#WrestleBucharest

Bayramov mène l'Azerbaïdjan au titre de champion d'Europe U23

By Vinay Siwach

BUCAREST, Romanie (19 mars) -- Lors de la publication de la liste des participants aux Championnats d'Europe U23, l'Azerbaïdjan a créé la surprise en nommant Turan BAYRAMOV (AZE) en 74kg.

Already an established name, Bayramov last competed at an age-group tournament in 2021. Last year, all his competitions were at the senior level and he won medals in five of them. The only competition he failed to win a medal was the World Championships.

Mais Bayramov, le leader de l'équipe de Bucarest, a fait son retour en remportant la médaille d'or aux Euros U23 dimanche, en battant Vasil DAICON (MDA) 1 -1 en finale, ce qui lui a permis d'être à nouveau sélectionné pour l'équipe nationale.

L'Azerbaïdjan s'est constitué un noyau de lutteurs de 70 et 74 kg. L'année dernière, pas moins de 10 lutteurs différents ont concouru dans ces deux catégories de poids pour l'Azerbaïdjan lors de neuf tournois, tous au niveau U20 et plus. Si l'on ajoute le champion d'Europe U23 des 70kg, Magomed KHANIEV (AZE), la liste passe à 11.

Deux noms, cependant, ont été présents dans plus de compétitions que d'autres : le champion du monde Bayramo et U20 Dzhabrail GAv's DZHIEV (AZE).

Les deux ont commencé l'année au tournoi Dan Kolov et Gadzhiev a remporté la finale contre Bayramov. Il a également remporté les Championnats d'Europe U23 l'année dernière en 74 kg, tandis que Bayramov a terminé troisième chez les seniors.

Alors que Gadzhiev accumulait les médailles dans les tournois de groupes d'âge, Bayramov continuait à gagner au niveau senior, y compris une victoire sur Bayramov lors de l'épreuve  Ranking Series Matteo Pellicone qui a également fait avancer son dossier pour les Championnats du monde. Mais Bayramov a échoué lors du plus grand événement et a terminé 11e. Cela a redonné espoir à Gadzhiev.

En 2023, Bayramov a été invité à représenter l'Azerbaïdjan aux Championnats d'Europe U23, tandis que Gadzhiev a été sélectionné pour la compétition senior de Zagreb, en Croatie.

La sélection n'a cependant pas découragé Bayramov. Il a pris à bras-le-corps la tâche de récupérer sa place dans l'équipe senior et s'est fait remarquer en remportant l'or.

Il a également conduit l'Azerbaïdjan au titre par équipe avec 140 points, soit 11 de plus que la Turquie, qui a terminé deuxième. La Géorgie a terminé troisième avec 125 points.

Dans les trois premiers combars, Bayramov surpasse ses adversaires 32-0. De l'autre côté, Diacon avait été tout aussi dominant pour atteindre la finale.

Dans la finale dimanche, Bayramov a utilisé une tactique différente et sorti son arme la plus forte -- sa défense.

Les deux lutteurs ont échangé des points de passivité. Bayramov a obtenu le second pour mener 1-1 sur critères en seconde période. Diacon avait toujours plus d'une minute pour marquer un point et gagner. Cependant, Bayramov a réussi à rester en contact et défendre et ainsi remporter sur critères.

En fonction de la performance de Gadzhiev aux Championnats d'Europe, il sera intéressant de voir comment l'Azerbaïdjan décide de son équipe pour les Championnats du monde.

Rakhim MAGAMADOV (FRA)Rakhim MAGAMADOV (FRA) a remporté une médaille d'or en 86kg à Bucarest. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Dans une autre action, la France a couronné son deuxième champion d'Europe U23 en deux jours alors que le champion du monde U20 Rakhim MAGAMADOV (FRA) a remporté la médaille d'or à 86 kg.

Avant Bucarest, la France n'avait pas un seul champion d'Europe U23 en lutte libre mais cette constatation a été rompue par Khamzat ARSAMERZOUEV (FRA) qui a remporté la médaille d'or en 65kg.

Magamadov qui a terminé cinquième aux championnats d'Europe U23 l'année dernière, semblait en meilleure forme cette année et a remporté tous les combats sauf un par supériorité technique. En finale, il a affronté Knyaz IBOYAN (ARM) et ne lui a laissé aucune chance terminant le combat à deux minutes et 20 secondes de la fin.

Il a commencé le combat pour la médaille d'or avec deux stepouts avant un takedown augmentant son avance à 4-0. Il semblait également être beaucoup plus fort que Iboyan qui n'a pas pu saisir les attaques de Magamadov. Magamadov a terminé la première période 8-1. Il a poursuivi ses attaques incessantes en seconde période et a marqué un takedown avant un stepout qui a confirmé sa victoire 11-1 sur Iboyan.

L'or a une fois de plus confirmé l'ascension de Magamadov en 86 kg qui a remporté des médailles aux Championnats d'Europe U17, U20 et maintenant U23 ainsi qu'aux Mondiaux U17 et U20.

Andrii DZHELEP (UKR)Andrii DZHELEP (UKR) célèbre après avoir battu Mezhlum MEZHLUMYAN (ARM) dans la finale des 61kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En 61kg, le médaillé d'argent d'Europe de 2021, Andrii DZHELEP (UKR), a été à la hauteur de l'étiquette de 'favori' et a remporté l'or en dominant Mezhlum MEZHLUMYAN (ARM).

Dzhelep, ancien champion d'Europe et du monde U17, n'a pas réussi à remporter de médaille durant ses deux précédentes compétitions mais a fait son retour pour débuter la nouvelle saison en beauté.

Mezhlumyan a bien fait de garder Dzhelep silencieux pendant la première minute mais ensuite a été jeté pour un quatre point. Il a survécu au pin mais n'a pas pu empêcher Dzhelep de marquer un gut wrench et un lancer complet à 360 degrés pour un autre quatre point.

Cette victoire place Dzhelep parmi les premiers à prendre la place dans l'équipe nationale, mais Kamil KEYRMOV (UKR) est le choix le plus probable pour le moment.

Andro MARGISHVILI (GEO)Andro MARGISHVILI (GEO) complète un takedown sur Muhammed GIMRI (TUR) dans la finale des 92kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le médaillé d'argent mondial et européen U20 Andro MARGISHVILI (GEO) a décroché sa première médaille d'or internationale en battant Muhammed GIMRI (TUR), 7-1, dans la finale des 92kg.

Margishvili a tiré un double leg pour prendre Gimri au dépourvu et a marqué un takedown peu de temps après avoir renoncé à un stepout. Gimri a été pénalisé pour être intentionnellement sorti des limites et le combat a repris en par terre avec Margishvili menant 3-1. Cependant, aucun autre dommage n'a été fait.

En deuxième période, Margishvili a contré la tentative de Gimri d'atteindre sa jambe éloignée avec un takedown pour étendre son avance à 5-1. Gimri a également eu ses opportunités en se plaçant derrière Margishvili à deux reprises mais n'a pas réussi à marquer. C'était un autre contre lorsque Margishvili a marqué un takedown pour mener 7-1.

Gimri avait environ deux minutes pour marquer et gagner, mais la défense de Margishvili et la détérioration de la condition physique de Gimri signifiaient que ce dernier attendait la victoire.

Georgi IVANOV (BUL)Georgi IVANOV (BUL) est devenu le premier Bulgare à remporter la médaille d'or européenne U23.(Photo: UWW / Kadir Caliskan)

La Bulgarie décroche l'or

La Bulgarie a couronné son tout premier champion d'Europe U23 alors que Georgi IVANOV (BUL) a remporté la médaille d'or des 125 kg face à Volodymyr KOCHANOV (UKR), 10-0.

Ivanov, qui avait terminé huitième aux championnats d'Europe U23 avant dimanche, a surpris tout le monde avec la domination qu'il a affichée à Bucarest. Il a battu Azamat KHOSONOV (GRE) 6-0 avant d'affronter Efe AL (TUR) 6-2 en demi-finale.

Lors de la finale contre Kochanov, Ivanov a marqué un arm throw mais seulement pour deux points. Kochanov et Ivanov ont ensuite été impliqués dans une mini-bataille de arm throws mais n'en ont pas tiré grand-chose. Avant la pause, Ivanov a marqué un stepout.

Il a ensuite réussi à frapper quelques contres et un stepout et à mener 8-0. Le mouvement final n'aurait pas pu être plus Ivanov alors qu'il tentait un arm spin, échouait mais sautait droit pour tenir l'une des jambes de Kochanov et terminer un takedown pour gagner 10-0.

La Bulgarie a deux médaillés d'argent aux Euros U23  avant dimanche mais a maintenant le champion en Ivanov. Incidemment, l'un des deux médaillés d'argent est Dimitar IVANOV (BUL), un frère de Georgi.

Kochanov remercierait ses stars après avoir atteint la finale dans laquelle il n'avait rien à faire. Après la disqualification de Vakhit GALAYEV (AZE) et de Solomon MANASHVILI (GEO), Kochanov a eu la chance de lutter en demi-finale.

Il avait perdu contre Manashvili en quarts de finale et a été promu pour lutter en demi-finale contre Martin SIMONYAN (ARM) qui avait perdu contre Galayev.

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RESULTATS

61kg
OR : Andrii DZHELEP (UKR) bat Mezhlum MEZHLUMYAN (ARM), 10-0

BRONZE : Emre KURAL (TUR) bat Daviti ABDALADZE (GEO), 11-5
BRONZE : Simone PIRODDU (ITA) bat Adam BIBOULATOV (FRA), 9-3

74kg
OR : Turan BAYRAMOV (AZE) bat Vasile DIACON (MDA), 1-1

BRONZE : Giorgi GOGRITCHIANI (GEO) bat Szymon WOJTKOWSKI (POL), 10-0
BRONZE : Krisztian BIRO (ROU) bat Nikolay DIMITROV (BUL), 10-0

86kg
OR : Rakhim MAGAMADOV (FRA) bat Knyaz IBOYAN (ARM), 11-1

BRONZE : Joshua MORODION (GER) bat Vladyslav PRUS (UKR), via fall
BRONZE : Ismail KUCUKSOLAK (TUR) bat Ivan ICHIZLI (MDA), 7-6

92kg
OR : Andro MARGISHVILI (GEO) bat Muhammed GIMRI (TUR), 7-1

BRONZE : Adlan VISKHANOV (FRA) bat Roman RYCHKO (UKR), 9-1
BRONZE : Sergey SARGSYAN (ARM) bat Abduljalil SHABANOV (AZE), 8-5

125kg
OR : Georgi IVANOV (BUL) bat Volodymyr KOCHANOV (UKR), 10-0

BRONZE : Martin SIMONYAN (ARM) bat Solomon MANASHVILI (GEO), par disqualification
BRONZE : Efe AL (TUR) bat Azamat KHOSONOV (GRE), 6-3

#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)