#HungarianGP2019

Azizli en tête d'affiche du Grand Prix de Hongrie

By Eric Olanowski

GYÖR, Hongrie (le 14 février) - Champion du monde en titre, l'Azéri Eldaniz AZIZLI mènera au Grand Prix de Hongrie une palette de 175 lutteurs venus de 25 pays différents, dont 8 médaillés mondiaux (indiqués en gras ci-dessous).

L'Azerbaïdjan, même si elle n'a inscrit que trois lutteurs, présente l'équipe la plus efficace du tournoi, constituée d'Azizli, Rasul CHUNAYEV et Sabah SHARIATI. 

Azizli sort tout juste de la lancée qui l'a mené à son premier titre mondial et est actuellement classé No.1 chez les 55kg, tandis que Chunayev et Shariati sont tous deux médaillés de bronze des Jeux Olympiques de Rio. 

Chunayev, dont les 25 points suffisent pour qu'il soit classé 4me des 72kg, détient également trois médailles de championnat du monde en plus de sa médaille olympique. Il avait remporté le titre mondial en 2015 et les médailles de bronze des éditions 2014 et 2018.

Le troisième Azéri est Sabah Shariati, qui fera ses débuts en catégorie 130kg pour la saison 2019. 

La Corée et la Serbie ont elles aussi inscrit deux puissantes équipes.

L'équipe coréenne comprend le champion olympique KIM Hyeonwoo, le double champion du monde RYU Hansu et le médaillé de bronze 2018 de la catégorie des 130kg, KIM Minseok. 

Kim Hyeonwoo, 25 points au classement, est classé troisième mondial après sa médaille de bronze à l'Open de Zagreb.

Kim Minseok, 5me de la même catégorie, cherchera à rebondir après avoir échoué à obtenir une médaille à Zagreb, et le double champion du monde Ryu Hansu fera ses débuts dans la catégorie des 67kg. 

L'équipe Serbe affichera le champion du monde 2017 Viktor NEMES et le médaillé mondial de bronze 2018 Mihail KAJALA. Ils sont tous deux classés 4me de leur catégorie, respectivement en 77kg et 97kg. 

Le Grand Prix de Hongrie débutera le 23 février au parc sportif olympique de Györ.

Pré-inscriptions

Algérie 
55kg - Abdelkarim FERGAT
60kg - Abdennour LAOUNI
67kg - Ishak GHAIOU
72kg - Tarek Aziz BENAISSA
77kg - Akrem BOUDJEMLINE
87kg - Bachir SID AZARA
87kg - Adem BOUDJEMLINE
97kg - Hemza HALOUI

Azerbaïdjan
60kg - Eldaniz AZIZLI
72kg - Rasul CHUNAYEV
130kg - Sabah SHARIATI

Biélorussie
60kg - Maksim KAZHARSKI
67kg - Soslan DAUROV
77kg - Pavel LIAKH
77kg - Tsimur BERDYIEU
82kg - Viktar SASUNOUSKI
87kg - Mikalai STADUB
87kg - Radzik KULIYEU
97kg - Aliaksandr HRABOVIK
130kg - Kiryl HRYSHCHANKA
130kg - Georgi CHUGOSHVILI

Yasmani ACOSTA FERNANDEZ, médaillé mondial de bronze 2017, est passé troisième au classement après avoir obtenu une médaille de bronze lors du premier événement de série de classement de lutte gréco-romaine de l'année, l'Open de Zagreb. (Photo : Tony Rotundo )

Chili
67kg - Cristobal Alonso TORRES NUNEZ
130kg - Yasmani ACOSTA FERNANDEZ

Chine
60kg - WALIHAN Sailike

63kg - TUO Erbatu 
63kg - HU Di 
67kg - ZHANG Gaoquan
67kg - TIAN Qiye
72kg - ZHANG Hujun
77kg - ZHANG Ridong
82kg - QIAN Haitao
87kg - NA Junjie 
87kg - PENG Fei
97kg - ALIMUJIANG Abudourexiti
97kg - XIAO Di
97kg - ZHANG Gang
130kg - MENG Lingzhe

République Tchèque
72kg - Daniel VARGA
77kg - Petr NOVAK
77kg - Oldrich VARGA
97kg - Artur OMAROV
97kg - Ondrej DADAK
130kg - Stepan DAVID

Danemark
67kg - Fredrik Holmquist BJERREHUUS
82kg - Rajbek BISULTANOV

Heiki NABI, double champion du monde, lancera sa saison 2019 au Grand Prix de Hongrie. (Photo : Martin Gabor )

Estonie 
60kg - Helary MAEGISALU
67kg - Denis BOLUNOV
130kg - Heiki NABI

Finlande
60kg - Lauri Johannes MAEHOENEN
77kg - Niko Olavi Oskari ERKKOLA
77kg - Tero Antero Matias HALMESMAEKI
82kg - Jarno Krister AALANDER
87kg - Rami Antero HIETANIEMI
97kg - Antti Matias MAEKINEN
130kg - Tuomas Heikki Juhani LAHTI

Géorgie
60kg - Ramaz SURMANIDZE
60kg - Gizo MELADZE
72kg - Sachino DAVITAIA
77kg - Demuri KAVTARADZE
82kg - Lasha GOBADZE
82kg - Gela BOLKVADZE

Allemagne
72kg - Michael Felix WIDMAYER
82kg - Marius BRAUN
130kg - Jello KRAHMER

Iran
55kg - Reza Kheirollah KHEDRI
60kg - Shirzad Ali BEHESHTITALA
63kg - Meysam Karamali DALKHANI
63kg - Mohammad Naser NOURBAKHSH
67kg - Mohammad Hossein ELYASI
72kg - Mohammadreza Alireza AGHANIACHARI
77kg - Payam Abdeh Saleh BOVEYRI PAYANI
82kg - Jamal Yadollah ESMAEILIKHATOONABAD
87kg - Yousef Ahmad GHADERIAN
97kg - Hassan Ali ARYANEZHAD
130kg - Shahab Morteza GHOUREHJILI

Italie
60kg - Jacopo SANDRON
67kg - Ignazio SANFILIPPO
77kg - Riccardo Vito ABBRESCIA
87kg - Fabio PARISI
87kg - Mirco MINGUZZI
97kg - Daigoro TIMONCINI

Médaillé olympique de Rio, Shinobu OTA (JPN) concourera en 63kg au Grand Prix de HOngrie. (Photo : Martin Gabor )

Japon
63kg - Shinobu OTA
67kg - Katsuaki ENDO
67kg - Shogo TAKAHASHI
67kg - Tsuchika SHIMOYAMADA
72kg - Tomohiro INOUE
77kg - Naotsugu SHOJI
77kg - Masato SUMI
77kg - Kodai SAKURABA
87kg - Takahiro TSURUDA
97kg - Masaaki SHIKIYA
130kg - Arata SONODA

Corée
60kg - KIM Seunghak
60kg - LEE Jungbaik
67kg - KIM Dohyeong
67kg - RYU Hansu
77kg - KIM Hyeonwoo
87kg - PARK Heageun
97kg - LEE Seyeol
130kg - KIM Seungjun
130kg - KIM Minseok

Moldavie 
63kg - Alexandru BICIU
63kg - Donior ISLAMOV
77kg - Daniel CATARAGA
77kg - Igor BESLEAGA

Norvège
63kg - Stig-Andre BERGE
67kg - Haavard JOERGENSEN
130kg - Oskar MARVIK

Roumanie
55kg - Alexandru Vasile BOTEZ
60kg - Virgil MUNTEANU
63kg - Mihai Radu MIHUT
72kg - Ilie COJOCARI
130kg - Alin ALEXUC CIURARIU
130kg - Constantin HUTULEAC

Viktor NEMES, champion du monde en 2017, a confirmé sa présence au Grand Prix de Hongrie le weekend prochain. (Photo : Tony Rotundo) 

Serbie
63kg - Tamas NAD
67kg - Mate NEMES
77kg - Viktor NEMES
87kg - Nikolaj Georgiev DOBREV
87kg - Vladimir STANKIC
97kg - Mihail KAJALA

Slovaquie
77kg - Leos DRMOLA
97kg - Tamas SOOS

Suède
67kg - Danielo Giuseppe DI FEOLA
72kg - Oskar Simon ERLANDSSON
77kg - Alex Michel BJURBERG KESSIDIS
97kg - Pontus Johan LUND
97kg - Kristoffer Zakarias BERG

Ukraine
60kg - Viktor PETRYK
67kg - Ruslan KUDRYNETS
67kg - Bohdan KOVERNYUK
72kg - Artur POLITAIEV
77kg - Volodymyr YAKOVLIEV
77kg - Dmytro PYSHKOV
82kg - Yaroslav FILCHAKOV
82kg - Oleksandr BELOTSKYI
87kg - Andrii ANTONIUK
87kg - Iurii SHKRIUBA
97kg - Yevhenii SAVETA
97kg - Mykola KRYSOV
97kg - Zielimkhan DZIHASOV
130kg - Vladyslav VORONYI
130kg - Mykola KUCHMII

Kamal BEY, champion du monde junior pour les États-Unis en 2017, cherchera à reprendre la main avoir avoir été disqualifié pendant l'Open de Zagreb. (Photo : Kadir Kaliskan) 

USA
60kg - Dalton ROBERTS
63kg - Travis RICE
72kg - Patrick SMITH
77kg - Ravaughn PERKINS
77kg - Kamal BEY
87kg - Patrick MARTINEZ
87kg - Kevin RADFORD JR
87kg - Benjamin PROVISOR
97kg - Nicholas BOYKIN
97kg - Tracy HANCOCK
130kg - Robert SMITH

PROGRAMME

Vendredi (22 février) 
Jusqu'à 12:00 - Inscriptions définitives GR cat. 55, 63, 72, 82, 97 kg
15:00 - Réunion des arbitres
16:00 - Conférence technique – toutes les équipes 
17:00 - Tirage – GR cat. 55, 63, 72, 82, 97 kg

Samedi (23 février) 
08:00 - Examens médicaux & Pesée GR cat. 55, 63, 72, 82, 97kg
10:00 - Qualifications et repêchage GR cat. 55, 63, 72, 82, 97kg
Till 12:00 - Inscriptions définitives GR cat. 60, 67, 77, 87, 130kg
16:30 - Tirage – GR cat. 60, 67, 77, 87, 130kg
17:00 - Cérémonie d'ouverture 
18:00 - Finales for GR cat. 55, 63, 72, 82, 97kg et cérémonie de remise des prix

Dimanche (24 février) 
8.30 - Examens médicaux & Pesée GR cat. 60, 67, 77, 87, 130kg
10.00-15.00- Qualifications et repêchage  GR cat. 60, 67, 77, 87, 130kg
16.00-19.15- Finales GR cat. 60, 67, 77, 87, 130kg et cérémonie de remise des prix

Lundi (25 février) 
Départ des délégations

Japon

Shozo Sasahara, Champion Olympique en 1956 et ancien Président de la Fédération Japonaise, est décédé à l'âge de 93 ans

By Ken Marantz

TOKYO (6 Mars) --- Le membre du Hall of Fame Shozo SASAHARA, médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956, devenu président de la Fédération japonaise de lutte et dirigeant de la FILA, ancien nom d'UWW, est décédé de causes naturelles, a annoncé lundi la Fédération japonaise. Il avait 93 ans.

Sasahara, qui avait subi un accident vasculaire cérébral en 2014, a remporté la médaille d'or dans la catégorie poids plume (62 kg) en style libre aux Jeux de Melbourne, où il a servi de porte-drapeau pour le Japon lors de la cérémonie d'ouverture. Deux ans plus tôt, il avait remporté l'or aux championnats du monde de Tokyo.

Sasahara est devenu célèbre pour son utilisation pionnière des jambes dans ce que l'on appelle aujourd'hui une vigne, mais que la presse anglophone appelait avec révérence à l'époque "Sasahara's Leg Scissors" (les ciseaux de jambes de Sasahara).

Ce seront ses seuls triomphes internationaux, car il a commencé la lutte tardivement, après être entré à l'université de Chuo à Tokyo, après avoir pratiqué le judo. Il a pris sa retraite après les Jeux olympiques de Melbourne et a mené une longue carrière dans le monde des affaires et de la gestion sportive.

"Il a toujours été un leader dans le monde du sport avec des idées et des actions en avance sur son temps", a déclaré Hideaki TOMIYAMA, l'actuel président de la JWF, dans un communiqué. "En tant que lutteur, il était adulé par de nombreuses personnes dans le monde entier en tant que pionnier des techniques. C'est triste non seulement pour la lutte, mais aussi pour le monde du sport. Je tiens à exprimer mes sincères condoléances".

Sasahara était le directeur de l'amélioration des performances de l'équipe nationale lorsque le Japon a remporté cinq médailles d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et quatre aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Il a été président de la JWF de 1989 à 2003 et directeur de la FILA de 1972 à 1993, période durant laquelle il a également été vice-président.

Sasahara a également occupé le poste de vice-président du Comité olympique japonais et s'est vu décerner l'Ordre olympique d'argent par le Comité international olympique en 1995.

Sasahara est né le 28 juillet 1929 à Yamagata, capitale de la préfecture de Yamagata, dans la région froide de Tohoku, au nord du Japon.

Selon un récit qu'il a rédigé lui-même en 2005 pour une série de sites web du Comité olympique japonais intitulée "Japanese Olympian Spirits", il a déclaré qu'il était en sixième année d'école primaire lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, ce qui lui a donné envie de faire carrière dans le commerce international, et il s'est donc inscrit à l'école de commerce de Yamagata pour ses années de collège et de lycée.

Son domicile se trouvait dans la partie nord de la ville et l'école était située à quatre kilomètres au sud. Au cours de sa troisième année, il a commencé à travailler dans une usine d'avions, qui se trouvait également à quatre kilomètres de son domicile, de sorte que tous les jours, pendant cinq ans, jusqu'à l'obtention de son diplôme, il avait huit kilomètres de marche aller-retour. Comme il avait besoin d'apprendre l'anglais, il emportait des cartes flash et les étudiait en marchant.

À l'école, le judo, le kendo (escrime japonaise) et l'escrime faisaient partie intégrante du programme, et il y avait également des entraînements militaires, comme le lancer de grenades. Après la fin de la guerre, il se rendait sur une base militaire américaine voisine, où il a pu pratiquer son anglais avec un locuteur natif pour la première fois, et a fini par y trouver un emploi à temps partiel.

À l'école, Sasahara a rejoint le club de judo de la ville. Un ancien coéquipier lui a dit que l'université où il allait n'avait pas de club de judo et qu'il s'était donc tourné vers la lutte. L'ami a dit que Sasahara était parfait pour ce sport et l'a encouragé à l'essayer. Avec l'argent qu'il a économisé grâce à son travail sur la base américaine - et sans en parler à ses parents - il s'est rendu à Tokyo pour passer l'examen d'entrée à Chuo.

Au printemps 1950, il commence sa carrière de lutteur en première année. Sa première impression de la lutte à Chuo n'est pas bonne. Le sang éclabousse le tapis de toile et l'odeur de la sueur s'en dégage. Le tapis est dur et les lutteurs sont parfois mis KO. Ceux qui manquaient l'entraînement étaient retrouvés et battus. Comme il n'avait pas encore appris les techniques et qu'il n'était pas physiquement fort, il pensa plusieurs fois à abandonner.

Mais il n'a pas abandonné et s'est au contraire efforcé de devenir de plus en plus performant. Au cours de sa deuxième année, il a atteint la finale de plusieurs tournois universitaires, ce qui l'a encouragé à mettre toute son énergie dans ce sport. Il se faufile dans les autres grandes universités de l'époque, Waseda et Meiji, pour observer les entraînements et les techniques, et lit des livres écrits par des entraîneurs américains. La lutte devient une obsession 24 heures sur 24.

En 1953, il a remporté son premier titre aux Championnats du Japon, ainsi que le titre national universitaire. Après avoir obtenu son diplôme, il a remporté le titre mondial en mai 1954, en battant le champion olympique d'Helsinki de 1952, Bayram SIT (TUR), puis a défendu avec succès sa couronne aux championnats du Japon.

Sasahara se rendit à Melbourne avec la certitude de remporter la victoire. Le Japon n'avait été réintégré aux Jeux Olympiques que quatre ans plus tôt, à Helsinki, mais la FILA avait été l'une des premières organisations sportives à réadmettre le pays, en 1949.

Les échanges internationaux reprennent en 1951. La lutte japonaise était encore en phase de développement, mais le chef de la fédération, Ichiro HATTA, considérait les échanges comme le meilleur moyen de devenir plus fort.  Shohachi ISHII, qui devint le premier lutteur japonais médaillé d'or aux Jeux olympiques d'Helsinki, fut l'un des lutteurs à partir en tournée aux États-Unis. Son succès et les mouvements rapides qu'il a ramenés d'Amérique ont inspiré Sasahara et les autres. Sasahara se dit : "S'il a pu le faire, nous le pouvons aussi".

L'équipe a également visité les autres puissances de la lutte - Russie, Iran, Turquie, Bulgarie, Roumanie - et Sasahara a tout absorbé, ce qui s'est traduit par une médaille d'or à Melbourne.

Après son triomphe, Sasahara, alors âgé de 27 ans, décide de prendre sa retraite, estimant avoir atteint sa limite. Il a noté que c'était aussi une façon propre de partir : depuis son premier titre All-Japan jusqu'à ce moment-là, il avait gagné exactement 200 matches d'affilée. Il a poursuivi sa carrière dans le commerce international, en passant du temps aux États-Unis et plus tard en important des articles de sport. Il a été le premier à importer des boissons sportives au Japon.

Il s'est également impliqué dans l'organisation du sport. Il attribue l'échec de la lutte japonaise aux Jeux olympiques de Rome en 1960 à un mauvais entraînement et à une mauvaise alimentation, ce qui l'amènera à participer à la création d'une organisation gouvernementale en 1976 pour améliorer l'état de santé général et la condition physique des athlètes.

Lors de l'une de ses dernières apparitions publiques, Sasahara a fait don de sa médaille d'or olympique à son alma mater en octobre 2018.