Coupe Meiji

Retour émouvant - et victorieux - de Watari à la Coupe Meiji

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (le 16 juin) - L'émotion était palpable lorsque Rio Watari est remontée sur les tapis, deux ans après le début d'un éprouvant combat remporté sur le cancer. 

Des larmes de soulagement et de joie ont coulé à flots lorsqu’elle a décroché la victoire.

Watari parachève sa remarquable rémission du lymphome d’Hodgkin par une nomination au titre de lutte féminine en 68kg au tournoi du Japon sur invitation de Tokyo, et par une place dans l’équipe du Japon pour le championnat du monde de Budapest.

Watari a même donné dans le dramatique, marquant un point décisif par sortie de tapis à 6 secondes de la fin de sa finale contre Chiaki SEKI, pour une victoire 3-2 et son premier titre dans ce tournoi depuis 2014, connu sous le nom de coupe Meiji.

Le point gagnant de Watari est venu sur sa quatrième tentative de ceinture. Les trois premières avaient été interrompues et les seuls points marqués par les lutteuses l’avaient été pour passivité, Watari prenant la tête 2-1 à 32 secondes de la fin.

Mais Seki - qui luttait jusqu’à maintenant sous son nom de jeune fille IIJIMA - a forcé Watari à l’égalité 2-2 à 24 secondes de la fin par son unique tentative de ceinture du combat.

Watari, arrivée jusque là, n’allait pas se laisser faire, et sa réponse a comblé le bruyant contingent des supporters de son sponsor Aisin AW dans les tribunes de la salle Komazawa.

 “J’ai tout donné, persuadée que la victoire serait finalement mienne, et que je rejoindrai les autres championnes de Shigakkan aux championnats du monde,” a déclaré Watari en se référant à son université de la centrale de Shigakkan, d’où provient la majeure partie de l’équipe féminine pour Budapest, qu’il s’agisse de nouvelles ou d’anciennes étudiantes.

Watari n’a eu besoin que de deux combats pour remporter l’or. Dans son combat d’ouverture – son premier depuis les Jeux de Rio en 2016 -, c’est un solide 7-0 sur Mai HAYAKAWA, de Shigakkan, qui lui a permis de rejoindre les finales.

“Dans le premier combat, même en surmontant ma nervosité, mon corps tremblait tellement que je n’étais plus moi-même,” a révélé Watari, âgée aujourd’hui de 26 ans. “Je n’arrivais pas à me calmer et me sentais angoissée. Je sentais que si je continuais comme cela, je ne serais pas capable de remporter le titre.”

 “Pendant la finale, je croyais en ce que j’avais fait jusque là, et j’étais déterminée à gagner. J’ai pu relever le défi de manière relaxée.”

Rio WATARI, championne des 68kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Avant sa maladie, Watari avait déjà fait les titres de la presse nationale lors de sa qualification pour les Jeux de Rio. Ce qui rendait son cas si particulier à l’époque est que, dans son ardente volonté de remporter une médaille olympique, Watari était monté de deux catégories de poids, de 63kg à 75kg. L’histoire veut qu’elle ait pris 12 kg en mangeant cinq repas par jour.

Son lymphome fut diagnostiqué quelques jours avant les Jeux, auxquels elle prit part tout de même. Et ne fit de sa maladie aucun motif d’excuse pour sa décevante défaite d’un point face à Aline da Silva FERRIRA (BRA). A son retour au Japon, son état fut rendu public et, alors qu’il empirait, elle commença plusieurs traitements, dont une chimiothérapie.

“Pour les Jeux Olympiques, alors que je me battais pour savoir s’il fallait participer ou pas, j’ai continué à m’entraîner, ce qui a rendu ma participation possible,” a indiqué Watari. “Ensuite, ma vie contre la maladie a débuté. J’étais alitée la plupart du temps, avec des vertiges lorsque j’étais debout. Chaque jour qui passait, je me demandais si je serais capable de reprendre la lutte.”

En septembre dernier, elle recommence à marcher, faire du vélo et, petit à petit, acquérir “le corps d’une personne normale.” Après s’être limitée à des exercices élémentaires, elle a rejoint les salles de lutte en janvier.

“Si je considère ma condition d’avant les Jeux Olympiques comme à 100%, j’en suis toujours loin en termes de force physique”, dit Watari. “Je ne peux toujours pas tenir jusqu’à la fin de l’entraînement. Je dirais que j’en suis à 50%.”

Watari s’est retrouvée directement dans l’équipe pour Budapest car la médaillée mondiale et olympique Sara DOSHO, vainqueur en 68kg du championnat du Japon (appelé la coupe de l’Empereur), a souffert d’une blessure de l’épaule à la coupe du monde de lutte féminine en mars, qui l’a tenue éloignée de la coupe Meiji.

Si une lutteuse remporte dans sa catégorie de poids à la fois la coupe de l’Empereur et la coupe Meiji, elle sera automatiquement sélectionnée pour Budapest. Si les vainqueurs d’une même catégorie de poids sont différents, elles se retrouveront pour des éliminatoires le 7 juillet, et Dosho en sera également absente.

Pour Watari, son remarquable comeback n’efface en rien la piqûre de sa défaite à Rio. Après le combat, interrogée lors de sa conférence de presse sur le soutien reçu de ses parents pendant son combat contre le cancer, elle s’est effondrée.

“Je n’ai pas été capable de gagner aux Jeux Olympiques et leur rapporter une médaille,” a-t-elle déclaré, en larmes, sous-entendant que le meilleur moyen de leur montrer sa reconnaissance serait une médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2020.

 “Ceci n’est pas encore les Jeux Olympiques, et n’efface donc en rien ce qui est arrivé à Rio. Je dois penser jusqu’où il m’est possible d’aller en 68kg, et avec l’approche des qualifications pour les Jeux, quelle est pour moi la meilleure catégorie de poids. Cette victoire et cette qualification pour les mondiaux sont un précieux pas vers les Jeux.”

Quand même, avoir traversé une maladie mortelle lui fait beaucoup plus apprécier le temps passé sur les tapis, et lui permet de supporter les rigueurs nécessaires pour atteindre le succès.

“En ce moment, je m’éclate quand je lutte,” a conclu Watari.

Shota TANOKURA a acquis son billet pour les championnats du monde en remportant la compétition des 55kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Le champion d'Asie Tanokura lorgne sur l'or

Le champion d’Asie Shota TANOKURA a mené une attaque en règle sur l’or des 55kg en lutte gréco-romaine, déployant une démonstration de projections spectaculaires et assurant ainsi sa place pour le championnat du monde.

Tanokura poursuit sur la lancée de son triomphe à la coupe de l’Empereur, affichant deux victoires par supériorité technique avant de se défaire de Shota OGAWA 7-0 en finale, grâce à, notamment, un amené au sol en prise de demi-souplesse.

C’est la troisième médaille d’or de Tanokura à la Meiji, et sa première depuis 2015. Il s’était retiré après son échec aux sélections des Jeux Olympiques de Rio, en partie parce qu’il se sentait handicapé par le fait que la catégorie minumum de poids ait été montée à 59kg. Il avait été rapidement dominé par le médaillé d’argent olympique Shinobu OTA et le champion du monde Kenichiro FUMITA.

Mais le retour de la catégorie des 55kg a entraîné le retour de Tanukora à la discipline l’année passée, bien qu’il garde son emploi de professeur d’éducation physique au lycée de Tokyo.

Ses obligations professionnelles l’ont empêché de s’entraîner comme il l’aurait souhaité pour la coupe Meiji, au grand dam de son entraîneur.
“Honnêtement, pour ce tournoi, après le championnat d’Asie [de Bichkek en février] et le dernier camp national, je n’ai pas pu m’entraîner,” a déclaré Tanokura.

“L’entraîneur Shingo Matsumoto m’a dit une semaine avant le tournoi : ‘Mon pote, c’est pas comme ça que tu vas gagner.’ On m’a dit qu’il fallait que j’y aille avec l’état d’esprit d’un combattant, et ça a fait clic, même s’il était un peu tard.”

 Tanokura, triple médaillé des Jeux d’Asie, aura pour la première fois de sa carrière la possibilité d’une médaille de championnat du monde. Il a pu renforcer sa confiance par une deuxième place au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov de Sofia, en mars.

“J’ai participé à une compétition en Europe, et mon impression est que les lutteurs asiatiques sont plus puissants que les Européens dans les catégories les plus légères,” a-t-il indiqué. “Il ne reste plus qu’à me focaliser sur l’or des mondiaux.

Yukako KAWAI, médaillée d'or en 62kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Pendant ce temps chez les sœurs KAWAI, Yukako s’est emparée du titre de lutte féminine en 62kg et se rapproche un peu plus de Budapest.  
Yukako pleurait après sa victoire, mais ce n’était pas de joie, déçue par sa performance en finale 4-1 sur Yurika ITO, pendant laquelle elle n’a pas réussi à marquer en attaque.

"Je voulais le titre et suis satisfaite de l’avoir obtenu, mais je n’ai rien pu faire comme je m’étais entraînée pour, donc c’est très décevant,” a déclaré Yukako. “J’ai travaillé sur les amenés à terre, à répliquer et garder une position basse. Je n’ai même pas appliqué les fondamentaux.”

Yukako et sa soeur aînée Risako Kawai, championne olympique et championne du monde, avaient toutes deux changé de catégories de poids depuis leurs victoires à la coupe de l’Empereur. Risako était passée de 62kg à 59kg.

 Ceci a lancé les bases d’un scénario intéressant. Si, par surprise, Risako ne remporte pas la finale des 59kg dimanche, elle affrontera sa soeur en éliminatoire pour la place des 62kg. Mais Yukako pense qu’il n’en sera rien.

“Si elle gagne en 59kg, il n’y aura pas d’éliminatoire entre nous, donc Risako dit que nous devons absolument tout faire – gagner - pour aller ensemble au championnat du monde.”

Pour Yukako, Budapest sera l’occasion de se racheter pour le championnat du monde de Paris l’année passée, où elle n’a pas décroché l’or en 63kg ; pour y arriver, elle n’a pas le droit de reproduire ses errements de samedi.

“La façon dont j’ai lutté ne valait rien,” a-t-elle dit. “À ce niveau, je serai tout de suite battue, comme l’année passée. Je dois tout recommencer depuis le début.”

Yuhi FUJINAMI a dû se retirer du tournoi suite à une fracture de l’os de la pommette. (Photo par Sachiko Hotaka)

Fujinami se retire et compte sur les éliminatoires

Étonnamment, Yuhi FUJINAMI, médaillé de bronze à Paris 2017 en lutte libre et 70kg, s’est retiré de la compétition catégorie 74kg, préférant jouer son retour au championnat du monde aux éliminatoires.


Fujinami s’est fracturé le malaire droit après avoir reçu un coup de coude à l’entraînement début mai. Il est apparu dans deux rencontres en duel pour l’Université Yamanashi Gakuin, se protégeant tant bien que mal en évitant d’amener ses adversaires à terre. Il compte sur une rémission totale d’ici aux éliminatoires. 

Fujinami a déclaré à la presse qu’il avait pris sa décision dimanche, après consultation avec sa famille au championnat national juniors des lycées, où tous étaient réunis pour soutenir sa jeune soeur Akari – qui a décroché la médaille d’or.

En l’absence de Fujinami, c’est Ken HOSAKA qui a décroché le titre avec une victoire 11-3 sur Yuto MIWA, encore adolescent. En demi-finale, Hosaka a dû mettre un pied dans la zone de protection à 3 secondes de la fin pour obtenir les deux points qui lui ont donné la victoire 4-4 sur Ryuki YOSHIDA.

Fujinami et Hosaka se rencontreront en éliminatoire dans un remake de la finale de la coupe de l’Empereur, que Fujinami avait remportée par supériorité technique.

Dans les autres titres de lutte libre à saisir samedi passé, celui des 97kg est revenue à Naoya AKAGUMA, qui a déroulé une victoire 9-0 sur Taira SONODA.

En demi-finale, Akaguma avait marqué un amené à terre tardif pour une victoire 3-3 sur le vainqueur de la coupe de l’Empereur Takeshi YAMAGUCHI, les amenant tous deux à un combat éliminatoire pour Budapest.

Le médaillé d’argent d’Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (67kg) et Shohei YABIKU (77kg) en lutte gréco-romaine, et Katsuki SAKAGAMI (57kg) en lutte féminine, ont tous décroché le double titre national et leur place pour Budapest.

Résultats du troisième jour

Lutte libre

74kg (12 inscrits)
Or – Ken HOSAKA df. Yuto MIWA, 11-3

Bronze – Hayato OGATA et Ryuki YOSHIDA

Demi-finale – Yuto MIWA df. Hayato OGATA, 5-0
Demi-finale – Ken HOSAKA df. Ryuki YOSHIDA, 4x-4

97kg (12 inscrits)
Or – Naoya AKAGUMA df. Taira SONODA, 9-0

Bronze – Takeshi YAMAGUCHI et Hiroto NINOMIYA

Demi-finale – Naoya AKAGUMA df. Takeshi YAMAGUCHI, 3x-3
Demi-finale – Taira SONODA df. Hiroto NINOMIYA par forfait.

Lutte gréco-romaine

55kg (10 inscrits)
Or – Shota TANOKURA df. Shota OGAWA, 7-0

Bronze – Tomoya MARUYAMA et Hiromu KATAGIRI

Demi-finale – Shota TANOKURA df. Tomoya MARUYAMA par tombé, 8-0, 1:50
Demi-finale – Shota OGAWA df. Hiromu KATAGIRI par tombé, 10-2, 2:20

67kg (10 inscrits)
Or – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Shogo TAKAHASHI par tombé, 9-1, 4:17

Bronze – Daiki KOBAYASHI et Katsuyoshi KAWASE

Demi-finale – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Daiki KOBAYASHI par tombé, 10-1, 2:07 
Demi-finale – Shogo TAKAHASHI df. Katsuyoshi KAWASE, 5-3

77kg (12 inscrits)
Or – Shohei YABIKU df. So SAKABE, 2x-2

Bronze – Kenryu KUZUYA et Takeshi IZUMI

Demi-finale – Shohei YABIKU df. Kenryu KUZUYA par tombé, 8-0, 1:27 
Demi-finale – So SAKABE df. Takeshi IZUMI par tombé, 3:30 (5-3)

Lutte féminine

57kg (6 inscrites)
Or – Katsuki SAKAGAMI df. Akie HANAI, 4-1

Bronze – Sae NANJO et Chiho HAMADA 

Demi-finale – Katsuki SAKAGAMI df. Sae NANJO, 8x-8
Demi-finale – Akie HANAI df. Chiho HAMADA, 2-0

62kg (7 inscrites)
Or – Yukako KAWAI df. Yurika ITO, 4-1

Bronze – Atena KODAMA et Honoka IMAGAWA

Demi-finale – Yurika ITO df. Atena KODAMA par ST, 11-0, 4:09
Demi-finale – Yukako KAWAI df. Honoka IMAGAWA, 4-0 

68kg (5 inscrites)
Or – Rio WATARI df. Chiaki SEKI, 3-2

Bronze – Miwa MORIKAWA et Mai HAYAKAWA

Demi-finale – Chiaki SEKI df. Miwa MORIKAWA, 7-2
Demi-finale – Rio WATARI df. Mai HAYAKAWA, 7-0

#WrestleBelgrade

Aperçu pour la lutte libre : L'Iran et les États-Unis s'affrontent pour le titre par équipes

By Eric Olanowski

COSIER-VEVEY, Suisse (30 août) --- Les États-Unis et l'Iran comptent 11 médaillés mondiaux de retour - dont six ont été médaillés d'or à Oslo - et sont prêts à s'affronter pour le titre par équipe en style libre aux Championnats du monde de 2022 à Belgrade, en Serbie. 

Le groupe d'élite des compétiteurs de libre sera mené par les champions du monde en titre Thomas GILMAN (USA), Kyle DAKE (USA), Jordan BURROUGHS (USA), Hassan YAZDANI (IRI), Kamran GHASEMPOUR (IRI) et Amir ZARE (IRI).

Le tournoi débute le 10 septembre, mais la partie de lutte libre se déroulera à la fin des Championnats du monde 2022. Le style de lutte le plus populaire au monde commence le jeudi 15 septembre.

L'année dernière à Oslo, les États-Unis (168 points) ont été médaillés dans sept des dix poids et ont devancé l'Iran (162 points) et leurs sept médaillés de six points dans la course par équipe. Chaque équipe renvoie un trio de champions du monde, mettant en place ce qui devrait être la course par équipe la plus serrée depuis les Championnats du monde de 2017, lorsque Snyder a battu Abdulrashid SADULAEV (RWF) dans le dernier match de l'événement, aidant l'Amérique à devancer les Russes d'un point.

Quelle est la valeur des placements ?
Or = 25 points
Argent = 20 points
Bronze = 15 points
Cinquième = 10 points
Septième = 8 points  
Huitième = 6 points
Neuvième = 4 points
Dixième = 2 points

Sans le champion olympique des 125 kg de Tokyo, Gable STEVESON (USA), dans l'équipe américaine et le champion du monde en titre, Zare, qui devrait terminer avec au moins une médaille de bronze, les Stars and Stripes abordent les Championnats du monde avec un retard de 15 points.

Les poids les plus critiques où les Etats-Unis peuvent effacer ce déficit de 15 points sont les 57kg, 74kg et 97kg. Il s'agit des trois poids où les têtes de série américaines et iraniennes se trouvent du même côté du tableau, ce qui laisse présager des rencontres potentielles en quart ou en demi-finale.


Alireza SARLAK (IRI) et Thomas GILMAN (USA) s'affrontent lors des finales mondiales de 2021. Ils devraient se rencontrer en demi-finale à Belgrade.. (Photo: Tony Rotundo)

Chez les 57 kg, le champion du monde en titre et médaillé de bronze olympique de Tokyo Gilman pourrait rencontrer Alireza SARLAK (IRI) en demi-finale. L'Américain est tête de série n°1 à ce poids, tandis que l'Iranien est tête de série n°4.

Gilman possède un avantage de deux matches contre Sarlak, après avoir remporté des victoires lors des finales mondiales de 2021 et des demi-finales de l'événement 2022 du Zouhaier Sghaier Ranking Series.

Pour que ce match ait lieu en demi-finale, Gilman doit passer le n° 8 Muhammet KARAVUS (TUR), et Sarlak doit éliminer le n° 5 Vladimir EGOROV (MKD).

En 74 kg, Dake est le lutteur le mieux classé. Il partagera le haut du tableau avec le n°5 iranien Yones EMAMICHOGHAEI (IRI).

Dake affrontera probablement le médaillé de bronze européen n°8 Mitchell FINESILVER (ISR) en quart de finale. Ils se sont rencontrés au Henri Deglane 2021, où Dake a battu le lutteur israélien 11-0 dans la première période.

Si Emamichoghaei, cinquième tête de série, veut maintenir les espoirs de l'Iran de remporter le titre par équipe en style libre et de battre Dake en demi-finale, il devra se débarrasser de Turan BAYRAMOV (AZE), quatrième tête de série, en quart de finale.

En 97 kg, la plus grande histoire est la façon dont les graines ont été jouées.

Kyle SNYDER (USA) et Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) sont assis ensemble dans la partie supérieure du tableau. La raison pour laquelle c'est significatif est que la dernière fois que ces deux-là se sont rencontrés - dans les demi-finales de Matteo Pellicone en 2020 - l'Iranien a épinglé le double champion du monde.

Snyder est le lutteur le mieux classé, tandis que Mohammadian est classé cinquième.

Pour que le match de demi-finale entre Snyder et Mohammadian se concrétise, l'Américain doit battre le n°8 Mamed IBRAGIMOV (KAZ), tandis que l'Iranien doit battre le n°4 Mahamed ZAKARIIEV (UKR).

En dehors des poids où l'Américain et l'Iranien sont positionnés du même côté de la fourchette, les autres poids clé dans la course par équipe comprennent les 61kg, 65kg, 70kg, 79kg, 86kg et 92kg.

L'Iran détient un léger avantage en 61 kg grâce à l'expérience mondiale et olympique de Reza ATRI (IRI). Il participera pour la quatrième fois à la compétition mondiale senior de l'Iran. L'année dernière, il a terminé à la cinquième place aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde de Tokyo.

Seth GROSS (USA) représentera les États-Unis chez les 61 kg. Il a obtenu sa première place aux Mondiaux en battant le médaillé d'argent des Mondiaux de 2021, Daton FIX (USA), dans un match éliminatoire à trois.

Les plus grands outsiders dans la catégorie des 65 kg sont Rahman AMOUZAD (IRI) et Yianni DIAKOMIHALIS (USA).

Amouzad et Diakomihalis ont tous deux sous-performé lors des Championnats du monde de l'année dernière. Ils ont tous deux fait 1-1 en Norvège. Amouzad a terminé à la 11e place, tandis que Diakomihalis a terminé à la 12e place.

Mais avec une année supplémentaire d'expérience à leur actif, ils sont prêts à accueillir la pression qui accompagne la lutte pour le titre par équipe.

Les Mondiaux de Belgrade seront la deuxième compétition d'Amouzad en 65kg après avoir poursuivi sa poussée de croissance de quatre ans. Depuis 2018, il a lutté en 45kg, 48kg, 57kg, 61kg et semble s'être installé en 65kg. Le long Iranien a concouru en 61kg lors de ses débuts mondiaux seniors il y a une saison, mais il est passé en 65kg pour les championnats asiatiques d'avril.

Amouzad a montré qu'il est un vrai 65 kg en remportant l'or asiatique à Oulan-Bator plus tôt cette année. Dans le match pour la médaille d'or, il a remporté une victoire massive sur le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Tokyo, Bajrang PUNIA (IND).

Diakomihalis tentera de mettre fin à la malédiction des États-Unis qui n'ont pas remporté de médaille mondiale dans la catégorie des 65 kg. Cette malédiction remonte aux Championnats du monde de Guangzhou en 2006, lorsque l'entraîneur-chef de l'équipe américaine de ski acrobatique, Mike ZADDICK, avait remporté l'or mondial et assuré la dernière médaille mondiale des Stars and Stripes dans la catégorie des 65 kg/66 kg.

Chez les 70 kg, Amirmohammad YAZDANICHERATI (IRI) et Zain Allen RETHERFORD (USA), respectivement n°5 et n°6, se trouvent de part et d'autre du tableau et ne lutteront pas avant les finales.

Yazdanicheratri a fait ses débuts dans l'équipe mondiale l'année dernière en 65 kg, terminant avec une médaille d'argent. Il est passé à 70 kg pour se préparer à briguer la place de 74 kg réservée à l'Iran pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Retherford en sera à sa troisième apparition pour le Rouge, Blanc et Bleu sur la scène mondiale senior. Il a terminé à la 11e place à Paris et à la 26e place à Nur-Sultan.


Jordan BURROUGHS (USA) et Mohammad NOKHODILARIMI (IRI) pourraient se rencontrer en finale mondiale des 79kg. Ils se sont affrontés pour l'or à Oslo, et l'Américain a remporté la victoire. (Photo: Tony Rotundo)

Les adversaires des finales mondiales de l'année dernière, Jordan BURROUGHS (USA) et Mohammad NOKHODILARIMI (IRI), sont respectivement tête de série et deuxième dans la catégorie des 79 kg, et ne lutteront pas avant les finales.

Burroughs se rend à Belgrade pour tenter de décrocher son sixième titre mondial, ce qui constituerait un record américain masculin. Sa route pour réécrire les livres d'histoire passera par Baliyan GOURAV (IND), n°8, en demi-finale, avant de lutter contre Arman AVAGYAN (ARM), n°4, ou Vladimeri GAMKRELIDZE (GEO), n°5, en demi-finale.

Nokhodilrimi a un chemin plus difficile vers le match pour la médaille d'or. En quarts de finale, il affrontera Saifedine ALEKMA (FRA), n° 7, qui a été vice-champion d'Europe l'an dernier. S'il bat le lutteur français, il affrontera le champion européen en titre Georgios KOUGIOUMTSIDIS (GRE) ou le médaillé de bronze européen Muhammet AKDENIZ (TUR).

Dans la catégorie des 86 kg, tous les regards seront tournés vers deux hommes : Hassan YAZDANI (IRI) et David TAYLOR (USA). Les deux champions olympiques sont dans une ligue à part et devraient se rencontrer pour la cinquième fois de leur carrière.

Yazdani est le premier tête de série, et Taylor le second. Sauf catastrophe, les deux superstars s'affrontent pour la deuxième année consécutive pour un titre mondial.

Avant d'arriver à Belgrade, Taylor possède un avantage de 3-1, mais Yazdani a pris l'avantage après avoir battu son rival américain lors des finales mondiales de 2021.


Kamran GHSEMPOUR (IRI) a arrêté J'den COX (USA) en demi-finale et a empêché l'Américain de remporter un troisième titre mondial. Ils sont tous deux engagés en 92kg. (Photo: Kadir Caliskan)

Il y a deux têtes d'affiche dans la catégorie des 92 kg, mais Kamran Ghasempour a le dessus sur le double champion du monde J'den COX (USA) après avoir remporté leur rencontre en demi-finale à Oslo, en route vers l'or mondial l'année dernière.

Ghasempour arrive à Belgrade en tant que tête de série dans la catégorie des 92 kg après son titre mondial et sa médaille d'or lors de la Coupe Bolat Turlykhanov du Ranking Series.

Ghasempour cherche à remporter un 11e tournoi consécutif. Depuis 2018, il a décroché l'or lors de 10 événements consécutifs. Ces événements comprennent notamment les Championnats du monde de niveau senior, deux Championnats du monde U23 et une paire de Championnats d'Asie.

Ghasempour se trouve à l'opposé du médaillé de bronze des Jeux olympiques de Rio, Cox. Ils devront rester invaincus jusqu'en finale pour s'affronter une deuxième fois.

Mais pour arriver à Cox, Ghasempour doit éliminer Orgilokh DAGVADORJ (MGL) (8e) en quarts et Andrii VLASOV (UKR) (4e) ou Viky VIKY (IND) (5e) en demi-finales.

Cox est classé troisième et se trouve en bas du tableau avec son adversaire n°6 Adilet DAVLUMBAYEV (KAZ) en quart de finale. L'Américain doit battre le Kazakh, puis battre Osman NURMAGOMEDOV (AZE) ou Miriani MAISURADZE (GEO) pour atteindre la finale contre Ghasempour.