#WrestleBudapest

Yazdani débarque à Budapest et vise Belgrade

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (12 juillet) -- Ernazar AKMATALIEV (KGZ) a enthousiasmé les fans de lutte avec certains des combats les plus passionnants de ces deux dernières années. Ses deux combats contre Taishi NARIKUNI (JPN) en 2022 ont été un spectacle de lutte à son meilleur.

Peu à peu, Akmataliev est devenu le meilleur lutteur en 70kg bien que n'ayant pas gagné les championnats du monde à Oslo ou Belgrade. Mais il est toujours présent. A la coupe du monde individuel en 2020, il a été à deux doigts de battre Haji ALIYEV (AZE). Il s'est qualifié pour les Jeux Olympiques de 2021 après avoir battu Ilyas BEKBULATOV (UZB).

Loin des projecteurs depuis un certain temps, Amirmohammad YAZDANI (IRI) a vu Akmataliev monter en grade. Yazdani, qui détient un record de 2-1 face à face contre Akmataliev, semble avoir manqué les occasions d'être la star en 70kg.

Il a été l'une des victimes du parcours de rêve d'Akmataliev aux qualifications olympiques d'Asie en 2021 et a subi une défaite 14-12 contre lui en finale, un combat au cours duquel l'ancien champion olympique Alireza DABIR (IRI) a même crié des instructions depuis les tribunes.

Pour faire partie des prétendants aux championnats du monde en 70kg, Yazdani s'est rendu à Budapest pour partie des quatrièmes et derniers Ranking Series du calendrier.

United World Wrestling a publié les tirages en style libre pour la finale des Ranking Series mercredi durant lesquels Yazdani se trouve dans la partie inférieure du bracket mais il devra passer un test difficile pour arriver en finale.

Syrbaz TALGAT (KAZ), Joseph MC KENNA (USA) et Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ) viseront une place en finale également, ce qui signifie un affrontement probable avec Yazdani qui est en action seulement pour la deuxième fois cette année.

Lors d'un combat au Dan Kolov en Bulgarie en mars, Yazdani s'est blessé et a dû être opéré.

“En raison de ma blessure en Bulgarie, j'ai réduit mon entraînement et me suis fait soigné,” a-t-il déclaré. “Mais après cela, j'ai pratiqué des exercices de haute intensité et maintenant je suis en bonne condition physique.”

Il devra être à cent pour cent pour affronter des adversaires de taille. S'il atteint la finale, Yazdani espère pouvoir se mesurer à nouveau à Akmataliev, cette fois en Europe.

Akmataliev commence sa campagne contre le champion du monde U23 Giorgi ELBAKIDZE (GEO). Il aura toutes ses chances pour une victoire et une place en quart de finale.

Yazdani, malgré son bilan positif face à Akmataliev, ne prend pas son adversaire à la légère si les deux se rencontrent à Budapest.

“J'ai lutté contre lui trois fois et perdu une fois. Aussi j'ai l'habitude de son style et j'espère pouvoir le battre encore,” a déclaré Yazdani.

Lors de la Takhti Cup de 2019, Yazdani a remporté une victoire par supériorité technique 18-8 après avoir attrapé Akmataliev dans un gut-wrench. Akmataliev l'a repris à Almaty avant que Yazdani ne le batte 10-7 lors de la coupe du monde en décembre.

Lors des trois combats, Yazdani s'est rendu compte qu'Akmataliev aimait aller vers de grands mouvements. L'iranien a déclaré que c'était un des points forts de la lutte d'Akmataliev.

“Je pense qu'il est doué pour les grands lancers et pour travailler avec ses mains.,” a déclaré Yazdani.

Akmataliev, sans nul doute, est devenu un lutteur de premier plan grâce à ses lancers astucieux dans des situations serrées et à sa défense de haut niveau. Il a mis Yazdani en difficulté, plus récemment lors de la coupe du monde en Iowa où ce dernier était manifestement en mauvaise condition.

Cependant, Yazdani n'a pas le droit à l'erreur à Budapest car les Ranking Series revêtent une importance toute particulière pour lui. En effet, une victoire ou un meilleur résultat que l'autre lutteur iranien du groupe, Mohammad BAKHSHISHIRKOLAEI (IRI), scellera sa place dans l'équipe mondiale de l'Iran.

“Pour le moment, je me concentre sur le tournoi car il déterminera si je participerai ou non aux championnats du monde,” a-t-il déclaré.

S'il ne négligera rien pour y arriver, ni Yazdani ni Akmataliev n'hésitera à affronter l'autre. Comme cela ne peut se produire qu'en finale, les amateurs de lutte auront droit à un combat mémorable vendredi.

#development

La Turquie accueille le premier cours d'arbitrage féminin d'UWW

By United World Wrestling Press

ANTALYA, Turquie (14 mai) --- Le 11 mai 2022 dans la belle ville d'Antalya, en Turquie, un précédent a été créé pour toutes les arbitres femmes d'UWW. Pour la première fois dans l'histoire d'United World Wrestling, SON histoire est devenue LEUR histoire.  Des femmes de 16 pays différents se sont réunies avec un seul objectif en tête : la promotion et la reconnaissance des officielles femmes au sein de cette organisation réputée.

Le cours pour arbitres féminins, qui comprenait deux cours et trois jours de compétition, était une préparation aux prochains Jeux du Commonwealth et aux Jeux olympiques de 2024 et 2028. 28 femmes arbitres du monde entier ont été sélectionnées pour participer à ce programme éducatif unique en son genre. 

Le premier jour du cours, Lucio CANEVA, membre du Bureau d'UWW, a assisté à la cérémonie d'ouverture et s'est adressé aux participants. Il a remercié les arbitres pour leur soutien. Il a également expliqué pourquoi les femmes arbitres sont importantes pour la lutte et que tous les Membres du bureau soutiennent ce programme.

Les instructeurs Antonio SILVESTRI, Ibrahim CICIOGLU et Edit DOZSA ont collectivement contribué à assurer une plateforme réussie pour chaque femme qui y a participé. Leurs connaissances combinées n'ont fait qu'aider à propulser la confiance de toutes les participantes, qu'il s'agisse des règles ou des activités et exercices de consolidation d'équipe.

Edit Dozsa, pionnière de l'arbitrage féminin, était pleinement consciente et empathique des seuls combats que les femmes doivent mener dans un sport dominé par les hommes. Ayant été sélectionnée pour les Jeux olympiques de 2008, Edit Dozsa a pu rassembler les femmes et leur donner un forum ouvert pour qu'elles puissent exprimer leurs expériences et leurs combats individuels, sans contradiction ni jugement. L'idée était que les femmes apprennent à se renforcer mutuellement. Elle a fourni des outils et un soutien qui ont permis aux femmes de grandir et d'apprendre les unes des autres au fil des ans.

TUR
Des participantes au cours de lutte féminine en Turquie se rejoignent pour une photo. (Photo: United World Wrestling)

Le groupe présent au stage était expérimenté et talentueux. Si certaines arbitres avaient déjà lutté, d'autres portaient le flambeau familial. Quelle que soit leur expérience, tous les membres s'accordent à dire que la lutte est dans leur sang et qu'elle a changé leur vie pour le meilleur.

"Être un officiel femme  comporte de nombreux obstacles et rien n'est facile dans ce métier", a déclaré Mme Dozsa. "Nous continuons à faire des sacrifices pour faire partie de cette culture de la lutte que nous aimons tant. Ce cours nous a donné un nouvel espoir et une perspective optimiste pour l'avenir des femmes arbitres dans le monde entier. Nous sommes arrivées en tant que 28 personnes et nous sommes reparties en tant qu'une seule et unique sororité.."

Les deux premiers jours du cours ont été consacrés à l'aspect théorique de l'arbitrage et les règles importantes ont été discutées et expliquées par les instructeurs. Une session pratique a été organisée le deuxième jour. Toutes les questions des participantes ont été répondues par les instructeurs qui ont également montré des situations critiques comme le mécanisme d'arbitrage, les situations hors limites, la mise à terre et le contrôle, la lutte illégale et les fautes.

Pendant les trois derniers jours du cours, les arbitres ont assisté au tournoi des champions internationaux pour la catégorie d'âge dans tous les styles. Elles ont eu la chance d'officier tout au long de la compétition dans les deux styles, ce qui a été une expérience pour elles aussi.

Ce cours était le premier pas des arbitres féminines vers leurs espoirs olympiques. Les instructeurs ont remercié le Président d'UWW, Nenad LALOVIC, et tous les Membres du bureau pour leur soutien. Elles ont également exprimé leur gratitude envers les départements des sports et du développement pour leur collaboration et la Fédération de lutte turque pour ses attributions.