#WrestleAsuncion

Aperçu des Jeux Sud-Américains

By United World Wrestling Press

ASUNCION, Paraguay (11 octobre) --- La lutte aux Jeux Sud-Américains 2022 débute du 12 au 14 octobre à Asuncion, capitale du Paraguay.

Un total de 12 pays et 112 athlètes participeront à Asuncion. 

Les Jeux Sud-Américains sont l'évènement le plus important de la région et marquent le commencement du cycle olympique pour la plupart des pays participants.

La lutte gréco-romaine débute le 12 octobre avec six champions en titre des Jeux de Cochabamba 2018 cherchant à défendre leurs titres.

Dicther HANS TORO (COL) est le favori pour décrocher l'or en 60kg après avoir gagner les Jeux bolivariens 2022 et remporté deux titres panaméricains consécutifs.

Après avoir remporté l'argent sud-américain en 2018, Hans Toro est en quête de décrocher sa première médaille d'or des Jeux. Il devra passer par Joao BENAVIDES (PER) et Raiber RODRIGUEZ (VEN), qui étaient respectivement médaillé d'argent et de bronze à Valledupar.

Andres MONTAÑO (ECU), double champion des Jeux Sud-Américains passera en 67kg. (Photo: Tony Rotundo)

La catégorie la plus fréquentée du style est la catégorie 67kg.

Le médaillé d'or des Jeux bolivariens Andres MONTAÑO (ECU) passera en 67kg après avoir passé la majeure partie de sa carrière en 63kg. 

Montano est deux fois champion des Jeux Sud-Américains, gagnant l'or en 59kg aux Jeux de Santiago en 2014 et l'or en 60kg aux Jeux de Cochabamba de 2018. 

Montano devra affronter le champion panaméricain en titre de Colombie Julian HORTA, le vénézuélien Shalon VILLEGAS (VEN) et Nilton SOTO (PER).

En 77kg, il y aura probablement un choc des champions sud-américains. 

Jair Alexis CUERO (COL) vient, déterminé à conserver son titre sud-américain en 77kg obtenu il y a quatre ans. 

Cuero partagera le bracket avec deux redoutables challengers, Wuilexis RIVAS (VEN) et Joilson DE BRITO (BRA).

Rivas est le champion en titre des Jeux Bolivariens, tandis que De Brito s'est médaillé à quatre championnats panaméricains consécutifs après avoir gagné l'or en 67kg aux Jeux Sud-Américains 2018.

Dans le bracket de style nordique en 87kg, les adversaires des Jeux Bolivariens, Carlos MUÑOZ (COL) et Luis AVENDAÑO (VEN), s'affronteront probablement pour l'or.

Munoz est le champion des Jeux Sud-Américains 2018 tandis que Avendano a remporté l'or aux Jeux Panaméricains de 2019.
GR 97

Luillys PEREZ (VEN) arrive à Asuncion décidé à devenir à nouveau champion des Jeux Sud-Américains. Il arrive au Paraguay tout juste après avoir remporté l'or à Valledupar.

En dehors de Perez, la star montante Igor QUEIROZ (BRA) est un autre gars à surveiller en 97kg. L'année dernière, il a remporté les Jeux Panaméricains junior de Cali-Valle.

Le médaillé de bronze mondial Yasmani ACOSTA (CHI) est favori pour la victoire chez les 130 kg. (Photo: Gabor Martin)

dans la catégorie des poids lourds, le favori pour gagner le titre est le célèbre Yasmani ACOSTA (CHI). 

Acosta, le représentant chilien d'origine cubaine, a offert au Chili une médaille d'or lors des précédents Jeux Sud-Américains. 

Comme toujours, la lutte féminine devrait être électrique, avec de nombreuses rivalités et des visages qui se connaissent bien. Le style se déroulera le mercredi 13 octobre.

Quatre athlètes se disputeront la médaille d'or dans la catégorie la plus légère de la lutte féminine. 

Les finalistes actuelles des Jeux Bolivariens 2022 Jacqueline MOLLOCANA (ECU) et Mariana ROJAS (VEN) cherchent à monter sur la plus haute marche du podium. 

La championne du monde U23 Lucia YEPEZ (ECU) est la tête d'affiche de la lutte féminine. (Photo: Kadir Caliskan)

La favorite pour remporter l'or en 53kg est "La Tigra," Lucia YEPEZ (ECU). 

Yepez vient à ces Jeux après être montée sur la première marche du podium aux championnats du monde U23 de 2021 et en terminant à la cinquième place aux championnats du monde senior 2022. 

Sur le chemin de l'or, Yepez devra affronter Betzabeth ARGUELLO (VEN) et Thalia MALLQUI (PER), qui remontera en 53kg pour la première fois depuis la coupe du monde individuelle de 2020.

La catégorie la plus fréquentée en lutte féminine est la 57kg. 

La Brésilienne Giullia PENALBER, double championne panaméricaine, cherche à défendre son titre de championne des Jeux, mais elle devra pour cela battre Luisa VALVERDE (ECU).

C'est la deuxième apparition de Valverde en 57kg. La première était à Valledupar où elle a remporté la médaille d'or.

Cette catégorie nous amène également de jeunes athlètes avec de grandes possibilités de disputer des médailles, notamment Camila AMARILLA (ARG), Tatiana HURTADO (COL) et Antonia VALDES (CHI).

En 62kg, les favorites pour la première place sont Lais NUNES (BRA) et Nathaly GRIMAN (VEN). 

Nunes a participé à trois épreuves du Ranking Series et a remporté deux médailles. Elle a également remporté l'or à l'Open de Roumanie et le bronze aux Championnats panaméricains d'Acapulco.

La championne panaméricaine en titre, Soleymi CARABALLO (VEN), est la tête d'affiche des 68 kg. (Photo: Osvaldo Aguilar)

Dans le bracket des 68 kg, les adversaires de la finale sud-américaine 2018, Soleymi CARABALLO (VEN) et la championne panaméricaine en titre Yanet SOVERO (PER), devraient s'affronter pour le titre.

Leur dernière rencontre remonte aux Jeux Bolivariens, où Caraballo a remporté la victoire.

Les médaillées de Valledupar, Tatiana RENTERIA (COL) (or), Genesis REASCO (ECU) (argent) et Maria ACOSTA (VEN) (bronze), sont toutes inscrites en 76 kg.. 

Tatiana et Genesis seront les favorites de la compétition pour l'or, tandis qu'il faudra surveiller Linda MACHUCA (ARG), médaillée d'argent aux Jeux panaméricains juniors de 2022.

La compétition de lutte libre des Jeux Sud-Américains se déroulera le 14 octobre avec six médailles d'or à la clé. La compétition verra s'affronter 42 lutteurs. 

Dans la catégorie des 57 kg, on retrouvera Oscar TIGREROS (COL) qui a connu une belle année en remportant l'or aux Jeux Bolivariens et le bronze au Championnat Panaméricain. Il sera le favori pour remporter l'or bien qu'il doive affronter le champion en titre des précédents Jeux Sud-Américains, Pedro MEJIAS (VEN) en 2018. En outre, deux stars prometteuses se disputeront également la première médaille : le champion panaméricain U20 David ALMENDRA (ARG) et Enrique HERRERA (PER).

L'athlète olympique de Tokyo, DESTRIBATS (ARG) met en évidence les inscriptions en libre. (Photo: Kadir Caliskan)

En 65 kg, Agustin DESTRIBATS (ARG) arrive comme le favori pour remporter le titre, cherchant à prendre sa revanche après avoir terminé deuxième il y a quatre ans. Il aura l'occasion de se venger du champion 2018 Wilfredo RODRIGUEZ. Les toujours dangereux Uber CUERO (COL) et Sixto AUCCAPINA (PER) lutteront également.

Le champion en titre des 74 kg Anthony MONTERO (VEN) sera de retour pour l'or. Il a également ajouté l'or des Jeux Bolivariens à son palmarès. Pour remporter l'or, il devra affronter le jeune Brésilien Cesar ALVAN (BRA), qui a créé la surprise en remportant le bronze à Acapulco. L'expérimenté Mauricio SANCHEZ (ECU), après avoir pris l'argent à Valledupar chez les 65kg, monte d'une catégorie pour chercher une autre médaille puisqu'il a remporté le bronze en 2018.

Pedro CEBALLOS (VEN) courra après l'histoire car le vétéran arrive, déterminé à décrocher la médaille d'or, cherchant à devenir un triple champion aux Jeux Sud-Américains. Il a terminé vice-champion des Jeux Panaméricains 2019 à Lima et champion de la dernière édition des Jeux Bolivariens.

La Colombie sera représentée par Carlos ANGULO qui remplace Carlos IZQUIERDO..

Les autres athlètes qui ont de grandes chances de monter sur le podium sont Ivan LLANO (ARG) qui a obtenu l'argent lors de l'édition précédente à 74kg. Le médaillé de bronze de 2018 Eduardo GAJARDO (CHI) et Jorge ANDY (ECU) sont également en lice.

Dans la catégorie des 97 kg, cinq lutteurs du Nelson Bracket tenteront de décrocher la première médaille. Malgré son absence de cinq ans au niveau international, Cristian SARCO (VEN) a fait son retour aux Jeux Bolivariens, faisant preuve d'une grande forme pour remporter l'or à Valledupar. Il arrive à Asuncion avec l'intention de réitérer sa performance. Il devra se méfier de Ricardo BAEZ (ARG) et du Chilien URIBE (CHI).

En 125kg, après le bracket Nelson, Jose DIAZ (VEN) cherche à se positionner après avoir obtenu le bronze aux Championnats Panaméricains de cette année. Aux Jeux Bolivariens, il a remporté la médaille d'argent dans le style gréco-romain.

Catriel MURIEL (ARG), qui vit depuis des années à Makhachkala, en Russie, est arrivé déterminé à faire obstacle à la médaille d'or de Diaz. Muriel a également remporté la médaille de bronze lors du dernier championnat panaméricain.

Liste des inscrits

GR 60kg
Erivan Constantino Rocha  (BRA)
Pedro Maximiliano Gutierrez Urrutia (CHI)
Dicther Hans Toro Castañeda (COL) 
Jeremy Renzo Peralta Gonzalez (ECU)
Nelson Daniel Ferreira (PAR)
Joao Marco Benavides Rochabrun (PER)
Raiber Rodriguez Orozco (VEN)

GR 67kg
Mauricio Alejandro Lovera (ARG)
Juan Carlos Villarroel Joffre (BOL)
Kenedy Anderson Moraes Pedrosa (BRA)
Cristóbal Alonso Torres Nuñez (CHI)
Julian Stiven Horta Acevedo (COL)
Andres Roberto Montaño Arroyo (ECU)
Lisandro Cabrera (PAR)
Nilton Gonzalo Marcos Soto Garcia (PER)
Shalon Villegas (VEN)

GR 77kg    
Joilson De Brito Ramos Junior (BRA)
Jair Alexis Cuero Muñoz (COL)
Raymin Mir Hosseini (PAR)
Carlos Moises Espinoza Castro (PER)
Wuileixis Rivas Espinoza (VEN)

GR 87kg    
Ronisson Brandao Santiago (BRA)
Carlos Andres Muñoz Jaramillo (COL)
Rene Rodriguez (PAR)
Luis Avendaño Rojas (VEN)
Pool Edinson Ambrocio Greifo (PER) 

GR 97kg
Igor Fernando Alves De Queiroz (BRA)
Haner Armando Ramirez (COL)
Luis Fernando Gonzalez Cabrera (PAR)
Luillys Perez Mora (VEN)

GR 130kg    
Marcos Paulo Barbosa Da Silva (BRA)
Yasmani Acosta Fernandez (CHI)
Rodolfo Waithe (PAN)
Pedro Tadeo Aguiar Campos (PAR)
Brayan Loyo Gonzalez (VEN)

WW 50kg    
Katherine Avalos (PAR) 
Nathaly Marilu Herrera Huacre (PER)
Mariana Rojas Diaz (VEN)
Jacqueline Del Rocio Mollocana Eleno (ECU)

WW 53kg    
Gracyenne Helena Leite Alves (BRA)
Javiera Belen Ortega Fernandez (CHI)
Sandy Yalixa Parra (COL)
Lucia Yamileth Yepez Guzman (ECU)
Veronica Grenno (PAR) 
Thalia Jihann Mallqui Peche (PER) 
Betzabeth Arguello Villegas (VEN)

WW 57kg    
Camila Agustina Amarilla (ARG)
Giullia Rodrigues Penalber De Oliveira (BRA)
Antonia Alejandra Valdes Arriagada (CHI)
Tatiana Hurtado Lerma (COL)
Luisa Elizabeth Valverde Melendres (ECU)
Samira Lezcano (PAR)
Yohelyn Valera Fernandez (VEN)
Veralucia Susano Justiniano (BOL)

WW 62kg
Andrea Yurani Gonzalez Gongora (COL)
Leonela Aleyda Ayovi Parraga (ECU)
Lourdes Mariana Velilla Cabrera (PAR)
Nathaly Griman Herrera (VEN)
Lais Nunes De Oliveira (BRA) 
Veralucia Susano Justiniano (BOL)

WW 68kg    
Thamires Martins Machado (BRA)
Chaneth Yorleny Simmonds Campos (PAN)
Pamela Boveda (PAR)
Yanet Ursula Sovero Niño (PER)
Mahealani Alexandra Ramirez Nobre (URU)
Soleymi Caraballo Hernandez (VEN)

WW 76kg    
Linda Marilina Machuca (ARG) 
Ruthy Hellen Pinhal Dos Santos (BRA)
Tatiana Renteria Renteria (COL)
Genesis Rosangela Reasco Valdez (ECU)
Maria Acosta Acosta (VEN)

FS 57kg
Hernan David Almendra (ARG)
Oscar Eduardo Tigreros Urbano (COL)
Richard Antonio García Andrade (PAN)
Enrique Armando Herrera Huacre (PER)
Pedro Mejias Rodriguez (VEN)

FS 65kg
Agustin Alejandro Destribats (ARG) 
Marvin Chavez Claros (BOL)
Uber Euclides Cuero Muñoz (COL)
Wilfredo Steven López López (PAN)
Sebastian Maldonado (PAR)
Sixto Miguel Auccapiña Pedragas (PER)
Stephan Brunings (SUR)
Julian Andres Perez Conde (URU)
Wilfredo Rodriguez Bocaney (VEN)

FS 74kg
Lautaro Agustin Seghesso (ARG)
Cesar Bordeaux Rego Alvan (BRA)
Leon Juan Carlos Peralta Lanas (CHI)
Juan David Sanchez Cardona (COL)
Mauricio Javier Sánchez Saltos (ECU)
Ángel Eduardo Cortés Bonilla (PAN)
Pablo Vera (PAR)
Micha Willems (SUR)
Anthony Montero Chirinos (VEN)

FS 86kg
Jorge Ivan Llano (ARG)
Giovanni De Oliveira Gaion Piazza (BRA)
Eduardo Ivan Gajardo Meneses (CHI)
Carlos Hernan Angulo Murillo (COL)
Jorge Klever Andy Tiwi (ECU)
Ansony Torales (PAR)
Brisd Jahzeel Walttuony Rojas (PER)
Pedro Ceballos Fuentes (VEN)

FS 97kg
Ricardo Adrian Baez (ARG)
Matias Ignacio Uribe Sepulveda (CHI)
Miller Mondragon Arboleda (COL)
Max Linchevsky (PAR)
Cristian Sarco Colmenarez (VEN)

FS 125kg
Catriel Pehuen Muriel (ARG)
Guilherme Pradella Lima (BRA)
Marco Montiel (PAR)
Jose Diaz Robertti (VEN)
Orlando Arispe Jotty (PAN)

#WrestlePontevedra

Le Chelem de Susaki : La star japonaise est la première à remporter tous les titres mondiaux et olympiques

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (20 octobre) -- Yui SUSAKI (JPN) et l'histoire auront toujours Paris

Mais avant cela, la merveille japonaise a décidé de s'offrir tous les titres mondiaux que la lutte pouvait offrir.

Elle a participé aux championnats du monde U23 à Pontevedra en Espagne un mois après avoir remporté son troisième titre mondial senior. En luttant seulement pendant quatre minutes et 47 secondes dans quatre combats, Susaki a réalisé le 'Grand Chelem' de lutte – remportant tous les titres mondiaux et les Jeux Olympiques, devenant ainsi la première lutteuse à réaliser l'exploit.

“Je voulais prendre le titre U23 et devenir la première à réaliser le 'grand chelem',” a déclaré Susaki. “Je suis tellement heureuse d'y être parvenue.”

Après avoir remporté les titres mondiaux U17 de 2014 à 2016, Susaki a remporté ses premiers titres senior et U20 en 2017 et les Jeux Olympiques en 2021. Bien consciente que cette année est sa dernière chance de concourir au niveau U23, la championne olympique Susaki a abordé la compétition sans préoccupation et en est ressortie avec un autre record à son actif.

“Je l'ai toujours connu [le Grand Chelem]. Deux de mes prédécesseurs ont remporté quatre titres [du groupe d'âge],” a déclaré Susaki faisant référence à Haruna OKUNO (JPN) et Masako FURUICHI (JPN) “mais personne dans le monde de la lutte n'avait ajouté le cinquième titre [que Susaki a remporté en 2021]. Je voulais entrer dans l'histoire, donc j'allais définitivement m'inscrire cette année. Je savais que ce serait la première et la dernière fois [en U23].”

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) épingle Ankush PANGHAL (IND) en finale des 50kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En fianle des 50kg, Susaki a lutté contre Ankush PANGHAL (IND) et a opté pour le double-leg. Panghal s'est battu pendant un cours instant et à même essayé de s'exposer pour marquer des points contre Susaki, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans.

Susaki a improvisé rapidement et a bloqué la jambe de Panghal en Figure 4 et a assuré la chute en une minute et 52 secondes pour créer l'histoire.

“Je voulais créer l'histoire, une nouvelle chose dans l'histoire et c'est un exploit que j'ai pu accomplir,” a-t-elle déclaré. “Je voulais graver mon nom dans l'histoire de la lutte.”

La lutte se souviendra d'elle comme l'une des lutteuses les plus dominantes de tous les temps, si ce n'est la plus dominantes. Pour certains, elle est forte alors que pour d'autres elle est techniquement solide. De nombreux lutteurs attribuent à Susaki sa connaissance du tapis.

Comme le leg lace qu'elle lance ou le armbar qu'elle utilise pour immobiliser son adversaire. Elle combinera cela avec le front chest wrap pour obtenir de gros points. Susaki n'attend pas l'erreur de son adversaire. Elle les punit à la première occasion qui se présente.

“Peu importe d'où vient l'adversaire, je veux surtout faire ma lutte et avant le match, je garde à l'esprit de donner tout ce que j'ai", a-t-elle déclaré après avoir remporté l'or jeudi..

C'est seulement sur le tapis. En dehors du tapis, elle ne perd jamais son sourire, saluant ses coéquipiers, ses fans et même ses collègues de lutte avec la même énergie. Rien ne la dérange, ou du moins elle le fait croire.

Mais il y a une photo d'elle aux Championnats du monde de Belgrade, alors qu'elle sort pour le combat pour la médaille d'or. Susaki salue joyeusement ses coéquipiers dans les tribunes, tandis que son adversaire attend sur le tapis avec un regard sévère.

Susaki a terminé le combat en une minute et 24 secondes avec un pin.

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) a remporté son premier titre mondial U23. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Au début de sa carrière, elle était un peu plus humaine, ressentant la nervosité avant un grand combat ou montrant des émotions après une victoire tendue. Elle a même fait des erreurs sur le tapis. Jusqu'en 2018, Susaki était coupable de se mettre sur la défensive à la fin de la deuxième période ou de se faire contrer sur ses attaques double-leg.

Tout a changé après cette fameuse victoire 2-2 au Klippan Lady Open 2018 sur la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE). Susaki n'a jamais célébré comme elle l'a fait après avoir remporté ce combat sans importance, mais le plus emblématique de sa carrière.

Susaki, alors âgé de 17 ans, est entré dans ce tournoi en tant que championne du monde. Mais l'incarnation de la lutte des 50 kg était Stadnik, qui n'a pas participé aux Championnats du monde 2017. Susaki devait la battre pour être incontestée.

Stadnik menait 2-1 avec 50 secondes à jouer. Susaki a lancé une attaque en utilisant un front headlock avec seulement 13 secondes restantes au chronomètre. Stadnik a défendu un takedown mais Susaki l'a repoussé pour mener 2-2 sur critères. Elle a gagné et a pénétré un nouveau territoire. Elle était la nouvelle star.

Cette défaite a brisé Stadnik. Elle n'a jamais marqué un seul point sur Susaki lors de leurs futures rencontres.

En dehors de Stadnik, SUN Yanan (CHN) est une autre lutteuse qui a inquiété Susaki. Lors de leur première rencontre aux Championnats d'Asie 2017, Sun l'a assommée avec un headlock avant, puis à la Coupe du monde 2017, elle a failli l'emporter avant que Susaki ne tienne bon pour une victoire 4-2.

Le combat de 2019 à la Coupe du monde était plus serré encore. Susaki l'emporte 3-2, mais c'est la dernière fois qu'elle a permis à l'une de ses adversaires de l'inquiéter. Elle a humilié Sun 11-0 en deux minutes lors de la finale olympique à Tokyo pour remporter l'or, une médaille qui a atterri sur les genoux de Susaki après un drame et l'aide de ses rivales, notamment Sun et Stadnik.

Après avoir battu la championne olympique de Rio 2016, Eri TOSAKA (JPN), Susaki était la favorite pour les Jeux olympiques de Tokyo. Mais Yuki IRIE (JPN) avait d'autres idées.

Depuis le lycée, Susaki n'a perdu que trois fois - les trois défaites contre Irie. L'une de ces défaites a eu lieu lors des éliminatoires des Championnats du monde 2019, qui constituaient la première étape de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les espoirs de Susaki ont été anéantis car tout ce dont Irie avait besoin était de remporter une médaille chez les 50 kg à Nursultan, au Kazakhstan. Étant donné la domination du Japon chez les 50 kg, il était évident qu'Irie en remporterait une.

Mais le destin a voulu qu'Irie subisse une défaite 13-12 contre Sun en quart de finale avant que Stadnik ne batte Sun en demi-finale, éliminant ainsi Irie. C'était la bouée de sauvetage de Susaki. Elle s'est qualifiée pour les Jeux olympiques lors des qualifications olympiques asiatiques à Almaty, au Kazakhstan, et le reste appartient à l'histoire.

Elle a fait ses débuts lors des Championnats du monde U17 en 2014, et depuis lors, Susaki a un record international de 72-0, avec seulement 10 de ces combats qui ont duré les six minutes complètes. Au total, sur un total de 406 minutes [72 combats], Susaki a passé environ 190 minutes sur le tapis, soit moins de la moitié du temps complet.

Son premier combat de six minutes a eu lieu lors du prestigieux Grand Prix Ivan Yarigiun en 2017, qui a constitué ses débuts internationaux senior. L'ancienne championne européenne Valeria CHEPSARAKOVA (RWF) a réussi à la tenir à distance mais n'a pas pu l'empêcher de s'imposer 6-0.

Susaki, alors âgée de 16 ans, avait déjà remporté trois médailles d'or mondiales U17 et n'avait toujours pas concédé de point en 17 combats. Elle allait étendre ce record à 21 combats avant qu'Anna LUKASIAK (POL) ne marque quatre points sur elle lors du Klippan Lady Open en 2017.

Mais dans ses 72 combats, Susaki a marqué 663 points [dont 10 tombés] et n'a concédé que 27 points. La dernière fois que cela s'est produit, c'était à la Coupe du monde de Narita, au Japon, lorsque Sun a réussi un takedown qui a mis fin à une série de 125-0 pour Susaki.

Depuis vendredi, Susaki est sur une série de 158-0 et a la possibilité de la prolonger l'année prochaine.

Alors que pour la plupart des lutteurs la saison est pratiquement terminée, pour la plupart des lutteurs japonais, le mois de décembre apporte la Coupe de l'Empereur. Le tournoi de cette année servira de première qualification pour les championnats du monde de 2023 qui offrent des quotas pour les Jeux olympiques de Paris de 2024.

L'histoire de Susaki et de ses difficultés à se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo est bien documentée, et elle ne veut pas répéter la même chose pour Paris.

“Pour moi, les Jeux olympiques de Paris sont un tournoi spécial", a-t-elle déclaré. "Je veux voir à quoi ressemble le paysage quand on gagne une deuxième médaille d'or olympique. Je veux savoir quelle est la vue spectaculaire. Je suis impatiente de voir cela. Et lorsque je suis devenue championne du monde senior pour la première fois, c'était à Paris. Je sens que j'ai un destin avec les Jeux olympiques de Paris."

Tatiana RENTERIA (COL)Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La Colombie remporte sa première médaille d'or chez les moins de 23 ans

L'histoire s'est poursuivie à Pontevedra, où Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie après avoir battu Dymond GUILFORD (USA), 2-1, en finale des 76 kg.

Renteria, médaillée d'argent, avait perdu la finale l'année dernière contre Aiperi MEDET KYZY (KGZ) mais a remporté l'or cette année avec une victoire qui a enthousiasmé la foule locale.

Dans la première période, elle a été appelée passive et Guilford menait 1-0 à la pause. Guilford s'est lancée dans la deuxième période et a fait tomber Tenteria pour un takedown. Cependant, la Colombienne a réussi à ne pas toucher ses genoux pour éviter de donner des points.

Et lorsque Guilford exerçait plus de pression, Renteria a sauté et a forcé Guilford sur son dos, lui donnant deux points et une avance de 2-1 qu'elle a maintenue jusqu'à la fin.

“L'année dernière, j'ai remporté l'argent, alors je devais faire un pas en avant et ramener l'or à la maison", a déclaré Renteria. "C'était une finale difficile.”

En 68kg, Nesrin BAS (TUR) a battu Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0, en finale pour remporter le troisième titre mondial U23 de la Turquie en lutte féminine.

Alors que Matsuyuki a commencé sur une bonne note, c'est Bas qui a contrôlé le combat la plupart du temps et qui a finalement brisé Matsuyuki avec son rythme élevé.

Outre Susaki, le Japon a remporté deux autres médailles d'or : la championne du monde U20 Moe KIYOOKA (JPN) a battu Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0, en finale des 55 kg, tandis que Himeka TOKUHARA (JPN), qui participait à ses premiers Championnats du monde, a tenu tête à Magdalena GLODEK (POL), 3-2, pour remporter l'or chez les 59 kg.

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) a battu la championne en titre Ana GODINEZ (CAN) dans la demi-finale des 62kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le Japon a déjà remporté le titre par équipe, mais les championnes du monde senior Nonoka OZAKI (JPN) et Miwa MORIKAWA (JPN) lutteront pour l'or dans les catégories 62 kg et 68 kg respectivement.

L'ancienne championne du monde senior et U23 Haruna OKUNO (JPN) sera à la recherche de son troisième titre mondial U23 vendredi. Elle a atteint la finale des 53 kg contre la championne en titre Lucia YEPEZ (ECU).

En 57 kg, Sae NANJO (JPN) cherchera à ajouter à son précédent titre mondial U23 en affrontant Patrycja GIL (POL) dans le combat pour la médaille d'or..

La seule finale de vendredi qui ne comporte pas de Japonaise est celle des 72 kg, où la championne du monde senior Amit ELOR (USA) a atteint le combat pour la médaille d'or contre la championne d'Europe U23 Wiktoria CHOLUJ (POL).

Si elle gagne vendredi, Elor rejoindra le club sélect des lutteuses ayant remporté des titres mondiaux aux niveaux U17, U20, U23 et senior.

Ozaki rejoindra également le club en remportant l'or dans la catégorie des 62 kg tandis que Okuno a été la première lutteuse à remporter des titres mondiaux à quatre niveaux différents.

La lutte libre débutera dans cinq catégories de poids - 57kg, 65kg, 70kg, 79kg et 97kg.

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RESULTATS

50kg
OR : Yui SUSAKI (JPN) df. ANKUSH (IND), via tombé

BRONZE : Nada MOHAMED (EGY) df. Lisa ERSEL (GER), 4-2
BRONZE : Sarra HAMDI (TUN) df. Emanuela LIUZZI (ITA), 8-5

55kg
OR : Moe KIYOOKA (JPN) df. Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0

BRONZE : Alisha HOWK (USA) df. Ahinsa FERNANDO (SRI), 13-5
BRONZE : Elvira KAMALOGLU (TUR) df. Virginie KAZE (CAN), 8-4

59kg
OR : Himeka TOKUHARA (JPN) df. Magdalena GLODEK (POL), 3-2

BRONZE : Solomiia VYNNYK (UKR) df. Lexie BASHAM (USA), 10-0
BRONZE : Mansi AHLAWAT (IND) df. Ramina MAMEDOVA (LAT), sur blessure

68kg
OR : Nesrin BAS (TUR) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0

BRONZE: Irina RINGACI (MDA) df. Sienna RAMIREZ (USA), via tombé
BRONZE: Manola SKOBELSKA (UKR) df Noemi SZABADOS (HUN), 6-2

76kg
OR : Tatiana RENTERIA (COL) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

BRONZE : Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) df. Mehtap GULTEKIN (TUR), via tombé
BRONZE : Yasuha MATSUYUKI (JPN) df. Inkara ZHANATAYEVA (KAZ), 7-0

Demi-finales

53kg
OR : Haruna OKUNO (JPN) vs. Lucia YEPEZ (ECU)

DF 1 : Haruna OKUNO (JPN) df. Felicity TAYLOR (USA), 9-1
DF 2 : Lucia YEPEZ (ECU) df. Zeynep YETGIL (TUR), 10-0

57kg
OR : Sae NANJO (JPN) vs. Patrycja GIL (POL)

DF 1 : Sae NANJO (JPN) df. Siwar BOUSETA (TUN), via tombé
DF 2 : Patrycja GIL (POL) df. Laura ALMAGANBETOVA (KAZ), via tombé

62kg
OR : Nonoka OZAKI (JPN) vs. Iryna BONDAR (UKR)

DF 1 : Nonoka OZAKI (JPN) df. Ana GODINEZ (CAN), 10-0
DF 2 : Iryna BONDAR (UKR) df. Astrid MONTERO (VEN), 10-0

65kg
OR : Miwa MORIKAWA (JPN) vs. Nigar MIRZAZADA (AZE)

DF 1 : Miwa MORIKAWA (JPN) df. Kateryna ZELENYKH (UKR), 6-2 
DF 2 : Nigar MIRZAZADA (AZE) df. Elena ESPOSITO (ITA), 3-2

72kg
OR : Amit ELOR (USA) vs. Wiktoria CHOLUJ (POL)

DF 1 : Amit ELOR (USA) df. Maria NITU (ROU), via tombé 
DF 2 : Wiktoria CHOLUJ (POL) df. Sumire NIIKURA (JPN), 3-1