Coupe Meiji

Retour émouvant - et victorieux - de Watari à la Coupe Meiji

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (le 16 juin) - L'émotion était palpable lorsque Rio Watari est remontée sur les tapis, deux ans après le début d'un éprouvant combat remporté sur le cancer. 

Des larmes de soulagement et de joie ont coulé à flots lorsqu’elle a décroché la victoire.

Watari parachève sa remarquable rémission du lymphome d’Hodgkin par une nomination au titre de lutte féminine en 68kg au tournoi du Japon sur invitation de Tokyo, et par une place dans l’équipe du Japon pour le championnat du monde de Budapest.

Watari a même donné dans le dramatique, marquant un point décisif par sortie de tapis à 6 secondes de la fin de sa finale contre Chiaki SEKI, pour une victoire 3-2 et son premier titre dans ce tournoi depuis 2014, connu sous le nom de coupe Meiji.

Le point gagnant de Watari est venu sur sa quatrième tentative de ceinture. Les trois premières avaient été interrompues et les seuls points marqués par les lutteuses l’avaient été pour passivité, Watari prenant la tête 2-1 à 32 secondes de la fin.

Mais Seki - qui luttait jusqu’à maintenant sous son nom de jeune fille IIJIMA - a forcé Watari à l’égalité 2-2 à 24 secondes de la fin par son unique tentative de ceinture du combat.

Watari, arrivée jusque là, n’allait pas se laisser faire, et sa réponse a comblé le bruyant contingent des supporters de son sponsor Aisin AW dans les tribunes de la salle Komazawa.

 “J’ai tout donné, persuadée que la victoire serait finalement mienne, et que je rejoindrai les autres championnes de Shigakkan aux championnats du monde,” a déclaré Watari en se référant à son université de la centrale de Shigakkan, d’où provient la majeure partie de l’équipe féminine pour Budapest, qu’il s’agisse de nouvelles ou d’anciennes étudiantes.

Watari n’a eu besoin que de deux combats pour remporter l’or. Dans son combat d’ouverture – son premier depuis les Jeux de Rio en 2016 -, c’est un solide 7-0 sur Mai HAYAKAWA, de Shigakkan, qui lui a permis de rejoindre les finales.

“Dans le premier combat, même en surmontant ma nervosité, mon corps tremblait tellement que je n’étais plus moi-même,” a révélé Watari, âgée aujourd’hui de 26 ans. “Je n’arrivais pas à me calmer et me sentais angoissée. Je sentais que si je continuais comme cela, je ne serais pas capable de remporter le titre.”

 “Pendant la finale, je croyais en ce que j’avais fait jusque là, et j’étais déterminée à gagner. J’ai pu relever le défi de manière relaxée.”

Rio WATARI, championne des 68kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Avant sa maladie, Watari avait déjà fait les titres de la presse nationale lors de sa qualification pour les Jeux de Rio. Ce qui rendait son cas si particulier à l’époque est que, dans son ardente volonté de remporter une médaille olympique, Watari était monté de deux catégories de poids, de 63kg à 75kg. L’histoire veut qu’elle ait pris 12 kg en mangeant cinq repas par jour.

Son lymphome fut diagnostiqué quelques jours avant les Jeux, auxquels elle prit part tout de même. Et ne fit de sa maladie aucun motif d’excuse pour sa décevante défaite d’un point face à Aline da Silva FERRIRA (BRA). A son retour au Japon, son état fut rendu public et, alors qu’il empirait, elle commença plusieurs traitements, dont une chimiothérapie.

“Pour les Jeux Olympiques, alors que je me battais pour savoir s’il fallait participer ou pas, j’ai continué à m’entraîner, ce qui a rendu ma participation possible,” a indiqué Watari. “Ensuite, ma vie contre la maladie a débuté. J’étais alitée la plupart du temps, avec des vertiges lorsque j’étais debout. Chaque jour qui passait, je me demandais si je serais capable de reprendre la lutte.”

En septembre dernier, elle recommence à marcher, faire du vélo et, petit à petit, acquérir “le corps d’une personne normale.” Après s’être limitée à des exercices élémentaires, elle a rejoint les salles de lutte en janvier.

“Si je considère ma condition d’avant les Jeux Olympiques comme à 100%, j’en suis toujours loin en termes de force physique”, dit Watari. “Je ne peux toujours pas tenir jusqu’à la fin de l’entraînement. Je dirais que j’en suis à 50%.”

Watari s’est retrouvée directement dans l’équipe pour Budapest car la médaillée mondiale et olympique Sara DOSHO, vainqueur en 68kg du championnat du Japon (appelé la coupe de l’Empereur), a souffert d’une blessure de l’épaule à la coupe du monde de lutte féminine en mars, qui l’a tenue éloignée de la coupe Meiji.

Si une lutteuse remporte dans sa catégorie de poids à la fois la coupe de l’Empereur et la coupe Meiji, elle sera automatiquement sélectionnée pour Budapest. Si les vainqueurs d’une même catégorie de poids sont différents, elles se retrouveront pour des éliminatoires le 7 juillet, et Dosho en sera également absente.

Pour Watari, son remarquable comeback n’efface en rien la piqûre de sa défaite à Rio. Après le combat, interrogée lors de sa conférence de presse sur le soutien reçu de ses parents pendant son combat contre le cancer, elle s’est effondrée.

“Je n’ai pas été capable de gagner aux Jeux Olympiques et leur rapporter une médaille,” a-t-elle déclaré, en larmes, sous-entendant que le meilleur moyen de leur montrer sa reconnaissance serait une médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2020.

 “Ceci n’est pas encore les Jeux Olympiques, et n’efface donc en rien ce qui est arrivé à Rio. Je dois penser jusqu’où il m’est possible d’aller en 68kg, et avec l’approche des qualifications pour les Jeux, quelle est pour moi la meilleure catégorie de poids. Cette victoire et cette qualification pour les mondiaux sont un précieux pas vers les Jeux.”

Quand même, avoir traversé une maladie mortelle lui fait beaucoup plus apprécier le temps passé sur les tapis, et lui permet de supporter les rigueurs nécessaires pour atteindre le succès.

“En ce moment, je m’éclate quand je lutte,” a conclu Watari.

Shota TANOKURA a acquis son billet pour les championnats du monde en remportant la compétition des 55kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Le champion d'Asie Tanokura lorgne sur l'or

Le champion d’Asie Shota TANOKURA a mené une attaque en règle sur l’or des 55kg en lutte gréco-romaine, déployant une démonstration de projections spectaculaires et assurant ainsi sa place pour le championnat du monde.

Tanokura poursuit sur la lancée de son triomphe à la coupe de l’Empereur, affichant deux victoires par supériorité technique avant de se défaire de Shota OGAWA 7-0 en finale, grâce à, notamment, un amené au sol en prise de demi-souplesse.

C’est la troisième médaille d’or de Tanokura à la Meiji, et sa première depuis 2015. Il s’était retiré après son échec aux sélections des Jeux Olympiques de Rio, en partie parce qu’il se sentait handicapé par le fait que la catégorie minumum de poids ait été montée à 59kg. Il avait été rapidement dominé par le médaillé d’argent olympique Shinobu OTA et le champion du monde Kenichiro FUMITA.

Mais le retour de la catégorie des 55kg a entraîné le retour de Tanukora à la discipline l’année passée, bien qu’il garde son emploi de professeur d’éducation physique au lycée de Tokyo.

Ses obligations professionnelles l’ont empêché de s’entraîner comme il l’aurait souhaité pour la coupe Meiji, au grand dam de son entraîneur.
“Honnêtement, pour ce tournoi, après le championnat d’Asie [de Bichkek en février] et le dernier camp national, je n’ai pas pu m’entraîner,” a déclaré Tanokura.

“L’entraîneur Shingo Matsumoto m’a dit une semaine avant le tournoi : ‘Mon pote, c’est pas comme ça que tu vas gagner.’ On m’a dit qu’il fallait que j’y aille avec l’état d’esprit d’un combattant, et ça a fait clic, même s’il était un peu tard.”

 Tanokura, triple médaillé des Jeux d’Asie, aura pour la première fois de sa carrière la possibilité d’une médaille de championnat du monde. Il a pu renforcer sa confiance par une deuxième place au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov de Sofia, en mars.

“J’ai participé à une compétition en Europe, et mon impression est que les lutteurs asiatiques sont plus puissants que les Européens dans les catégories les plus légères,” a-t-il indiqué. “Il ne reste plus qu’à me focaliser sur l’or des mondiaux.

Yukako KAWAI, médaillée d'or en 62kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Pendant ce temps chez les sœurs KAWAI, Yukako s’est emparée du titre de lutte féminine en 62kg et se rapproche un peu plus de Budapest.  
Yukako pleurait après sa victoire, mais ce n’était pas de joie, déçue par sa performance en finale 4-1 sur Yurika ITO, pendant laquelle elle n’a pas réussi à marquer en attaque.

"Je voulais le titre et suis satisfaite de l’avoir obtenu, mais je n’ai rien pu faire comme je m’étais entraînée pour, donc c’est très décevant,” a déclaré Yukako. “J’ai travaillé sur les amenés à terre, à répliquer et garder une position basse. Je n’ai même pas appliqué les fondamentaux.”

Yukako et sa soeur aînée Risako Kawai, championne olympique et championne du monde, avaient toutes deux changé de catégories de poids depuis leurs victoires à la coupe de l’Empereur. Risako était passée de 62kg à 59kg.

 Ceci a lancé les bases d’un scénario intéressant. Si, par surprise, Risako ne remporte pas la finale des 59kg dimanche, elle affrontera sa soeur en éliminatoire pour la place des 62kg. Mais Yukako pense qu’il n’en sera rien.

“Si elle gagne en 59kg, il n’y aura pas d’éliminatoire entre nous, donc Risako dit que nous devons absolument tout faire – gagner - pour aller ensemble au championnat du monde.”

Pour Yukako, Budapest sera l’occasion de se racheter pour le championnat du monde de Paris l’année passée, où elle n’a pas décroché l’or en 63kg ; pour y arriver, elle n’a pas le droit de reproduire ses errements de samedi.

“La façon dont j’ai lutté ne valait rien,” a-t-elle dit. “À ce niveau, je serai tout de suite battue, comme l’année passée. Je dois tout recommencer depuis le début.”

Yuhi FUJINAMI a dû se retirer du tournoi suite à une fracture de l’os de la pommette. (Photo par Sachiko Hotaka)

Fujinami se retire et compte sur les éliminatoires

Étonnamment, Yuhi FUJINAMI, médaillé de bronze à Paris 2017 en lutte libre et 70kg, s’est retiré de la compétition catégorie 74kg, préférant jouer son retour au championnat du monde aux éliminatoires.


Fujinami s’est fracturé le malaire droit après avoir reçu un coup de coude à l’entraînement début mai. Il est apparu dans deux rencontres en duel pour l’Université Yamanashi Gakuin, se protégeant tant bien que mal en évitant d’amener ses adversaires à terre. Il compte sur une rémission totale d’ici aux éliminatoires. 

Fujinami a déclaré à la presse qu’il avait pris sa décision dimanche, après consultation avec sa famille au championnat national juniors des lycées, où tous étaient réunis pour soutenir sa jeune soeur Akari – qui a décroché la médaille d’or.

En l’absence de Fujinami, c’est Ken HOSAKA qui a décroché le titre avec une victoire 11-3 sur Yuto MIWA, encore adolescent. En demi-finale, Hosaka a dû mettre un pied dans la zone de protection à 3 secondes de la fin pour obtenir les deux points qui lui ont donné la victoire 4-4 sur Ryuki YOSHIDA.

Fujinami et Hosaka se rencontreront en éliminatoire dans un remake de la finale de la coupe de l’Empereur, que Fujinami avait remportée par supériorité technique.

Dans les autres titres de lutte libre à saisir samedi passé, celui des 97kg est revenue à Naoya AKAGUMA, qui a déroulé une victoire 9-0 sur Taira SONODA.

En demi-finale, Akaguma avait marqué un amené à terre tardif pour une victoire 3-3 sur le vainqueur de la coupe de l’Empereur Takeshi YAMAGUCHI, les amenant tous deux à un combat éliminatoire pour Budapest.

Le médaillé d’argent d’Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (67kg) et Shohei YABIKU (77kg) en lutte gréco-romaine, et Katsuki SAKAGAMI (57kg) en lutte féminine, ont tous décroché le double titre national et leur place pour Budapest.

Résultats du troisième jour

Lutte libre

74kg (12 inscrits)
Or – Ken HOSAKA df. Yuto MIWA, 11-3

Bronze – Hayato OGATA et Ryuki YOSHIDA

Demi-finale – Yuto MIWA df. Hayato OGATA, 5-0
Demi-finale – Ken HOSAKA df. Ryuki YOSHIDA, 4x-4

97kg (12 inscrits)
Or – Naoya AKAGUMA df. Taira SONODA, 9-0

Bronze – Takeshi YAMAGUCHI et Hiroto NINOMIYA

Demi-finale – Naoya AKAGUMA df. Takeshi YAMAGUCHI, 3x-3
Demi-finale – Taira SONODA df. Hiroto NINOMIYA par forfait.

Lutte gréco-romaine

55kg (10 inscrits)
Or – Shota TANOKURA df. Shota OGAWA, 7-0

Bronze – Tomoya MARUYAMA et Hiromu KATAGIRI

Demi-finale – Shota TANOKURA df. Tomoya MARUYAMA par tombé, 8-0, 1:50
Demi-finale – Shota OGAWA df. Hiromu KATAGIRI par tombé, 10-2, 2:20

67kg (10 inscrits)
Or – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Shogo TAKAHASHI par tombé, 9-1, 4:17

Bronze – Daiki KOBAYASHI et Katsuyoshi KAWASE

Demi-finale – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Daiki KOBAYASHI par tombé, 10-1, 2:07 
Demi-finale – Shogo TAKAHASHI df. Katsuyoshi KAWASE, 5-3

77kg (12 inscrits)
Or – Shohei YABIKU df. So SAKABE, 2x-2

Bronze – Kenryu KUZUYA et Takeshi IZUMI

Demi-finale – Shohei YABIKU df. Kenryu KUZUYA par tombé, 8-0, 1:27 
Demi-finale – So SAKABE df. Takeshi IZUMI par tombé, 3:30 (5-3)

Lutte féminine

57kg (6 inscrites)
Or – Katsuki SAKAGAMI df. Akie HANAI, 4-1

Bronze – Sae NANJO et Chiho HAMADA 

Demi-finale – Katsuki SAKAGAMI df. Sae NANJO, 8x-8
Demi-finale – Akie HANAI df. Chiho HAMADA, 2-0

62kg (7 inscrites)
Or – Yukako KAWAI df. Yurika ITO, 4-1

Bronze – Atena KODAMA et Honoka IMAGAWA

Demi-finale – Yurika ITO df. Atena KODAMA par ST, 11-0, 4:09
Demi-finale – Yukako KAWAI df. Honoka IMAGAWA, 4-0 

68kg (5 inscrites)
Or – Rio WATARI df. Chiaki SEKI, 3-2

Bronze – Miwa MORIKAWA et Mai HAYAKAWA

Demi-finale – Chiaki SEKI df. Miwa MORIKAWA, 7-2
Demi-finale – Rio WATARI df. Mai HAYAKAWA, 7-0

#WrestleBelgrade

La Serbie, pays hôte, place deux personnes en finale du GR lors de la première journée des Mondiaux

By Ken Marantz

BELGRADE, Serbie (10 septembre) -- Le premier acte des Championnats du monde a été un succès pour l'équipe locale, puisque la Serbie, pays hôte, a vu deux lutteurs se qualifier pour les finales des quatre catégories de poids de gréco-romaines qui ont donné le coup d'envoi du tournoi, samedi à Belgrade.

Le champion en titre Zurabi DATUNASHVILI (SRB) s'est mis en position de répéter la médaille d'or des 87 kg qu'il a remportée l'année dernière à Oslo, tandis que le natif d'Iran Ali ARSALAN (SRB) a obtenu une chance de remporter son premier titre mondial chez les 72 kg.

L'Azerbaïdjan aura également deux lutteurs en action lors de la première nuit des finales à la Stark Arena dimanche, quand Eldaniz AZIZLI (AZE) cherchera à regagner le titre mondial des 55 kg qu'il a remporté en 2018, et le médaillé de bronze européen Ulvi GANIZADE (AZE) ira chercher l'or en 72 kg.

Pendant ce temps, Akzhol MAKHMUDOV (KGZ), médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo, s'est qualifié pour sa première finale mondiale dans la catégorie des 77 kg et a affronté le surprenant Zoltan LEVAI (HUN), qui a privé la Serbie d'un troisième finaliste en éliminant l'ancien champion du monde Viktor NEMES (SRB).

Zurabi DATUNASHVILI (SRB)Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a gagné sa demi-filnale des 87kg 4-3. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Datunashvili, qui arbore ses tresses de maïs caractéristiques, a dû se frayer un chemin jusqu'à la finale des 87 kg, où il tentera d'empêcher le champion européen Turpan BISULTANOV (DEN) de devenir le tout premier champion du monde danois en gréco-romaine.

"Pour le peuple serbe, pour le sport serbe, je veux le gagner demain", a déclaré Datunashvili.

Les trois matchs de Datsunashvili sont allés jusqu'au bout, y compris une victoire 4-3 en demi-finale contre le médaillé d'argent des championnats du monde U23 de 2021, David LOSONCZI (HUN). Sa capacité à rester calme sous la pression a permis au médaillé de bronze des Jeux olympiques de Tokyo de se qualifier pour les finales.

Contre Losonczi, Datunashvili a réussi de justesse à obtenir une exposition de 2 points du par terre, puis a réussi à s'accrocher après que Losonczi a marqué un stepout sur lequel une pénalité de fuite d'un point a été appliquée et a réduit l'écart à un point.

Turpan BISULTANOV (DEN)Turpan BISULTANOV (DEN), en bleu, a battu Ali CENGIZ (TUR) 6-0 en demi-finale. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Dans le dernier match de la session, Bisultanov a profité d'un rare appel pour seconde passivité en sa faveur contre Ali CENGIZ (TUR), marquant un jeté de 4 points dans la deuxième période pour assurer une victoire 6-0. Il est ainsi devenu le premier Danois à participer à une finale mondiale de gréco depuis 2015, lorsque Mark MADSEN (DEN) a remporté la quatrième et dernière de ses médailles d'argent à 74-75 kg.

"J'ai hâte d'y être [à la finale]", a déclaré Bisultanov. "Je pensais que lui ou le Hongrois irait en finale et oui, ils étaient tous les deux en demi-finale et ont eu un match très serré. Je ne sais pas, nous verrons ce qui se passera demain, moi et mes entraîneurs verrons ce que nous pouvons faire et je ferai de mon mieux demain."

Bisultanov a déclaré que le groupe de supporters danois présents dans le stade, qui se fait entendre, enlèvera à son adversaire une partie de l'avantage du terrain à domicile.

"Bien sûr, chaque fois que vous êtes à la maison, vous ressentez plus d'énergie, vous devez faire quelque chose pour votre maison, pour vos fans", a-t-il déclaré. "Mais heureusement, j'ai mes fans danois fous ici. J'espère que mes fans vont battre les fans serbes, et que je vais le battre aussi."

Eldaniz AZIZLI (AZE)Eldaniz AZIZLI (AZE) célèbre sa victoire 9-0 sur Max NOWRY (USA) dans la demi-finale des 55kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Chez les 55 kg, la finale sera un choc entre les deux médaillés de bronze d'Oslo 2021, tous deux anciens champions du monde, même si Azizli semble avoir le dessus sur Nugzari TSURTSUMIA (GEO), qu'il a battu il y a six mois en finale des Championnats d'Europe.

Azizli est entré en finale avec son troisième tombé technique de la journée, écrasant Max NOWRY (USA) 9-0 en 1:44 dans la première demi-finale. Mis en tête en par terre, Azizli s'est mis au travail, arrachant une paire de gut wrenches avant de passer à un jeté de 4 points.

Nugzari TSURTSUMIA (GEO)Nugzari TSURTSUMIA (GEO) tentera de remporter son deuxième titre mondial dimanche.. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Tsurtsumia, le champion du monde 2019, s'est qualifié pour la finale grâce à une victoire de 5-3 sur le médaillé d'argent asiatique Amangali BEKBOLATOV (KAZ). Tsurtsumia a été mené 3-3 sur critères lorsqu'il a cédé un takedown défensif au début de la deuxième période, mais il est immédiatement revenu avec un stepout pour reprendre l'avantage.

Cette finale sera la troisième rencontre entre Azizli et Tsurtsumia en deux ans. Les deux se sont également rencontrés en quart de finale des Championnats d'Europe 2021, Azizli l'emportant 10-1 en route vers une médaille de bronze.

"J'ai perdu contre Azizli environ sept, voire huit fois", a déclaré Tsurtsumia. "Mais cela n'a pas d'importance, car demain je vais lutter jusqu'au bout. Je ne vais pas vous dire maintenant ce que je vais faire exactement, mais vous verrez tout ça demain. Je vais prendre ma revanche."

Ali ARSALAN (SRB)Ali ARSALAN (SRB) a épinglé Ibrahim GHANEM (FRA) dans la demi-finale des 72kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En demi-finale des 72 kg, Arsalan a réalisé le meilleur match de la journée en utilisant un duck-under habile vers un half-nelson qui a mis Ibrahim GHANEM (FRA) sur son dos, où il a assuré un tombé à 2:33.

Cela s'est produit après qu'Arsalan, un médaillé de bronze asiatique de 2017 qui a commencé à concourir pour la Serbie l'année dernière, ait marqué un renversement depuis le bas du par terre. 

"Tout d'abord, je suis très heureux d'être arrivé en finale, c'est vraiment bien pour moi", a déclaré Arsalan, "mais ce n'est pas suffisant pour moi. Je dois récupérer mon corps et mon esprit. Demain, je devrais être moi-même sur le tapis."

Plus tôt dans la journée, Arsalan a battu Robert FRITSCH (HUN) 7-3 pour se venger d'une défaite en quart de finale des Championnats européens en juin, où il a remporté une médaille de bronze.

Ganizade s'est qualifié pour la finale en battant Selcuk CAN (TUR) 4-3 dans un combat entre les médaillés de bronze européens de 2020. Les deux ont marqué des jetés de 2 points à partir du par terre, mais Ganizade a ajouté un stepout après le sien pour fournir la marge de la différence.

Akzhol MAKHMUDOV (KGZ)Olympic silver medalist Akzhol MAKHMUDOV (KGZ), en rouge, a battu Hyeonwoo KIM (KOR) 4-1 en demi-finale des 77kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Dans la catégorie des 77 kg, Makhmudov et Levai sont passés au travers d'une épreuve épuisante de 33 inscriptions qui a vu tomber trois médaillés mondiaux de 2021, dont le champion des 72 kg, et un médaillé de bronze olympique.

"Demain, il y aura une revanche contre Zoltan Levai", a déclaré Makhmudov. "J'ai déjà perdu une fois contre lui et je l'ai aussi battu une fois. Je veux faire de mon mieux pour montrer l'âme kirghize, pour montrer ce dont nos lutteurs sont capables."

Makhmudov a une nouvelle fois confirmé le changement de garde en Asie lorsque le jeune homme de 23 ans a éliminé le vétéran Hyeonwoo KIM (KOR) 4-1 en demi-finale. Après une défense réussie depuis le bas du par terre, Makhmudov a marqué avec une roulade pendant son tour sur le dessus.

"Je suis vraiment satisfait de ma performance d'aujourd'hui", a déclaré Makhmudov, qui a battu Kim en demi-finale des Championnats d'Asie en avril, où il a remporté son deuxième titre continental.

Kim a remporté une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 et une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.

Zoltan LEVAI (HUN)Zoltan LEVAI (HUN) célèbre après avoir battu Viktor NEMES (SRB) 3-1 en demi-finale des 72 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Levai a terminé une longue et épuisante journée en battant Nemes 3-1 dans l'autre demi-finale. C'était son cinquième match de la journée, qui avait commencé par une victoire 3-3 sur le champion du monde des 72 kg de 2021, Malkhas AMOYAN (ARM).

C'est une bonne année pour Levai. Il est arrivé à Belgrade après avoir remporté des tournois internationaux à Rome, Varsovie et Mladenovac, en Serbie, sur une période de trois mois jusqu'en août.

Au moins, Amoyan a encore une chance de remporter une médaille de bronze. Parmi ceux qui n'ont pas participé au repêchage figurent le médaillé d'argent de 2021 Sanan SULEYMANOV (AZE), le médaillé de bronze de 2021 Mohammadali GERAEI (IRI) et le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Tokyo Shohei YABIKU (JPN).

Dimanche, les compétitions jusqu'aux demi-finales se dérouleront en Greco 63kg, 67kg, 82kg et 97kg.

sd

Jour 1 Résultats de Gréco-Romaine 

55kg (18 inscrits)

Demi-finales
Eldaniz AZIZLI (AZE) df. Max NOWRY (USA) par TF, 9-0, 1:44
Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Amangali BEKBOLATOV (KAZ), 5-3

72kg (25 inscrits)

Demi-finales
Ali ARSALAN (SRB) df. Ibrahim GHANEM (FRA) par tombé, 2:33 (5-1)
Ulvi GANIZADE (AZE) df. Selcuk CAN (TUR), 4-3

77kg (33 inscrits)

Demi-finales
Zoltan LEVAI (HUN) df. Viktor NEMES (SRB), 3-1
Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) df. Hyeonwoo KIM (KOR), 4-1

87kg (30 inscrits)

Demi-finales
Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. David LOSONCZI (HUN), 4-3
Turpan BISULTANOV (DEN) df. Ali CENGIZ (TUR), 6-0