#BudaWrestle2018

Gray sacrée championne du monde pour la quatrième fois

By Andrew Hipps

BUDAPEST, Hongrie (le 24 octobre) -- Absente l'année passée, Adeline GRAY (USA), dominante, n'a laissé aucun doute sur son retour et remporte son quatrième titre mondial. 

Après avoir défait la championne olympique 2016 Erica WIEBE (CAN) en demi-finale des 76kg, Gray s'est emparée de l'or des championnats du monde pour la quatrième fois grâce à une victoire par supériorité technique et sans appel sur la championne du monde en titre Yasemin ADAR (TUR), mercredi soir à Budapest. 

Adar a marqué le premier point quelques secondes après le début du combat, mais Gray a su lui imposer un amené à terre en fin de première période, décrochant ensuite la supériorité technique 13-1 par un croisillon et retournant cinq fois de suite son adversaire dans cette position.

"C'est fantastique !," a déclaré Gray après sa victoire. "Je n'arrive pas à y croire. J'ai fait un tel travail mental aujourd'hui. Je suis fière de moi, fière de mon corps, fière de mon équipe. Je suis si heureuse de tout ce qui est arrivé - ces deux jours ont été magnifiques."

Gray avait obtenu ses titres précédents en 2012, 2014 et 2015. 

Wiebe s'est finalement emparée de la première médaille de bronze de la catégorie face à Epp MAE (EST) 4-0 ; Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) de la seconde par forfait. 

Le Canada a couronné une championne du monde : un an après avoir remporté sa première médaille de bronze mondial à Paris en 75kg, Justina DI STASIO a vaincu Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL) 4-2 en finale des 72kg. Elle était descendue d'une catégorie de poids pour laisser la voie libre à Wiebe. 

Di Stasio n'a jamais été menée au cours du combat. Elle a mis à terre son adversaire une première fois dans la première minute, puis une seconde fois à la reprise pour atteindre les 4-0. Ochirbat a bien répondu par son propre amené à terre mais n'a pas pu marquer à nouveau.

Di Stasio était débordée d'émotion après sa victoire. 

"J'ai si souvent rêvé de ce jour !", dixit Di Stasio.

Les médailles de bronze de la catégorie des 72kg sont allées à Buse TOSUN (TUR) et Martina KUENZ (AUT). Tosun a mis à terre WANG Juan (CHN) en fin de combat, obtenant la victoire 5-2. Kuenz, médaillée de bronze au championnat du monde cadets de 2011, a retenu Amer HAMZA (EGY) 2-1. 

En finale des 65kg, Petra OLLI (FIN) a su maintenir sous sa coupe Danielle LAPPAGE (CAN) 6-5 et obtenir son premier titre mondial depuis sa médaille de bronze en 2015. Lappage, championne du monde juniors 2010, a très vite montré sa force en marquant dès le début du combat et ajoutant une mise à terre pour atteindre les 3-0. Olli s'est rapprochée grâce à un amené à terre en fin de première période, pour prendre la tête sur critères dès la reprise sur un point obtenu par avertissement. 

Mais Olli a repris de l'avance  (5-3) en milieu de période, par passage sous le bras et amené au sol. Menée de deux points à dix secondes de la cloche, Lappage obtint un dernier amené à terre par ramassement de jambe simple, égalisant à 5-5. Mais un avertissement pour verrou de doigt donna l'avantage, et la victoire, à Olli 6-5. 

Alla CHERKASOVA (UKR) a vaincu Koumba LARROQUE (FRA) 15-10 en finale des 68kg.

L'Ukrainienne de 29 ans ajoute une médaille d'or de championnat du monde au bronze décroché en 2010. Larroque était à l'affût de son premier titre mondial en catégorie seniors, après avoir aligné les médailles d'or des championnats U23, juniors et cadets.

Cherkasova était menée 4-0 à la pause, ayant concédé deux mises à terre en première période. Dans une frénésie d'action en début de seconde période, le résultat s'établit à 6-3 en faveur de la Française. Mais Cherkasova bloqua Larroque en croisillon pour lui infliger six rotations au sol, prenant une avance inéluctable de 15 à 6. Larroque allait bien remonter de cinq point sur le tard, mais pas assez pour déloger une Cherkasova dominante.

Les médailles de bronze de la catégorie des 65kg sont allées à Ayana GEMPEI (JPN) et Iryna NETREBA (AZE). Gempei, championne du monde juniors et U23, s'est défaite de Ritu RITU (IND) pour son premier titre mondial seniors. Netreba, cinquième des mondiaux 2015, a vaincu en douce Forrest MOLINARI (USA) 1-1, obtenant un point supplémentaire après la cloche. 

Tamyra MENSAH (USA) récolte sa première médaille de championnat du monde face à Olivia DI BACCO (CAN). Montée à 6-0, elle a su tenir sa position jusqu'à la victoire 7-4 pour la médaille de bronze des 68kg. La seconde médaille de la catégorie est revenue à Feng ZHOU (CHN), 12-1 et impérieuse face à Maryia MAMASHUK (BLR). Il s'agit de la seconde médaille de championnat du monde pour Zhou, après celle obtenue en 2015. 

RÉSULTATS FINAUX

LUTTE FÉMININE

65kg
OR : Petra OLLI (FIN) df. Danielle LAPPAGE (CAN) par VPO1*, 6-5
BRONZE: Iryna NETREBA (AZE) df. Forrest MOLINARI (USA) par VPO1, 1-1
BRONZE: Ayana GEMPEI (JPN) df. Ritu RITU (IND) par VPO1, 7-3

68kg
OR : Alla CHERKASOVA (UKR) df. Koumba LARROQUE (FRA) par VPO1, 15-10
BRONZE: Tamyra MENSAH (USA) df. Olivia DI BACCO (CAN) par VPO1, 7-4
BRONZE: Feng ZHOU (CHN) df. Maryia MAMASHUK (BLR) par VSU1, 12-1

72kg
OR : Justina DI STASIO (CAN) df. Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL) par VPO1, 4-2
BRONZE: Buse TOSUN (TUR) df. Juan WANG (CHN) par VPO1, 5-2
BRONZE: Martina KUENZ (AUT) df. Samar HAMZA (EGY) par VPO1, 2-1

76kg
OR : Adeline GRAY (USA) df. Yasemin ADAR (TUR) par VSU1, 13-1
BRONZE: Epp MAE (EST) df. Erica WIEBE (CAN) par VPO, 4-0
BRONZE: Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) df. Zsanett NEMETH (HUN) par VIN, 0-0

*se réfère aux types de victoire et points de classement attribués en conséquence (voir Règles Internationales de Lutte, Article 42) 

#development

Baattiah première femme membre du Bureau de la fédération de lutte d'Arabie Saoudite

By United World Wrestling Press

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (10 juin) -- Dans une avancée significative pour la lutte féminine en Arabie saoudite tout comme United World Wrestling pousse en faveur de l'égalité des sexes, Amal BAATTIAH a été élue premier membre féminin du comité exécutif de la Fédération de lutte d'Arabie Saoudite.

L'élection de Baattiah fait partie d'une stratégie plus large pour la lutte en Arabie Saoudite qui a connu une croissance rapide ces dernières années grâce au soutien et à la coopération entre la fédération saoudienne de lutte et UWW.

Elle souligne également l'importance des programmes de développement d'UWW qui donnent des résultats immédiats dans l'amélioration de l'égalité des genres dans la lutte. Baattiah était une participante au Women Lead Sports Master Program qui a été menée par l'experte de renommée mondiale Gabriela Mueller.

Le Women Lead Sports Master Program a été conçu pour donner aux participantes les moyens de façonner l'avenir de la lutte en tant que sport mondial, d'apprendre des stratégies et techniques de leadership efficaces et d'accroître un vivier diversifié de talents en matière de leadership à tous les niveaux d'UWW.

Baattiah a été diplômé du programme en 2022. Et plus tôt ce mois, elle a brisé le plafond de verre en devenant la première femme à être élue au bureau de la fédération saoudienne de lutte. Son élection marque un autre moment important pour le développement du sport en Arabie Saoudite.

Ces dernières années, avec le soutien d'UWW, le pays a pris d'importantes initiatives pour éduquer ses entraîneurs et arbitres, a développé des infrastructures et s'est concentré sur la base.

Depuis 2017, la fédération saoudienne de lutte a organisé des cours d'entraînement et d'arbitrage chaque année, à l'exception de la pause forcée due à la pandémie. Ces cours étaient menés sous la supervision d'éducateurs certifiés par UWW.

En janvier 2021,  le tout premier cours d'introduction à l'arbitrage a été organisé pour les femmes et plus tard dans l'année, en décembre, un cours similaire a été organisé pour les femmes entraîneurs.

Les médaillées de bronze olympique Marwa AMRI (TUN) et Clarissa CHUN (USA) assitent à l'introduction du cours pour entraîneurs en Arabie Saoudite, (Photo: United World Wrestling)

Les lutteurs du pays ont également fait partie du programme More than Medals d'UWW chaque année durant les cinq dernières années. Outre les compétences sportives, l'atelier enseigne aux lutteurs des compétences pratiques qui les aident à se préparer à une carrière après le sport.

Dans le même temps, il y a eu des efforts constants pour améliorer les infrastructures de lutte en Arabie Saoudite. La fédération saoudienne de lutte a créé trois centres d'entraînement en 2015 et un en 2018. Ces centres sont situés à  Riyadh, Dammam, Makkah et Jeddah. Au fil des ans, UWW a donné six tapis de lutte à l'Arabie Saoudite tandis que la fédération nationale en a importé quatre autres. Durant les six premiers mois de cette année, 10 nouveaux tapis sont déjà arrivés à Riyadh.

Sur le plan administratif, le Président de la fédération saoudienne de lutte, Fahad ALFARRAJ, a été élu vice-président de la fédération arabe de lutte.

Toutes ces activités de développement ont donné des résultats sur le tapis.

Les lutteurs d'Arabie Saoudite ont participé aux Championnats du Monde pour la première fois en 2017. C'était également la toute première participation au niveau mondial des lutteurs du pays depuis 1980.

Depuis lors, les lutteurs saoudiens ont été constamment présents aux tournois internationaux junior et senior et ont commencé à se faire remarquer sur le podium également. En 2019, le pays a remporté une médaille de bronze aux World School Combat Games à Budapest. La même année, quatre lutteurs saoudiens ont gagné des médailles de bronze aux championnats d'Asie U15 en Chine Taipei.

En 2022, l'Arabie Saoudite a remporté sa toute première médaille d'or au championnat arabe,  cinq lutteurs étant montés sur la première marche du podium au championnat arabe U17 et U20 à Makkah. L'Arabie Saoudite s'est  classée deuxième de ce championnat auquel ont participé 12 pays arabes.

En 2023, l'Arabie Saoudite accueillera les championnats d'Asie U17 et U23, et accueillera également les championnats arabes pour les deux catégories d'âge pour la toute première fois.