapis pour une durée de trois à six mois après une opération de chirurgie rachidienne. Son dos l'a longtemps fait souffrir. “Oui j'ai dû subir une opération du dos la semaine passée, mais je suis déjà en physiothérapie et je travaille de nouveau,” a déclaré Ramonov.

Cette opération n'aurait pas pu survenir à un plus mauvais moment pour le double médaillé mondial, puisqu'il ne pourra ainsi pas prendre part à deux des tournois russes les plus importants, les Alans 2018 et le Tournoi Ivan Yarygin en janvier prochain.

“J'espère rejoindre les tapis en janvier prochain, très certainement pour un tournoi en 65kg.” 

Cette déclaration fera lever les sourcils des fans de lutte, car Ramonov était sans doute le lutteur le plus dominant du circuit lors de sa montée vers l'or de Rio des 65kg. En effet et malgré trois médailles consécutives aux championnats du monde et Jeux Olympiques, il était passé en 70kg, mais avait échoué deux années de suite à rejoindre la sélection russe pour les championnats du monde.

3. Les sélections du championnat de lutte des États-Unis annoncées
Les champions du monde en titre Kyle DAKE (USA) et David TAYLOR (USA) ont constitué leurs équipes pour le premier “Championnat de Lutte des Etats-Unis I Le Commencement”, prévu au US Cellular Center de Cedar Rapids en Iowa le 30 novembre prochain.

Le premier des dix combats réunira, en 65kg, Jordan OLIVER (USA) et Zain RETHERFORD (USA). Oliver (Team Dake) revient après une suspension d'une année tandis que Retherford avait fait, lui, une pause pour la saison 2017. 

Ils se rencontreront probablement à nouveau lors des sélections pour la place de 65kg de l'équipe américaine du championnat du monde 2019. 

Chacun des compétiteurs de Team Dake et Team Taylor récoltera 2'500 USD pour combattre, et 5'000 USD en cas de victoire.

Les fans pourront suivre l'action en direct sur trackwrestling.com le 30 novembre. 

AWL I Rencontres
Team Dake vs. Team Taylor 
57kg - Frank PERRELLI vs. Nico MEGALUDIS 
61kg - Tony RAMOS vs. Cory CLARK 
65kg - Jordan OLIVER vs. Zain RETHERFORD 
70kg - James GREEN vs. Brandon SORENSEN 
74kg - Richie LEWIS vs. Tommy GANTT 
79kg - Isaiah MARTINEZ vs. Alex DIERINGER 
86kg - Nick HEFLIN vs. Sam BROOKS 
92kg - Deron WINN vs. Mike MACCHIAVELLO 
97kg - Jacob KASPER vs. Kyven GADSON 
125kg - Dom BRADLEY vs. Adam COON 

RONG Ningning (CHN), championne du monde cette année des 57kg, concourt  en 59kg. (Photo par Max Rose-Fyne) 

4. La lutte féminine monte sur les tapis du championnat du monde des U23 demain 
La compétition de lutte gréco-romaine tire à sa fin au championnat du monde des U23 et la lutte féminine se prépare à prendre le relais à la Salle Polyvalente de Bucarest en Roumanie.

Yukako KAWAI (JPN), RONG Ningning (CHN) et Khanum VELIEVA (RUS) illumineront l'aire de compétition. 

Rong, avec deux kilos de plus depuis sa victoire en 57kg au championnat du monde, part pour décrocher un second titre mondial. Rong s'était saisi de la médaille d'or des seniors après une impressionnante série de 12 mois qui l'a vue monter sur les podiums du championnat d'Asie, de l'Open de Chine, du Tournoi Ivan Yarygin et de l'Open de Pologne.

Une autre championne du monde 2018 sera en lice cette semaine, la Russe Khanum Valieva. Il y a deux mois de cela, Valieva a remporté sa seconde médaille d'or de suite au championnat du monde junior de Trnava en Slovaquie, son quatrième titre cadet/junior en tout.

La Japonaise Kawai sort tout juste d'une deuxième place au championnat du monde senior de Budapest 2018. Elle a dû concéder l'or à Taybe YUSEIN (BUL) 6-2 en finale des 62kg - toutefois une meilleure performance que sa huitième place obtenue en 2017.

Cliquez ici pour le programme complet.

 Bajrang BAJRANG (IND) le poing levé après sa victoire en finale des championnats du monde 2018. (Photo par Max Rose-Fyne) 

5. Post World Championship Rankings Published 
Les classements finaux de l'année 2018 ont été publiés sur www.unitedworldwrestling.org. 

En lutte libre, huit nations peuvent se targuer d'avoir un lutteur classé No.1 - la Russie en compte trois. Des dix lutteurs classés premiers, Zavur UGUEV (RUS) est le seul médaillé d'or des championnats du monde 2018. 

En lutte gréco-romaine, sept pays placent un lutteur en tête en cette fin de saison et la Hongrie en compte également trois pour son compte. Sergey EMELIN (RUS) et Artem SURKOV (RUS) sont champions du monde en titre. 

L'Ukraine et la Turquie ouvrent la voie en lutte féminine avec chacune deux lutteuses classées premières. Des dix championnes du monde 2018, seules Alla CHERKASOVA (UKR), Petra OLLI (FIN) et Ningning RONG (CHN) obtiennent le classement en première place pour l'année 2018. 

Lutte Libre
57kg - Zavur UGUEV (RUS)
61kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS)
65kg - Bajrang BAJRANG (IND)
70kg - Andriy KVYATKOVSKYY (UKR)
74kg - Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA)
79kg - Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS)
86kg - Fatih ERDIN (TUR) 
92kg - Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 
97kg - Elizbar ODIKADZE (GEO) 
125kg - Nicholas Edward GWIAZDOWSKI (USA)

Lutte Gréco-Romaine 
55kg - Ekrem OZTURK (TUR)
60kg - Sergey EMELIN (RUS) 
63kg - Elmurat TASMURADOV (UZB) 
67kg - Artem SURKOV (RUS) 
72kg - Balint KORPASI (HUN) 
77kg - Tamas Lörincz (HUN) 
82kg - Viktar SASUNOUSKI (BLR) 
87kg - Islam ABBASOV (AZE) 
97kg - Balazs KISS (HUN) 
130kg - Oscar PINO HINDS (CUB) 

Lutte Féminine 
50kg -  Mariya STADNIK (AZE) 
53kg - Sarah HILDEBRANDT (USA) 
55kg - Zalina SIDAKOVA (BLR) 
57kg - Ningning RONG (CHN) 
59kg - Elif YESILIRMAK (TUR) 
62kg - Yuliia TKACH OSTAPCHUK (UKR) 
65kg - Petra OLLI (FIN) 
68kg - Alla CHERKASOVA (UKR) 
72kg - Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL) 
76kg - Yasemin ADAR (TUR) 

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#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)