#WrestleBucharest

Gutu revient, Mihai met fin à la disette aux Européens U23

By Vinay Siwach

BUCAREST, Romanie (14 mars) -- Pendant un an à partir de la mi-2018, Alexandrin GUTU (MDA) a dominé toutes les compétitions auxquelles il a participé. Il a remporté les championnats du monde et d'Europe U17 ainsi que les Jeux olympiques de la jeunesse entre les deux.

Mais lors des six tournois suivants, Gutu n'a pas remporté de médaille d'or et n'a atteint la finale que lors d'un seul d'entre eux. Il a mis fin à sa disette en remportant l'or aux Championnats d'Europe U20 en 2021. Il a défendu son titre un an plus tard, mais ce fut le seul fait marquant de l'année, puisqu'il a chuté lors des championnats du monde U20 et U23.

Après avoir commencé l'année 2023 avec l'argent et le bronze aux deux Ranking Series, Gutu s'est échauffé mardi pour les Championnats d'Europe avec une médaille d'or aux Championnats d'Europe U23 à Bucarest, en Roumanie. Le titre U23 signifie qu'il ne reste plus que l'or senior à gagner pour compléter l'ensemble des titres continentaux.

Le jeune homme de 21 ans a affronté le champion en titre Khasay HASANLI (AZE) dans la finale des 77 kg et s'est retrouvé en difficulté dès le début de la rencontre, Hasanli ayant obtenu le par terre. Gutu a voulu se dégager de cette position mais s'est retrouvé coincé et a abandonné deux points. Mais lorsque Hasanli a essayé de soulever Gutu pour une autre projection, il a perdu l'équilibre et Gutu a obtenu les deux points pour exposition. Gutu a ensuite effectué un headlock frontal, sa marque de fabrique, qui lui a permis de marquer deux autres points et de mener 4-3 à la pause.

Gutu n'a pas baissé les bras dans la deuxième période et a marqué deux pushouts alors qu'Hasanli a lutté pour suivre son rythme pendant six minutes. Le Moldave s'est imposé 6-3 pour décrocher sa première médaille d'or de l'année.

David LOSONCZI (HUN)David LOSONCZI (HUN) célèbre sa victoire sur Turpal BISULTANOV (DEN) en finale des 87kg.. (Photo: UWW / Kostandin Andonov)

Turpal BISULTANOV (DEN) n'a pas eu la même chance que Gutu et n'a pas réussi à compléter sa série de titres européens en tombant en finale des 87 kg pour la deuxième année consécutive.

David LOSONCZI (HUN) a suivi Istvan TAKACS (HUN) en repoussant Bisultanov en finale et en s'imposant 4-3 à Bucarest.

Bisultanov, médaillé d'argent aux championnats du monde, a obtenu le par terre dans la première période et a marqué un arm trap gut pour mener 3-0. Il est resté agressif dans la deuxième période mais les arbitres l'ont qualifié de passif et Losonczi a obtenu le par terre.

Losonczi, médaillé de bronze aux Championnats du monde 2022, a réussi à obtenir un tour juste à temps pour prendre une avance de 3-3 sur critères, que Bisultanov a contesté pour une faute. Cependant, il a perdu le challenge car  les arbitres ont estimé qu'il s'agissait d'un mouvement propre et Losonczi a pris l'avantage 4-3.

Malgré ses efforts désespérés pour marquer un point, Bisultanov, qui a obtenu une deuxième position de par terre, a échoué. Mais il espère bien inverser la tendance d'ici les Championnats d'Europe, dont il est le tenant du titre, qui se dérouleront dans un mois.

Denis MIHAI (ROU)Denis MIHAI (ROU) remporte la médaille d'or en 55kg à domicile. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le run à domicile de Mihai

Après 13 tentatives, Denis MIHAI (ROU) a finalement obtenu la médaille d'or qu'il méritait lors d'un championnat en remportant la catégorie des 55 kg. La victoire a été d'autant plus belle qu'il a fait un retour en finale pour s'imposer à domicile.

Mihai a participé aux finales de plusieurs championnats au fil des ans, mais n'a pas réussi à remporter une médaille d'or. Mais la journée de mardi a été différente puisqu'il a battu Karapet MANVELYAN (ARM) 7-3 en finale.

Après une première période lente au cours de laquelle Mihai menait 1-0 en raison de la passivité de Manvelyan, la lutte s'est accélérée au cours de la deuxième période, Mihai ayant été déclaré passif et Manvelyan ayant marqué à partir du par terre pour mener 3-1.

Mihai a reçu une deuxième position de par terre et cette fois-ci n'a pas fait d'erreur, marquant une étonnante projection avant pour quatre points et une avance de 5-3. Alors que Manvelyan tentait de reprendre l'avantage, il se faisait contrer par Mihai qui marquait deux points supplémentaires pour s'imposer 7-3.

Dès le coup de sifflet final, le public s'est enflammé, Mihai a reconnu les louanges et s'est écroulé sur le tapis pour s'imprégner de l'instant.

Tino OJALA (FIN)Tino OJALA (FIN) a battu Giorgi SHOTADZE (GEO) en finale des 63kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Ojala en obtient une pour la Finlande

Tino OJALA (FIN) a remporté sa première grande médaille d'or mardi, alors qu'il était déjà en lice pour le titre de révélation du tournoi. Le lutteur est devenu le deuxième Finlandais à remporter une médaille d'or aux Championnats d'Europe U23 après Arvi SAVOLAINEN (FIN) qui a gagné en 97kg en 2019.

La victoire d'Ojala en 63 kg a empêché le champion en titre Giorgi SHOTADZE (GEO), qui s'est incliné 5-4, de remporter une deuxième médaille d'or consécutive.

Une projection correcte de par terre dans la première période a donné à Ojala une avance de 3-0 dans la finale, mais Shotadze a répondu avec un takedown en utilisant une arm throw 30 secondes avant la pause pour réduire l'avance à 3-2.

Shotadze a obtenu la position par terre dans la deuxième période mais n'a pas réussi à marquer. Cependant, il menait toujours 3-3 sur critères pour marquer le dernier point.

Ojala a eu l'occasion d'inverser la tendance lorsque Shotadze a été appelé pour passivité. Il a marqué un gut wrench pour prendre une avance de 5-3, un moment important dans le combat qui n'a vu qu'un pas de plus d'action et Ojala a gagné 5-4.

Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR)Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) a remporté son premier titre européen U23 en battant Giorgi TSOPURASHVILI. (UKR). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En 130 kg, le champion du monde U20 Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) a remporté son premier titre européen U23 en battant Giorgi TSOPURASHVILI (GEO) 4-1 en finale.

Vyshnyvetskyi ne menait que 1-0 à la pause, un point pour la passivité de Tsopurashvili. Mais il n'a pas ralenti dans la seconde manche et a marqué par exposition lorsque Tsopurashvili a essayé de faire un bearhug. La Géorgie a contesté l'appel et a perdu pour donner à Vyshnyvetskyi une avance de 4-0 en finale.

L'Ukrainien a été appelé passif plus tard dans la deuxième période, mais c'est tout ce qu'il a subi, Tsopurashvili n'ayant pas réussi à marquer à partir du par terre et ayant laissé la médaille d'or à son adversaire.

hgbf

RESULTATS

55kg
OR : Denis MIHAI (ROU) a battu Karapet MANVELYAN (ARM), 7-3

BRONZE : Muhammet CAKIR (TUR) a battu Sabolc LOSONC (SRB), 9-0
BRONZE : Eduard STRILCHUK (UKR) a battu Leonid MOROZ (MDA), 8-3

63kg
OR : Tino OJALA (FIN) a battu Giorgi SHOTADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Vitalie ERIOMENCO (MDA) a battu Andrii SEMENCHUK (UKR), 11-0
BRONZE : Mairbek SALIMOV (POL) a battu Ismail CULFA (TUR), 10-2

77kg
OR : Alexandrin GUTU (MDA) a battu Khasay HASANLI (AZE), 6-3

BRONZE : Deni NAKAEV (GER) a battu Khvicha ANANIDZE (GEO), 9-1
BRONZE : Mykyta POLITAIEV (UKR) a battu Sahan ACAR (TUR), 3-2

87kg
OR : David LOSONCZI (HUN) a battu Turpal BISULTANOV (DEN), 4-3

BRONZE : Muhutdin SARICICEK (TUR) a battu Szymon SZYMONOWICZ (POL), 2-1
BRONZE : Hovhannes HARUTYUNYAN (ARM) a battu Gabriel LUPASCO (MDA), via fall

130kg
OR : Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR) a battu Giorgi TSOPURASHVILI (GEO), 4-1

BRONZE : Albert VARDANYAN (ARM) a battu Marcel ALBINI (CZE), 6-1
BRONZE : Muhammet BAKIR (TUR) a battu Sarkhan MAMMADOV (AZE), 4-0

#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)