#WomensDay2022

Aline Focken, championne olympique : les femmes inspirent les femmes

By Aline Focken

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 8 mars) -- Joyeuse journée internationale de la femme à toutes les lutteuses du monde ! Et à toutes celles et à tous ceux qui rendent possible que ces femmes vivent leurs rêves  -- les mères, grand-mères, soeurs, coaches et amis qui soutiennent nos athlètes dans leur développement personnel et professionnel - nous ne pourrions pas pratiquer ce sport magnifique sans vous. 

Pour vous, énergiques filles et femmes du monde entier, je sais la résistance que vous rencontrez, et la quantité d'obstacles qu'il vous faut surmonter. Je sais que tout le monde ne soutient pas ce que vous faites, et qu'il est plus difficile pour une femme de convaincre les autres de son grand potentiel. Mais ne vous inquiétez pas pour eux. J'ai vécu cela pendant des années. Sachez que ce ne sont pas vos limites, mais les leurs.

L'Allemagne est un pays moderne et progressiste mais les femmes lutteuses sont encore une minorité.

J'ai commencé la lutte losque j'avais quatre ans et j'étais la seule fille qui luttait avec 40 ou 50 garçons pendant plus de 15 ans. Bien sûr, c'était difficile. Plein de garçons tentaient de me battre...et y arrivaient. Mais j'ai travaillé dur et écouté mes entraîneurs, pour finalement devenir la meilleure lutteuse de mon pays, de mon länder et de mon club.

De plus, je me suis mariée, j'avais beaucoup d'amis - dans le sport et en dehors - et j'ai obtenu une maîtrise sans être "une femme normale".

Tout d'un coup, tout le monde m'a respectée.

Souriez aux gens critiques, choisissez les bonnes personnes qui souhaitent vous aider et travailler professionnellement avec vous, et montrez-leur ce dont vous êtes capable.

Oui, nous sommes loin d'avoir les mêmes droits et les mêmes chances que les hommes n'importe où sur la planète mais je crois que nous sommes sur la bonne route. Les choses vont de mieux en mieux.

Il y a tout juste 18 ans, les Jeux Olympiques accueillaient la lutte féminine avec quatre catégories de poids. Neuf ans plus tard, nous sommes passés à six classes et notre style se développe plus vite que jamais. De plus en plus de pays promeuvent et développent la lutte féminine, et je suis impatiente de voir où nous en serons dans dix ans.

Mais nous avons besoin de femmes énergiques et braves sur cette route pour montrer aux critiques que oui, il vaut la peine de nous soutenir.

En dépit des obstacles et des années de travail difficile, jamais je ne regretterai d'avoir choisi cette voie. Rien d'autre ne m'a autant appris dans la vie que la lutte. Il n'y a pas mieux que battre les garçons et montrer au monde entier ce dont nous sommes capables ! 

Continuez, dites à toutes les petites filles comment la lutte est belle et savourez chaque instant de votre parcours ! Vous êtes déjà des modèles pour tellement de gens et vous devriez être fières d'être allées si loin !

[Aline FOCKEN (GER) a remporté la médaille d'or des 76kg aux Jeux Olympiques de Tokyo et est devenue la première championne olympique de lutte de l'histoire de l'Allemagne]

Avis de décès

Décès de Mustafa Dagistanli, ancien champion olympique

By United World Wrestling Press

CORSIER-SUR-VEVEY (le 20 septembre) -- Le double champion olympique Mustafa Dagestanli, intronisé au Hall of Fame d'United World Wrestling, est décédé lundi 19 septembre à l'âge de 91 ans.

Né en 1931 dans le village de Soguroinar près de Carsamba en Turquie, Dagistanli avait remporté la médaille d'or de lutte libre des Jeux Olympiques de Melbourne en 1956 et de Rome en 1960, et trois fois le titre de champion du monde, en 1954, 1957 et 1959.

Lors des Jeux de Melbourne, Dagistanli avait décroché l'or dans la catégorie des 56kg - quatre ans plus tard c'est en 62kg qu'il fut couronné.

Dagistanli avait fait ses débuts pour la Turquie en 1953 et devint rapidement l'un des meilleurs lutteurs du monde, décrochant son premier titre mondial en 1954 à Tokyo.
 
Sur ses 320 combats enregistrés en Turquie, Dagistanli sortit vainqueur 319 fois ; sur 73 combats internationaux, 70 fois, un résultat qui le place dans les meilleurs lutteurs de l'histoire.

Après avoir pris sa retraite, il travailla comme entraîneur et en tant que membre de la Fédération turque de lutte. Il servit également dans la Grande Assemblée Nationale de Turquie comme député de Samsun pour le Parti de la Justice, pour deux mandats entre 1973 et 1980. Il fut honoré par la Médaille d'état pour Services distingués.