Coupe Meiji

Retour émouvant - et victorieux - de Watari à la Coupe Meiji

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (le 16 juin) - L'émotion était palpable lorsque Rio Watari est remontée sur les tapis, deux ans après le début d'un éprouvant combat remporté sur le cancer. 

Des larmes de soulagement et de joie ont coulé à flots lorsqu’elle a décroché la victoire.

Watari parachève sa remarquable rémission du lymphome d’Hodgkin par une nomination au titre de lutte féminine en 68kg au tournoi du Japon sur invitation de Tokyo, et par une place dans l’équipe du Japon pour le championnat du monde de Budapest.

Watari a même donné dans le dramatique, marquant un point décisif par sortie de tapis à 6 secondes de la fin de sa finale contre Chiaki SEKI, pour une victoire 3-2 et son premier titre dans ce tournoi depuis 2014, connu sous le nom de coupe Meiji.

Le point gagnant de Watari est venu sur sa quatrième tentative de ceinture. Les trois premières avaient été interrompues et les seuls points marqués par les lutteuses l’avaient été pour passivité, Watari prenant la tête 2-1 à 32 secondes de la fin.

Mais Seki - qui luttait jusqu’à maintenant sous son nom de jeune fille IIJIMA - a forcé Watari à l’égalité 2-2 à 24 secondes de la fin par son unique tentative de ceinture du combat.

Watari, arrivée jusque là, n’allait pas se laisser faire, et sa réponse a comblé le bruyant contingent des supporters de son sponsor Aisin AW dans les tribunes de la salle Komazawa.

 “J’ai tout donné, persuadée que la victoire serait finalement mienne, et que je rejoindrai les autres championnes de Shigakkan aux championnats du monde,” a déclaré Watari en se référant à son université de la centrale de Shigakkan, d’où provient la majeure partie de l’équipe féminine pour Budapest, qu’il s’agisse de nouvelles ou d’anciennes étudiantes.

Watari n’a eu besoin que de deux combats pour remporter l’or. Dans son combat d’ouverture – son premier depuis les Jeux de Rio en 2016 -, c’est un solide 7-0 sur Mai HAYAKAWA, de Shigakkan, qui lui a permis de rejoindre les finales.

“Dans le premier combat, même en surmontant ma nervosité, mon corps tremblait tellement que je n’étais plus moi-même,” a révélé Watari, âgée aujourd’hui de 26 ans. “Je n’arrivais pas à me calmer et me sentais angoissée. Je sentais que si je continuais comme cela, je ne serais pas capable de remporter le titre.”

 “Pendant la finale, je croyais en ce que j’avais fait jusque là, et j’étais déterminée à gagner. J’ai pu relever le défi de manière relaxée.”

Rio WATARI, championne des 68kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Avant sa maladie, Watari avait déjà fait les titres de la presse nationale lors de sa qualification pour les Jeux de Rio. Ce qui rendait son cas si particulier à l’époque est que, dans son ardente volonté de remporter une médaille olympique, Watari était monté de deux catégories de poids, de 63kg à 75kg. L’histoire veut qu’elle ait pris 12 kg en mangeant cinq repas par jour.

Son lymphome fut diagnostiqué quelques jours avant les Jeux, auxquels elle prit part tout de même. Et ne fit de sa maladie aucun motif d’excuse pour sa décevante défaite d’un point face à Aline da Silva FERRIRA (BRA). A son retour au Japon, son état fut rendu public et, alors qu’il empirait, elle commença plusieurs traitements, dont une chimiothérapie.

“Pour les Jeux Olympiques, alors que je me battais pour savoir s’il fallait participer ou pas, j’ai continué à m’entraîner, ce qui a rendu ma participation possible,” a indiqué Watari. “Ensuite, ma vie contre la maladie a débuté. J’étais alitée la plupart du temps, avec des vertiges lorsque j’étais debout. Chaque jour qui passait, je me demandais si je serais capable de reprendre la lutte.”

En septembre dernier, elle recommence à marcher, faire du vélo et, petit à petit, acquérir “le corps d’une personne normale.” Après s’être limitée à des exercices élémentaires, elle a rejoint les salles de lutte en janvier.

“Si je considère ma condition d’avant les Jeux Olympiques comme à 100%, j’en suis toujours loin en termes de force physique”, dit Watari. “Je ne peux toujours pas tenir jusqu’à la fin de l’entraînement. Je dirais que j’en suis à 50%.”

Watari s’est retrouvée directement dans l’équipe pour Budapest car la médaillée mondiale et olympique Sara DOSHO, vainqueur en 68kg du championnat du Japon (appelé la coupe de l’Empereur), a souffert d’une blessure de l’épaule à la coupe du monde de lutte féminine en mars, qui l’a tenue éloignée de la coupe Meiji.

Si une lutteuse remporte dans sa catégorie de poids à la fois la coupe de l’Empereur et la coupe Meiji, elle sera automatiquement sélectionnée pour Budapest. Si les vainqueurs d’une même catégorie de poids sont différents, elles se retrouveront pour des éliminatoires le 7 juillet, et Dosho en sera également absente.

Pour Watari, son remarquable comeback n’efface en rien la piqûre de sa défaite à Rio. Après le combat, interrogée lors de sa conférence de presse sur le soutien reçu de ses parents pendant son combat contre le cancer, elle s’est effondrée.

“Je n’ai pas été capable de gagner aux Jeux Olympiques et leur rapporter une médaille,” a-t-elle déclaré, en larmes, sous-entendant que le meilleur moyen de leur montrer sa reconnaissance serait une médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2020.

 “Ceci n’est pas encore les Jeux Olympiques, et n’efface donc en rien ce qui est arrivé à Rio. Je dois penser jusqu’où il m’est possible d’aller en 68kg, et avec l’approche des qualifications pour les Jeux, quelle est pour moi la meilleure catégorie de poids. Cette victoire et cette qualification pour les mondiaux sont un précieux pas vers les Jeux.”

Quand même, avoir traversé une maladie mortelle lui fait beaucoup plus apprécier le temps passé sur les tapis, et lui permet de supporter les rigueurs nécessaires pour atteindre le succès.

“En ce moment, je m’éclate quand je lutte,” a conclu Watari.

Shota TANOKURA a acquis son billet pour les championnats du monde en remportant la compétition des 55kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Le champion d'Asie Tanokura lorgne sur l'or

Le champion d’Asie Shota TANOKURA a mené une attaque en règle sur l’or des 55kg en lutte gréco-romaine, déployant une démonstration de projections spectaculaires et assurant ainsi sa place pour le championnat du monde.

Tanokura poursuit sur la lancée de son triomphe à la coupe de l’Empereur, affichant deux victoires par supériorité technique avant de se défaire de Shota OGAWA 7-0 en finale, grâce à, notamment, un amené au sol en prise de demi-souplesse.

C’est la troisième médaille d’or de Tanokura à la Meiji, et sa première depuis 2015. Il s’était retiré après son échec aux sélections des Jeux Olympiques de Rio, en partie parce qu’il se sentait handicapé par le fait que la catégorie minumum de poids ait été montée à 59kg. Il avait été rapidement dominé par le médaillé d’argent olympique Shinobu OTA et le champion du monde Kenichiro FUMITA.

Mais le retour de la catégorie des 55kg a entraîné le retour de Tanukora à la discipline l’année passée, bien qu’il garde son emploi de professeur d’éducation physique au lycée de Tokyo.

Ses obligations professionnelles l’ont empêché de s’entraîner comme il l’aurait souhaité pour la coupe Meiji, au grand dam de son entraîneur.
“Honnêtement, pour ce tournoi, après le championnat d’Asie [de Bichkek en février] et le dernier camp national, je n’ai pas pu m’entraîner,” a déclaré Tanokura.

“L’entraîneur Shingo Matsumoto m’a dit une semaine avant le tournoi : ‘Mon pote, c’est pas comme ça que tu vas gagner.’ On m’a dit qu’il fallait que j’y aille avec l’état d’esprit d’un combattant, et ça a fait clic, même s’il était un peu tard.”

 Tanokura, triple médaillé des Jeux d’Asie, aura pour la première fois de sa carrière la possibilité d’une médaille de championnat du monde. Il a pu renforcer sa confiance par une deuxième place au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov de Sofia, en mars.

“J’ai participé à une compétition en Europe, et mon impression est que les lutteurs asiatiques sont plus puissants que les Européens dans les catégories les plus légères,” a-t-il indiqué. “Il ne reste plus qu’à me focaliser sur l’or des mondiaux.

Yukako KAWAI, médaillée d'or en 62kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Pendant ce temps chez les sœurs KAWAI, Yukako s’est emparée du titre de lutte féminine en 62kg et se rapproche un peu plus de Budapest.  
Yukako pleurait après sa victoire, mais ce n’était pas de joie, déçue par sa performance en finale 4-1 sur Yurika ITO, pendant laquelle elle n’a pas réussi à marquer en attaque.

"Je voulais le titre et suis satisfaite de l’avoir obtenu, mais je n’ai rien pu faire comme je m’étais entraînée pour, donc c’est très décevant,” a déclaré Yukako. “J’ai travaillé sur les amenés à terre, à répliquer et garder une position basse. Je n’ai même pas appliqué les fondamentaux.”

Yukako et sa soeur aînée Risako Kawai, championne olympique et championne du monde, avaient toutes deux changé de catégories de poids depuis leurs victoires à la coupe de l’Empereur. Risako était passée de 62kg à 59kg.

 Ceci a lancé les bases d’un scénario intéressant. Si, par surprise, Risako ne remporte pas la finale des 59kg dimanche, elle affrontera sa soeur en éliminatoire pour la place des 62kg. Mais Yukako pense qu’il n’en sera rien.

“Si elle gagne en 59kg, il n’y aura pas d’éliminatoire entre nous, donc Risako dit que nous devons absolument tout faire – gagner - pour aller ensemble au championnat du monde.”

Pour Yukako, Budapest sera l’occasion de se racheter pour le championnat du monde de Paris l’année passée, où elle n’a pas décroché l’or en 63kg ; pour y arriver, elle n’a pas le droit de reproduire ses errements de samedi.

“La façon dont j’ai lutté ne valait rien,” a-t-elle dit. “À ce niveau, je serai tout de suite battue, comme l’année passée. Je dois tout recommencer depuis le début.”

Yuhi FUJINAMI a dû se retirer du tournoi suite à une fracture de l’os de la pommette. (Photo par Sachiko Hotaka)

Fujinami se retire et compte sur les éliminatoires

Étonnamment, Yuhi FUJINAMI, médaillé de bronze à Paris 2017 en lutte libre et 70kg, s’est retiré de la compétition catégorie 74kg, préférant jouer son retour au championnat du monde aux éliminatoires.


Fujinami s’est fracturé le malaire droit après avoir reçu un coup de coude à l’entraînement début mai. Il est apparu dans deux rencontres en duel pour l’Université Yamanashi Gakuin, se protégeant tant bien que mal en évitant d’amener ses adversaires à terre. Il compte sur une rémission totale d’ici aux éliminatoires. 

Fujinami a déclaré à la presse qu’il avait pris sa décision dimanche, après consultation avec sa famille au championnat national juniors des lycées, où tous étaient réunis pour soutenir sa jeune soeur Akari – qui a décroché la médaille d’or.

En l’absence de Fujinami, c’est Ken HOSAKA qui a décroché le titre avec une victoire 11-3 sur Yuto MIWA, encore adolescent. En demi-finale, Hosaka a dû mettre un pied dans la zone de protection à 3 secondes de la fin pour obtenir les deux points qui lui ont donné la victoire 4-4 sur Ryuki YOSHIDA.

Fujinami et Hosaka se rencontreront en éliminatoire dans un remake de la finale de la coupe de l’Empereur, que Fujinami avait remportée par supériorité technique.

Dans les autres titres de lutte libre à saisir samedi passé, celui des 97kg est revenue à Naoya AKAGUMA, qui a déroulé une victoire 9-0 sur Taira SONODA.

En demi-finale, Akaguma avait marqué un amené à terre tardif pour une victoire 3-3 sur le vainqueur de la coupe de l’Empereur Takeshi YAMAGUCHI, les amenant tous deux à un combat éliminatoire pour Budapest.

Le médaillé d’argent d’Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (67kg) et Shohei YABIKU (77kg) en lutte gréco-romaine, et Katsuki SAKAGAMI (57kg) en lutte féminine, ont tous décroché le double titre national et leur place pour Budapest.

Résultats du troisième jour

Lutte libre

74kg (12 inscrits)
Or – Ken HOSAKA df. Yuto MIWA, 11-3

Bronze – Hayato OGATA et Ryuki YOSHIDA

Demi-finale – Yuto MIWA df. Hayato OGATA, 5-0
Demi-finale – Ken HOSAKA df. Ryuki YOSHIDA, 4x-4

97kg (12 inscrits)
Or – Naoya AKAGUMA df. Taira SONODA, 9-0

Bronze – Takeshi YAMAGUCHI et Hiroto NINOMIYA

Demi-finale – Naoya AKAGUMA df. Takeshi YAMAGUCHI, 3x-3
Demi-finale – Taira SONODA df. Hiroto NINOMIYA par forfait.

Lutte gréco-romaine

55kg (10 inscrits)
Or – Shota TANOKURA df. Shota OGAWA, 7-0

Bronze – Tomoya MARUYAMA et Hiromu KATAGIRI

Demi-finale – Shota TANOKURA df. Tomoya MARUYAMA par tombé, 8-0, 1:50
Demi-finale – Shota OGAWA df. Hiromu KATAGIRI par tombé, 10-2, 2:20

67kg (10 inscrits)
Or – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Shogo TAKAHASHI par tombé, 9-1, 4:17

Bronze – Daiki KOBAYASHI et Katsuyoshi KAWASE

Demi-finale – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Daiki KOBAYASHI par tombé, 10-1, 2:07 
Demi-finale – Shogo TAKAHASHI df. Katsuyoshi KAWASE, 5-3

77kg (12 inscrits)
Or – Shohei YABIKU df. So SAKABE, 2x-2

Bronze – Kenryu KUZUYA et Takeshi IZUMI

Demi-finale – Shohei YABIKU df. Kenryu KUZUYA par tombé, 8-0, 1:27 
Demi-finale – So SAKABE df. Takeshi IZUMI par tombé, 3:30 (5-3)

Lutte féminine

57kg (6 inscrites)
Or – Katsuki SAKAGAMI df. Akie HANAI, 4-1

Bronze – Sae NANJO et Chiho HAMADA 

Demi-finale – Katsuki SAKAGAMI df. Sae NANJO, 8x-8
Demi-finale – Akie HANAI df. Chiho HAMADA, 2-0

62kg (7 inscrites)
Or – Yukako KAWAI df. Yurika ITO, 4-1

Bronze – Atena KODAMA et Honoka IMAGAWA

Demi-finale – Yurika ITO df. Atena KODAMA par ST, 11-0, 4:09
Demi-finale – Yukako KAWAI df. Honoka IMAGAWA, 4-0 

68kg (5 inscrites)
Or – Rio WATARI df. Chiaki SEKI, 3-2

Bronze – Miwa MORIKAWA et Mai HAYAKAWA

Demi-finale – Chiaki SEKI df. Miwa MORIKAWA, 7-2
Demi-finale – Rio WATARI df. Mai HAYAKAWA, 7-0

Kumar espère une confrontation avec Gilman aux championnats du monde

By Vinay Siwach

NEW DELHI, Inde (17 mai) -- Ravi KUMAR (IND) est monté sur le tapis après une semaine d'absence, s'étant tordu le pied pendant l'une des séances d'entraînement. Pourtant, il n'a pas eu beaucoup de mal à remporter ses deux combats et à faire partie de l'équipe indienne pour les Jeux du Commonwealth du mois d'août.

Luttant pour la première fois depuis sa troisième médaille d'or consécutive aux Championnats d'Asie en avril, Kumar s'est réveillé contre le médaillé mondial junior Vijay PATIL (IND) après avoir été mené 3-1 au début. Mais au fur et à mesure que le match avançait, Kumar a réussi à briser le lutteur du Maharashtra et à obtenir la victoire.

En finale contre le double médaillé de bronze du monde cadet et champion national Aman SEHRAWAT (IND), Kumar a gagné par supériorité technique malgré un combat perturbé par de l'agitation après la finale des 125kg.

Le médaillé d'argent de Tokyo n'a jamais remporté de médaille aux Jeux du Commonwealth, un tournoi que domine l'Inde en style libre. Mais Kumar est plus concentré sur un tournoi un mois après les Jeux de Birmingham -- Les Championnats du Monde à Belgrade en Serbie.

"Je sais que je peux remporté une médaille aux Jeux du Commonwealth," a déclaré Kumar. "Mais les Championnats du Monde sont un plus grand tournoi et je veux gagner là-bas."

Kumar n'est pas nouveau aux championnats du monde. Il n'a participé qu'une seule fois à ce méga-événement et a terminé avec une médaille de bronze. Sa seule défaite a été contre le futur champion Zavur UGUEV (RWF) qui a également remporté l'or olympique après avoir battu Kumar en finale.

Avec l'ambition de remporter une médaille d'or à Belgrade, Kumar devra probablement passer par le champion du monde en titre Thomas GILMAN (USA).

Gilman, qui a remporté le bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo, est déjà impatient de lutter contre Kumar. Après avoir remporté son premier titre Pan-Américain la semaine dernière, Gilman a déclaré que Kumar est un lutteur avec lequel il aimerait lutter car les deux ont un style similaire qui divertira les fans.

Kumar fait écho avec une pensée similaire et espère que le combat pourra avoir lieu à Belgrade en septembre.

"Ce sera un bon combat," a déclaré Kumar. "Je veux aussi lutter avec lui et j'espère que cela arrivera à Belgrade car je veux vraiment être champion du monde."

Initialement, Kumar avait décidé de se présenter à la compétition en 61kg en dehors des Jeux cette année. Mais les Jeux Asiatiques de septembre étant reportés, Kumar est content de descendre en 57kg et devenir le deuxième champion du monde d'Inde.

"Je descendrai en 57kg pour les Championnats du Monde," a-t-il déclaré. "il ne reste que deux ans pour les Jeux olympiques donc c'est bon de rester à ce poids et de continuer à lutter."

Avant les mondiaux, Kumar devrait participer à deux évènements de Ranking Series et aux Jeux du Commonwealth. Il a également planifié deux camps d'entraînement après les Jeux.

"Je ne peux pas ne pas pratiquer après les Jeux du Commonwealth," a-t-il déclaré. "Cela casse le rythme et il vous faut plus de temps pour remonter sur le tapis."

Les Punia forment une équipe

Bajrang PUNIA (IND) et Deepak PUNIA (IND), qui ont remporté des médailles d'argent aux championnats d'Asie en Mongolie, l'ont également fait pour l'équipe des Jeux du Commonwealth après avoir remporté les épreuves de sélection respectivement en 65kg et 86kg.

Le médaillé de bronze olympique en 65kg a tout juste réussi à dépasser Vishal KALLIRAMAN (IND) en finale des 65kg. Il était assis en demi-finale alors que d'autres luttaient pour le battre dans le dernier carré.

Sujeet a émergé comme son adversaire du côté supérieur du tableau d'appariement et a excité la foule avec quelques attaques. Mais Punia a défendu la plupart d'entre elles, y compris une dans les derniers instants du combat.

"Les lutteurs transpirent tellement qu'il est difficile de les saisir," a déclaré Punia faisant référence à la chaleur étouffante dans la capitale et au mauvais fonctionnement de la climatisation dans le stade. "Au moment où j'attaquais, je perdais la prise. Mais c'est la même chose pour tout le monde."

Punia a eu du mal à trouver des partenaires d'entraînement dans le pays, les autres lutteurs s'entraînant soit dans leurs propres centres soit ne faisant pas partie du camp. Cela a obligé Punia à retourner au stade Chhatarsaal, un centre qu'il avait quitté en 2014 après une brouille avec d'autres lutteurs. Il s'entraîne maintenant là trois fois par semaine.

Par ailleurs, quatre lutteurs sur six sélectionnés pour les Jeux, s'entraînent au stade Chhatarsaal à Delhi.

Deepak PuniaDeepak PUNIA (IND) luttera en 86kg aux Jeux du Commonwealth. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

En 86kg, Sanjeet a atteint la finale contre Punia mais n'a pas pu percer la défense du médaillé d'argent mondial qui a maintenant la chance de remporter sa première médaille des Jeux du Commonwealth.

Mais ce ne sera pas facile pour lui vu que le champion du monde en titre Muhammad INAM (PAK) a déjà annoncé ses intentions de remporter des médailles d'or consécutives.

NaveenNAVEEN (IND), à droite, est médaillé de bronze en 70kg aux championnats d'Asie. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad) 

En 74kg, NAVEEN (IND) est apparu comme un vainqueur surprise après avoir enregistré trois grandes victoires consécutives aux essais. Le médaillé de bronze aux Championnats d'Asie en 70kg a d'abord pris le dessus sur le médaillé d'argent asiatique JITENDER (IND), puis a battu le champion du monde cadet Sagar JAGLAN (IND) en demi-finale avant d'assommer le médaillé d'argent asiatique en 79kg Gourav BALIYAN (IND) 12-2 en finale.

"J'étais très confiant aujourd'hui," a déclaré Naveen. "Une fois que tu as lancé ta première attaque, tu réalises comment l'autre lutteur se défend, et au fur et à mesure que le match avance, tu sais qu'il se fatigue".

"En finale, après avoir marqué 4 points, j'ai réalisé que Baliyan ne pouvait pas me suivre. Ils réduisent leur poids alors que pour moi, il est plus facile de prendre du poids et de lutter."

GrewalMohit GREWAL (IND) a remporté les essais en 125kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mohit GREWAL (IND) s'est emparé de la place en 125kg après avoir battu le lutteur vétéran SATENDER MALIK (IND) dans une finale tendue qui a vu une longue révision de challenge avant une bagarre à la fin du combat.

Malik menait 3-0 avec 30 secondes au compteur quand Grewal a obtenu une attaque sur une jambe mais n'a pas pu la terminé. cependant, Malik a perdu l'équilibre et est tombé ce qui a donné deux points à Grewal  avant d'en marqué un autre avec un stepout. Le chef de tapis n'a pas comptabilisé les deux points.

Grewal a contesté l'appel et a perdu avant que la révision de l'appel précédent ne soit vérifiée à nouveau et qu'il soit clair qu'une mise à terre a été effectuée. Malik n'était pas satisfait de la décision, affirmant que Grewal n'avait aucun contrôle pendant la mise à terre.

L'Inde a vu naître de nouvelles stars en 97kg apès la domination de Satywart KADIAN (IND) et Mousam KHATRI (IND) pendant plus d'une décennie. 'Le médaillé de bronze mondial junior, 21 ans, DEEPAK (IND) a battu Kadian en demi-finale tandis que Sahil SEHRAWAT (IND) a battu Khatri dans l'autre demi-finale. Deepak a humilié Kadian avec une victoire 5-2 grâce à deux mises à terre tandis que Sehrawat battait Khatri 10-0 utilisant quatre ceintures en pont.

Mais la finale n'a pas été très spectaculaire, car Deepak a facilement battu Sehrawat 10-0 pour faire partie de l'équipe des Jeux du Commonwealth.

Il est prévu que l'équipe participe à la Coupe Bolat Turlykhanov, évènement de Ranking Series, le mois prochain mais les lutteurs peuvent également y renoncer. Les lutteurs en catégories de poids non olympiques pour les ranking series seront sélectionnés pas la Fédération de Lutte d'Inde.