Japon

Confinée pour l'instant, Susaki ne quitte pas des yeux sa quête relancée vers l'or olympique

By Ken Marantz

TOKYO -- Après avoir vu son rêve olympique brisé, puis soudainement ranimé par une surprise du destin complètement indépendante de sa volonté, Yui SUSAKI (JPN) sait qu’elle doit profiter de toutes les opportunités que la vie met sur son chemin.

Et s’il est nécessaire qu’elle attende une année de plus pour atteindre son objectif aux Jeux Olympiques de Tokyo, alors à toute chose malheur est bon sur la route de l’or olympique. 

"C’est la première fois que je suis éloignée de la lutte aussi longtemps," a répondu Susaki à notre interview par mail. "Je veux vraiment lutter à nouveau le plus vite possible. Mais même dans cette situation, le côté positif est que je peux utiliser ce temps pour faire de l’entraînement visuel en regardant des vidéos, et mettre sur pied un régime d’entraînement pour là où je suis la plus faible."

Où Susaki, qui aura 21 ans le 30 juin prochain, a une faiblesse, ou si elle en a vraiment, reste une question qui peut faire l’objet d’un débat, mais la deux fois championne du monde senior de lutte féminine en 50kg ne veut plus de faux pas le long de sa quête. Comme la majorité du monde sportif, Susaki s’est entraînée à la maison le mois dernier, se préparant pour le jour où il sera possible de remonter sur les tapis.

Il est possible que le Centre national d’entraînement rouvre lors de la suspension de l’état d’urgence décrété par le gouvernement japonais, mais au moment d’écrire ces lignes aucune date précise n’a été donnée. Susaki ne peut pas non plus s’entraîner à l’université de Waseda où elle étudie et qui reste fermée depuis le mois de mars. 

Forcée comme elle l’est de se maintenir en forme à son domicile de la préfecture de Chiba à l’est de Tokyo, Susaki déclare faire deux séances d’entraînement d’à peu près une heure par jour. Elle court de trois à cinq kilomètres ou soulève des poids dans le parc d’à côté ou à la maison.

Elle a la possibilité d’effectuer des entraînements spécifiques à la lutte. Sa sœur aînée Mai la rejoint pour travailler les amenés au sol. Comme leur père Yasuhiro, Mai a lutté à Waseda, et a même terminé troisième de l’Open Klippan Lady. "Les weekends où ma soeur ne travaille pas, nous nous entraînons ensemble à des exercices d’amenés au sol," précise Susaki.

Ces réunions familiales sont un agréable bonus, vu les effets sociétaux de la crise qui siginifie absence de contact avec amis ou coéquipiers. Susaki n’avait jamais passé autant de temps avec sa famille depuis qu’elle avait quitté le domicile familial en deuxième année de lycée pour rejoindre l’Académie d’élite du Comité olympique japonais.

"Passer autant de temps avec toute ma famille est très rafraîchissant et j’en suis vraiment heureuse," dit Susaki. "Ce temps est si précieux. Il sont impatients de me voir lutter sur une grande scène comme celle des JO ou des mondiaux et m’apportent tout le soutien possible. Cela me touche beaucoup, d’autant plus que nous passons beaucoup de temps ensemble. Ma détermination [à réussir] est aussi pour ma famille."

Yui SUSAKI (JPN) ouvre chaque combat par sa marque de fabrique, faisant basse figure. (Photo : Kadir Caliskan)

Entre ses sessions d’entraînement, Susaki participe aux cours en ligne de son université, dans la faculté de Sciences Sportives, dont le panel de professeurs inclut le deux fois médaillé olympique de lutte libre Akira OTA (JPN). Il est significatif que Susaki ait choisi de suivre le chemin familial et de s’engager à Waseda au lieu de rejoindre l’université de Shigakkan University, qui fait effet de locomotive de la lutte au Japon. 

De Shigakkan, auparavant connue sous le nom d’université Chukyo pour femmes, sont sorties toutes les lutteuses japonaises olympiennes depuis que la lutte féminine a été ajoutée au programme olympique à Athènes en 2004, dont des sommités comme Saori YOSHIDA (JPN) et Kaori ICHO (JPN), et les stars actuelles Risako KAWAI (JPN) et Sara DOSHO (JPN), qui défendront à Tokyo les titres olympiques qu’elles ont remportés à Rio en 2016. 

Sous le postulat que les JO de Tokyo se dérouleront comme reprogrammés l’été 2021, le monopole de Shigakkan se terminera alors, puisque la médaillée mondiale d’argent des 76kg Hiroe MINAGAWA (JPN), qui avait concouru en universitaire à l’université de Ritsumeikan, a déjà assuré sa place dans l’équipe japonaise.

Pour que Susaki la rejoigne, elle doit tout d’abord s’assurer une place au tournoi de qualification olympique Asie, prévu à Xi'an en Chine en mars 2021. Lorsqu’elle avait remporté le titre des 50kg du championnat du Japon en décembre dernier et donc acquis le droit de participer au qualificatif, elle avait deux mois pour se préparer. Ni elle ni personne d’autre ne s’imaginait que le qualificatif serait tout d’abord déplacé hors de Chine puis reporté et que cette durée s’allongerait à 15 mois.

"C’était très difficile de me préparer pour la compétition sans savoir si [la compétition] aurait lieu ou non," dit Susaki. "Quand elle a été reportée d’une année, j’ai pensé au côté positif, car cela me donne une autre année pour devenir plus forte. A partir de maintenant, je deviendrai plus forte."


Yui SUSAKI (JPN) célèbre sa victoire sur sa rivale Yuki IRIE (JPN). (Photo : Sachiko Hotaka)

Une chance de 0,01%
Dire que Susaki montera sur les tapis de Xi'an sans subir de blessure ou d’autres circonstances malheureuses, relève de l’imprévisibilité du sport. 

Le rêve olympique de Susaki avait semblé se briser lorsque son ennemie jurée Yuki IRIE (JPN) l’avait vaincue en éliminatoire pour une place dans l’équipe japonaise du championnat du monde de Noursoultan en septembre dernier. L’importance de cet événement était énorme, car une médaille dans la capitale du Kazakhstan aurait assuré sa place à Irie aux JO de Tokyo, la seule lutteuse au monde qui a su vaincre Susaki depuis l’école primaire. 

Mais Irie a ensuite subit une déchirante défaite par 13-12 en quart de finale, des mains de la médaillée olympique de bronze (Rio 2016) SUN Yanan (CHN). Puis, encore plus marquant pour Susaki et ses fans autour du monde, Sun fut renversée par la futur championne du monde Mariya STADNIK (AZE) en demi-finale – déniant ainsi Irie toute chance de repêchage et de médaille de bronze.

Susaki a continué à s’entraîner, prenant à cœur les mots de son coach Shoko YOSHIMURA que "s’il y a encore une chance de 0,01%, tu dois continuer à te battre."

"Je m’entraînais à ce moment, et je n’ai pas vu le combat entre Sun Yanan et Irie en direct," commente Susaki. "J’ai vu celui entre Sun Yanan et Mariya Stadnik."

Ceci avait entrouvert la porte des JO, mais pour la pousser complètement, il fallait passer le cap du qualificatif Asie. Et pour ça, il lui fallait battre Irie – et la médaillée d’or de Rio Eri TOSAKA (JPN), de plus – ce qu’elle accomplit avec une victoire sur le fil du rasoir par 2-1 en finale de la Coupe de l’Empereur.

 "Je suis allée au combat contre Irie à la Coupe de l’Empereur en me considérant comme la 'challenger'," dit Susaki, ajoutant qu’elle se répétait constamment : "C’est ta dernière chance. Prends-la une fois pour toutes et va aux Jeux Olympiques."

"Quand j’ai perdu en éliminatoire, j’étais perdue et n’avait plus confiance en moi. Mais en utilisant ce temps à bon escient, j’ai pu lutter sûre de moi à la Coupe de l’Empereur, pour tous les gens qui croyaient en moi et me soutenaient et pour moi aussi."


Yui SUSAKI (JPN) explose de joie avec son coach après son deuxième titre mondial senior consécutif. (Photo : Gabor Martin)

Le succès vient souvent tôt
Ses aspirations olympiques avaient commencé à la tenailler peu après que Susaki a commencé à lutter en première année d’école primaire à l’école locale de Matsudo Junior. En troisième année, elle remportait son premier titre cadet et commençait à rêver d’imiter Yoshida en remportant une médaille olympique.

L’année suivante, en 2009, elle fut vaincue en quatrième année et finale des 26kg par la future championne du monde junior Saki IGARASHI (JPN) -- Susaki ne perdrait plus ensuite jusqu’en 2015 – mais revint pour s’emparer de la couronne nationale en cinquième et sixième années.

La réusite continua de l’accompagner au lycée, où elle remportait les deux titres majeurs nationaux chacune des trois années suivantes sans concéder aucune défaite. Elle imprima aussi sa marque sur la scène mondiale, remportant le titre cadet de l’Open Klippan Lady trois années d’affilée, et le premier de trois titres mondiaux cadets consécutifs.

En seconde année de lycée, elle fut recrutée pour rejoinder l’Académie d’élite du CJO avec Yoshimura, un quintuple champion du monde qui la parraine encore aujourd’hui. 

A la question de savoir ce qui distingue Susaki des autres meilleures lutteuses, Yoshimura répond : "La capacité et la force physique nécessaires pour atteindre un objectif ne peuvent pas être acquises sans en avoir la volonté. Comme elle a une volonté forte et de l’énergie, elle peut aumenter sa quantité de pratique, d’effort et d’entraînement. Elle établit une méthodologie pour appliquer différentes choses à la lutte."

Passant en première année d’école secondaire, Susaki, après sa victoire aux mondiaux cadets en 2015, atteint la finale de la Coupe de l’Empereur. C’est là qu’elle subit la première des trois défaites de sa carrière sous les coups d’Irie, qui l’emporte 10-0 par supériorité technique, mettant fin à une magnifique série ininterrompue de 83 victoires depuis la première année de lycée de Susaki – sans compter l’école primaire. Elle revenait cependant l’année suivante pour remporter la Coupe de l’Empereur.

En 2017, elle passa directement de championne du monde des cadets à championne du monde des seniors, remportant l’or de Paris en 48kg, ce qui en fit la première écolière à remporter un titre mondial depuis celui d’Icho en 2002. Cette année, 2017, débuta et se termina de manières très différentes, puisqu’elle remportait le Grand Prix Yarygin pour ses débuts en senior, mais perdait face à Irie en demi-finale de la Coupe de l’empereur, mettant fin à une série de 63 victoires.

Entrant à Waseda en avril 2018, elle bat à son tour Irie au championnat du Japon sur invitation, puis encore une fois en éliminatoire pour rejoindre le championnat du monde de Budapest où elle maîtrisait Stadnik en finale des 50kg pour le second titre mondial d’affilée de sa carrière - un peu plus d’un mois après un titre mondial junior.

Yui SUSAKI (JPN) sourit après une victoire à la Coupe du monde de lutte féminine 2019. (Photo : Sachiko Hotaka)

Les joies de la lutte
Dans la vidéo de la déroute de Stadnik, le présentateur américain fait ce commentaire au sujet de Susaki : "Elle adore totalement la lutte. Quand vous la voyez lutter, elle sourit, elle a du plaisir, elle s’amuse, elle est décontractée"

A la question de savoir si ceci était exact, Susaki confirme. 

"Oui, c’est exact," dit-elle. "Vraiment, j’adore lutter et ai toujours du plaisir en combat. C’est réjouissant pour moi lorsque j’utilise le maximum de mes capacités pour remporter une médaille d’or au championnat du monde ou que je vaincs une adversaire puissante."

"Je suis nerveuse avant un combat, mais je sais l’effort que j’ai fait pour préparer ce combat, et combien je me suis entraînée dur dans l’objectif de gagner. Je vais au combat dans l’esprit que ’Je sais que je suis ok. Maintenant, aie du plaisir, c’est tout.'"

Cette féroce détermination de Susaki et sa personnalité pétillante lui ont gagné l’affection des fans au Japon et à l’étranger. La chance lui étant donnée de s’adresser à eux dans cet article, Susaki voulait leur offrir sa reconnaissance pour leur soutien et les encourager à persévérer dans leurs efforts pour surmonter la pandémie de covid-19.

"Je suis très heureuse de tous mes fans autour du monde et reconnaissante du fond de mon cœur," dit-elle. "Ils m’encouragent quand je perds, et partagent leur joie quand je gagne. Grâce à eux tous, j’ai pu faire de mon mieux." 


"Aujourd’hui, le coronavirus a provoqué une grave crise mondiale. Tous ensemble, nous pouvons nous en sortir et tourner nos yeux vers le jour où nous pourrons lutter à nouveau et suivre des combats. Je vais faire tout mon possible pour progresser et offrir à nouveau un beau spectacle sur la scène mondiale.

#WrestleOslo

Dixième sélection dans l'équipe US des mondiaux seniors pour Burrough

By Gary Abbott

Jordan BURROUGHS (USA) a remporté cinq combats pendant le weekend et obtient son billet pour un huitième championnat du monde (Photo : Sam Janicki)

LINCOLN, Nebraska (le 13 septembre) -- Jordan Burroughs, des Sunkist Kids, s'est qualifié pour la dixième fois avec l'équipe US - mondiale ou olympique - , grâce à une impressionnante victoire lors des sélections de l'équipe US du championnat du monde tenues dans sa ville natale et universitaire de Lincoln dans le Nebraska, dimanche dernier.

Burroughs rejoint ainsi et pour la huitième fois, l'équipe des mondiaux seniors, après deux sélections olympiques. Lors de ses neuf apparitions précédentes mondiales ou olympiques, il a remporté huit médailles - cinq d'or et trois de bronze.

Il a vaincu le talentueux Alex DIERINGER des Titan Mercury WC/CKWC lors des séries finales, au grand bonheur de ses supporters locaux. Il s'est assuré une victoire par 10-5 lors de sa première rencontre, gagnant des positions clés, pour prendre rapidement la tête lors de son second combat face à Dieringer, remporté 4-3. Burroughs avait décroché le Trophée Hodge du Nebraska puis s'était entraîné là-bas avant de revenir à ses racines du Jersey avec le Pennsylvania RTC.

J’den COX, des Titan Mercury WC/NJRTC et deux fois champions du monde, a obtenu la quatrième sélection de sa carrière avec l'équipe US des mondiaux, grâce à deux combats remportés sur Kollin MOORE des Titan Mercury WC/Ohio RTC en 97kg. Cox a obtenu le jeu blanc les deux fois, la première par 5-0 et la seconde en 4-0. Cox affiche deux titres mondiaux, une médaille olympique de bronze et une médaille mondiale de bronze pour ses quatre apparitions au niveau mondial - une médaille à chaque fois.

James GREEN, des Titan Mercury WC/SERTC, fera son sixième voyage à un championnat du monde seniors après avoir remporté la catégorie de poids des 70kg par une double victoire sur Ryan Deakin des Titan Mercury WC/Wildcat WC. Green s'est tardivement démarqué lors du premier combat pour obtenir la victoire par décision et sur critères à 6-6. Il a cependant pris la tête et maintenu son avance de 4-2 lors de la seconde rencontre avec Deakin. Comme Burroughs, il fut une star du Nebraska et s'entaîna là-bas pendant des années avant de partir pour le Virginia Tech. Green a une médaille mondiale d'argent 2017 et une de bronze 2015 à son tableau.

Deux fois médaillé mondial de bronze, Nick GWIAZDOWSKI des Titan Mercury WC/Spartan Combat RTC s'est qualifié pour son quatrième championnat du monde seniors après deux victoires sur le champion du monde junior 2019 Mason PARRIS des Cliff Keen WC en 125kg. Gwiazdowski a affiché un avantage en termes de puissance et de technique, remportant le premier combat par 6-0 puis le second par 10-3.

Pour assurer sa seconde apparition avec l'équipe US, Daton FIX des Titan Mercury WC/CWC a vaincu par deux fois Nathan Tomasello des Titan Mercury WC/OKRTC en 61kg. Fix fut agressif lors des deux combats, et remporte la première rencontre par 8-3 et la seconde par jeu blanc 7-0. 

Le seul nouveau venu de cette équipe US est donc Yianni DIAKOMIHALIS, des Titan Mercury WC/Spartan Combat WC, qui a eu besoin de trois combats pour vaincre le coriace Joey MCKENNA des Titan Mercury WC/PRTC) en 65kg. Les exploits héroïques reviennent à McKenna, qui en contre-prise de mise en danger a remporté le premier combat par 8-7. Diakomihalis s'est ensuite redressé pour une victoire par 5-2 au deuxième combat. Dans la rencontre décisive, Diakomihalis s'est libéré en attaque, obtenant la supériorité technique par 12-2 - et une place dans l'équipe US. 

Quatre médaillés olympiques ont également choisi de concourir au championnat du monde, et leurs catégories de poids n'ont pas été contestées ; il s'agit du champion olympique David Taylor (86kg) et des médaillés de bronze Kyle Snyder (97kg), Thomas Gilman (57kg) et Kyle Dake (74kg).

*Pour plus d'articles de USA Wrestling, rendez-vous sur https://www.teamusa.org/USA-Wrestling.

Sélections US / Lutte Libre / Hommes / Résultats

61kg  
1st - Daton Fix (Titan Mercury WC/CWC) vs. Nathan Tomasello (Titan Mercury WC/OKRTC), 2 combats à 0
Bout One –Fix dec. Tomasello, 8-3
Bout Two – Fix dec. Tomasello, 7-0
3rd – Carter Young (Cowboy WC) dec. Seth Gross (Sunkist Kids), 15-12

65kg 
1st - Yianni Diakomihalis (Titan Mercury WC/Spartan Combat RTC) dec. Joey McKenna (Titan Mercury WC/PRTC) , 2 combats à 0
Bout One –McKenna dec. Diakomihalis, 8-7
Bout Two – Diakomihalis dec. McKenna, 5-2
Bout Three – Diakomihalis sup. tech. McKenna, 12-2
3rd –Evan Henderson (Titan Mercury WC/Ohio RTC) tech. fall Luke Pletcher (Titan Mercury WC/Pitt RTC)

70kg  
1st - James Green (Titan Mercury WC/SERTC) dec. Ryan Deakin (Titan Mercury WC/Wildcat WC), 2 combats à 0
Bout One – Green dec. Deakin, 6-6
Bout Two – Green dec. Deakin 4-2
3rd – Zain Retherford (Titan Mercury WC/NLWC) sup. tech. Tyler Berger (Titan Mercury WC/California RTC), 11-0, 2:49

79kg  
1st - Jordan Burroughs (Sunkist Kids) dec. Alex Dieringer (Titan Mercury WC/CKWC), 4-3
Bout One –Burroughs dec. Dieringer, 10-5
Bout Two – Burroughs dec. Dieringer, 4-3
3rd – Carter Starocci (Titan Mercury WC/NLWC) dec. Jason Nolf (Titan Mercury WC/NLWC), 4-3

92kg 
1st - J’den Cox (Titan Mercury WC/NJRTC) dec. Kollin Moore (Titan Mercury WC/Ohio RTC), 2 combats à 0
Bout One – Cox dec. Moore, 5-0
Bout Two – Cox dec. Moore, 4-0
3rd – Trent Hidlay (Titan Mercury WC) dec. Drew Foster (Panther WC RTC), 8-1

125kg 
1st - Nick Gwiazdowski (TMWC/Spartan Combat RTC) dec. Mason Parris (Cliff Keen WC), 2 combats à 0
Bout One – Gwiazdowski dec. Parris, 6-0
Bout Two – Gwiazdowski dec. Parris, 10-3
3rd – Hayden Zillmer (Gopher WC RTC) dec. Dominique Bradley (Sunkist Kids), 4-2

Sélections US / Lutte Libre / Femmes / Résultats

53kg 
1st - Amy Fearnside (Titan Mercury WC/USOPTC) dec. Ronna Heaton (Sunkist Kids), 2 combats à 0
Bout One – Fearnside dec. Heaton, 5-3
Bout Two – Fearnside dec. Heaton, 3:29
3rd – Arena Villaescusa (Army WCAP) forfait sur Alyssa Lampe (Sunkist Kids)

55kg 
1st - Jenna Burkert (Army WCAP) dec. Jacarra Winchester (Titan Mercury WC/USOPTC), 2 combats à 0
Bout One –Burkert dec. Winchester, 7-6
Bout Two – Winchester dec. Burkert, 9-8
Bout Three – Burkert dec. Winchester, 4-3
3rd – Marissa Gallegos (Colorado Mesa WC) dec. Amanda Martinez (Cardinal WC), 4:49, tombé

59kg 
1st - Maya Nelson (Sunkist Kids) dec. Megan Black (Army WCAP), 2 combats à 0
Bout One –Nelson dec. Black, 5-4
Bout Two – Nelson tombé Black, 5:13
3rd – Xochilt Mota-Pettis (Rise RTC) sup. tech. Michaela Beck (Sunkist Kids), 10-0, 1:59

62kg  
1st - Kayla Miracle (Sunkist Kids) vs. Mallory Velte (Titan Mercury WC/Beaver Dam RTC) 
Bout One – Miracle dec. Velte, 5-3
Bout Two – Miracle dec. Velte, 10-2
3rd – Jennifer Page (Titan Mercury WC/NLWC) dec. Gracie Figueroa (Titan Mercury WC), 8-6

65kg  
1st - Forrest Molinari (Sunkist Kids) dec. Emma Bruntil (Titan Mercury WC/Bearcat WC), 2 combats à 0
Bout One – Molinari dec. Bruntil, 4-3
Bout Two – Molinari dec. Bruntil, 9-0
3rd – Alara Boyd (McKendree Bearcat WC) dec. Skylar Grote (NYAC/Beaver Dam RTC), 7-4

72kg 
1st - Kylie Welker (Titan Mercury WC) dec. Kennedy Blades (Sunkist Kids), 2 combats à 0
Bout One – Welker dec. Blades, 4-4
Bout Two – Welker for. bles. Blades, 4:02
3rd – Yelena Makoyed (Cardinal WC) dec. Dymond Guilford (Titan Mercury WC/USOPTC), 10-8

Sélections US / Lutte Gréco-Romaine / Hommes / Résultats

55kg 
1st - Max Nowry (Army WCAP) dec. Brady Koontz (TMWC), 2 combats à 0
Bout One – Nowry dec. Koontz, 2-1
Bout Two – Nowry dec. Koontz, 3-1
3rd – Dalton Duffield (Army WCAP) pin Jacob Cochran (Florida), 1:52

60kg 
1st - Dalton Roberts (Army WCAP) dec. Ildar Hafizov (Army WCAP), 2 combats à 0
Bout One –Hafizov dec. Roberts, 3-2
Bout Two – Roberts dec. Hafizov, 5-3
Bout Three -Roberts sup. tech. Hafizov, 9-0 
3rd – King Sandoval (Bandits WC) sup. tech. Dylan Koontz (Titan Mercury WC)

63kg 
1st - Sam Jones (NYAC) dec. David Stepanian (NYAC), 2 combats à 0
Bout One –Jones sup. tech. Stepanian, 9-0, 2:01
Bout Two – Jones dec. Stepanian, 10-6
3rd – Dylan Gregerson (Brunson UVRTC) sup. tech. We Rachal (Illinois RTC/Illini WC)

67kg 
1st - Peyton Omania (NYAC) dec. Alejandro Sancho (Army WCAP), 2 combats à 0
Bout One –Omania dec. Sancho, 6-3
Bout Two – Omania dec. Sancho, 3-2
3rd – Hayden Tuma (Suples WC) sup. tech. Jesse Thielke (Army WCAP), 8-0, 1:08

72kg 
1st - Patrick Smith (Minnesota Storm) dec. Benjamin Peak (Sunkist Kids), 2 combats à 0
Bout One – Smith dec. Peak, 3-3
Bout Two – Smith dec. Peak 6-4
3rd –Jamel Johnson (Marines) dec. Michael Hooker (Army WCAP), 7-4

77kg 
1st - Jesse Porter (NYAC) dec. Fritz Schierl (Titan Mercury WC/Ohio RTC), 2 combats à 0
Bout One – Porter sup. tech. Schierl, 9-0
Bout Two – Porter dec. Schierl, 9-7
3rd – Britton Holmes (Army WCAP) sup. tech. Peyton Walsh (Marines), 14-6, 3:57

82kg 
1st - Ben Provisor (NYAC) dec. Spencer Woods (Army WCAP), 2 combats à 0
Bout One – Provisor dec. Woods, 7-1
Bout Two – Provisor dec. Woods, 4-2
3rd - Richard Carlson (Minnesota Storm) dec. Tommy Brackett (Gator WC), 6-4

87kg 
1st - Alan Vera (NYAC) dec.. Ryan Epps (Minnesota Storm), 2 combats à 0
Bout One – Vera sup. tech. Epps, 9-0
Bout Two – Vera sup. tech. Epps, 8-0
3rd – Tanner Hannah (Combat WC School of Wrestling) dec. George Sikes (NYAC), 4-3

97kg 
1st - G’Angelo Hancock (Sunkist Kids) dec. Nicholas Boykin (Sunkist Kids), 2 combats à 0
Bout One –Hancock dec. Boykin, 8-2
Bout Two – Hancock dec. Boykin, 5-0
3rd – Khymba Johnson (NYAC) sup. tech. James Souza (Army WCAP), 9-0

130kg 
1st - Cohlton Schultz (Sunkist Kids) dec. Jacob Mitchell (Army WCAP), 2 combats à 0 
Bout One – Mitchell dec. Schultz, 4-2
Bout Two – Schultz sup. tech. Mitchell, 8-0 in 1:00
Bout Three – Schultz dec. Mitchell, 6-0
3rd – Tanner Farmer (NYAC) sup. tech. Donny Longendyke (Minnesota), 8-0, 2:03