#WrestleOttawa

Destribats devient le premier lutteur qualifié olympique de l'Argentine depuis 1996

By Taylor GREGORIO

Augustin DESTRIBATS (ARG). Par Tony Rotundo. 

Article original en espagnol (ci-après)

OTTAWA, Canada – Pour la première fois depuis 1996, un lutteur représentera l'Argentine aux Jeux Olympiques : Augustin DESTRIBATS (ARG) a obtenu la qualification pour son pays dans la catégorie de poids des 65kg dimanche à Ottawa au Canada.

Destribats a commencé sa journée par un quart de finale décisif qu'il a remporté sur Albaro RUDESINDO CAMACHO (DOM). Pour la qualification, il devait affronter en demi-finale le champion du monde cadet 2012 Zain RETHERFORD (USA).

Considéré comme un outsider, Destribats fut rapidement amené au sol mais su capitaliser par terre, atteignant la position qu'il lui fallait pour obtenir le tombé sur Retherford en 1'01.  

Cuba et les Etats-Unis ont chacun qualifié trois catégories pour les JO dimanche.

Les Etats-Unis détiennent dorénavant cinq places de lutte libre - ils avaient obtenu celles des catégories des 74 et 97kg lors du championnat du monde de Noursoultan l'année passée.

Vainqueurs pour les USA ce dimanche : Thomas GILMAN (57 kg), David TAYLOR (86 kg) et Nick GWIAZDOWSKI (125 kg).

Les yeux étaient tournés vers le tableau des 86kg, où le champion du monde 2018 David Taylor faisait son premier combat depuis mai dernier. Taylor a ouvert les cérémonies en obtenant le tombé sur Pedro Francisco CEBALLOS FUENTES (VEN), cinquième des JO 2016, avant de vaincre le champion des panaméricains 2020 Yurieski TORREBLANCA QUERALTA (CUB) par 8-0, qualifiant la catégorie pour les USA.

Gilman, médaillé mondial d'argent en 2018, s'est défait du double champion du monde des U23 Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) en quart de finale par 4-3, ce qui lui a permis d'être en position d'atteindre les finales.

Vainqueurs pour Cuba, Alejandro VALDES TOBIER (65 kg), Jeandry GARZON CABALLERO (74 kg) et Reineris SALAS PEREZ (97 kg).

Tous trois sont plusieurs fois médaillés mondiaux, Valdes deux fois de bronze, Garzon d'argent en 2007 et trois fois de bronze et Salas deux fois médaillé d'argent et une fois de bronze en 2010.

Le Canada aussi s'est qualifié plusieurs fois, grâce à Jordan STEEN (97 kg) et au champion du monde junior 2014 Amarveer DHESI (125 kg).

Les autres lutteurs ayant qualifié leur pays pour Tokyo sont Oscar TIGREROS URBANO (COL) en 57 kg,  Franklin GOMEZ MATOS (PUR) en 74 kg et Pool AMBROCIO GREIFO (PER) en 86 kg.

David TAYLOR (USA). Par Tony Rotundo. 

En Espanol

OTTAWA, Canada – Por primera vez desde 1996, Argentina enviará un luchador masculino a los Juegos Olímpicos, ya que Agustin DESTRIBATS (ARG) calificó la clase de peso de 65 kg para su nación el domingo en Ottawa, Canadá.

Destribats comenzó su día con una decisiva victoria de 7-2 sobre Albaro RUDESINDO CAMACHO (DOM). Para calificar el peso, se enfrentó al 2012 campeón mundial cadete Zain RETHERFORD (USA) en las semifinales.

Entrando como el desvalido, Destribats estaba perdiendo temprano pero gano por puestaespalda de Retherford en solo 1:01.  

Cuba y Estados Unidos calificaron tres pesos para los Juegos Olímpicos de Tokio el domingo.

Estados Unidos ahora tiene cinco pesos de estilo libre clasificados para los Juegos después de calificar los pesos de 74 kg y 97 kg en el Campeonato Mundial de 2019.

Thomas GILMAN (57 kg), David TAYLOR (86 kg) y Nick GWIAZDOWSKI (125 kg) ganaron puestos el domingo para Estados Unidos.

Muchos estaban viendo la categoria de 86 kg cuando Taylor, el campeón mundial de 2018, luchó por primera vez desde el mayo pasado. Taylor gano contra Pedro Francisco CEBALLOS FUENTES (VEN), quien fue quinto en los Juegos Olímpicos de 2016, en su primer combate antes de derrotar al campeón panamericano de 2020 Yurieski TORREBLANCA QUERALTA (CUB), 8-0, para calificar el peso para EE.UU.

Gilman, medallista de plata mundial de 2018, gano contra al dos veces campeón del mundo U23 Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) en el quartofinal, 4-3, para avanzar a los semifinales.

Los clasificados para Cuba fueron Alejandro VALDES TOBIER (65 kg), Jeandry GARZON CABALLERO (74 kg) y Reineris SALAS PEREZ (97 kg).

Los tres cubanos tienen múltiples medallas mundiales. Valdés es dos veces medallista de bronce mundial, Garzón tiene una plata mundial de 2007 y tres bronces y Salas es dos veces medallista de plata con un bronce de 2010.

Canadá también tuvo múltiples clasificatorios, avanzado a Jordan STEEN (97 kg) y al campeón mundial juvenile de 2014 Amarveer DHESI (125 kg) a sus finales.

Otros luchadores que clasificaron sus naciones para Tokio incluyeron Oscar TIGREROS URBANO (COL) con 57 kg, Franklin GOMEZ MATOS (PUR) con 74 kg y Pool AMBROCIO GREIFO (PER) con 86 kg.

Résultats de lutte libre hommes

57 kg
OR -
Thomas Patrick GILMAN (USA) df. Oscar Eduardo TIGREROS URBANO (COL)forfait pour blessure
BRONZE - Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) df. Juan Rubelin RAMIREZ BELTRE (DOM), tombé
BRONZE - Pedro Jesus MEJIAS RODRIGUEZ (VEN) df. Bryan Lucas DE OLIVEIRA PEREIRA (BRA), 10-0

65 kg
OR -
Alejandro VALDES TOBIER (CUB) df. Agustin DESTRIBATS (ARG), forfait pour blessure
BRONZE – Zain RETHERFORD (USA) df. Albaro RUDESINDO CAMACHO (DOM), tombé
BRONZE - Dillon WILLIAMS (CAN) df. Brandon Disair DIAZ RAMIREZ (MEX), 9-2

74 kg
OR -
Jeandry GARZON CABALLERO (CUB) df. Franklin GOMEZ MATOS (PUR), forfait pour blessure
BRONZE – Jorge LLANO (ARG) df. Anthony MONTERO CHIRINOS (VEN), 3-2
BRONZE - Jasmit PHULKA (CAN) df. Nestor TAFUR BARRIOS (COL), 5-3

86 kg
OR – David TAYLOR (USA) df.
Pool AMBROCIO GREIFO (PER), forfait pour blessure
BRONZE – Gino AVILA DILBERT (HON) df. Angus ARTHUR (JAM), forfait pour blessure
BRONZE - Yurieski TORREBLANCA QUERALTA (CUB) df. Pedro CEBALLOS FUENTES (VEN), 2-1

97 kg
OR –
Reineris SALAS PEREZ (CUB) df. Jordan STEEN (CAN)forfait pour blessure
BRONZE – Luis PEREZ SOSA (DOM) df. Evan RAMOS (PUR), 12-1

125 kg
OR – Nicholas GWIAZDOWSKI (USA) df. Amaveer DHESI (CAN), forfait pour blessure
BRONZE – Charles MERRILL (PUR) df. Luis VIVENES URBANEJA (VEN), 13-2

Demi-finales lutte libre hommes

57 kg
Thomas GILMAN (USA) df. Juan RAMIREZ BELTRE (DOM), 10-0
Oscar TIGREROS URBANO (COL) df. Bryan DE OLIVEIRA PEREIRA (BRA), tombé

65 kg
Alejandro VALDES TOBIER (CUB) df. Dillon WILLIAMS (CAN), 10-0
Agustin DESTRIBATS (ARG) df. Zain RETHERFORD (USA), tombé

74 kg
Franklin GOMEZ MATOS (PUR) df. Nestor TAFUR BARRIOS (COL), 9-4
Jeandry GARZON CABALLERO (CUB) df. Anthony MONTERO CHIRINOS (VEN), 12-4

86 kg
David TAYLOR (USA) df. Yurieski TORREBLANCA QUERALTA (CUB), 8-0
Pool AMBROCIO GREIFO (PER) df. Angus ARTHUR (JAM), forfait pour blessure

97 kg
Reineris SALAS PEREZ (CUB) df. Evan RAMOS (PUR), 12-1
Jordan STEEN (CAN) df. Luis PEREZ SOSA (DOM), 13-2

125 kg
Nick GWIAZDOWSKI (USA) df. Luis VIVENES URBANEJA (VEN), 10-0
Amarveer DHESI (CAN) df. Charles Zachary MERRILL (PUR), tombé

Japon

La décision est difficile, mais toutes les lutteuses japonaises qualifiées pour les JO comptent participer aux mondiaux de Belgrade

By Ken Marantz

TOKYO -- Mises devant un choix difficile, les cinq lutteuses japonaises déjà qualifiées pour les Jeux Olympiques de Tokyo expriment leur volonté commune de monter sur les tapis des mondiaux avant les JO.

Par un coup du destin, les dates reprogrammées du championnat du monde de cette année (du 12 au 20 décembre prochain) à Belgrade chevauchent de bout en bout celles du calendrier traditionnel de la Coupe de l'Empereur, le championnat national du Japon (du 17 au 20 décembre).

La Fédération japonaise de lutte, tentant de garder le cap sur une mer démontée par la pandémie, prévoit de donner aux athlètes le choix de la compétition à laquelle elles participeront.

Sara DOSHO_S20E2958.jpg La championne olympique Sara DOSHO (JPN) termine une prise lors du camp d'entraînement de lutte féminine (Photo : Sachiko Hotaka).

Mercredi dernier, jour d'ouverture du camp d'entraînement de l'équipe de lutte féminine au Centre national d'entraînement Ajinomoto de Tokyo, les championnes olympiques en titre Risako KAWAI et Sara DOSHO, ainsi que les trois autres lutteuses, ont toutes déclaré qu'elles se prononceraient bientôt ou que leur préférence va vers leur participation au championnat du monde.

"Je veux participer," dit Kawai, qui a remporté son troisième titre mondial consécutif en septembre 2019 à Noursoultan dans la catégorie des 57kg. "Je réalise le danger que représente le coronavirus mais quand je pense aux Jeux Olympiques, je n'ai pas participé à un tournoi international depuis février alors je veux en faire un avant les JO."

Ceci dépendra en premier lieu, bien sûr, de la tenue ou non du championnat du monde. United World Wrestling est supposé rendre sa décision finale début novembre, une décision prise avec la particularité supplémentaire que les Etats-Unis ont récemment annoncé qu'ils n'enverraient pas d'équipe aux mondiaux.

Pour les lutteurs japonais, cela va plus loin. Le gouvernement requiert de ses citoyens rentrant au pays de l'étranger qu'ils s'isolent d'eux-même pour une durée de 14 jours. Si cette restriction semble être bientôt allégée dans quelques cas pour les hommes d'affaires japonais et étrangers, elle s'appliquera cependant aux athlètes.

"A Narita, ils devront rester à l'hôtel," dit Shigeki NISHIGUCHI, directeur technique de la Fédération japonaise de lutte en se référant à l'aéroport international de Tokyo. "Ou alors ils attendront à la maison. Ils ne pourraient pas s'entraîner."

Nishiguchi dit que tout pourrait être résolu si le gouvernement permettait aux lutteurs de faire leur quarantaine au Centre national d'entraînement. Conçu comme une structure autonome qui opère déjà comme une bulle antivirus, les lutteurs pourraient y rester et s'entraîner comme à un camp d'entraînement élargi.

"En ce moment, cela ne semble pas possible," dit-il. "Nous ne sommes pas sûrs que le gouvernement le permettra."

Les lutteurs eux-mêmes ne se sentent concernés que par ce qu'ils peuvent contrôler. Normalement, la Coupe de l'Empereur, qui clôt l'année, serait le premier des deux tournois qualificatifs de l'équipe du championnat du monde de l'année suivante. Mais avec tous les tournois annulés pour cause de pandémie, les membres de l'équipe 2019 de Noursoultan ont pour premier choix de se rendre à Belgrade.

Les lutteuses japonaises s'étaient emparées à Noursoultan de places olympiques dans cinq des six catégories, obtenant une médaille d'or, deux d'argent, une de bronze et une cinquième place. La seule catégorie de poids dans laquelle le Japon doit encore se qualifier est celle des 50kg. La double championne du monde Yui SUSAKI tentera le tout pour le tout au tournoi de qualification olympique Asie de Xi'an, en Chine, du 26 au 28 mars prochain.

Susaki faisait partie d'un groupe d'étudiants absents du camp d'entraînement - qui a commencé mercredi - pour cause d'engagements scolaires. Comme la situation de Susaki est différente de celle des olympiennes confirmées, sa coach Shoko YOSHIMURA dit qu'elle est indécise quant à quel tournoi elle compte participer.

"Elle n'a pas encore décidé," dit Yoshimura. "Elle n'est pas à une étape où elle connaît toutes les conditions. Lorsque celles-ci seront définies, nous en parlerons et prendrons une décision."

Mayu MUKAIDA_S20E2937.jpg Mayu MUKAIDA (JPN) conclut un double ramassement de jambes (Photo : Sachiko Hotaka).

Pour Mayu MUKAIDA, médaillée mondiale d'argent 2019 en 53kg, il n'y a pas lieu d'hésiter.

"Je prévois d'aller aux mondiaux," dit-elle. "Il n'y a pas de raison de gamberger, je me prépare pour les mondiaux."

Une tâche en suspens l'attend à Belgrade. Elle sent encore la douleur de la seule défaite qu'elle avait encaissée à Noursoultan, lors de sa finale face à PAK Yong-Mi (PRK). "J'ignore si la Nord-Coréenne participera ou non, mais je ferai ce que je peux pour remporter la médaille d'or et garder cet élan jusqu'aux Jeux Olympiques."

Dosho, championne olympique à Rio et championne du monde des 69kg en 2017, déclare qu'elle penche, elle aussi, pour s'inscrire au championnat du monde. Elle avait terminé cinquième des 68kg à Noursoultan, après être revenue d'un congé pour une opération chirurgicale à l'épaule.

A Nur-Sultan, Dosho avait concédé la défaite au troisième tour face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA), mais elle ne cherche pas pour autant à éviter de l'affronter encore une fois avant les JO de Tokyo, déplacés à juillet 2021.

"Si je peux l'affronter, c'est ok pour moi, sinon je me concentrerai sur la préparation nécessaire pour les JO," dit Dosho, qui s'est récemment remise d'une blessure au genou. "Je n'ai pas de blessure grave, mais quelques petits problèmes ici et là. Je garde en tête d'éviter de me blesser à l'entraînement."

Huroe MINAGAWA_S20E3019.jpg Hiroe MINAGAWA (JPN) resserre son étreinte sur une clef à la tête (Photo : Sachiko Hotaka).

Une autre lutteuse japonaise qui puisse bénéficier de l'absence des USA à Belgrade est Hiroe MINAGAWA, médaillée d'argent des 76kg.

"L'Américaine est classée No.1 dans ma catégorie de poids et elle est championne du monde," dit Minagawa, faisant référence à Adeline GRAY (USA), qui l'avait vaincue lors de la finale de Noursoultan. "C'est dommage qu'elle ne soit pas inscrite. Mais il y a beaucoup d'autres lutteuses douées à part elle, alors ce n'est pas une catastrophe si elle est absente et ça veut dire que je pourrai affronter celles des autres pays."

C'est la soif de compétitions internationales qui incite Minagawa, qui avait subi au printemps dernier une opération au genou alors que le sport s'était arrêté, à participer plutôt aux mondiaux qu'à la Coupe de l'Empereur.

"Dans mon cas, je veux me servir du championnat du monde pour trouver des solutions qui me permettent de dominer des lutteuses d'autres pays qui sont plus puissantes, et retrouver le sentiment des combats après une aussi longue pause," dit-elle. "Il y a toujours [le problème] de mon genou. Naturellement, les JO sont ma première priorité. Je dois réfléchir à comment être dans une condition optimale pour les JO."

Sans surprise, Yukako KAWAI, médaillée mondiale de bronze en 62kg, s'engagerait à accompagner sa soeur aînée Risako dans le vol pour Belgrade car toutes les deux cherchent à décrocher de concert l'or olympique à domicile.

"S'il y a un championnat du monde, j'y serai," dit Kawai. "Pas besoin de s'angoisser là-dessus."

Elle vise, bien sûr, la médaille d'or de Belgrade, mais plus comme un moyen qu'une fin en soi. "Ce que je désire plus que tout, c'est l'or olympique. Naturellement je vise le titre au championnat du monde, mais plutôt que de ne penser qu'à ça, je veux des combats pour me permettre de comprendre sur quoi je dois travailler avant les JO."

Il y a de fortes chances que la Coupe de l'Empereur se tienne comme prévu. Plus tôt ce mois, le Japon a organisé avec succès son premier tournoi national, le championnat national des lycéens sur invitation, rapidement suivi par le championnat national de lutte gréco-romaine des collégiens.