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Aline Rotter Focken au sommet dans la finale de lutte féminine de Belgrade

By Andrew Hipps

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Entretien avec Anastasia NICHITA (MDA)

BELGRADE, Serbie (le 16 décembre) -- Mercredi soir en Serbie, Aline ROTTER FOCKEN (GER) a survolé l'ultime combat de lutte féminine de la Coupe du Monde Individuelle de Belgrade.

L'Allemande de 29 ans a remporté la médaille d'or des 79kg par tombé sur la championne du monde 2017 Yasemin ADAR (TUR).

Aline Rotter Focken, championne du monde 2014 et quadruple médaillée mondiale, menait 1-0 à la pause après une première période tactique. Tôt à la relance, Adar, qui s'était elle-même défaite de la championne olympique Erica WIEBE (CAN) par tombé en demi-finale, a lancé un double ramassement de jambe. Aline Rotter Focken a cependant su se défendre, couchant sur son dos la lutteuse turque au sol et s'assurant le tombé.

La Russie s'est appropriée le titre de lutte féminine par équipe, récoltant sept médailles dont deux d'or. Le lendemain de la médaille d'or d'Ekaterina POLESHCHUK (50kg), Svetlana LIPATOVA en a décroché une seconde face à Mariana CHERDIVARA ESANU (MDA) en finale des 59kg par 2-1.

Svetlana LIPATOVA (RUS) a donné à la Russie sa seconde médaille d'or de lutte féminine à la Coupe du Monde Individuelle (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Après que Lipatova a inscrit le seul point de la première période hors horloge d'activité, Cherdivara Esanu est revenue pour prendre l'avantage sur critères en inscrivant elle-même un point hors horloge d'activité. Puis, quelques instants plus tard, la lutteuse moldave, de nouveau en horloge d'activité, fut incapable de marquer, rendant à Lipatova son avance, ce qui suffit à cette dernière pour remporter une courte victoire.

Anastasia NICHITA (MDA) a remporté le titre des 50kg (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Trois lutteuses moldaves concouraient pour l'or ce mercredi, mais seule la championne d'Europe Anastasia NICHITA (57kg) est sortie victorieuse. 

Nichita s'est emparée de l'or des 57kg par 5-1 sur la 7ème mondiale Anshu ANSHU (IND). Nichita menait 1-0 à la pause, un point auquel elle ajouta en seconde période une mise en danger par projection (2 points) et, en milieu de période, un amené au sol pour deux points également.

Tetiana RIZHKO (UKR) projette Irina RINGACI (MDA) pour 4 points (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Tetiana RIZHKO (UKR), médaillée mondiale de bronze junior en 2018, a intensément combattu en seconde période pour remporter une victoire par supériorité technique 14-4 sur Irina RINGACI (MDA) et décrocher l'or des 65kg. Rizhko est rapidement montée à 4-0 avant que Ringaci ne réponde par un amené au sol et une ceinture en pont, prenant la tête sur critères avant la pause. Rizhko s'est montrée dominante à la reprise, projetant Ringaci au sol - à un cheveu du tombé. L'Ukrainienne a ensuite assuré son avance à 8-4, avant de projeter Ringacci encore une fois, pour 4 points et 12-4, terminant le combat par un amené au sol à 25 secondes de la cloche. 

Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) s'est défaite d'Adela HANZLICKOVA (CZE) et a remporté l'or des 68kg (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ), médaillée mondiale d'argent junior, a surmonté un départ laborieux pour vaincre Adela HANZLICKOVA (CZE) par 8-2 et se parer de l'or des 68kg. Hanzlickova, championne au Yasar Dogu en 2020, menait 1-0 à la pause après avoir inscrit un point hors horloge d'activité. Zhumanazarova, âgée de 21 ans, a rapidement pris la tête en seconde période, inscrivant un double ramassement de jambe et le premier amené au sol du combat. Elle a augmenté son avance par un autre amené au sol avant que Hanzlickova ne marque un point sur une sortie de tapis, réduisant le score à 4-2. A moins de 20 seconde de la cloche, Zhumanazarova lançait un double ramassement de jambe et marquait 4 points pour l'amené au sol final, scellant sa victoire.

La Russie et l'Ukraine ont chacune clôt la journée avec une médaille d'or et deux de bronze.

Veronika CHUMIKOVA (57kg) et Khanum VELIEVA (68kg) ont remporté les médailles de bronze russes, Kateryna ZELENYKH (59kg) et Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (68kg) les médailles ukrainiennes. 

Elis MANOLOVA (AZE) et Mimi HRISTOVA (BUL) ont médaillé en 65kg. 

Mehlika OZTURK (TUR) a obtenu la médaille de bronze des 57kg par tombé sur Arianna CARIERI (ITA).

Magdalena GLODEK (POL) s'est défaite de Sandra PARUSZEWSKI (GER) pour une médaille de bronze en 59kg.

Vasilisa MARZALIUK (BLR) a vaincu la championne olympique de Rio Erica Wiebe pour le bronze des 76kg. L'autre médaille de la catégorie est revenue à Aiperi MEDET KYZY (KGZ).

Lutte féminine : les combats de médailles

57kg
OR : Anastasia NICHITA (MDA) df. Anshu ANSHU (IND), VPO1, 5-1
BRONZE : Veronika CHUMIKOVA (RUS) df. Alyona KOLESNIK (AZE), VPO1, 2-2
BRONZE : Mehlika OZTURK (TUR) df. Arianna CARIERI (ITA),  VFA, 5-0

59kg
OR : Svetlana LIPATOVA (RUS) df. Mariana CHERDIVARA ESANU (MDA), VPO1, 2-1
BRONZE : Kateryna ZELENYKH (UKR) df. Elif YANIK (TUR), VSU, 10-0
BRONZE : Magdalena GLODEK (POL) df. Sandra PARUSZEWSKI (GER), VPO1, 8-7

65kg
OR : Tetiana RIZHKO (UKR) df. Irina RINGACI (MDA), VSU1, 14-4
BRONZE : Elis MANOLOVA (AZE) df. Asli DEMIR (TUR), VPO, 4-0
BRONZE : Mimi HRISTOVA (BUL) df. Mariia KUZNETSOVA (RUS), VFA, 6-6

68kg
OR : Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) df. Adela HANZLICKOVA (CZE), VPO1, 8-2
BRONZE : Khanum VELIEVA (RUS) df. Sofiya Hristova GEORGIEVA (BUL), VSU1, 13-2
BRONZE : Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR) df. Hanna SADCHANKA (BLR), VSU, 10-0

76kg
OR : Aline ROTTER FOCKEN (GER) df. Yasemin ADAR (TUR), VFA, 3-0
BRONZE : Vasilisa MARZALIUK (BLR) df. Erica Elizabeth WIEBE (CAN), VPO1, 3-1
BRONZE : Aiperi MEDET KYZY (KGZ) df. Ekaterina BUKINA (RUS), VPO1, 11-8

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Burroughs, qui vise un 7e titre, fait partie de l'équipe américaine pour les Mondiaux

By Vinay Siwach

NEW YORK, USA (9 juin) -- Peu de temps après avoir obtenu sa place pour représenter les États-Unis aux Championnats du monde, Jordan BURROUGHS (USA) a été interrogé sur sa carrière internationale de dix ans.

Burroughs a sorti une des nombreuses réponses classiques de son livre. "C'est difficile, mais c'est ce que nous faisons, nous faisons des choses difficiles," a déclaré Burroughs. "Nous sommes confrontés à un défi, nous nous préparons pour ce défi, avec la lutte, nous le relevons."

C'est vrai pour Burroughs.

Au fil des ans, le champion olympique de Londres a connu de nombreuses situations difficiles, tant sur le tapis qu'en dehors. Mais a réussi à gagner la plupart, si ce n'est la totalité. Qu'il revienne après une blessure pour gagner le titre mondial une fois de plus ou qu'il se remette de sa défaite aux Jeux Olympiques de Rio, il a battu des stars locales et des lutteurs en herbe aux Etats-Unis et a intégré l'équipe mondiale.

Mercredi, Burroughs tentait de faire partie de sa 11e équipe mondiale/olympique et l'homme de 33 ans y est parvenu en battant Chance MARSTELLER (USA) à 79 kg dans une finale au meilleur des trois manches à New York, USA.

“Personne ne peut me battre au match trois,” a déclaré Burroughs. "[J'ai] une tonne de respect pour Marsteller. Mais cela se résume à une grande confiance dans notre entraînement, notre personnel d'encadrement et nos partenaires. J'étais préparé pour un troisième match. Mais je sais aussi que si quelqu'un me bat, surtout dans une série, c'est mentalement écrasant pour eux. Ils doivent se préparer à le faire deux fois de suite."

Après avoir remporté les Championnats panaméricains en mai, Burroughs a déclaré qu'il était conscient qu'il lui serait extrêmement difficile de gagner contre n'importe quel lutteur.

"Je ne suis pas sûr de l'adversaire que je vais affronter", a-t-il déclaré à Acapulco. "Mais je sais que, quel que soit l'adversaire, ce sera extrêmement difficile. Je suis prêt à relever n'importe quel défi, qu'il s'agisse d'un nouveau défi ou d'un défi familier. Une chose est claire : ce ne sera pas facile."

Marsteller a eu l'occasion de réaliser l'exploit de sa vie en forçant la tenue d'un match décisif lorsqu'il a remporté le deuxième combat 2-2. Mais Burroughs a mis à profit son expérience pour remporter le troisième combat 5-0 contre son jeune adversaire et faire partie de l'équipe américaine pour les championnats du monde de Belgrade.

Jordan BURROUGHS (USA)Jordan BURROUGHS (USA) a battuChance MARSTELLER (USA) pour faire partie de l'équipe des USA en 79kg. (Photo: Levi Ventura)

A l'aube de son septième titre mondial, Burroughs entre dans un territoire qu'aucun lutteur américain n'a encore abordé. John SMITH (USA) et Adeline GRAY (USA) sont à égalité avec six titres chacun et Belgrade sera l'occasion parfaite pour Burroughs de les dépasser.

L'homme de 33 ans le sait aussi. C'est son rêve depuis qu'il a gagné les Jeux Olymmiques à Londres. Il veut donc rester concentré sur cet objectif.

"[Je veux] rester concentré autant que possible pour entrer dans le monde des sept fois champions du monde", a-t-il déclaré. "Je parle toujours d'être le plus grand lutteur américain de tous les temps. Mais maintenant, je commence à me mettre dans la classe des grands de tous les temps dans tous les styles à travers le monde. Je pense que c'est une chose cool pour moi que d'entrer dans cette ère où je dois être reconnu dans le monde entier comme l'un des meilleurs lutteurs. C'est excitant pour moi. Je veux simplement me faire un nom. En grandissant, je n'étais même pas le meilleur lutteur de ma rue. C'est difficile de réussir à être plusieurs fois le meilleur lutteur du monde."

Burroughs l'a fait six fois en 10 ans. Il était un outsider lorsqu'il a remporté ses premiers championnats du monde en 2011. Un an plus tard, à 23 ans, il était aux Jeux olympiques de Londres, où il a remporté l'or et a été considéré comme l'avenir de ce sport aux États-Unis.

"Je ne savais pas à quoi m'attendre à Istanbul il y a 11 ans, wouah", avait déclaré Burroughs en février. "La bénédiction était que j'étais jeune et naïf et que je savais ce que j'avais. Denis TSARGUSH (RWF) était un champion du monde en titre dans cette catégorie de poids, et je ne l'avais jamais affronté auparavant. Je l'ai eu au deuxième round."

Il perd la première période contre Tsargush. Mais dans ce qui est le début d'une carrière pleine de retours, il remporte les deuxième et troisième périodes et le quart de finale. En finale, Sadegh GOUDARZI (IRI), acclamé par les bruyants supporters iraniens, était le favori. Mais Burroughs l'a assommé dans des périodes consécutives. Il a également fait sa marque de fabrique du "double-leg", décalage arrière) pendant cette compétition.  

"J'étais un petit peu nerveux pour être honnête," a déclaré Burroughs. "La participation à ce tournoi m'a donné beaucoup de confiance pour l'avenir, car après avoir gagné ce tournoi avec très peu d'expérience en libre, j'ai pensé à ce que je pourrais faire si je m'entraînais vraiment à plein temps. J'ai été reconnaissant pour l'ensemble de mon travail."

Et si quelqu'un pensait que le titre mondial en 2011 était un coup de chance, il a ensuite battu les mêmes lutteurs, en demi-finale et en finale, à Londres.

Jordan BURROUGHS (USA)Jordan BURROUGHS (USA) après avoir remporté la Finale X à New York. (Photo: Levi Ventura)

Mais beaucoup de choses ont changé depuis. Il est plus âgé et a des engagements en dehors du tapis. Il est aussi le père de quatre enfants et doit consacrer du temps à sa famille. Si l'on en croit le Twitter de sa femme Lauren, il a réussi à le faire.

Un autre changement que Burroughs a remarqué est le temps que ses adversaires passent à l'étudier, car il y a beaucoup de contenu disponible.

"La plus grande différence maintenant est que j'ai beaucoup d'obligations en dehors de la lutte par rapport à 2011", a-t-il déclaré. "Maintenant, je suis très familier, il y a beaucoup de vidéos sur moi, des gars qui me regardent lutter. Mais maintenant, ils veulent me faire tomber. Je comprends donc la position dans laquelle je me trouve."

Pourtant, il a réussi à faire tomber la moitié du monde qui a essayé de le faire tomber.

Burroughs, qui était souvent qualifié d'arrogant au début de sa carrière, est devenu un lutteur intelligent, vif et qui prend la forme physique très au sérieux. Son décalage arrière semble toujours être de première classe. Il n'est pas facile de rester au plus haut niveau pendant un certain temps, comme l'a fait Burroughs.

"

La foi", a-t-il dit. "La constance, s'entourer de personnes formidables. C'est une bénédiction de prévenir les blessures, mais aussi, vous savez, l'éthique du travail, la nutrition, la récupération et beaucoup de concentration. Je prends soin de mon corps. Je fais les bonnes choses pour m'assurer que je reste et maintiens un certain niveau de forme. Mais j'ai aussi été capable d'éviter les blessures et c'est en grande partie grâce à la chance."

Bien que peu de gens en parlent, les défis auxquels il est confronté dans la salle d'entraînement de lutte avec l'âge ont amené Burroughs à faire de meilleurs choix en matière de condition physique.

"Je suis un bien meilleur lutteur maintenant", a-t-il déclaré. "Je suis plus vif, plus intelligent, plus avisé. Je suis tout simplement un meilleur athlète. Mais encore une fois, je suis plus âgé. J'ai 10 à 12 ans d'expérience. C'est différent. Vous commencez à ressentir les douleurs de la longévité. J'ai beaucoup de kilomètres dans mon corps dans ce sport."

Il a également reconnu ne pas avoir subi de blessure mettant en péril sa carrière.

"J'ai eu la chance de ne rien subir de fou", a-t-il déclaré. "J'ai eu une cheville cassée, un mollet déchiré. Mais à part ça, j'ai en quelque sorte esquivé beaucoup de balles dans les positions folles dans lesquelles je me suis retrouvé."

Bien que Burroughs semble avoir eu beaucoup de succès, il a eu son lot de défis et de déchirements en cours de route.

Comme celui de Rio ou la défaite contre Zaurbek SIDAKOV (RWF) lors des championnats du monde consécutifs en 2018 et 2019. Ou encore lorsqu'il n'a pas réussi à intégrer l'équipe américaine pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Mais chaque fois qu'il est dos au mur, Burroughs trouve le moyen de rebondir plus fort.

Souvenez-vous de la finale mondiale de 2017 contre le représentant russe de l'époque, Hetik TSABALOV (SRB). Burroughs a répondu à ses détracteurs avec cette performance épique qui a également permis aux États-Unis de remporter le titre par équipe en 2017. Il a réussi à remporter deux médailles de bronze consécutives à Budapest et à Nur-sultan.

Sur le plan international, il n'a perdu que contre deux lutteurs depuis les Jeux olympiques de Rio. Frank CHAMIZO (ITA) et Sidakov ont battu Burroughs deux fois chacun au cours des six dernières années.

Mais depuis qu'il est passé en 79 kg, il n'a pas encore perdu un seul combat. L'année dernière à Oslo, il a réussi à décrocher son cinquième titre mondial et le premier dans une nouvelle catégorie de poids en 79kg. Bien qu'il ne s'agisse pas des Jeux olympiques, cette catégorie a donné à Burroughs l'occasion d'en profiter à nouveau.

"Les gens ne le prennent pas [79 kg] au sérieux parce que ce n'est pas un poids olympique", a-t-il déclaré. "Cela m'a donné un certain rajeunissement en fin de carrière. J'ai 33 ans et j'en aurai 34 dans quatre mois [maintenant un]. Je n'ai pas besoin de perdre [trop de poids]. Je peux manger les choses que je veux et l'entraînement est plus amusant pour moi."

Après avoir remporté le titre à Oslo, Burroughs a commencé l'année 2022 avec une médaille d'or au Yasar Dogu d'Istanbul. C'est après avoir remporté ce titre qu'il a confirmé qu'il allait tenter une nouvelle fois sa chance aux Jeux olympiques. 

"Je veux une autre chance contre Dake, et ensuite une autre contre Sidakov", a déclaré Burroughs. "Je vais évoluer vers le bas. Je ne peux pas promettre que je ferai partie de l'équipe [américaine], mais vous savez que je vais donner le meilleur de moi-même."

Comme il n'a jamais reculé devant les défis dans le passé, Burroughs se prépare à surmonter celui-là aussi.

"C'est l'effort, l'attitude et un esprit de guerrier", a-t-il déclaré. "Je vais faire de mon mieux pour faire partie de l'équipe. Cela va être une coupe difficile pour moi, mais je suis engagé."