#WrestlePontevedra

Le Chelem de Susaki : La star japonaise est la première à remporter tous les titres mondiaux et olympiques

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (20 octobre) -- Yui SUSAKI (JPN) et l'histoire auront toujours Paris

Mais avant cela, la merveille japonaise a décidé de s'offrir tous les titres mondiaux que la lutte pouvait offrir.

Elle a participé aux championnats du monde U23 à Pontevedra en Espagne un mois après avoir remporté son troisième titre mondial senior. En luttant seulement pendant quatre minutes et 47 secondes dans quatre combats, Susaki a réalisé le 'Grand Chelem' de lutte – remportant tous les titres mondiaux et les Jeux Olympiques, devenant ainsi la première lutteuse à réaliser l'exploit.

“Je voulais prendre le titre U23 et devenir la première à réaliser le 'grand chelem',” a déclaré Susaki. “Je suis tellement heureuse d'y être parvenue.”

Après avoir remporté les titres mondiaux U17 de 2014 à 2016, Susaki a remporté ses premiers titres senior et U20 en 2017 et les Jeux Olympiques en 2021. Bien consciente que cette année est sa dernière chance de concourir au niveau U23, la championne olympique Susaki a abordé la compétition sans préoccupation et en est ressortie avec un autre record à son actif.

“Je l'ai toujours connu [le Grand Chelem]. Deux de mes prédécesseurs ont remporté quatre titres [du groupe d'âge],” a déclaré Susaki faisant référence à Haruna OKUNO (JPN) et Masako FURUICHI (JPN) “mais personne dans le monde de la lutte n'avait ajouté le cinquième titre [que Susaki a remporté en 2021]. Je voulais entrer dans l'histoire, donc j'allais définitivement m'inscrire cette année. Je savais que ce serait la première et la dernière fois [en U23].”

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) épingle Ankush PANGHAL (IND) en finale des 50kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En fianle des 50kg, Susaki a lutté contre Ankush PANGHAL (IND) et a opté pour le double-leg. Panghal s'est battu pendant un cours instant et à même essayé de s'exposer pour marquer des points contre Susaki, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans.

Susaki a improvisé rapidement et a bloqué la jambe de Panghal en Figure 4 et a assuré la chute en une minute et 52 secondes pour créer l'histoire.

“Je voulais créer l'histoire, une nouvelle chose dans l'histoire et c'est un exploit que j'ai pu accomplir,” a-t-elle déclaré. “Je voulais graver mon nom dans l'histoire de la lutte.”

La lutte se souviendra d'elle comme l'une des lutteuses les plus dominantes de tous les temps, si ce n'est la plus dominantes. Pour certains, elle est forte alors que pour d'autres elle est techniquement solide. De nombreux lutteurs attribuent à Susaki sa connaissance du tapis.

Comme le leg lace qu'elle lance ou le armbar qu'elle utilise pour immobiliser son adversaire. Elle combinera cela avec le front chest wrap pour obtenir de gros points. Susaki n'attend pas l'erreur de son adversaire. Elle les punit à la première occasion qui se présente.

“Peu importe d'où vient l'adversaire, je veux surtout faire ma lutte et avant le match, je garde à l'esprit de donner tout ce que j'ai", a-t-elle déclaré après avoir remporté l'or jeudi..

C'est seulement sur le tapis. En dehors du tapis, elle ne perd jamais son sourire, saluant ses coéquipiers, ses fans et même ses collègues de lutte avec la même énergie. Rien ne la dérange, ou du moins elle le fait croire.

Mais il y a une photo d'elle aux Championnats du monde de Belgrade, alors qu'elle sort pour le combat pour la médaille d'or. Susaki salue joyeusement ses coéquipiers dans les tribunes, tandis que son adversaire attend sur le tapis avec un regard sévère.

Susaki a terminé le combat en une minute et 24 secondes avec un pin.

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) a remporté son premier titre mondial U23. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Au début de sa carrière, elle était un peu plus humaine, ressentant la nervosité avant un grand combat ou montrant des émotions après une victoire tendue. Elle a même fait des erreurs sur le tapis. Jusqu'en 2018, Susaki était coupable de se mettre sur la défensive à la fin de la deuxième période ou de se faire contrer sur ses attaques double-leg.

Tout a changé après cette fameuse victoire 2-2 au Klippan Lady Open 2018 sur la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE). Susaki n'a jamais célébré comme elle l'a fait après avoir remporté ce combat sans importance, mais le plus emblématique de sa carrière.

Susaki, alors âgé de 17 ans, est entré dans ce tournoi en tant que championne du monde. Mais l'incarnation de la lutte des 50 kg était Stadnik, qui n'a pas participé aux Championnats du monde 2017. Susaki devait la battre pour être incontestée.

Stadnik menait 2-1 avec 50 secondes à jouer. Susaki a lancé une attaque en utilisant un front headlock avec seulement 13 secondes restantes au chronomètre. Stadnik a défendu un takedown mais Susaki l'a repoussé pour mener 2-2 sur critères. Elle a gagné et a pénétré un nouveau territoire. Elle était la nouvelle star.

Cette défaite a brisé Stadnik. Elle n'a jamais marqué un seul point sur Susaki lors de leurs futures rencontres.

En dehors de Stadnik, SUN Yanan (CHN) est une autre lutteuse qui a inquiété Susaki. Lors de leur première rencontre aux Championnats d'Asie 2017, Sun l'a assommée avec un headlock avant, puis à la Coupe du monde 2017, elle a failli l'emporter avant que Susaki ne tienne bon pour une victoire 4-2.

Le combat de 2019 à la Coupe du monde était plus serré encore. Susaki l'emporte 3-2, mais c'est la dernière fois qu'elle a permis à l'une de ses adversaires de l'inquiéter. Elle a humilié Sun 11-0 en deux minutes lors de la finale olympique à Tokyo pour remporter l'or, une médaille qui a atterri sur les genoux de Susaki après un drame et l'aide de ses rivales, notamment Sun et Stadnik.

Après avoir battu la championne olympique de Rio 2016, Eri TOSAKA (JPN), Susaki était la favorite pour les Jeux olympiques de Tokyo. Mais Yuki IRIE (JPN) avait d'autres idées.

Depuis le lycée, Susaki n'a perdu que trois fois - les trois défaites contre Irie. L'une de ces défaites a eu lieu lors des éliminatoires des Championnats du monde 2019, qui constituaient la première étape de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les espoirs de Susaki ont été anéantis car tout ce dont Irie avait besoin était de remporter une médaille chez les 50 kg à Nursultan, au Kazakhstan. Étant donné la domination du Japon chez les 50 kg, il était évident qu'Irie en remporterait une.

Mais le destin a voulu qu'Irie subisse une défaite 13-12 contre Sun en quart de finale avant que Stadnik ne batte Sun en demi-finale, éliminant ainsi Irie. C'était la bouée de sauvetage de Susaki. Elle s'est qualifiée pour les Jeux olympiques lors des qualifications olympiques asiatiques à Almaty, au Kazakhstan, et le reste appartient à l'histoire.

Elle a fait ses débuts lors des Championnats du monde U17 en 2014, et depuis lors, Susaki a un record international de 72-0, avec seulement 10 de ces combats qui ont duré les six minutes complètes. Au total, sur un total de 406 minutes [72 combats], Susaki a passé environ 190 minutes sur le tapis, soit moins de la moitié du temps complet.

Son premier combat de six minutes a eu lieu lors du prestigieux Grand Prix Ivan Yarigiun en 2017, qui a constitué ses débuts internationaux senior. L'ancienne championne européenne Valeria CHEPSARAKOVA (RWF) a réussi à la tenir à distance mais n'a pas pu l'empêcher de s'imposer 6-0.

Susaki, alors âgée de 16 ans, avait déjà remporté trois médailles d'or mondiales U17 et n'avait toujours pas concédé de point en 17 combats. Elle allait étendre ce record à 21 combats avant qu'Anna LUKASIAK (POL) ne marque quatre points sur elle lors du Klippan Lady Open en 2017.

Mais dans ses 72 combats, Susaki a marqué 663 points [dont 10 tombés] et n'a concédé que 27 points. La dernière fois que cela s'est produit, c'était à la Coupe du monde de Narita, au Japon, lorsque Sun a réussi un takedown qui a mis fin à une série de 125-0 pour Susaki.

Depuis vendredi, Susaki est sur une série de 158-0 et a la possibilité de la prolonger l'année prochaine.

Alors que pour la plupart des lutteurs la saison est pratiquement terminée, pour la plupart des lutteurs japonais, le mois de décembre apporte la Coupe de l'Empereur. Le tournoi de cette année servira de première qualification pour les championnats du monde de 2023 qui offrent des quotas pour les Jeux olympiques de Paris de 2024.

L'histoire de Susaki et de ses difficultés à se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo est bien documentée, et elle ne veut pas répéter la même chose pour Paris.

“Pour moi, les Jeux olympiques de Paris sont un tournoi spécial", a-t-elle déclaré. "Je veux voir à quoi ressemble le paysage quand on gagne une deuxième médaille d'or olympique. Je veux savoir quelle est la vue spectaculaire. Je suis impatiente de voir cela. Et lorsque je suis devenue championne du monde senior pour la première fois, c'était à Paris. Je sens que j'ai un destin avec les Jeux olympiques de Paris."

Tatiana RENTERIA (COL)Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La Colombie remporte sa première médaille d'or chez les moins de 23 ans

L'histoire s'est poursuivie à Pontevedra, où Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie après avoir battu Dymond GUILFORD (USA), 2-1, en finale des 76 kg.

Renteria, médaillée d'argent, avait perdu la finale l'année dernière contre Aiperi MEDET KYZY (KGZ) mais a remporté l'or cette année avec une victoire qui a enthousiasmé la foule locale.

Dans la première période, elle a été appelée passive et Guilford menait 1-0 à la pause. Guilford s'est lancée dans la deuxième période et a fait tomber Tenteria pour un takedown. Cependant, la Colombienne a réussi à ne pas toucher ses genoux pour éviter de donner des points.

Et lorsque Guilford exerçait plus de pression, Renteria a sauté et a forcé Guilford sur son dos, lui donnant deux points et une avance de 2-1 qu'elle a maintenue jusqu'à la fin.

“L'année dernière, j'ai remporté l'argent, alors je devais faire un pas en avant et ramener l'or à la maison", a déclaré Renteria. "C'était une finale difficile.”

En 68kg, Nesrin BAS (TUR) a battu Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0, en finale pour remporter le troisième titre mondial U23 de la Turquie en lutte féminine.

Alors que Matsuyuki a commencé sur une bonne note, c'est Bas qui a contrôlé le combat la plupart du temps et qui a finalement brisé Matsuyuki avec son rythme élevé.

Outre Susaki, le Japon a remporté deux autres médailles d'or : la championne du monde U20 Moe KIYOOKA (JPN) a battu Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0, en finale des 55 kg, tandis que Himeka TOKUHARA (JPN), qui participait à ses premiers Championnats du monde, a tenu tête à Magdalena GLODEK (POL), 3-2, pour remporter l'or chez les 59 kg.

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) a battu la championne en titre Ana GODINEZ (CAN) dans la demi-finale des 62kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le Japon a déjà remporté le titre par équipe, mais les championnes du monde senior Nonoka OZAKI (JPN) et Miwa MORIKAWA (JPN) lutteront pour l'or dans les catégories 62 kg et 68 kg respectivement.

L'ancienne championne du monde senior et U23 Haruna OKUNO (JPN) sera à la recherche de son troisième titre mondial U23 vendredi. Elle a atteint la finale des 53 kg contre la championne en titre Lucia YEPEZ (ECU).

En 57 kg, Sae NANJO (JPN) cherchera à ajouter à son précédent titre mondial U23 en affrontant Patrycja GIL (POL) dans le combat pour la médaille d'or..

La seule finale de vendredi qui ne comporte pas de Japonaise est celle des 72 kg, où la championne du monde senior Amit ELOR (USA) a atteint le combat pour la médaille d'or contre la championne d'Europe U23 Wiktoria CHOLUJ (POL).

Si elle gagne vendredi, Elor rejoindra le club sélect des lutteuses ayant remporté des titres mondiaux aux niveaux U17, U20, U23 et senior.

Ozaki rejoindra également le club en remportant l'or dans la catégorie des 62 kg tandis que Okuno a été la première lutteuse à remporter des titres mondiaux à quatre niveaux différents.

La lutte libre débutera dans cinq catégories de poids - 57kg, 65kg, 70kg, 79kg et 97kg.

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RESULTATS

50kg
OR : Yui SUSAKI (JPN) df. ANKUSH (IND), via tombé

BRONZE : Nada MOHAMED (EGY) df. Lisa ERSEL (GER), 4-2
BRONZE : Sarra HAMDI (TUN) df. Emanuela LIUZZI (ITA), 8-5

55kg
OR : Moe KIYOOKA (JPN) df. Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0

BRONZE : Alisha HOWK (USA) df. Ahinsa FERNANDO (SRI), 13-5
BRONZE : Elvira KAMALOGLU (TUR) df. Virginie KAZE (CAN), 8-4

59kg
OR : Himeka TOKUHARA (JPN) df. Magdalena GLODEK (POL), 3-2

BRONZE : Solomiia VYNNYK (UKR) df. Lexie BASHAM (USA), 10-0
BRONZE : Mansi AHLAWAT (IND) df. Ramina MAMEDOVA (LAT), sur blessure

68kg
OR : Nesrin BAS (TUR) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0

BRONZE: Irina RINGACI (MDA) df. Sienna RAMIREZ (USA), via tombé
BRONZE: Manola SKOBELSKA (UKR) df Noemi SZABADOS (HUN), 6-2

76kg
OR : Tatiana RENTERIA (COL) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

BRONZE : Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) df. Mehtap GULTEKIN (TUR), via tombé
BRONZE : Yasuha MATSUYUKI (JPN) df. Inkara ZHANATAYEVA (KAZ), 7-0

Demi-finales

53kg
OR : Haruna OKUNO (JPN) vs. Lucia YEPEZ (ECU)

DF 1 : Haruna OKUNO (JPN) df. Felicity TAYLOR (USA), 9-1
DF 2 : Lucia YEPEZ (ECU) df. Zeynep YETGIL (TUR), 10-0

57kg
OR : Sae NANJO (JPN) vs. Patrycja GIL (POL)

DF 1 : Sae NANJO (JPN) df. Siwar BOUSETA (TUN), via tombé
DF 2 : Patrycja GIL (POL) df. Laura ALMAGANBETOVA (KAZ), via tombé

62kg
OR : Nonoka OZAKI (JPN) vs. Iryna BONDAR (UKR)

DF 1 : Nonoka OZAKI (JPN) df. Ana GODINEZ (CAN), 10-0
DF 2 : Iryna BONDAR (UKR) df. Astrid MONTERO (VEN), 10-0

65kg
OR : Miwa MORIKAWA (JPN) vs. Nigar MIRZAZADA (AZE)

DF 1 : Miwa MORIKAWA (JPN) df. Kateryna ZELENYKH (UKR), 6-2 
DF 2 : Nigar MIRZAZADA (AZE) df. Elena ESPOSITO (ITA), 3-2

72kg
OR : Amit ELOR (USA) vs. Wiktoria CHOLUJ (POL)

DF 1 : Amit ELOR (USA) df. Maria NITU (ROU), via tombé 
DF 2 : Wiktoria CHOLUJ (POL) df. Sumire NIIKURA (JPN), 3-1

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Mondiaux U23 : Pour Tevanyan, le premier titre valait la peine d'être attendu

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (22 octobre) -- Vazgen TEVANYAN (ARM) exprime rarement ses émotions sur le tapis. Personnalité plutôt calme pendant le combat, Tevanyan arborait un regard inquiet quand les arbitres ont examiné un challenge de Hamza ALACA (TUR).

Avec 20 secondes restantes dans le combat des 65kg pour la médaille d'or aux championnats du monde U23 à Pontevedra en Espagne, Tevanyan menait 7-2 mais Alaca a obtenu un gut wrench dans lequel il a fait tourner Tevanyan à 360 degrés espérant obtenir quatre points. Cependant, les arbitres n'en ont accordé que deux.

Même si un challenge réussi l'aurait fait avec 7-6, Tevanyan ne voulait pas se trouver dans une situation où le match pourrait connaître d'autres rebondissements. Et bien qu'il n'y ait pas eu de surprise à la fin vu qu'Alaca avait perdu le challenge et obtenu seulement deux points, c'était plus un soulagement pour Tevanyan qu'une célébration.

Il a remercié le petit groupe de fans arméniens qui étaient présents dans le Pavillon Municipal de Pontevedra avant le tour de piste de la victoire remportant son tout premier titre mondial.

"Ce n'est qu'à la fin du match, quand il y a eu une contestation, que j'étais inquiet," a déclaré Tevanyan.

Si vous vous demandez pourquoi c'était si important, Tevanyan se rappelle des derniers championnats du monde U23 durant lesquels il a terminé médaillé d'argent. dans les 10 dernières secondes, il a abandonné un takedown et Ernazar AKMATALIEV (KGZ) l'a fait tourné pour deux points. Et ce qu'Alaca a fait était similaire à cela.

Akmataliev a remporté l'or l'année dernière en 70kg. Tevanyan ne voulait pas terminer une nouvelle fois avec la médaille d'argent.

"J'ai attendu si longtemps pour devenir champion du monde," a-t-il déclaré. "J'étais allé à Belgrade pour remporter l'or mais il semble que je n'étais pas assez préparé. L'année dernière, je luttais en 70kg."

Depuis qu'il a fait irruption sur la scène pour battre Iszmail MUSZUKAJAEV (HUN) en finale des 65kg à la Coupe du Monde individuel 2020 à Belgrade, Tevanyan a montré l'étincelle mais n'a pas réussi à l'allumer sur la grande scène.

En mars 2021, il a battu Haji ALIYEV (AZE) mais n'a pas gagné aux Jeux Olympiques et a terminé neuvième aux championnats du monde 2021. Mais tout s'arrange lentement pour lui en 2022. Il a remporté la prestigieuse Coupe Takhti en Iran, et presque atteint le combat pour la médaille de bronze à Belgrade avant de couronner la saison avec un titre mondial.

"J'ai travaillé dur avec les entraîneurs," a-t-il déclaré. "Nous avons corrigé toutes les erreurs et maintenant, vous pouvez voir le résultat de notre dur labeur."

A Pontevedra, il s'est emparé de l'or des 65kg avec une victoire sur Alaca pour finalement apparaître comme l'un des lutteurs à  prendre en charge les 65kg. En demi-finales, il a battu Adlan ASKAROV (KAZ) 7-6 dans un combat équilibré. Le jeune japonais Ryoma ANRAKU (JPN) a également inquiété Tevanyan mais l'arménien a réussi à gagner 5-4.

Vazgen TEVANYAN (ARM)Vazgen TEVANYAN (ARM) complète une attaque sur Hamza ALACA (TUR) dans la finale des 65kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Durant la final, il menait 3-2 avec une minute restante quand il a obtenu un arm trap et étendu son avance à 7-2. Mais il a encore contré plus tard dans le combat. Heureusement, c'était seulement pour deux points et non quatre pour Alaca.

"C'était une finale intéressante," a-t-il déclaré. "L'adversaire était très bon. Je ne dirais pas que le début du match était intense mais plus tard, durant le challenge, j'étais inquiet de savoir s'ils allaient donner 2 ou 4 points."

L'olympien de Tokyo va maintenant essayer de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris aux championnats du monde 2023 l'année prochaine.

"Je vais maintenant rentrer en Arménie, me reposer et démarrer l'entraînement de façon encore plus dure pour l'année prochaine car l'année prochaine est très importante avec les championnats du monde qualificatifs pour les Jeux Olympiques," a-t-il déclaré.

Giorgi ELBAKIDZE (GEO)Giorgi ELBAKIDZE (GEO) a remporté le titre mondial en 70kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Alors que Tevanyan a mis fin à sa pénurie de titres, Amirmohammad YAZDANI (IRI) a décroché une nouvelle médaille d'argent aux Championnats du monde, après avoir perdu la finale des 70 kg contre le champion d'Europe U23 Giorgi ELBAKIDZE (GEO) de manière spectaculaire.

Le favori Yazdani menait 2-2 à la pause et s'est retrouvé impliqué dans une étreinte avec Elbakidze qui s'est terminée en catastrophe pour lui. Elbakidze n' a jamais relâché sa prise et Yazdani s'est retrouvé sur le dos alors qu'il tentait une grosse projection. Elbakidze menait 6-2 et Yazdani semblait désespéré.

Elbakidze a évité le contact et c'est à une minute de la fin que Yazdani a pu marquer un takedown, réduisant l'avance à 6-4. Ensuite il a eu une bouée de sauvetage.

Elbakidze a été mis sur l'horloge d'activité et Yazdani a dû jouer les 30 secondes et avait besoin d'un takedown pour gagner. Mais Elbakidze a tiré un double-leg que Yazdani a défendu pendant un moment mais qui a fini par céder à la pression, annulant l'horloge d'activité. Rien n'a fonctionné pour lui et il a terminé avec sa troisième médaille d'argent en autant de finales de championnats du monde.

Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO)Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO) réagit après avoir remporté la finale des 79kg contre Daulet YERGESH (KAZ). (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La Géorgie obtient son second champion du monde avec Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO) qui a battu Daulet YERGESH (KAZ), 5-3 en finale des 79kg.

Après avoir obtenu un point pour passivité, Gamkrelidze a marqué un takedown juste avant la pause pour mener 3-0. Yergesh était plus actif en seconde période mais Gamkrelidze ne voulait pas s'engager et c'est à 35 secondes de la fin que Yergesh a otenu un stepout.

Yergesh avait besoin de deux points de plus pour les critères et a tenté un duck under mais alors qu'il essayait de se relever, Gamkrelidze l'a plaqué au tapis, remportant lui-même deux points de plus. Il renonce à un takedown mais c'était trop peu trop tard, le géorgien gagne 5-3.

Amirali AZARPIRA (IRI)Amirali AZARPIRA (IRI) a battu Tanner SLOAN (USA) in the 97kg final. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Amirali AZARPIRA (IRI) a défendu avec succès sa médaille d'or des 97kg avec une victoire tendue 5-3 sur Tanner SLOAN (USA).

Azarpira a obtenu un single leg contre Sloan et presque réussi à le faire tomber mais Sloan s'est défendu, avant de marquer un takedown. Mais en seconde période, Azarpira a marqué un stepout durant la période d'activité avant d'en ajouter un de plus pour prendre l'avantage 3-2 avec une minute et 30 secondes restantes. il a porté cette avance à 4-2 à moins d'une minute restante.

Dans les dernières secondes du combat, Sloan a lancé une attaque et s'est emparé des jambes d'Azarpira. Mais à aucun moment Azarpira n'a eu de contact à trois points avec le tapis et Sloan n'a pas reçu de point.

"Le dernier match était un match difficile," a déclaré Azarpira. "Je savais assez bien que ce serait un match serré. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ce tournoi après les Mondiaux U20 en Bulgarie. J'ai eu une mauvaise expérience en Bulgarie et n'ai pas pu obtenir la médaille que je voulais, j'ai terminé à la troisième place."

"Après cela, j'ai essayé très fort et j'ai été très organisé dans ma préparation pour ce tournoi et, Dieu merci, j'ai réussi."

Aux mondiaux U20 à Sofia, Azarpira a subi une surprenante défaite 6-4 contre Rifat GIDAK (TUR) et est renté chez lui avec le bronze. C'était un signal d'alarme pour Azarpira qui était venu là-bas pensant revenir en tant que champion.

"Avant Sofia, je venais en pensant que l'or m'était garanti," a-t-il déclaré. "J'ai fini par ne pas obtenir ce que j'attendais. Aprsè cela, je me suis ressaisi et entraîné dur, avec de la discipline afin d'obtenir l'or ici et dieu merci, c'est arrivé."

Aman SEHRAWAT (IND)Aman SEHRAWAT (IND) est devenu le premier champion du monde U23 d'Inde. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Premier champion du monde U23 d'Inde

L'Inde n'a inscrit qu'un seul lutteur en lutte libre et il rentre au pays avec une médaille d'or et une histoire. Aman SEHRAWAT (IND) a remporté la médaille d'or des 57 kg à Pontevedra, devenant ainsi le premier Indien à être couronné champion du monde U23.

En finale, il a affronté Ahmet DUMAN (TUR) et a commencé en tant qu'outsider. Duman s'était régalé vendredi, remportant ses trois combats par supériorité technique.

Il a commencé sur une note similaire, marquant un stepout dans les 15 premières secondes. Sehrawat a été appelé passif alors que Duman menait 2-0 à la pause.

Tout a changé après la pause de 30 secondes, lorsque les attaques incessantes de Sehrawat qui avaient un soupçon du médaillé d'argent olympique Ravi KUMAR (IND), ont stupéfié Duman.

Attaque après attaque, le double médaillé de bronze des championnats du monde U17 a accumulé les points et mené 6-2. Duman a eu l'occasion de renverser la vapeur, mais n'a pas réussi à avoir un lacet après avoir marqué un takedown. Sehrawat ne lui a plus laissé aucune chance.

Une victoire 12-4 a scellé l'affaire pour l'Indien, qui est devenu orphelin à l'âge de 11 ans. Il a remporté la première médaille d'or après sept médailles d'argent dans tous les styles pour le pays.

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RESULTATS

57kg
OR : Aman SEHRAWAT (IND) df. Ahmet DUMAN (TUR), 12-4

BRONZE : Bekzat ALMAZ UULU (KGZ) df. Hansana GANEGODAGE (SRI), via walkover
BRONZE : Kamil KERYMOV (UKR) df. Giorgi GEGELASHVILI (GEO), 17-7

65kg
OR : Vazgen TEVANYAN (ARM) df. Hamza ALACA (TUR), 8-4

BRONZE : Ryoma ANRAKU (JPN) df. Adlan ASKAROV (KAZ), 7-7
BRONZE : Erik ARUSHANIAN (UKR) df. Kianhossein MAHMOUD (IRI), 11-8

70kg
OR : Giorgi ELBAKIDZE (GEO) df. Amirmohammad YAZDANI (IRI), 8-4

BRONZE : Kota TAKAHASHI (JPN) df. Yahya THOMAS (USA), 4-0
BRONZE : Kanan HEYBATOV (AZE) df. Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ), 8-5

79kg
OR : Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO) df. Daulet YERGESH (KAZ), 5-3

BRONZE : Carter STAROCCI (USA) df. Valentyn BABII (UKR), 11-0
BRONZE : Arman AVAGYAN (ARM) df. Georgios KOUGIOUMTSIDIS (GRE), 6-4

97kg
OR : Amirali AZARPIRA (IRI) df. Tanner SLOAN (USA), 5-3 

BRONZE : Vasyl SOVA (UKR) df. Ertugrul AGCA (GER), 5-3
BRONZE : Islam ILYASOV (AZE) df. Andro MARGISHVILI (GEO), 7-0

Demi-finales

61kg
OR : Arsen HARUTYUNYAN (ARM) vs. Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ)

DF 1 : Arsen HARUTYUNYAN (ARM) df. Ramaz TURMANIDZE (GEO), 13-4
DF 2 : Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ) df. Emrah ORMANOGLU (TUR), 5-0

74kg
OR : Mohmmadsadegh FIROUZPOUR (IRI) vs. Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE)

DF 1 : Mohmmadsadegh FIROUZPOUR (IRI) df. Temuri BERUASHVILI (GEO), sur blessure
DF 2 : Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE) df. Vasile DIACON (MDA), 4-3

86kg
OR : Trent HIDLAY (USA) vs. Tatsuya SHIRAI (JPN)

DF 1 : Trent HIDLAY (USA) df. Ivan ICHIZLI (MDA), 11-1
DF 2 : Tatsuya SHIRAI (JPN) df. Evsem SHVELIDZE (GEO), 4-3

92kg
OR : Jacob CARDENAS (USA) vs. Amirhossein FIROUZPOUR (IRI)

DF 1 : Jacob CARDENAS (USA) df. Miriani MAISURADZE (GEO), 8-0
DF 2 : Amirhossein FIROUZPOUR (IRI) df. Feyzullah AKTURK (TUR), 17-6

125kg
OR : Amirreza MASOUMI (IRI) vs. Solomon MANASHVILI (GEO)

DF 1 : Amirreza MASOUMI (IRI) df. Alisher YERGALI (KAZ),
DF 2 : Solomon MANASHVILI (GEO) df. Yurii IDZINSKYI (UKR), 10-0