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Les World Series de Beach Wrestling sont de retour pour une spectaculaire saison 2021 de quatre nouvelles étapes

By Katrin Strobl

Après leur lancement couronné de succès en 2019, les Séries mondiales de lutte de plage sont de retour pour une saison 2021 spectaculaire pendant laquelle les meilleurs athlètes se retrouveront sur le sable en juillet et septembre.

22 mois après le couronnement des rois et reines 2019 de la lutte de plage en Croatie, les Séries mondiales reviennent dans des lieux attractifs européens, avec plus d'athlètes et plus de nationalités que jamais. Lors des quatre événements prévus, hommes et femmes prendront part à la discipline d'United World Wrestling qui se développe le plus et détermineront sur le sable qui l'emportera. Dès la compétition inaugurale prévue sur la Riviera française en juillet, les champions et championnes en titre des quatre catégories tenteront de défendre leurs titres et ce jusqu'au finale sur les bords de la Mer Noire, fin septembre en Roumanie.

Actions aériennes, projections fréquentes et beaucoup d'athlétisme seront au programme de la saison - les Séries mondiales et leurs vedettes comptent sur les applaudissements des spectateurs et attirer un intérêt international alors que la discipline rejoint ses tapis de sable.

Quatre catégories de poids bien déterminées, des hommes et des femmes au sommet de leur art et des récompenses en espèces - votées par les fans pour le 'prix de la plus belle action' - sont quelques-uns des aspects attractifs de la discipline émergente. Avec ses trois-règles et trois-minutes par combat, la version de plage de l'un des plus anciens sports du monde attire un public plus large, plus jeune et plus stylé.

Cette année les World Series commenceront à Saint-Laurent-du-Var à côté de Nic, sur la Riviera, mi-juillet. Le premier affrontement de l'élite de la lutte de plage est prévu sur la plage Landsberg après une pause forcée de 22 mois.

Si l'attention sera dirigée vers les styles olympiques cet été, la lutte de plage battra un rappel à tout-va en septembre avec trois événements de suite. Les séries mondiales feront un premier arrêt à Rome pour se retrouver le weekend suivant à Katerini en Grèce, sur les bords de la Mer Egée. Si dans ces lieux la lutte remonte à l'Antiquité, c'est l'approche contemporaine qui sera à l'honneur ces deux premières semaines de septembre.

Pour le finale de la saison, habituellement tenu lors des championnats du monde, les athlètes se rendront à Constanta, ville continuellement habitée la plus ancienne de Roumanie, les 25 et 26 septembre. Sur les côtes de la Mer Noir, la plage de Mamaia accueillera le couronnement des champions 2021 de lutte de plage.

Les tenants des titres actuels viennent d'Ukraine, du Brésil, de Grèce, de Géorgie et d'Azerbaïdjan et portent l'expérience des Jeux et des médailles Olympiques sur leurs épaules - qui pourra de parer de gloire sur le terrain le plus jeune de la lutte, les World Series de Beach Wrestling ?

Séries mondiales de lutte de plage / Beach Wrestling World Series 2021

16-17 juillet - Saint-Laurent-du-Var (FRA) | Plage Landsberg
03-04 septembre - Rome (ITA) | Lido di Ostia
10-11 septembre - Katerini (GRE) | Plage
25-26 septembre - Constanta (ROU) | Plage Mamaia

Lutte de Plage / Beach Wrestling UWW

UWW, alors connu sous le nom de FILA, a codifié la lutte de plage en 2004. La lutte de plage est une lutte debout faite par des lutteurs et lutteuses à l'intérieur d'un cercle rempli de sable de 7 mètres (23 pieds) de diamètres. A l'origine, ce style reflète les règles de la lutte avant l'usage de tapis et la lutte de plage est regardée comme la plus ancienne version de la lutte compétitive internationale. Les règles internationales ont été modifiées en 2015 par UWW. Les règles actuelles permettent aux athlètes de marquer des points par des amenés à terre, en poussant leur adversaire en dehors des limite ou en le mettant sur son dos. Les Séries mondiales de lutte de plage ont été introduites en 2019 et ses champions sont couronnés à la fin d'une saison compétitive de quatre étapes effectuées sur les plages du mondes.

Catégories de poids
Hommes : 70 kg, 80 kg, 90 kg, et +90kg
Femmes : 50 kg, 60 kg, 70 kg, et +70kg

Toutes les informations sur les Séries mondiales de lutte de plage sont sur www.beachwrestling.org
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Mariage, enfant et diplôme de médecine sur la route des JO de Jane Valencias (MEX)

By Eric Olanowski

CORSIER-SUR-VEVEY, Switzerland (April 7) – Il aura fallu dix ans, trois pays, un mariage, un enfant et un diplôme de médecine à Jane VALENCIAS pour que le Mexique obtienne sa première qualification olympique en lutte féminine. 

“Ma mère m'a appris que si je travaillais dur, j'arriverai là où je le voudrais," raconte Jane.  “En regardant maintenant mes réussites, je crois qu'elle avait raison.”

Ce qu'elle voulait fut toujours clair : mère, médecin et lutteuse olympique. Mais l'obtenir exigea patience et sacrifice. 

"J'ai commencé mes études en 2009 et les ai terminées en 2019. Il faut normalement six ans du début à la fin, mais il m'a fallu 10 ans parce que je les ai arrêtées deux fois pour lutter."

Jane Valencia a obtenu son diplôme de l'université Guadalajara Lamar au printemps 2019.

Aujourd'hui la combative “Drsse Valencia”, 57kg, cherche à obtenir sa licence pour lutter au Mexique et aux Etats-Unis. Son mari, le vice-champion olympique 2012 Jaime ESPINAL (PUR), est portoricain et obtenir pour Jane sa licence aux USA lui permettrait de lutter au Mexique, aux Etats-Unis et à Porto-Rico, un territoire américain. “Cela me prendra du temps. La procédure durera un an, un an et demi," dit-elle. "Mais après les Jeux, j'espère avoir assez d'argent pour payer la paperasserie et le test pour passer ma licence."  

Après son diplôme, Jane a déménagé du Mexique aux Etats-Unis pour rejoindre son mari et s'entraîner au club de lutte de Nittany Lion sous la tutelle des champions olympiques Cael SANDERSON (USA) et Jake VARNER (USA). Un tout petit peu plus d'un an après être remontée sur les tapis, elle est devenue la première lutteuse mexicaine de l'histoire à atteindre les Jeux Olympiques, grâce à une victoire en 57kg au tournoi panaméricain de qualification olympique d'Ottawa.

Jane VALENCIA'S (MEX) avec sa fille Joy au sommet du podium du tournoi panaméricain de qualification olympique. (Photo : Tony Rotundo)

Après avoir échoué d'un combat pour se qualifier aux Jeux de Rio en 2016, Valencia a fait une pause de trois ans avant de réaliser qu'elle avait quelque chose à se prouver. Au milieu de cette retraite, jalonnée d'expériences marquantes telles que se marier, donner naissance à un enfant et passer son diplôme de médecin, Valencia a pu observer les réussites de Natalia VOROBEVA (RUS) et Sofia Mattsson (SWE) après leurs accouchements.

"J'ai pris Vorobeva et Mattsson comme exemple. Elles ont fait leur retour après avoir eu un enfant et étaient très bonnes. Cela m'a montré que je pouvais être maman et toujours bonne en lutte."

"Je sais que c'est fou, mais quelque chose à l'intérieur de moi me disait que j'avais besoin de revenir. Je révais toutes les nuits de remonter sur le tapis. Vous savez, quand vous luttez, vous n'arrêter jamais vraiment. C'est une part de votre vie."

Valencia, qui a donné naissance à sa fille Joy le 31 mai 2017, est remontée sur le tapis pour la première fois en février 2019 à l'occasion du Cerro Pelado. Elle fut vaincue en finale par Amanda HERNANDEZ (CUB) et dut se contenter de la médaille d'argent. Sa deuxième apparition prit place une année plus tard à Ottawa, au Canada, pour le tournoi panaméricain de qualification olympique, où elle devait atteindre les finales pour composter son ticket pour les JO.

Quelques jours avant cette compétition, elle déclarait : "Tout le monde veut gagner le qualificatif. Je savais que [la championne olympique, ndlr] Helen [Maroulis, ndlr] serait là, alors je me suis entraînée en préparant mon mental pour lutter les meilleurs combat de ma carrière." 

A Ottawa, Valencia a ouvert les feux par deux victoires décisives sur Betzabeth SARCO COLMENAREZ (VEN) et Nes RODRIGUEZ TIRADO (PUR) -- pour atteindre un combat quitte ou double pour la qualification olympique face à la championne du monde en titre canadienne Linda MORIAS (CAN).

La scène était montée et l'enjeu simple : vaincre Morias et aller aux JO ou perdre et rentrer comme en 2016, sans place olympique.

Rejoignant les demi-finales, Jane se disait : "Aie foi en toi-même, ta préparation et lutte. Amuse-toi."  

Lors de ce combat, Jane barra une précoce tentative de double ramassement de jambe de la part de Morais, contre-attaquant en projection en prise de bras par la droite et amené au sol, prenant la tête 4-0. "Je l'avais vue lutter avant, alors je savais parfaitement ce qu'elle tenterait de faire."  

En fin de partie, c'est un ramassement de jambe intérieur que stoppa Jane avant de projeter Morais au sol à nouveau. Mais cette fois, ce fut pour un infliger un tombé à la championne du monde. "A ce moment, je ne pensais pas à ce qui allait advenir. J'ai seulement réagi : je me suis relaxée, et mon corps a réagit."

Grâce à cette victoire sur Morais, Jane Valencia est devenue la première Mexicaine de l'histoire qualifiée pour les Jeux Olympiques.

Elle espère ainsi montrer aux jeunes Mexicaines qu'elles ont un modèle à suivre. "Je n'avais pas de modèle, alors j'ai fabriqué mon propre exemple," dit-elle.

"Maintenant, c'est une chance énorme. Avant, les jeunes filles avaient au Mexique un rêve olympique, mais elles n'avaient pas d'exemple. Elles n'avaient personne à suivre. Maintenant qu'elles ont vu quelqu'un atteindre cet objectif, elle peuvent se dire 'Moi aussi je peux me qualifier'."

Jane continue sa préparation pour les Jeux tout en s'entraînant au Nittany Lion. Elle aspire à devenir médaillée olympique mais dit que remporter une médaille olympique ne la définirait pas en tant que lutteuse, femme ou mère. "Gagner une médaille olympique est mon objectif pour l'instant. Mais nous valons plus qu'une médaille et une médaille ne change pas votre vie. Une médaille n'est pas suffisante pour faire de vous une bonne personne."

Dans un message à destination de la communauté de la lutte, elle déclare :“Ces moments où nous sommes à la maison, ignorant de ce que le futur nous réserve, je vous demande d'être patients et d'avoir la foi. Ayez la foi que ceci arrivera, que nous remonterons sur les tapis pour faire ce qui nous passionne. Gardez votre esprit occupé avec les petites choses du quotidien et vivons un jour à la fois. Restez positifs, en bonne santé et, par-dessus tout, concentrez-vous sur l'objectif qui nous attend.”