Japon

Un Pakistanais de souche vise à faire revivre l'illustre héritage familial via le Japon

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (21 mars) --  La quête a commencé à partir d'un lien formé il y a plus d'un demi-siècle lors d'un match professionnel de lutte et signifiait quitter le confort de la maison et parcourir 6000 kilomètres vers un pays dont il ne parlait pas la langue, pour s'entraîner dans un sport qu'il n'avait jamais pratiqué.

Mais quand Haroon ABID (PAK) a accepté le défi de déménager au Japon alors qu'il n'était qu'un adolescent pour devenir un lutteur, il n'agissait pas dans son propre intérêt. Il s'agissait d'une mission pour faire revivre un héritage familial dans un sport vieux de plusieurs siècle.

"La raison pour laquelle je suis venu au Japon était de retrouver le nom des membres de ma famille car nous avions une longue histoire," a dit Abid dans une récente interview dans la salle de lutte  de la grande Université Nippon Sports Science University, où il termine sa dernière année et où il a connu un succès remarquable malgré ses débuts tardifs dans la lutte.

"Mais c'est vieux, les gens ont oublié cela. Alors je veux être la clé pour que les gens se souviennent encore de nous."

Durant ses quatre années à la NSSU (appelée localement "Nittaidai") de 2018 à 2021, Abid a terminé second ou troisième chaque année à l'un des deux championnats nationaux collégiaux en lutte libre 97kg et 125kg. Il s'est même essayé à la gréco-romaine, terminant deuxième en 97kg en 2019.

"En termes d'aptitudes naturelles, il a ce qu'il faut," a dit l'entraîneur en chef de la NSSU Shingo MATSUMOTO, qui a remporté neuf titres nationaux consécutifs en gréco de 1999 à 2007. "S'il ne l'avait pas fait, il n'aurait pas réussi ce qu'il a fait. Il était dans un environnement d'entraînement japonais et cela a conduit à ses progrès au lycée et à l'université."

Aussi louables que soient ses exploits, pour ce jeune de 22 ans originaire de Lahore, la voie ultime pour redonner à la famille sa notoriété est de se rendre aux Jeux Olympiques, et idéalement de remporter une médaille. Le Pakistan n'a pas participé en lutte aux Jeux Olympiques depuis 1996, et sa seule médaille a été remportée en 1960.

ABIDHaroon ABID (PAK) participe à un plaquage contre Aiaal LAZAREV (KGZ) dans le tour de repêchage des qualificatifs olympiques asiatiques en 125kg. (Photo: UWW)

Abid avait une chance de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo l'année dernière mais les circonstances liées à la pandémie l'ont laissé moins bien préparé. il a également accepté de céder la place du Pakistan en 97kg pour les qualificatifs asiatiques à son coéquipier vétéran Muhammad IMAM (PAK) et a concouru en 125kg à la place. Il est redescendu en 97kg pour les qualifications olympiques mondiales plus difficiles mais a perdu son premier match.

"Je n'étais pas correctement entraîné pour ceux-là," a dit Abid. "En raison du corona [COVID-19] et tout le reste, l'entraînement était fermé à Nittaidai. Nous n'étions pas autorisés à sortir de nos dortoirs, donc nous étions coincés dans nos chambres. Je n'ai donc pas eu beaucoup de temps."

"Les Jeux Olympiques ne sont pas un petit rêve, beaucoup de gens ont ce rêve en tête. Ce n'est pas si facile, vous ne vous entraînez pas pendant quelques mois pour ensuite y aller et participer. Je n'étais pas bien préparé, mais j'ai fais de mon mieux dans le temps qui m'était imparti."

Le temps passé au Pakistan avant les qualificatifs lui a également fait prendre du retard dans ses cours à la NSSU, et il ne sera pas diplômé avec sa classe à la fin du mois. Mais son chemin vers la qualification pour Paris 2024 est clair puisqu'il a récemment signé un accord le circuit de lutte professionnelle japonais Noah qui lui permettra de continuer à s'entraîner à plein temps à la NSSU, qui dispose d'un vaste campus avec des installations de premier ordre dans la banlieue de Yokohama, à 40 minutes en train et bus au sud-ouest de Tokyo.

"Je pense que c'est bien au début car là maintenant, ils m'ont donné la permission de faire de la lutte," a dit Abid. "Je n'ai pas besoin d'aller là-bas et m'entraîner. Je dois juste venir ici [à la NSSU]. Il s'agit plutôt d'un parrainage. Et ils m'ont donné la chance, si tu veux faire de la lutte professionnelle dans future, tu peux le faire. C'est mon choix. C'est vraiment gentil de leur part."

ABIDHaroon ABID (PAK) pose avec Narihiro TAKEDA, directeur de CyberFight, la société mère de Pro Wrestling Noah, pour annoncer la signature d'un contrat post-diplôme avec Noah. (Photo: ©Noah) 

La chance d'une vie

Rien n'aurait pu préparé Abid à la chance de sa vie qui s'est présentée à lui à l'âge de 14 ans.

Elève assidu à la prestigieuse école Bloomfield Hall School de Lahore, il envisageait une carrière dans les affaires et peut-être de suivre son père dans le domaine du change et de l'immobilier.

Au lieu de cela, sa carrière s'est orientée vers celle de ses vénérés ancêtres..

Abid a grandi en entendant les récits de son arrière grand-père Imam BAKSH, un grand champion et frère de Gulam BAKSH, qui a gagné le titre de "The Great Gama." Tous deux étaient des superstars invaincues au début du 20ème siècle, qui ont battu tous les adversaires tant à domicile qu'à l'étranger dans des matchs disputés sur le sable. Ils ont quitté l'Inde pour le Pakistan après la partition de 1947.

"Ca s'appelle lutte pro mais c'était la lutte actuelle," a dit Abid. "Il n'était pas décidé qui allait gagné ou perdre. Le plus fort va gagner. Donc ils se sont entraînés très dur pour ça."

Imam Baksh a eu cinq fils qui ont perpétué la tradition familiale de lutte dans la génération suivante. L'un d'entre eux disputerait un match qui allait changer le parcours d'un futur petit-fils d'un de ses frères.

Dans les années 70, la lutte pro était florissante au Japon et la plus grande star était Antonio INOKI, un géant à la mâchoir saillante qui deviendra plus tard mondialement célèbre pour un match spécial sur le ring contre la légende de la boxe Mohammad ALI.

En 1976, Inoki a combattu et gagné un match aux règles spéciales contre le grand-oncle d'Abid, Akram PAHALWAN, dont les jours de gloire étaient déjà bien derrière lui. L'adolescent Zubair JHARA, l'oncle d'Abid, assiste à ce match et jure de se venger de cette défaite. Trois ans plus tard, c'est ce qu'il fit lors d'un match au Pakistan.

InokiHaroon ABID (PAK), à droite, avec le grand lutteur pro japonais Antonio INOKI, assis, et le père d'Abid.

Quatre décennies plus tard, Inoki, qui a rempli plusieurs mandats à la Japanese Diet tout en poursuivant sa carrière de lutteur professionnel, se rend au Pakistan pour promouvoir un festival d'amitié sportive.

Là-bas, il décide de rechercher son vieil ami et rival Jhara. Lorsqu'il apprend que cette famille de lutteurs emblématiques n'a plus personne dans ce sport depuis près de trois décennies, Inoki fait une offre généreuse : il prendrait en charge les frais d'un membre de la famille pour qu'il vienne au Japon pour suivre une formation et devenir lutteur.

Mais qui serait-ce ?

Abid était athlétique, mais n'avait qu'une exposition limitée aux sports, principalement dans les sports d'équipe comme le cricket, le basket-ball et le football. Il n'avait jamais pris part à un sport de combat, quel qu'il soit.

"Je savais que ma famille avait un passé dans la lutte, mais tout était fini, donc je ne faisais pas beaucoup de sport à cette époque," a dit Abid . "Je ne faisais qu'étudier et tout ça."

"Je m'intéressais à la lutte parce que j'avais un passé dans la lutte, mais autour de moi, aucun des membres de notre famille ne la pratiquait. J'avais l'habitude de regarder WWE et de regarder la lutte olympique aussi. Mais je ne faisais rien."

Et pourtant, il est devenu l'élu.

"il a demandé à quelqu'un de rencontrer un membre de la famille et je ne sais pas pourquoi, il m'a choisi," a dit Abid. "Je ne peux pas dire pourquoi moi ? Parce que je ne faisais pas de sport à cette époque là. Pas de gym, pas de sport, rien. J'étais juste un adolescent normal. Je suis si reconnaissant qu'il m'ait choisi, mais je ne sais pas pour quelle raison."

Abid n'a pas été pressé pour prendre sa décision et s'est rendu au Japon pour voir à quoi cela ressemblait. Il avait prévu d'étudier à l'étranger de toute façon, donc être loin de chez lui n'était pas un problème. Son père, qui avait déjà lutter mais jamais à haut niveau, était favorable à son départ mais avec une réserve.

"Il a dit , 'Si tu t'engages, tu dois y aller à fond. Ce n'est pas comme si tu pouvais faire la moitié du chemin puis partir. Ce n'est pas comme ça,'" a dit Abid . "J'y ai donc réfléchi et j'ai vu que ma famille était heureuse, alors j'ai pensé que je devais essayer pour cette raison. J'ai une passion, aussi, que je voulais faire ça."

ABIDHaroon ABID (PAK) a le dessus dans le match des 120kg de la finale par équipe des championnats nationaux sur invitation des lycées en mars 2017, aidant Nittadai Kashiwa à remporter le titre. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Nouvelle Vie au Japon

Bien qu'il soit venu au Japon pour commencer une carrière de lutteur. Abid a en fait passé sa première année à apprendre le judo à la place.

Inoki avait un lien avec la Nippon Sports Science University, et il a donc été convenu qu'il irait dans l'un de ses lycées affiliés, Nittaidai Ebara à Tokyo. Le seul problème était qu'il n'y avait pas d'équipe de lutte. Il a donc appris le judo tout en subissant des chocs culturels, dont sa première expérience de vie dans un dortoir.

"L'endroit où je logeais dans mon école quand je suis arrivé, il y avait genre huit personnes par chambre", a-t-il dit. "Et nous utilisions la même salle de bain... J'ai dû attendre le dernier membre passe pour prendre une douche. Je me demandais dans quoi je m'étais embarqué. Mais c'était bien, c'était une bonne expérience. C'est bien d'avoir de nouveaux amis."

l a également pris goût à ce nouveau sport, à tel point que lorsqu'un autre lycée affilié à Nittaidai à Kashiwa, dans la préfecture de Chiba, au nord-est de Tokyo, a créé une équipe de lutte, l'entraîneur d'Ebara a essayé de le convaincre de rester.

"Le judo était aussi une très bonne expérience. Mon entraîneur à ce moment-là, Kokubo-sensei, m'a dit cela tu peux rester avec nous. Nous te donnerons toutes les dépenses. A l'époque, Inoki-san me soutenait. il a dit que je pouvais le quitter et nous te soutiendrons si tu veux faire du judo. Et il avait l'habitude de me dire que le judo était plus connu au Japon.

"Mais j'étais venu ici pour la lutte, alors j'ai dû me déplacer."

Abid se souvient que sa première impression du Japon était qu'il n'était pas du tout ce qu'il avait imaginé. Issu d'une famille de la classe moyenne supérieure du Pakistan, il ne s'attendait pas à ce qu'une ville tentaculaire comme Tokyo soit aussi compacte.

"Le Japon est un endroit tellement connu, alors je pensais qu'il y aurait de grandes maisons. Mais quand je suis arrivé, ils dormaient sur le sol, ils étaient tellement humbles. Je me suis dit, bon sang, c'est tout le contraire de ce que je pensais que serait le Japon."

"Maintenant, je me suis habitué, mais c'était complètement différent de ce que j'avais imaginé. Il y avait de grands buildings mais je pensais qu'il y aurait des robots et tout. [Et] tout le monde utilise le train au Japon, donc vous ne pouvez pas juger qui est riche ou pauvre. C'est ce qu'il y a de bien au Japon."

Pour sa deuxième année de lycée, Abid a déménagé à Kashiwa, où les installations étaient plus récentes et où les dortoirs ne comptaient que quatre personnes par chambre. L'école, axée sur le sport, comptait également plus d'étudiants étrangers, ce qui a facilité son adaptation.

"C'était une bonne école," a-t-il dit. "C'était propre ; Ebara était propre aussi, mais Kashiwa avait des lits neufs et tout ça, donc c'était un bon endroit pour étudier. La compétition était très bonne, aussi."

Abid a déclaré qu'il lui a fallu six ou sept mois pour atteindre un niveau de japonais, ce qui devenait une nécessité à un certain égard.

"Pour moi, je suis un Musulman, donc je ne peux pas manger de porc et je dois le dire aux gens, je ne peux pas manger ceci, je ne peux pas manger cela, donc il fallait que j'apprenne vraiment vite. C'est la raison pour laquelle j'ai appris le japonais très vite."

Il a également fait de rapides progrès en lutte. À sa deuxième année dans ce sport, il a terminé troisième en 120 kg aux championnats nationaux sur invitation des écoles secondaires et au tournoi Inter-Lycées, qui comptaient tous deux plus de 45 participants dans sa catégorie de poids. Pour faire bonne mesure, il a remporté la médaille d'argent en gréco 120 kg dans la division des écoles secondaires aux Jeux nationaux.

Abid attribue son succès à plus que de bons gènes. "J'avais un très bon partenaire", dit-il. "Il était originaire de Mongolie, et il était aussi en 125 kg. Je me suis donc habitué à m'entraîner avec des gars lourds. C'était vraiment un point positif pour moi. Et ce gars était fort aussi, il était aussi champion inter-lycées. J'avais donc confiance de m'entraîner avec lui et de marquer des points. C'est pourquoi je l'ai pu [faire de bons résultats]

Dans ces trois tournois, il a été battu par Yuri NAKAZATO (JPN), qui deviendra son coéquipier à la NSSU et qui, en décembre dernier, s'est classé deuxième au championnat senior All-Japon en gréco 97kg. Abid n'est pas éligible pour participer au All-Japan.

ABIDHaroon ABID (PAK) a pour objectif de se rendre à Paris 2024 et devenir le premier lutteur du Pakistan à participer aux Jeux Olympiques depuis 1996. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Surmonter les nerfs

Le regard tourné vers Paris 2024, Abid est toujours en train de chercher sa première victoire sur un adversaire non japonais en dehors du Japon.

En plus d'affronter des adversaires étrangers d'autres écoles au Japon, Abid s'apprêtait à affronter pour la première fois une compétition mondiale lors des championnats asiatiques juniors en 2018 à New Delhi.

Mais il n'a pas pu obtenir de visa pour entrer dans la patrie de ses ancêtres, et ses débuts internationaux ont été repoussés au même tournoi l'année suivante à Chonburi, Thailande.

A Chonburi, il a perdu son match d'ouverture en quart de finale en libre 97 kg contre Zyyamuhammet SAPAROV (TKM), puis le match pour la médaille de bronze contre Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ).

En 2021, il a subi une succession de défaites au premier tour : contre Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) au tour de qualification en 125 kg lors des qualifications olympiques d'Asie (suivie d'une défaite au repêchage contre Aiaal LAZAREV (KGZ)) ; contre Minwon SEO (KOR) en 97 kg lors des Championnats d'Asie ; et contre Timofei XENIDIS (GRE) en 97 kg lors des qualifications  olympiques mondiales.

"Il s'est constamment amélioré," a déclaré l'entraîneur de la NSSU, Matsumoto. "Pendant la pandémie, il n'a pas pu quitter le Pakistan pendant une longue période lors des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo. S'il est dans un environnement où il peut continuellement s'entraîner et se préparer, il deviendra plus fort et se tournera vers la prochaine compétition."

Il ne fait aucun doute que la pandémie a eu un effet en freinant sa préparation. Mais il y a une autre raison à son manque de succès, ainsi qu'à son incapacité à remporter un titre universitaire majeur à la NSSU. Certes, il est monté sur de nombreux podiums, mais, à l'exception d'une victoire au tournoi de printemps des nouveaux arrivants lors de sa première année, il n'est jamais monté sur la plus haute marche.

Pour Abid, qui a déclaré que son prochain tournoi sera probablement les Jeux asiatiques en Chine en septembre, chaque match est autant une bataille contre les nerfs que contre l'adversaire.

"Durant les matchs, je ne suis pas aussi bon qu'à l'entraînement," a-t-il déclaré. "Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas dire que j'en suis encore au début, cela fait sept ans que je lutte. Mais j'ai besoin de plus de compétitions pour pouvoir gagner en confiance."

Revenant sur sa première sortie internationale en Thaïlande, il a déclaré : "J'étais bien préparé, mais la pression était immense. Ce n'était pas moi sur le tapis. Je ne pouvais pas bouger correctement comme je le faisais à l'entraînement parce que c'était mon premier match international.

"Ma famille me regardait et il y avait toute sorte de gens autour de moi. Je n'avais pas peur mais j'étais un peu sous pression. J'aurais pu obtenir une médaille à ce tournoi, mais après ce match, je me suis dit que je devais vraiment travailler dur."

ABIDHaroon ABID (PAK) a eu du succès en Gréco-romaine au Japon. Ici, il affronte Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ) de l'universitéYamanashi Gakuin lors de la finale en 97kg des championnats nationaux collégiaux en octobre 2019. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Abid cite deux matchs qui, selon lui, ont contribué à renforcer sa confiance. Ironiquement, les deux matchs étaient en gréco, ce qu'il a décidé de pratiquer parce que cela lui donnait une chance de participer à plus de tournois. C'est la façon dont il a tenu tête aux attentes qui rend ces rencontres --- l'une d'entre elles était même une défaite --- si significatives

Retour 2019, Abid a atteint la finale des championnats nationaux collégiaux de gréco avec une victoire en demi-finale sur Takashi ISHIGURO (JPN), qui a remporté l'année dernière le titre national senior et a été médaillé de bronze asiatique en libre 97kg.

"Tout le monde me disait il est fort et je l'ai battu," a déclaré Abid. "Et il y avait une bonne différence de points [6-0], donc ce match m'a vraiment donné un coup de pouce.

En finale, il s'est incliné face à Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ), qui est resté invaincu dans sa carrière à l'université rivale de Yamanashi Gakuin. Almentay a également battu Abid dans une finale de libre.

"Je ne l'ai pas battu, mais c'était un bon match entre nous, on ne pouvait pas dire qui gagnerait," a-t-il déclaré. "Même si c'était en gréco, quand je suis revenu du match, j'avais gagné cette confiance d'être parmi les meilleurs au Japon, et je pouvais être aussi bon."

C'est une attitude qui rendrait ses ancêtres fiers. Maintenant, il doit le prouver par des exploits sur le tapis, et il est déterminé à réaliser sa quête. En se rendant à Paris en 2024, il deviendrait le premier lutteur pakistanais à participer à des Jeux olympiques depuis Mohammad BHALA, qui a participé aux Jeux d'Atlanta en 1996 dans la catégorie des 90 kg en lutte libre.

La nation d'Asie du Sud-Est a remporté sa seule médaille olympique de lutte à Rome en 1960 avec le bronze de Mohamed BASHIR en lutte libre 73 kg, et elle n'a pas eu de médaillé mondial depuis ses deux bronzes de 1959.

"Je vais définitivement participer aux Jeux olympiques de Paris 2024", a déclaré Abid. "J'ai cette confiance en ce moment. C'est sûr, je vais participer à ce match. C'est sûr."

#WrestleAstana

Les finales de la première journée des Championnats d'Asie sont prêtes

By Ken Marantz & Vinay Siwach

ASTANA, Kazakhstan (9 avril) -- Les championnats d'Asie sont en cours à Astana. La lutte gréco-romaine débutera les championnats continentaux avec cinq catégories de poids. les finales du tournoi se déroulent le même jour.

REGARDER EN LIVE | ORDRE DES MATCHS 

Les finales sont établies. Comme toujours, la gréco-romaine a donné lieu à des combats époustouflants. Voici les paires

55kg - RUPIN (IND) contre Poya DAD MARZ (IRI)
63kg - Iman Hossein Khoon MOHAMMADI (IRI) contre Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB)

77kg - Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) contre Amin KAVIYANINEJAD (IRI)
87kg - Naser Ghasem ALIZADEH (IRI) contre Nursultan TURSYNOV (KAZ)
130kg - Amin MIRZAZADEH (IRI) contre Lingzhe MENG (CHN) 

14:26 : Dans le dernier match de demi-finale, Alikhan SYZDYKOV (KAZ) a manqué d'énergie et a perdu sa chance de défendre son titre après avoir perdu avec trois avertissements contre le médaillé de bronze de l'Open de Zagreb, Lingzhe MENG (CHN). Syzydkov menait 3-0 dans la deuxième période lorsqu'il n'a plus eu l'énergie de résister à Meng, qui aurait gagné de toute façon par chute technique puisque le score était de 11-3 après que Syzdykov ait reçu son troisième avertissement pour fuite pendant un stepout.

14:25 : Amin MIRZAZADEH (IRI) avec un par terre pour arriver à un gut wrench et il remporte sa demi-finale en 130kg contre Temurbek NASIMOV (UZB) 9-0.

14:15 : Nursultan TURSYNOV (KAZ) a enthousiasmé son public. Il envoie A. AZISBEKOV (KGZ) à deux gros projetés et remporte sa demi-finale des 87kg 11-0. Il affrontera Naser ALIZADEH (IRI) pour l'or.

14:12 : L'avance de 7 points que Naser ALIZADEH (IRI) a construit dans la première période lui a fourni plus que le coussin dont il avait besoin lorsqu'il a abandonné un takedown dans la deuxième période à Sunil KUMAR (IND), et la victoire 7-2 lui donne la chance de remporter un deuxième titre consécutif en 87kg. Kumar aura une chance de remporter une deuxième médaille de bronze d'affilée.

14:04 : Le champion du monde Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) a été trop fort pour Kodai SAKURABA (JPN), qui a réussi une chute technique  9-1 en 2:41 pour lui donner une chance d'un troisième titre asiatique senior. Sakuraba luttera pour une deuxième médaille de bronze consécutive. 

14:01 : Demeu ZHADRAYEV (KAZ) menait 1-0 à la pause après la position par terre forcée avant qu'Amin KAVIYANINEJAD (IRI) prenne l'avantage 1-1 pour son par terre. Il a réussi à rouler Zhadrayev et mène 3-1. Kaviyaninejad a été appelé pour passivité mais n'a pas cédé de points. Il gagne 3-1 pour atteindre la finale.

13:58 : Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB), champion d'Asie U23, aura une chance de remporter le titre senior après avoir remporté une victoire spectaculaire par tombé sur Mukhamedali MAMURBEK (KAZ) dans l'autre demi-finale des 63 kg. Mamurbek avait pris une avance de 5-2 avant que Sharibjanov ne revienne à la charge.

13:52 : Pas de surprise, Iman Hossein Khoon MOHAMMADI (IRI) roule Jinseub SONG (KOR) pour une victoirea 9-0. Il a utilisé son gut wrench du par terre pour atteindre la finale en 63kg.

13:43 : Dans un replay de la finale des Ranking Series de l'Open de Zagreb en février, Poya DAD MARZ (IRI) a battu Ikhtiyor BOTIROV (UZ) 8-1 pour se qualifier en finale des 55kg, assurant qu'il améliorera sa médaille de bronze de 2021. 

13:40 : RUPIN (IND) en finale des 55kg. Il obtient un gut wrench du par terre et ensuite défend sa position par terre pour battre Haifeng ZHANG (CHN) 3-1 en demi-finale.

Les demi-finales sont fixées. Voici l'ordre :

Tapis B
55kg - RUPIN (IND) contre Haifeng ZHANG (CHN)
63kg - Iman Hossein Khoon MOHAMMADI (IRI) contre Jinseub SONG (KOR)
77kg - Demeu ZHADRAYEV (KAZ) contre Amin KAVIYANINEJAD (IRI)
87kg - A. AZISBEKOV (KGZ) contre Nursultan TURSYNOV (KAZ)
130kg - Amin MIRZAZADEH ((IRI) contre Temurbek NASIMOV (KAZ)

Tapis C
55kg - Ikhtiyor BOTIROV (UZB) contre Poya DAD MARZ (IRI)
63kg - Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB) contre Mukhamedali MAMURBEK (KAZ)
77kg - Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) contre Kodai SAKURABA (JPN)
87kg - Naser ALIZADEH (IRI) contre Sunil KUMAR (IND) 
130kg - Alimkhan SYZDYKOV (KAZ) contre Lingzhe MENG (CHN)

13:20 : Le champion d'Asie 2020 Sunil KUMAR (IND) est en demi-finale. Il affrontera le champion en titre Naser ALIZADEH (IRI) en 87kg sur le tapis C

13:13 : L'Iran a réalisé un cinq sur cinq en ayant ses lutteurs en demi-finales, Amin KAVIYANINEJAD (IRI) l'a réduit le plus possible en 77kg. Kaviyaninejad, le champion d'Asie 2020 en 72kg, a arraché une victoire 1-1 sur Rui LIU (CHN) en résistant depuis le fond du par terre dans la dernière minute.  

13:02 : Le médaillé d'argent mondial Amin MIRZAZADEH (IRI) est en demi-finale en130 kg après avoir écarté Roman KIM (KGZ) par chute technique. Mirzazadeh cherche à compléter le titre asiatique senior qu'il a remporté en 2020. 

12:56 : Le champion du monde U23 Poya DAD MARZ (IRI) a fait preuve d'une grande maîtrise technique en battant Taiga ONISHI (JPN) par 8-0, ce qui lui permet de se qualifier pour les demi-finales de la catégorie des 55 kg.

12:51: Nursultan TURSYNOV (KAZ), à la recherche de sa première médaille asiatique depuis 2015, a montré comment l'expérience compte dans ce sport lorsqu'il a surmonté un déficit de 0-5 et est revenu pour une victoire 11-5 sur le médaillé d'argent de 2022 Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) en quarts de finale chez les 87kg. Turynov a complété sa victoire par une paire de gut-wrenches12:48: Hyeonwoo KIM (KOR) avec un étonnant head pinch pour projeter Kodai SAKURABA (JPN) dans la première mi-temps. Mais ils ont déclaré qu'il s'agissait d'une faute. Un défi de Kim. Les vidéos montrent qu'il a commis une faute de jambe. Kim effectue une grosse projection, mais les deux lutteurs en sont à deux points chacun. Sakuraba marque un autre mouvement et c'est 7-5 pour lui. Kim s'incline.

12:38: Le Champion du monde Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) débute la défense de son titre en 77kg avec style par un tombé technique 9-0 sur Jeyhun OVEZDURDYYEV (TKM) pour se qualifier en demi-finale. 

12:41: Un autre champion en titre, Naser ALIZADEH (IRI) en 87kg, a surmonté le défi d'un Masato SUMI (JPN) plein d'audace pour se qualifier pour les demi-finales avec une victoire 1-1. Aucun des deux lutteurs n'a pu marquer de par terre, et Alizadeh a obtenu la victoire sur critères du dernier point.

12:32: Le champion en titre des 130 kg, Alimkhan SYZDYKOV (KAZ), s'est frayé un chemin jusqu'à la chute technique contre Aybegshazada KURRAYEV (TKM) pour se qualifier pour les demi-finales.

12:26: En 130 kg, le médaillé de bronze U20 Temurbek NASIMOV (UZB) s'est défait d'une tentative de takedown et s'est accroché pour remporter une victoire 5-3 sur NAVEEN (IND) et se qualifier pour les demi-finales.

12:12: Le médaillé de bronze U20 Taiga ONISHI (JPN), qui cherchait à conserver le titre des 55 kg entre les mains des Japonais pour la troisième année consécutive après les médailles d'or consécutives de Yu SHIOTANI (JPN), s'est imposé 5-0 face à Mostafa ALQADE (JOR). Le champion du monde U23, Poya DAD MARZ (IRI), est le prochain adversaire. 

12:05: Masato SUMI (JPN) commence par une victoire importante. Il se qualifie pour les quarts de finale en battant 11-0 Shyhazberdi OVELEKOV (TKM).

12:01: Kodai SAKURABA (JPN), médaillé de bronze en 2022, réussit à faire  une chute technique sur Lai Hsing YAO (TPE) en 77kg. Cela lui permet d'affronter en quart de finale le quintuple champion Hyeonwoo KIM (KOR), âgé de 34 ans..

11:58: Le vétéran Demeu ZHADRAYEV (KAZ), à la recherche de sa cinquième médaille asiatique senior en carrière, prend un bon départ avec une chute technique sur Amro SADEH (JOR) en 77kg. 

11:48: NEERAJ (IND), médaillé de bronze en 2022, passe son tour de qualification en 63kg en s'imposant 7-6 face à Dastan KADYROV (KGZ) pour se qualifier pour les quarts de finale.

11:40: Nous ne nous attendions pas à un tel départ ! RUPIN (IND) revient de 7-0 pour gagner 16-7 contre Sardarbek KONUSHBAEV (KGZ), Rupin exposant les faiblesses du conditionnement de Konushbaev.

11:30: Bienvenue à Astana pour le début des Championnats d'Asie. Nous entamons les six jours d'action avec cinq catégories de poids en gréco-romaine : 55 kg, 63 kg, 77 kg, 87 kg, 130 kg. Trois champions en titre sont en action aujourd'hui : Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) en 77 kg, Naser ALIZADEH (IRI) en 87 kg et Alimkhan SYZDYKOV (KAZ) en 130 kg. Makhmudov est également champion du monde en titre.