#WrestleAstana

Championnats d'Asie de lutte libre : aperçu

By Mark Pickering

ASTANA, Kazakhstan (30 mars) -- Les championnats d'Asie 2023 marqueront le lancement de la saison des championnats continentaux de l'année, à Astana du 9 au 14 avril au Zhaksylyk Ushkempirov Martial Arts Palace. La capitale du Kazakhstan, qui a accueilli les championnats du monde 2019, accueillera les meilleurs lutteurs d'Asie pour la 36e édition de cet événement de six jours.

Comme toujours, les deux derniers jours du tournoi sont réservés à la lutte libre avec 10 médailles d'or en jeu. Le champion du monde Ramham AMOUZAD (IRI) est sans aucun doute la plus grosse star du tournoi qui participera à Astana comme champion en titre des 65kg.

Amouzad a remporté son premier titre continental l'année dernière après avoir battu Bajrang PUNIA (IND) et aimerait réitéré l'exploit dans une compétition qui compte le médaillé de bronze mondial TUMUR OCHIR (MGL), en terrible forme cette année, remportant l'Open Zagreb, Ryoma ANRAKU (JPN), Ulukbek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ) et Umidjon JALOLOV (UZB).

Amouzad comme Tumur Ochir sont conscients de la menace que représentent  leurs adversaires. Jalolov a remporté les championnats du monde U20 et a également une victoire l'année dernière sur Tumur Ochir. Il sera le plus grand pari de l'Ouzbékistan avant les Jeux Olympiques de Paris.

Zholdoshbekov monte une fois encore en 65kg après avoir fait la même chose à la Bolat Turlykhanov Cup de l'année dernière. Il a connu beaucoup de succès en 61kg mais avec les Jeux Olympiques qui approchent, se faire une place en 65kg serait la bonne chose à faire.

Ryoma ANRAKU (JPN) a terminé second derrière le champion olympique Takuto OTOGURO (JPN) à la Coupe de l'Empereur mais sera présent aux championnats d'Asie après que ce dernier se soit retiré. Anraku a remporté une médaille de bronze aux championnats du monde U23 l'année dernière.

 

En 57kg, le médaillé d'argent en titre Rakhat KALZHAN (KAZ), 25 ans, a remporté le bronze à l'épreuve de Ranking Series Ibrahim en février pour démarrer la saison. Il s'est incliné en finale l'année dernière contre Ravi KUMAR (IND) mais le triple champion d'Asie n'est pas inscrit cette année en raison d'une blessure à la jambe.

Kalzhan se soutiendra pour atteindre la finale cette année encore. Cependantm le médaillé d'argent mondial 2021 Alireza SARLAK (IRI), le médaillé de bronze mondial Zanabazar ZANDANBUD (MGL), le médaille de bronze d'Asie Rikuto ARAI (JPN) et le champion du monde U23 AMAN (IND) ont les moyens d'être en finale.

Zandanbud est monté sur le podium de la vitrine asiatique en 2017. Le jeune homme de 27 ans, qui a remporté des médailles aux championnats continentaux aux niveaux U17, U20 et senior, a terminé second de l'épreuve il y a 6 ans. Ses aspirations pour le titre cette année ont été boostées par sa victoire aux championnats nationaux de Mongolie en Mars.

Arai sera une menace significative pour la médaille dans la catégorie de poids masculine la plus légère. Arai, diplômé de la Nippon Sport Science University, qui a eu 25 ans en janvier, a terminé 11e à l'Open de Zagreb qui a ouvert la saison, mais a un pedigree continental.

Aman a montré sa capacité à revenir dans la deuxième période et peut contrarier n'importe quel lutteur un jour donné, comme nous l'avons vu aux Championnats du monde U23 où il a remporté l'or en 57 kg.

Après ses deux sorites en 57kg, l'olympien de Tokyo Minghu LIU (CHN) revient en 61kg catégorie dans laquelle il a connu sa seule apparition sur le podium des championnats continentaux en 2019. Le jeune homme de 25 ans a du pain sur la planche pour retrouver sa forme après des performances hésitantes aux Ranking Series de l'Open de Zagreb et aux Ibrahim Moustafa cette année. 

Le médaillé d'or de l'Ibrahim Moustafa,Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ) et le vainqueur des championnats All Japan Kodai OGAWA (JPN) pourraient également se mettre en évidence en 61kg au Kazakhstan.

Zhumashbek Uulu a remporté les championnats du monde U23 sur Arsen HARUTYUNYAN (ARM) l'année dernière et est aussi champion d'Asie U23.

La catégorie de poids des 70kg est celle avec le plus d'entrées et également la plus ouverte à Astana. L'olympien de Tokyo en 65kg Morteza GHIASI CHEKA (IRI) peut être favorisé sur d'autres lutteurs mais il n'est pas un favori absolu. le médaillé de bronze mondial U20 Mulaym YADAV (IND) est connu pour ses parcours surprenants dans les tournois et peut créer la surprise.

Le champion d'Asie U23 Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ) sera également de la partie, tout comme le médaillé de bronze des U20 en 65kg, Yoshinosuke AOYAGI (JPN). Si le Kazakhstan décide de placer Syrbaz TALGAT (KAZ) comme premier choix, il sera le favori pour remporter la catégorie de poids.

En 74kg, Nurkozha KAIPANOV (KAZ) a sans aucun doute la meilleure chance de remporter l'or après avoir atteint la finale lors des deux éditions précédentes. Il a remporté l'or en 2021 mais était second en 2022. Le Kazakhstan ne l'a pas encore envoyé, pas plus que Darkhan YESSENGALI (KAZ), qui a l'expérience du niveau senior et qui bénéficiera du soutien de son pays à Astana pour remporter sa première médaille aux Championnats d'Asie.

Il a remporté les championnats d'Asie en 79kg en 2021 mais Byungmin GONG (KOR) attend toujours la grande percée en 74kg. Cette édition de 2021 était la seule compétition de sa carrière où Gong a lutté en 79kg, il a été un habitué des 74kg. Cependant, il n'a obtenu qu'une médaille de bronze aux Jeux d'Asie. Mais comme de nombreux lutteurs de haut niveau ne sont pas inscrits en 74 kg, il pourrait avoir l'occasion de faire sa première percée en 74 kg..

YASH (IND) et Hossein ABOUZARIPASHKOLAEI (IRI) peuvent être son plus gros défi car les deux viendront au tournoi avec leurs propres espoirs. Yash, médaillé de bronze mondial U20 de 2021, à terminé neuvième lors de l'édition de l'année dernière.

Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB)Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB) luttera en 79kg aux championnats d'Asie. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le médaillé de bronze olympique de Tokyo Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB) est en quête d'une troisième médaille d'or des championnats d'Asie. Agé de 33 ans, il a dominé son continent en 2015 et 2017 après avoir remporté les titres des Jeux d'Asie en 2014 et 2018. Mais à Astana, il sera en 79kg au lieu de 74. Il a essayé de passé en 86kg mais après avoir subi des pertes, il est redescendu en 79kg.

Abdurakhmonov fera le court voyage d'Ouzbékistan au Kazakhstan voisin, avec un appétit pour le matériel ans le domaine des 79 kg, comme il l'a fait en Egypte en février avec une médaille de bronze au tournoi Ibrahim Moustafa.

L'ancien médaillé d'or des championnats d'Asie U20 Amirhossein KAVOUSI (IRI) a commencé l'année en beauté en décrochant l'argent à l'Ibrahim Moustafa en Egypte. Le jeune homme de 24 ans pourrait faire forte impression à Astana.

Byambadorj BAT ERDENE (MGL), ancien médaillé de bronze mondial U23, a vu ses chances de médaille s'envoler aux championnats d'Asie lors du combat pour la médaille de bronze en 2022 car l'athlète de 27 ans s'est incliné de peu face à Daichi TAKATANI (JPN) pour égaler sa cinquième place de 2018 en 74kg. Il a terminé avec une médaille d'argent à la Bolat Turlykhanov Cup en juin en 74kg mais il reste à voir ce qu'il fera en 79kg.

Le champion en titre des championnats d'Asie Azamat DAULETBEKOV (KAZ) sera l'homme à regarder dans la catégorie 86kg. Âgé de 29 ans, il a décroché la médaille de bronze mondiale en 2022 et pourrait s'avérer inarrêtable devant un public partisan. Le triple médaillé mondial Alireza KARIMI (IRI) tentera de gâcher les plans de médaille d'or du pays hôte en 86 kg.

Le lutteur de 29 ans est un habitué des grands évènements et a remporté trois titres des champiopnnats d'Asie -- 2015, 2017 and 2019 -- en plus de sa gloire aux Jeux d'Asie en Indonésie en 2018. Les deux lutteurs se sont affrontés lors du match de Coupe du monde opposant l'équipe mondiale à l'Iran au troisième tour, et le lutteur iranien s'est imposé 4-0.

La catégorie compte également Hayato ISHIGURO (JPN), ancien champion du monde U20, cherchant sa première médaille des championnats d'Asie. Si sa performance à l'Open Zagreb est une indication, Ishiguro devrait mettre fin à la sécheresse des médailles à Astana.

le vétéran Gwanuk KIM (KOR) cherchera à obtenir sa deuxième médaille asiatique après avoir remporté le bronze en 2021. Il a terminé cinquième lors de trois occasions différentes.

Deepak PUNIA (IND), quadruple médaillé des Championnats d'Asie, jouera un rôle crucial dans la réussite de son pays au Kazakhstan, au sein d'une équipe remaniée. Punia, 22 ans, médaillé d'or aux Jeux du Commonwealth de Birmingham 2022, a manqué les Championnats du monde l'année dernière en raison d'une blessure à la main. La lutte est dans l'ADN de ce champion indien, qui a suivi son père dans ce sport, et il pourrait monter sur le podium des Championnats d'Asie (92kg) pour la première fois au niveau senior.

La catégorie accueillera également Arashk MOHEBI (IRI), qui a remporté le tournoi Dan Kolov en mars et qui aura le moral au beau fixe. Le champion d'Asie U23 Rizabek AITMUKHAN (KAZ) représentera également un défi de taille.

Ne pas oublier Gankhuyag GANBAATAR (MGL) et Ajiniyaz SAPARNIYAZOV (UZB) qui ont la capacité de vaincre n'importe quel lutteur un jour donné.

Le médaillé mondial et ancien champion d'Asie Mojtaba GOLEIJ (IRI) sera le favori pour remporter son second titre continental. L'ancien champion du monde U23 n'a que peu de concurrence en 97kg. Awusayiman HABILA (CHN) et Takashi ISHIGURO (JPN) sont les seuls deux lutteurs qui peuvent forcer Goleij vers le reculoir.

Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL)Le médaillé d'argent mondial Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) est à la recherche de son premier titre asiatique en 125 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le médaillé d'argent mondial Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) revient sur le tapis après quatre mois, une pause forcée due à une blessure. Il sera dans une intéressante bataille contre la jeune star et champion du monde U20 Amirreza MASOUMI (IRI). Alors que Munkhtur a l'expérience, Masoumi utilisera sa condition physique pour mettre Munkhtur sous pression.

L'olympien de Tokyo Zhiwei DENG (CHN), 35 ans , est également dans le coup puisqu'il revient aux championnats continentaux après quatre ans d'absence. En 2019, il a perdu la finale des 125 kg contre Yadollah MOHEBI (IRI) à Xian, en Chine. Une insaisissable médaille d'or lors d'un événement majeur serait le couronnement de sa longue et fructueuse carrière.

L'ancien vainqueur des championnats d'Asie Yusup BATIRMURZAEV (KAZ) a terminé 12ème aux Jeux Olympiques de Tokyo mais à la même chance que les autres de terminer sur la première marche du podium. Agé de 17 ans, il a débuté la saison avec une médaille de bronze à l'épreuve Ranking Series Ibrahim Moustafa.

Pour suivre l'action des championnats d'Asie, télécharger l'application UWW, UWW app -- The Home of Wrestling.

#WrestleBelgrade

Burroughs, qui vise un 7e titre, fait partie de l'équipe américaine pour les Mondiaux

By Vinay Siwach

NEW YORK, USA (9 juin) -- Peu de temps après avoir obtenu sa place pour représenter les États-Unis aux Championnats du monde, Jordan BURROUGHS (USA) a été interrogé sur sa carrière internationale de dix ans.

Burroughs a sorti une des nombreuses réponses classiques de son livre. "C'est difficile, mais c'est ce que nous faisons, nous faisons des choses difficiles," a déclaré Burroughs. "Nous sommes confrontés à un défi, nous nous préparons pour ce défi, avec la lutte, nous le relevons."

C'est vrai pour Burroughs.

Au fil des ans, le champion olympique de Londres a connu de nombreuses situations difficiles, tant sur le tapis qu'en dehors. Mais a réussi à gagner la plupart, si ce n'est la totalité. Qu'il revienne après une blessure pour gagner le titre mondial une fois de plus ou qu'il se remette de sa défaite aux Jeux Olympiques de Rio, il a battu des stars locales et des lutteurs en herbe aux Etats-Unis et a intégré l'équipe mondiale.

Mercredi, Burroughs tentait de faire partie de sa 11e équipe mondiale/olympique et l'homme de 33 ans y est parvenu en battant Chance MARSTELLER (USA) à 79 kg dans une finale au meilleur des trois manches à New York, USA.

“Personne ne peut me battre au match trois,” a déclaré Burroughs. "[J'ai] une tonne de respect pour Marsteller. Mais cela se résume à une grande confiance dans notre entraînement, notre personnel d'encadrement et nos partenaires. J'étais préparé pour un troisième match. Mais je sais aussi que si quelqu'un me bat, surtout dans une série, c'est mentalement écrasant pour eux. Ils doivent se préparer à le faire deux fois de suite."

Après avoir remporté les Championnats panaméricains en mai, Burroughs a déclaré qu'il était conscient qu'il lui serait extrêmement difficile de gagner contre n'importe quel lutteur.

"Je ne suis pas sûr de l'adversaire que je vais affronter", a-t-il déclaré à Acapulco. "Mais je sais que, quel que soit l'adversaire, ce sera extrêmement difficile. Je suis prêt à relever n'importe quel défi, qu'il s'agisse d'un nouveau défi ou d'un défi familier. Une chose est claire : ce ne sera pas facile."

Marsteller a eu l'occasion de réaliser l'exploit de sa vie en forçant la tenue d'un match décisif lorsqu'il a remporté le deuxième combat 2-2. Mais Burroughs a mis à profit son expérience pour remporter le troisième combat 5-0 contre son jeune adversaire et faire partie de l'équipe américaine pour les championnats du monde de Belgrade.

Jordan BURROUGHS (USA)Jordan BURROUGHS (USA) a battuChance MARSTELLER (USA) pour faire partie de l'équipe des USA en 79kg. (Photo: Levi Ventura)

A l'aube de son septième titre mondial, Burroughs entre dans un territoire qu'aucun lutteur américain n'a encore abordé. John SMITH (USA) et Adeline GRAY (USA) sont à égalité avec six titres chacun et Belgrade sera l'occasion parfaite pour Burroughs de les dépasser.

L'homme de 33 ans le sait aussi. C'est son rêve depuis qu'il a gagné les Jeux Olymmiques à Londres. Il veut donc rester concentré sur cet objectif.

"[Je veux] rester concentré autant que possible pour entrer dans le monde des sept fois champions du monde", a-t-il déclaré. "Je parle toujours d'être le plus grand lutteur américain de tous les temps. Mais maintenant, je commence à me mettre dans la classe des grands de tous les temps dans tous les styles à travers le monde. Je pense que c'est une chose cool pour moi que d'entrer dans cette ère où je dois être reconnu dans le monde entier comme l'un des meilleurs lutteurs. C'est excitant pour moi. Je veux simplement me faire un nom. En grandissant, je n'étais même pas le meilleur lutteur de ma rue. C'est difficile de réussir à être plusieurs fois le meilleur lutteur du monde."

Burroughs l'a fait six fois en 10 ans. Il était un outsider lorsqu'il a remporté ses premiers championnats du monde en 2011. Un an plus tard, à 23 ans, il était aux Jeux olympiques de Londres, où il a remporté l'or et a été considéré comme l'avenir de ce sport aux États-Unis.

"Je ne savais pas à quoi m'attendre à Istanbul il y a 11 ans, wouah", avait déclaré Burroughs en février. "La bénédiction était que j'étais jeune et naïf et que je savais ce que j'avais. Denis TSARGUSH (RWF) était un champion du monde en titre dans cette catégorie de poids, et je ne l'avais jamais affronté auparavant. Je l'ai eu au deuxième round."

Il perd la première période contre Tsargush. Mais dans ce qui est le début d'une carrière pleine de retours, il remporte les deuxième et troisième périodes et le quart de finale. En finale, Sadegh GOUDARZI (IRI), acclamé par les bruyants supporters iraniens, était le favori. Mais Burroughs l'a assommé dans des périodes consécutives. Il a également fait sa marque de fabrique du "double-leg", décalage arrière) pendant cette compétition.  

"J'étais un petit peu nerveux pour être honnête," a déclaré Burroughs. "La participation à ce tournoi m'a donné beaucoup de confiance pour l'avenir, car après avoir gagné ce tournoi avec très peu d'expérience en libre, j'ai pensé à ce que je pourrais faire si je m'entraînais vraiment à plein temps. J'ai été reconnaissant pour l'ensemble de mon travail."

Et si quelqu'un pensait que le titre mondial en 2011 était un coup de chance, il a ensuite battu les mêmes lutteurs, en demi-finale et en finale, à Londres.

Jordan BURROUGHS (USA)Jordan BURROUGHS (USA) après avoir remporté la Finale X à New York. (Photo: Levi Ventura)

Mais beaucoup de choses ont changé depuis. Il est plus âgé et a des engagements en dehors du tapis. Il est aussi le père de quatre enfants et doit consacrer du temps à sa famille. Si l'on en croit le Twitter de sa femme Lauren, il a réussi à le faire.

Un autre changement que Burroughs a remarqué est le temps que ses adversaires passent à l'étudier, car il y a beaucoup de contenu disponible.

"La plus grande différence maintenant est que j'ai beaucoup d'obligations en dehors de la lutte par rapport à 2011", a-t-il déclaré. "Maintenant, je suis très familier, il y a beaucoup de vidéos sur moi, des gars qui me regardent lutter. Mais maintenant, ils veulent me faire tomber. Je comprends donc la position dans laquelle je me trouve."

Pourtant, il a réussi à faire tomber la moitié du monde qui a essayé de le faire tomber.

Burroughs, qui était souvent qualifié d'arrogant au début de sa carrière, est devenu un lutteur intelligent, vif et qui prend la forme physique très au sérieux. Son décalage arrière semble toujours être de première classe. Il n'est pas facile de rester au plus haut niveau pendant un certain temps, comme l'a fait Burroughs.

"

La foi", a-t-il dit. "La constance, s'entourer de personnes formidables. C'est une bénédiction de prévenir les blessures, mais aussi, vous savez, l'éthique du travail, la nutrition, la récupération et beaucoup de concentration. Je prends soin de mon corps. Je fais les bonnes choses pour m'assurer que je reste et maintiens un certain niveau de forme. Mais j'ai aussi été capable d'éviter les blessures et c'est en grande partie grâce à la chance."

Bien que peu de gens en parlent, les défis auxquels il est confronté dans la salle d'entraînement de lutte avec l'âge ont amené Burroughs à faire de meilleurs choix en matière de condition physique.

"Je suis un bien meilleur lutteur maintenant", a-t-il déclaré. "Je suis plus vif, plus intelligent, plus avisé. Je suis tout simplement un meilleur athlète. Mais encore une fois, je suis plus âgé. J'ai 10 à 12 ans d'expérience. C'est différent. Vous commencez à ressentir les douleurs de la longévité. J'ai beaucoup de kilomètres dans mon corps dans ce sport."

Il a également reconnu ne pas avoir subi de blessure mettant en péril sa carrière.

"J'ai eu la chance de ne rien subir de fou", a-t-il déclaré. "J'ai eu une cheville cassée, un mollet déchiré. Mais à part ça, j'ai en quelque sorte esquivé beaucoup de balles dans les positions folles dans lesquelles je me suis retrouvé."

Bien que Burroughs semble avoir eu beaucoup de succès, il a eu son lot de défis et de déchirements en cours de route.

Comme celui de Rio ou la défaite contre Zaurbek SIDAKOV (RWF) lors des championnats du monde consécutifs en 2018 et 2019. Ou encore lorsqu'il n'a pas réussi à intégrer l'équipe américaine pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Mais chaque fois qu'il est dos au mur, Burroughs trouve le moyen de rebondir plus fort.

Souvenez-vous de la finale mondiale de 2017 contre le représentant russe de l'époque, Hetik TSABALOV (SRB). Burroughs a répondu à ses détracteurs avec cette performance épique qui a également permis aux États-Unis de remporter le titre par équipe en 2017. Il a réussi à remporter deux médailles de bronze consécutives à Budapest et à Nur-sultan.

Sur le plan international, il n'a perdu que contre deux lutteurs depuis les Jeux olympiques de Rio. Frank CHAMIZO (ITA) et Sidakov ont battu Burroughs deux fois chacun au cours des six dernières années.

Mais depuis qu'il est passé en 79 kg, il n'a pas encore perdu un seul combat. L'année dernière à Oslo, il a réussi à décrocher son cinquième titre mondial et le premier dans une nouvelle catégorie de poids en 79kg. Bien qu'il ne s'agisse pas des Jeux olympiques, cette catégorie a donné à Burroughs l'occasion d'en profiter à nouveau.

"Les gens ne le prennent pas [79 kg] au sérieux parce que ce n'est pas un poids olympique", a-t-il déclaré. "Cela m'a donné un certain rajeunissement en fin de carrière. J'ai 33 ans et j'en aurai 34 dans quatre mois [maintenant un]. Je n'ai pas besoin de perdre [trop de poids]. Je peux manger les choses que je veux et l'entraînement est plus amusant pour moi."

Après avoir remporté le titre à Oslo, Burroughs a commencé l'année 2022 avec une médaille d'or au Yasar Dogu d'Istanbul. C'est après avoir remporté ce titre qu'il a confirmé qu'il allait tenter une nouvelle fois sa chance aux Jeux olympiques. 

"Je veux une autre chance contre Dake, et ensuite une autre contre Sidakov", a déclaré Burroughs. "Je vais évoluer vers le bas. Je ne peux pas promettre que je ferai partie de l'équipe [américaine], mais vous savez que je vais donner le meilleur de moi-même."

Comme il n'a jamais reculé devant les défis dans le passé, Burroughs se prépare à surmonter celui-là aussi.

"C'est l'effort, l'attitude et un esprit de guerrier", a-t-il déclaré. "Je vais faire de mon mieux pour faire partie de l'équipe. Cela va être une coupe difficile pour moi, mais je suis engagé."