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Coupe du monde de lutte libre : tout ce que vous devez savoir

By Vinay Siwach

CORALVILLE, Iowa (30 novembre) -- La Coupe du monde est de retour aux États-Unis. Après trois ans d'absence, la Coupe du monde de lutte libre aura lieu les 10 et 11 décembre à l'Xtreme Arena de Coralville, dans l'Iowa. Pour rendre l'événement spécial, la Coupe du monde féminine aura également lieu simultanément.

Les Etats-Unis et l'Iran, les deux meilleures équipes des Championnats du monde, devraient se rencontrer en finale car elles sont placées dans des groupes différents. Mais il serait imprudent d'exclure l'équipe All-World, composée des meilleurs lutteurs de chaque catégorie de poids de Belgrade après les cinq équipes qualifiées.

L'Iran a terminé deuxième derrière les États-Unis dans la course par équipes à Belgrade, mais il visera une nouvelle victoire en Coupe du monde. Les États-Unis auront une pression supplémentaire, luttant devant leur public.

Jordan BURROUGHS (USA)Jordan BURROUGHS (USA) a mené les États-Unis à la victoire en Coupe du monde en 2018.. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

Emmenée par le sextuple champion du monde Jordan BURROUGHS (USA) et Kyle SNYDER (USA), l'équipe locale aimerait réitérer son titre de 2018. Les deux seront rejoints par une jeune équipe ayant peu d'expérience internationale. Le médaillé d'argent mondial John DIAKOMIHALIS (USA), Seth GROSS (USA), Jason NOLF (USA), Zahid VALENCIA (USA) et Hayden ZILLMER (USA) font également partie de l'équipe.

Dans le groupe A, les Etats-Unis ouvriront la Coupe du Monde contre la Mongolie qui a surpris en se qualifiant pour le tournoi à la cinquième place. En ce qui concerne les confrontations, les États-Unis ont le dessus sur la Mongolie qui amène ses trois médaillés du monde de Belgrade. Mais compte tenu de la profondeur de l'équipe américaine, la Mongolie n'aura pas la tâche facile face aux hôtes.

Le match États-Unis/Mongolie sera suivi du match Iran/Japon dans la matinée du 10 décembre. La Coupe de l'Empereur étant programmée 10 jours après la Coupe du monde, quelques stars japonaises, dont les deux champions du monde, font l'impasse sur le tournoi aux États-Unis.

Le champion du monde U23 Tatsuya SHIRAI (JPN) sera le fer de lance de la jeune équipe qui comprend Taichi YAMAGUCHI (JPN) et le médaillé de bronze du monde U23 Ryoma ANRAKU (JPN), entre autres, qui manquent d'expérience internationale.

Kamran GHASEMPOUR (IRI)Le double champion du monde Kamran GHASEMPOUR (IRI) mènera l'équipe d'Iran.. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

L'Iran ne devrait pas avoir de difficulté à gérer cette équipe et une victoire contre le Japon les rapprochera de la finale.

La deuxième session de samedi verra la Géorgie affronter la Mongolie, la première semblant forte sur le papier. Mais le match pourrait se jouer sur le fil, car les deux pays disposent d'une équipe jeune. La Géorgie emmène une paire de champions du monde U23 en Giorgi ELBAKIDZE (GEO) et Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO) ainsi que des médaillés du monde senior en Miriani MAISURADZE (GEO) et Beka LOMTADZE (GEO) avec Beka BUJIASHVILI (GEO), Teimuraz VANISHVILI (GEO), Giorgi SULAVA (GEO), Tarzan MAISURADZE (GEO), Givi MATCHARASHVILI (GEO) et Solomon MANASHVILI (GEO).

Ce match sera un facteur clé pour décider quelle équipe parviendra à atteindre le duel pour la troisième place si les deux équipes perdent contre les États-Unis.

Zelimkhan ABAKAROV (ALB)Zelimkhan ABAKAROV (ALB) sera à la tête de l'équipe All-World lors de la Coupe du monde. (Photo: UWW / Martin Gabor)

L'équipe All-World fera ses débuts peu après ce match contre le Japon. Le champion du monde Zelimkhan ABAKAROV (UWW) ouvrira la compétition pour eux et, selon toute vraisemblance, ils devraient balayer le duel contre le Japon et préparer un duel de groupe final passionnant contre l'Iran.

Elle comprend également le double médaillé mondial Iszmail MUSZUKAJEV (UWW), le médaillé de bronze de Belgrade Ernazar AKMATALIEV (UWW), deux médaillés d'argent de Belgrade Tajmuraz SALKAZANOV (UWW) en 74kg et Batyrbek TSAKULOV (UWW) en 97kg. Osman NURMAGOMEDOV (UWW) en 92 kg, Azamat DAULETBEKOV (UWW) en 86 kg, Arslan BUDAZHAPOV (UWW) en 79 kg, Georgi VANGELOV (UWW) en 61 kg et Oleksandr KHOTSIANIVSKYI (UKR) en 125 kg seront également sur le tapis..

Tout se jouera lors de la troisième session, samedi, lorsque la Géorgie affrontera les États-Unis et que l'Iran affrontera l'équipe All-World.

Les Etats-Unis seront les favoris contre la Géorgie mais les matchs entre Bujiasvili et Richards en 57 kg, Elbakidze et Berger en 70 kg, Maisuradze et Valencia en 86 kg, Maisuradze et Jackson en 92 kg, Manashvili et Zillmer en 125 kg peuvent faire pencher la balance en faveur de la Géorgie.

Il en va de même pour l'Iran contre All-World. Abakarov sera un grand favori en 57kg contre Reza MOMENIJOUJADEH (IRI) tandis que Vangelov devra passer par Armin HABIBZADEH (IRI) en 61kg. Une redite d'un match de Belgrade entre le champion du monde Rahman AMOUZAD (IRI) et Muszukajev en 65kg sera un match pour tous les fans de lutte. Un autre combat favori des fans est celui des 70kg entre Akmataliev et Amirmohammad YAZDANI (IRI) et il peut aller dans les deux sens et s'avérer crucial dans le résultat final.

Le champion du monde U23 Mohmmadsadegh FIROUZPOUR (IRI) devra faire mieux que son poids pour battre Salkazanov dans la catégorie des 74 kg, tandis que Karimi espère poursuivre sa série de victoires contre Dauletbekov. Chez les 92 kg, Nurmagomedov affrontera le double champion du monde Kamran GHASEMPOUR (IRI) dans un combat difficile avant que Tsakulov ne soit opposé au champion du monde U23 Amirali AZARPIRA (IRI).

En 125 kg, le champion du monde U23 Amirreza MASOUMI (IRI) aura ses chances contre Khotsianivskyi mais aucune équipe ne peut être sûre d'une victoire et d'une place en finale.

Le vainqueur de ce match a toutes les chances d'atteindre la finale où les États-Unis l'attendent. Les finalistes peuvent être différents si la Géorgie se surpasse et surprend les États-Unis.

Iran vs USA ou All-World vs US, les deux matchs promettent d'être serrés et donneront aux fans leur valeur dans ce tournoi de deux jours.

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.