#Yariguin2019

Trois médaillés d'argent des mondiaux en quête de l'or d'Astana

By Eric Olanowski

KRASNOYARSK, Russie (le 23 janvier) - Le Grand Prix Ivan Yariguin compte pour la première fois cette année en série de classement de lutte féminine. Ce classique hivernal mettra en scène trois athlètes auxquels l'or de Budapest a échappé d'un cheveu et qui se lancent en quête de l'or d'Astana, tandis que des champions du monde seniors, juniors et cadets tenteront d'accrocher un titre du Yariguin à leur tableau.

Tamyra MENSAH-STOCK (USA), la seule tenante d'un titre à le remettre en jeu cette année, a l'intention déclarée d'être la première Américaine à remporter trois titres du Yariguin d'affilée. Elle devra, pour ce faire, rien moins que vaincre la dauphine mongole du championnat du monde 2018 OCHIRBAT Nasanburmaa. 

Si de nombreux lutteurs défendront leur position et lutteront pour rester sur leur lancée gagnante de la saison passée, le pays hôte - la Russie - sera là pour se refaire après des résultats décevants au championnat du monde de Budapest, rentré bredouille et avec une seule lutteuse placée dans les cinq premières places.


OCHIRBAT Nasanburmaa (MGL) plaque WANG Juan (CHN) et passe en finale des mondiaux 2018. (Photo par Martin Gabor) 

Les dauphins du championnat du monde en quête d'or

Trois médaillés d'argent des mondiaux 2018 se lancent au Yariguin à la conquête de l'or d'Astana. Bilyana DUDOVA (BUL), Sarah HILDEBRANDT (USA) et Ochirbat Nasanburmaa se rendent à Krasnoyarsk avec l'espoir d'ajouter de précieux points de série de classement à ceux acquis lors des finales du championnat du monde de Budapest.

Bullen de retour après son titre mondial des U23

Sa dernière performance en finale du championnat du monde des U23 fut la victoire la plus émotionnelle de sa carrière. Bullen fut héroïque lors des dernières secondes de la finale des 59kg face à la championne du monde en titre des seniors RONG Ning Ning.

Bullen, à Krasnoyarsk, sera la cible de la dauphine des mondiaux Bilyana Dudova, qui la tient en joue et ne cherchera pas moins que l'obtention du titre.

Dudova devra retourner le scénario de leur dernière rencontre pour arriver à ses fins : Bullen avait écrasé Dudova 10-0 en demi-finale du dernier événement de série de classement de l'année 2018, l'Open de Pologne.


Rio WATARI (JPN), émue, célèbre sa victoire sur les tapis - après sa victoire sur le cancer. (Photo par Sachiko Hotaka)

Rio WATARI (JPN), remise d'un cancer, fait ses débuts en série de classement

Olympienne en 2016, la Japonaise Rio WATARI (JPN) fera ses débuts en série de classement après avoir remporté un long et épuisant combat de deux ans contre le cancer.

Le Yariguin constitue le second tournoi international de Watari après sa bataille gagnée sur le lymphome d'Hodgkin. Elle était déjà remontée sur les tapis du championnat du monde de Budapest, en octobre 2018, finissant 16me. Watari avait également répondu présent pour la Coupe Meiji et le championnat du Japon, pour y décrocher, respectivement, l'or et l'argent.

Pour que Watari finisse première de la catégorie des 68kg, elle devra déminer sa route sous la terrible double menace de la championne du monde 2015 SORONZONBOLD Battsetseg (MGL) et de la quadruple championne du monde cadet/junior Khanum VELIYEVA.

Ochirbat chargée d'arrêter Mensah-Stock

La dauphine du championnat du monde 2018 de Budapest, la Mongole Ochirbat Nasanburmaa, jouera son va-tout pour empêcher Tamyra Mensah-Stock, médaillée de bronze lors de la même compétition, de devenir la première lutteuse américaine à remporter trois titre d'affilée au Yariguin.

Le bilan sans tache (8-0) de Mensah au Yariguin comprend une victoire par 8-4 sur Ochirbat en finale de l'édition 2017.



Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN), double médaillée mondiale de bronze, est l'une des favorites de la catégorie des 76kg. (Photo par Martin Gabor)

L'affrontement de Mingawa et Focken, médaillées mondiales et méconnues

Deux des lutteuses les plus méconnues et sous-estimées pourraient se rencontrer pour le titre des 76kg.

Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) a décroché le bronze au championnat du monde pour la seconde année d'affilée, opposée à la quadruple championne du monde Adeline GRAY (USA) et à la championne du monde turque 2017 Yasemin ADAR, mais reste cependant l'une des lutteuses dont on parle le moins.

L'Allemande Aline ROTTER FOCKEN devrait être une lutteuse au nom familier, mais rien ne semble filtrer sur cet athlète du plus haut niveau, même si elle a atteint la finale des mondiaux en 2017 et est, en 2018, montée sur la plus haute marche du podium au Dan Kolov - Nikola Petrov, au Yasar Dogu et au Ion Corneanu & Ladislau Simon Memorial.

Toutes deux favorites de la catégorie des 76kg, elles pourraient se rencontrer pour la première fois de leurs carrières en finale du Yariguin.

Quelle sont les mises ?

Le Grand Prix Ivan Yariguin est le premier des quatre événements de série de classement de l'année.

Le vainqueur de chaque catégorie de poids se verra attribuer 8 points, le second, le troisième et les cinquièmes places rapportant respectivement 6, 4 et 2 points.

En addition aux points de résultat, le nombre de points attribués lors de chaque compétition dépendra de la quantité de lutteurs entrée dans les tableaux. Pour les catégories de poids comprenant 10 ou moins d'entrées, six points supplémentaires seront ajoutés. Pour les catégories avec de 11 à 20 lutteurs 8 points supplémentaires seront ajoutés. 10 points seront ajoutés dans le cas où plus de 20 lutteurs sont entrés dans une même catégorie de poids. Des points gagnés par les lutteurs et lutteuses ce weekend dépendra la nomination des têtes de séries au championnat du monde d'Astana. Le nombre de points accumulés au championnat du monde 2018, aux championnats continentaux 2019 et aux événements de série de classement sera combiné et les lutteurs et lutteuses aux quatre meilleurs résultats se verront attribuer les quatre premières places en tête de série.

PROGRAMME (Heure locale/GMT : +7) 

23 janvier (Mercredi)
08.00 - Arrivée des délégations
15.30 - Stage arbitres
15.30 - Conférence de presse des représentants du Comité organisateur, du corps des arbitres, chefs d'équipes et entraîneurs
16.30 - Tirage : Femmes: cat : 50,55,59,65 kg Hommes : cat : 57,61,70 kg

24 janvier (jeudi)
08:30 - Examen médical et pesée cat : Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg
11.00 - Éliminatoires Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg
16.00 - Tirage cat : Femmes : 53,57,62,68 kg Hommes : 65,79,125kg
17.00 - 1⁄2 finales cat : Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg

25 janvier (vendredi)
08:15 - Pesée cat : Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg
08:30 - Examen médical et pesée cat : Femmes : 53,57,62,68 kg Hommes : 65,79,125kg
11.00 - Éliminatoires et 1⁄2 finale cat : Femmes : 53,57,62,68 kg Hommes : 65,79,125kg  - Repêchage cat : Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg
16.30 - Tirage cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg
16.00 - Cérémonie d'ouverture
17.00 - Finales cat : Femmes : 50,55,59,65 kg Hommes : 57,61,70 kg

26 janvier (samedi)
08:15 - Pesée cat : Femmes : 53,57,62,68 kg Hommes : 65,79,125kg
08:30 - Examen médical et pesée cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg
11.00 - Éliminatoires et 1⁄2 finale cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg - Repêchage cat : Femmes : 53,57,62,68 kg Hommes : 65,79,125kg
18.00 - Finales cat: Women: 53,57,62,68 kg Men: 65,79,125kg

27 janvier (dimanche)
09:00 - Pesée cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg
11.00 - Repêchage cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg
13.00 - Finales cat : Femmes : 72,76 kg Hommes : 74,86,92,97 kg

28 janvier (lundi)
Jusqu'à 12.00 - Départ des délégations 

Japon

La légendaire Kaori Icho rejoint l'équipe nationale du Japon en vue des JO de Paris

By Ken Marantz

TOKYO (le 28 décembre) -- Si quelqu'un sait gérer la pression, c'est bien Kaori Icho, la seule femme à avoir remporté quatre médailles d'or lors de la même épreuve d'éditions consécutives des Jeux Olympiques.

Cette capacité a poussé la Fédération japonaise de lutte à nommer Kaori Icho dans l'équipe de développement des performances à l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, au poste nouvellement créé de 'coach de proximité'.

La Fédération en a fait l'annonce après une réunion du comité de ses directeurs tenue le 19 décembre dernier lors de la Coupe de l'Empereur.

Le double médaillé olympique Kosei AKAISHI a été nommé directeur du développement des performances de l'équipe nationale.

"Je crois que les athlètes ont des inquiétudes avant les combats et à d'autres moments," a-t-il commenté. "Mlle Icho a été aux JO, et peut [apporter son soutien] à la fois sur l'aspect mental et l'aspect technique."

Kaori Icho, âgée de 37 ans, a été désignée à ce poste au côté de l'ancien médaillé mondial et deux fois olympien Takahiro WADA. Leur responsabilité principale sera d'apporter un soutien mental aux membres de l'équipe nationale et de coordonner leur entourage pour assurer le meilleur environnement d'entraînement possible.

Le Comité national olympique japonais décrit ce poste comme concernant ceux impliqués dans le développement d'un environnement compétitif et apportant leur collaboration dans l'objectif d'une maximisation de la performance des athlètes.

Kaori Icho déclare avoir dû réfléchir beaucoup avant d'accepter l'offre. Akaishi ajoute l'avoir présentée à Kaori au début du mois de novembre et que celle-ci n'a pris la décision de l'accepter que récemment.

La championne olympique de Tokyo Yui SUSAKI fait partie de ceux qui sont heureux de son choix. "C'est un grand plus pour une si célèbre prédécesseuse de devenir coach," a-t-elle déclaré à Nikkan Sports. "Je m'en réjouis à l'avance."

Susaki, qui n'a pas pris part à la Coupe de l'Empereur mais était là pour soutenir ses coéquipières de l'université de Waseda, attend de recevoir les conseils de Kaori pour la défense de son titre olympique des 50kg à Paris. "Je veux savoir ce qu'il en coûte de remporter des titres consécutifs, et je réfléchis quoi demander," ajoute-t-elle.

Icho s'est assurée une place dans la légende sportive lorsqu'elle est devenue la cinquième athlète de l'histoire, et la première femme, à remporter des médailles d'or pour la même épreuve lors de quatre éditions des Jeux Olympiques (Mijain LOPEZ (CUB), lutteur gréco-romain, l'a rejointe dans ce groupe d'élite en 2020 à Tokyo). Icho s'était emparée de l'or d'Athènes en 2004, de Pékin en 2008, de Londres en 2012 et de Rio en 2016, les trois premières fois en 63kg et la dernière en 58kg.

Sa tentative d'un cinquième titre olympique s'est cependant terminée lors de sa défaite en 57kg face à sa compatriote et championne olympique de Rio Risako Kawai lors des sélections nationales 2019. Elle est cependant apparue à Tokyo, pour la cérémonie de remise des médailles, vêtue d'un kimono bleu au lieu d'un maillot, pour remettre un bouquet à Susaki.

Bien que n'ayant encore officiellement pas pris sa retraite, Kaori Icho - également 10 fois championne du monde ! -, officie comme coach de lutte féminine au sein de l'Université japonaise des sciences sportives, où elle a aidé Miwa MORIKAWA à obtenir une médaille d'argent au championnat du monde 2021 en 65kg.

Kosei Akaishi avait gagné une médaille d'argent de lutte libre en 62kg lors des Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 et une médaille de bronze à Barcelone en 1992, en 68kg. Il a également participé aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988.

Shoko YOSHIMURA, coach de Susaki à l'Académie du Comité national olympique du Japon qui s'asseoit toujours dans le secteur de son équipe lors de ses combats, a été nommé à l'un des deux postes de directeurs adjoints au développement des performances, avec Masatoshi TOYOTA, ancien olympien et membre de l'équipe nationale de lutte gréco-romaine.