Coupe Meiji

Retour émouvant - et victorieux - de Watari à la Coupe Meiji

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (le 16 juin) - L'émotion était palpable lorsque Rio Watari est remontée sur les tapis, deux ans après le début d'un éprouvant combat remporté sur le cancer. 

Des larmes de soulagement et de joie ont coulé à flots lorsqu’elle a décroché la victoire.

Watari parachève sa remarquable rémission du lymphome d’Hodgkin par une nomination au titre de lutte féminine en 68kg au tournoi du Japon sur invitation de Tokyo, et par une place dans l’équipe du Japon pour le championnat du monde de Budapest.

Watari a même donné dans le dramatique, marquant un point décisif par sortie de tapis à 6 secondes de la fin de sa finale contre Chiaki SEKI, pour une victoire 3-2 et son premier titre dans ce tournoi depuis 2014, connu sous le nom de coupe Meiji.

Le point gagnant de Watari est venu sur sa quatrième tentative de ceinture. Les trois premières avaient été interrompues et les seuls points marqués par les lutteuses l’avaient été pour passivité, Watari prenant la tête 2-1 à 32 secondes de la fin.

Mais Seki - qui luttait jusqu’à maintenant sous son nom de jeune fille IIJIMA - a forcé Watari à l’égalité 2-2 à 24 secondes de la fin par son unique tentative de ceinture du combat.

Watari, arrivée jusque là, n’allait pas se laisser faire, et sa réponse a comblé le bruyant contingent des supporters de son sponsor Aisin AW dans les tribunes de la salle Komazawa.

 “J’ai tout donné, persuadée que la victoire serait finalement mienne, et que je rejoindrai les autres championnes de Shigakkan aux championnats du monde,” a déclaré Watari en se référant à son université de la centrale de Shigakkan, d’où provient la majeure partie de l’équipe féminine pour Budapest, qu’il s’agisse de nouvelles ou d’anciennes étudiantes.

Watari n’a eu besoin que de deux combats pour remporter l’or. Dans son combat d’ouverture – son premier depuis les Jeux de Rio en 2016 -, c’est un solide 7-0 sur Mai HAYAKAWA, de Shigakkan, qui lui a permis de rejoindre les finales.

“Dans le premier combat, même en surmontant ma nervosité, mon corps tremblait tellement que je n’étais plus moi-même,” a révélé Watari, âgée aujourd’hui de 26 ans. “Je n’arrivais pas à me calmer et me sentais angoissée. Je sentais que si je continuais comme cela, je ne serais pas capable de remporter le titre.”

 “Pendant la finale, je croyais en ce que j’avais fait jusque là, et j’étais déterminée à gagner. J’ai pu relever le défi de manière relaxée.”

Rio WATARI, championne des 68kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Avant sa maladie, Watari avait déjà fait les titres de la presse nationale lors de sa qualification pour les Jeux de Rio. Ce qui rendait son cas si particulier à l’époque est que, dans son ardente volonté de remporter une médaille olympique, Watari était monté de deux catégories de poids, de 63kg à 75kg. L’histoire veut qu’elle ait pris 12 kg en mangeant cinq repas par jour.

Son lymphome fut diagnostiqué quelques jours avant les Jeux, auxquels elle prit part tout de même. Et ne fit de sa maladie aucun motif d’excuse pour sa décevante défaite d’un point face à Aline da Silva FERRIRA (BRA). A son retour au Japon, son état fut rendu public et, alors qu’il empirait, elle commença plusieurs traitements, dont une chimiothérapie.

“Pour les Jeux Olympiques, alors que je me battais pour savoir s’il fallait participer ou pas, j’ai continué à m’entraîner, ce qui a rendu ma participation possible,” a indiqué Watari. “Ensuite, ma vie contre la maladie a débuté. J’étais alitée la plupart du temps, avec des vertiges lorsque j’étais debout. Chaque jour qui passait, je me demandais si je serais capable de reprendre la lutte.”

En septembre dernier, elle recommence à marcher, faire du vélo et, petit à petit, acquérir “le corps d’une personne normale.” Après s’être limitée à des exercices élémentaires, elle a rejoint les salles de lutte en janvier.

“Si je considère ma condition d’avant les Jeux Olympiques comme à 100%, j’en suis toujours loin en termes de force physique”, dit Watari. “Je ne peux toujours pas tenir jusqu’à la fin de l’entraînement. Je dirais que j’en suis à 50%.”

Watari s’est retrouvée directement dans l’équipe pour Budapest car la médaillée mondiale et olympique Sara DOSHO, vainqueur en 68kg du championnat du Japon (appelé la coupe de l’Empereur), a souffert d’une blessure de l’épaule à la coupe du monde de lutte féminine en mars, qui l’a tenue éloignée de la coupe Meiji.

Si une lutteuse remporte dans sa catégorie de poids à la fois la coupe de l’Empereur et la coupe Meiji, elle sera automatiquement sélectionnée pour Budapest. Si les vainqueurs d’une même catégorie de poids sont différents, elles se retrouveront pour des éliminatoires le 7 juillet, et Dosho en sera également absente.

Pour Watari, son remarquable comeback n’efface en rien la piqûre de sa défaite à Rio. Après le combat, interrogée lors de sa conférence de presse sur le soutien reçu de ses parents pendant son combat contre le cancer, elle s’est effondrée.

“Je n’ai pas été capable de gagner aux Jeux Olympiques et leur rapporter une médaille,” a-t-elle déclaré, en larmes, sous-entendant que le meilleur moyen de leur montrer sa reconnaissance serait une médaille d’or aux Jeux de Tokyo en 2020.

 “Ceci n’est pas encore les Jeux Olympiques, et n’efface donc en rien ce qui est arrivé à Rio. Je dois penser jusqu’où il m’est possible d’aller en 68kg, et avec l’approche des qualifications pour les Jeux, quelle est pour moi la meilleure catégorie de poids. Cette victoire et cette qualification pour les mondiaux sont un précieux pas vers les Jeux.”

Quand même, avoir traversé une maladie mortelle lui fait beaucoup plus apprécier le temps passé sur les tapis, et lui permet de supporter les rigueurs nécessaires pour atteindre le succès.

“En ce moment, je m’éclate quand je lutte,” a conclu Watari.

Shota TANOKURA a acquis son billet pour les championnats du monde en remportant la compétition des 55kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Le champion d'Asie Tanokura lorgne sur l'or

Le champion d’Asie Shota TANOKURA a mené une attaque en règle sur l’or des 55kg en lutte gréco-romaine, déployant une démonstration de projections spectaculaires et assurant ainsi sa place pour le championnat du monde.

Tanokura poursuit sur la lancée de son triomphe à la coupe de l’Empereur, affichant deux victoires par supériorité technique avant de se défaire de Shota OGAWA 7-0 en finale, grâce à, notamment, un amené au sol en prise de demi-souplesse.

C’est la troisième médaille d’or de Tanokura à la Meiji, et sa première depuis 2015. Il s’était retiré après son échec aux sélections des Jeux Olympiques de Rio, en partie parce qu’il se sentait handicapé par le fait que la catégorie minumum de poids ait été montée à 59kg. Il avait été rapidement dominé par le médaillé d’argent olympique Shinobu OTA et le champion du monde Kenichiro FUMITA.

Mais le retour de la catégorie des 55kg a entraîné le retour de Tanukora à la discipline l’année passée, bien qu’il garde son emploi de professeur d’éducation physique au lycée de Tokyo.

Ses obligations professionnelles l’ont empêché de s’entraîner comme il l’aurait souhaité pour la coupe Meiji, au grand dam de son entraîneur.
“Honnêtement, pour ce tournoi, après le championnat d’Asie [de Bichkek en février] et le dernier camp national, je n’ai pas pu m’entraîner,” a déclaré Tanokura.

“L’entraîneur Shingo Matsumoto m’a dit une semaine avant le tournoi : ‘Mon pote, c’est pas comme ça que tu vas gagner.’ On m’a dit qu’il fallait que j’y aille avec l’état d’esprit d’un combattant, et ça a fait clic, même s’il était un peu tard.”

 Tanokura, triple médaillé des Jeux d’Asie, aura pour la première fois de sa carrière la possibilité d’une médaille de championnat du monde. Il a pu renforcer sa confiance par une deuxième place au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov de Sofia, en mars.

“J’ai participé à une compétition en Europe, et mon impression est que les lutteurs asiatiques sont plus puissants que les Européens dans les catégories les plus légères,” a-t-il indiqué. “Il ne reste plus qu’à me focaliser sur l’or des mondiaux.

Yukako KAWAI, médaillée d'or en 62kg. (Photo par Sachiko Hotaka)

Pendant ce temps chez les sœurs KAWAI, Yukako s’est emparée du titre de lutte féminine en 62kg et se rapproche un peu plus de Budapest.  
Yukako pleurait après sa victoire, mais ce n’était pas de joie, déçue par sa performance en finale 4-1 sur Yurika ITO, pendant laquelle elle n’a pas réussi à marquer en attaque.

"Je voulais le titre et suis satisfaite de l’avoir obtenu, mais je n’ai rien pu faire comme je m’étais entraînée pour, donc c’est très décevant,” a déclaré Yukako. “J’ai travaillé sur les amenés à terre, à répliquer et garder une position basse. Je n’ai même pas appliqué les fondamentaux.”

Yukako et sa soeur aînée Risako Kawai, championne olympique et championne du monde, avaient toutes deux changé de catégories de poids depuis leurs victoires à la coupe de l’Empereur. Risako était passée de 62kg à 59kg.

 Ceci a lancé les bases d’un scénario intéressant. Si, par surprise, Risako ne remporte pas la finale des 59kg dimanche, elle affrontera sa soeur en éliminatoire pour la place des 62kg. Mais Yukako pense qu’il n’en sera rien.

“Si elle gagne en 59kg, il n’y aura pas d’éliminatoire entre nous, donc Risako dit que nous devons absolument tout faire – gagner - pour aller ensemble au championnat du monde.”

Pour Yukako, Budapest sera l’occasion de se racheter pour le championnat du monde de Paris l’année passée, où elle n’a pas décroché l’or en 63kg ; pour y arriver, elle n’a pas le droit de reproduire ses errements de samedi.

“La façon dont j’ai lutté ne valait rien,” a-t-elle dit. “À ce niveau, je serai tout de suite battue, comme l’année passée. Je dois tout recommencer depuis le début.”

Yuhi FUJINAMI a dû se retirer du tournoi suite à une fracture de l’os de la pommette. (Photo par Sachiko Hotaka)

Fujinami se retire et compte sur les éliminatoires

Étonnamment, Yuhi FUJINAMI, médaillé de bronze à Paris 2017 en lutte libre et 70kg, s’est retiré de la compétition catégorie 74kg, préférant jouer son retour au championnat du monde aux éliminatoires.


Fujinami s’est fracturé le malaire droit après avoir reçu un coup de coude à l’entraînement début mai. Il est apparu dans deux rencontres en duel pour l’Université Yamanashi Gakuin, se protégeant tant bien que mal en évitant d’amener ses adversaires à terre. Il compte sur une rémission totale d’ici aux éliminatoires. 

Fujinami a déclaré à la presse qu’il avait pris sa décision dimanche, après consultation avec sa famille au championnat national juniors des lycées, où tous étaient réunis pour soutenir sa jeune soeur Akari – qui a décroché la médaille d’or.

En l’absence de Fujinami, c’est Ken HOSAKA qui a décroché le titre avec une victoire 11-3 sur Yuto MIWA, encore adolescent. En demi-finale, Hosaka a dû mettre un pied dans la zone de protection à 3 secondes de la fin pour obtenir les deux points qui lui ont donné la victoire 4-4 sur Ryuki YOSHIDA.

Fujinami et Hosaka se rencontreront en éliminatoire dans un remake de la finale de la coupe de l’Empereur, que Fujinami avait remportée par supériorité technique.

Dans les autres titres de lutte libre à saisir samedi passé, celui des 97kg est revenue à Naoya AKAGUMA, qui a déroulé une victoire 9-0 sur Taira SONODA.

En demi-finale, Akaguma avait marqué un amené à terre tardif pour une victoire 3-3 sur le vainqueur de la coupe de l’Empereur Takeshi YAMAGUCHI, les amenant tous deux à un combat éliminatoire pour Budapest.

Le médaillé d’argent d’Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (67kg) et Shohei YABIKU (77kg) en lutte gréco-romaine, et Katsuki SAKAGAMI (57kg) en lutte féminine, ont tous décroché le double titre national et leur place pour Budapest.

Résultats du troisième jour

Lutte libre

74kg (12 inscrits)
Or – Ken HOSAKA df. Yuto MIWA, 11-3

Bronze – Hayato OGATA et Ryuki YOSHIDA

Demi-finale – Yuto MIWA df. Hayato OGATA, 5-0
Demi-finale – Ken HOSAKA df. Ryuki YOSHIDA, 4x-4

97kg (12 inscrits)
Or – Naoya AKAGUMA df. Taira SONODA, 9-0

Bronze – Takeshi YAMAGUCHI et Hiroto NINOMIYA

Demi-finale – Naoya AKAGUMA df. Takeshi YAMAGUCHI, 3x-3
Demi-finale – Taira SONODA df. Hiroto NINOMIYA par forfait.

Lutte gréco-romaine

55kg (10 inscrits)
Or – Shota TANOKURA df. Shota OGAWA, 7-0

Bronze – Tomoya MARUYAMA et Hiromu KATAGIRI

Demi-finale – Shota TANOKURA df. Tomoya MARUYAMA par tombé, 8-0, 1:50
Demi-finale – Shota OGAWA df. Hiromu KATAGIRI par tombé, 10-2, 2:20

67kg (10 inscrits)
Or – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Shogo TAKAHASHI par tombé, 9-1, 4:17

Bronze – Daiki KOBAYASHI et Katsuyoshi KAWASE

Demi-finale – Tsuchika SHIMOYAMADA df. Daiki KOBAYASHI par tombé, 10-1, 2:07 
Demi-finale – Shogo TAKAHASHI df. Katsuyoshi KAWASE, 5-3

77kg (12 inscrits)
Or – Shohei YABIKU df. So SAKABE, 2x-2

Bronze – Kenryu KUZUYA et Takeshi IZUMI

Demi-finale – Shohei YABIKU df. Kenryu KUZUYA par tombé, 8-0, 1:27 
Demi-finale – So SAKABE df. Takeshi IZUMI par tombé, 3:30 (5-3)

Lutte féminine

57kg (6 inscrites)
Or – Katsuki SAKAGAMI df. Akie HANAI, 4-1

Bronze – Sae NANJO et Chiho HAMADA 

Demi-finale – Katsuki SAKAGAMI df. Sae NANJO, 8x-8
Demi-finale – Akie HANAI df. Chiho HAMADA, 2-0

62kg (7 inscrites)
Or – Yukako KAWAI df. Yurika ITO, 4-1

Bronze – Atena KODAMA et Honoka IMAGAWA

Demi-finale – Yurika ITO df. Atena KODAMA par ST, 11-0, 4:09
Demi-finale – Yukako KAWAI df. Honoka IMAGAWA, 4-0 

68kg (5 inscrites)
Or – Rio WATARI df. Chiaki SEKI, 3-2

Bronze – Miwa MORIKAWA et Mai HAYAKAWA

Demi-finale – Chiaki SEKI df. Miwa MORIKAWA, 7-2
Demi-finale – Rio WATARI df. Mai HAYAKAWA, 7-0

#UWWAwards

Classement de fin d'année de la lutte féminine

By Eric Olanowski & Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY (9 novembre) -- Alors que la saison de classement touche à sa fin avec les Championnats du monde de Belgrade, les lutteurs ont réussi à modifier leur classement en fonction des points uniquement obtenus en 2022.

Les performances aux championnats mondiaux et continentaux seniors, aux quatre événements de série de classement et aux Jeux sélectifs, les lutteurs ayant le plus de participation et de médailles ont été récompensés à la fin de l'année.

Voici les nouveaux classements après les championnats du monde senior avec les points des tournois 2022 uniquement.

Otgonjargal DOLGORJAV (MGL)Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) a terminé en tête des 50kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

50kg
1. Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) - $5000
2. Sarah HILDEBRANDT (USA) - $3000
3. Anna LUKASIAK (POL) - $2000

Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) prend la première place chez les 50 kg grâce à sa médaille d'argent aux Championnats du monde. En 2022, la Mongole a également remporté des médailles de bronze lors de deux événements de série de classement. Ces trois médailles lui ont rapporté 52400 points.

Elle a 400 de plus que la médaillée de bronze mondiale Sarah HILDEBRANDT (USA) qui est classée deuxième au monde pour ses médailles aux Championnats du monde, aux Championnats panaméricains et à l'épreuve de la série de classement à Tunis.

Hildebrandt a obtenu 13000 points pour son or aux Pan-Am, 8000 points pour le Zouhaier Sghaier et 31000 points pour le bronze aux Mondiaux. Cependant, Dolgorjav a obtenu 10200 et 5200 points pour ses médailles de bronze au Yasar Dogu et à la Bolat Turlykhanov Cup respectivement. Sa plus grande collection a été obtenue aux Championnats du monde, puisque la médaille d'argent valait 37 000 points, ce qui la plaçait devant Hildebrandt.

La troisième place revient à Anna LUKASIAK (POL), la deuxième médaillée de bronze des Championnats du monde. Les 31000 points ainsi que les 6500 points des Championnats d'Europe, 7800 points du Yasar Dogu et 5200 points du Matteo Pellicone.

La championne du monde Yui SUSAKI (JPN) arrive en quatrième position avec 45 000 points, tous collectés pour son or à Belgrade. Elle n'a participé qu'à une seule épreuve en 2022.

Dominique PARRISH (USA)Dominique PARRISH (USA) est devenue championne du monde en 53kg.. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

53kg
1. Dominique PARRISH (USA) - $5000
2. Maria PREVOLARAKI (GRE) - $3000
3. Khulan BATKHUYAG (MGL) - $2000

Dominique PARRISH (USA) n'est pas seulement devenue championne du monde pour sa première apparition, elle terminera la saison comme la lutteuse la mieux classée chez les 53kg, empochant 5000$ pour son exploit.

Participant à quatre événements qui offraient des points de classement, Parrish a commencé par le Yasar Dogu à Istanbul, remportant le bronze pour 10200 points. Elle a ensuite ajouté le titre panaméricain à sa collection pour un autre 13000 points. Elle n'a pas remporté de médaille à la Zouhaier Sghaier Cup mais a tout de même obtenu 4640 points. En septembre, son parcours jusqu'à l'or aux Championnats du monde lui a permis de décrocher la première place avec 45000 points.

Maria PREVOLARAKI (GRE) n'a jamais été proche de battre Parrish pour la place de numéro un et a terminé deuxième. Elle a commencé la saison avec une médaille d'argent aux Championnats d'Europe pour gagner 8000 points avant de remporter l'or aux Jeux méditerranéens pour un autre 8000 points. C'est son bronze aux Championnats du monde qui lui a valu 31000 points, portant son total à 47000 points.

Deux médailles d'argent en 2022 ont suffi à Khulan BATKHUYAG (MGL) pour obtenir 45000 points et la troisième place. Elle a remporté sa première médaille d'argent aux Championnats d'Asie pour 8000 points avant de terminer avec une couleur similaire aux Championnats du monde pour 37000 points.

Mayu SHIDOCHI (JPN)Mayu SHIDOCHI (JPN) a battu Oleksandra KHOMENETS (UKR) en finale des 55kg aux Championnats du Monde. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

55kg
1. Mayu SHIDOCHI (JPN) - $5000
2. Oleksandra KHOMENETS (UKR) - $3000
3. Jacarra WINCHESTER (USA) - $2000

Cela ne pouvait pas être plus serré que cela. Mayu SHIDOCHI (JPN) et Oleksandra KHOMENETS (UKR) ont toutes deux terminé avec 45 000 points, mais c'est l'or de la première aux Championnats du monde qui lui a permis de devancer Khomenets, qui a remporté l'argent à Belgrade.

Tous les points de Shidochi proviennent des Championnats du monde, tandis que Khomenets a obtenu 37 000 points pour sa médaille d'argent. Les 8000 autres points sont pour la médaille d'argent qu'elle a gagnée aux Championnats d'Europe.

La troisième place est occupée par Jacarra WINCHESTER (États-Unis), qui n'a manqué la première place que de 1000 points. Finissant avec 44000 points, Winchester les a obtenus lors de trois événements différents en 2022. La première a eu lieu à Istanbul où elle a remporté l'or pour 11000 points avant de décrocher l'argent aux Championnats panaméricains pour 8000 points.

Elle a terminé cinquième aux Championnats du monde avec un genou blessé, mais a tout de même réussi à obtenir 25 000 points pour atteindre la troisième place au classement.

Tsugumi SAKURAI (JPN)Tsugumi SAKURAI (JPN) est devenue la championne du monde des 57kg pour s'emparer de la première place. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

57kg
1. Tsugumi SAKURAI (JPN) - $5000
2. Alina HRUSHYNA (UKR) - $3000
3. Anhelina LYSAK (POL) - $2000

La championne du monde et d'Asie Tsugumi SAKURAI (JPN) a décroché la première place avec ses deux médailles d'or de 2022. Elle a reçu 10000 points pour l'or en Mongolie, puis 45000 lorsqu'elle est devenue championne du monde en 57kg devant Helen MAROULIS (USA).

Alina HRUSHYNA (UKR) a terminé deuxième dans la catégorie des 57 kg avec 49 000 points. Elle a remporté des médailles d'or aux Championnats d'Europe et au Matteo Pellicone pour un total combiné de 18000 points. En septembre, elle a ajouté un bronze mondial à son nom pour 31000 points et la deuxième place au classement.

Une autre médaillée de bronze mondiale, Anhelina LYSAK (POL), a terminé troisième avec 45000 points. Son bronze à Belgrade était la seule médaille de 2022, mais elle a terminé cinquième à Istanbul et aux Championnats d'Europe, ce qui lui a permis d'obtenir 14 000 points. Elle a obtenu 9000 points pour l'épreuve du Yasar Dogu et 5000 points pour les Euros. 31 000 points ont été ajoutés lorsqu'elle a remporté le bronze aux Championnats du monde.

Anastasia NICHITA (MDA)Anastasia NICHITA (MDA) a terminé au premier rang des 59 kg après avoir remporté l'or aux Championnats du monde. (Photo: UWW / Martin Gabor)

59kg
1. Anastasia NICHITA (MDA) - $5000
2. Jowita WRZESIEN (POL) - $3000
3. Grace BULLEN (NOR) - $2000

Anastasia NICHITA (MDA) est peut-être là depuis longtemps mais elle a remporté son premier titre mondial senior à Belgrade. Ses trois médailles d'or en 2022 lui ont ouvert la voie pour devenir la meilleure lutteuse des 59 kg avec 64 000 points. Elle a obtenu 45 000 points pour sa médaille d'or à Belgrade, qui s'ajoutent à ses 100 000 points des Championnats d'Europe et aux 11 000 points du Yasar Dogu.

Jowita WRZESIEN (POL) est passée à la deuxième place avec 51600 points après le bronze aux Championnats du monde. Elle a participé à quatre épreuves pour obtenir des points de classement et a remporté des médailles à chacune d'entre elles. Elle a commencé la saison avec le bronze à Istanbul, ce qui lui a valu 8200 points. L'argent aux Championnats d'Europe lui a rapporté 8000 points avant qu'une autre médaille d'argent, au Matteo Pellicone, n'ajoute 6400 points à son total.

La lutteuse qui a remporté l'or au Matteo Pellicone est Grace BULLEN (NOR) qui a ensuite atteint la finale des Championnats du monde, ce qui lui a permis de terminer troisième dans cette catégorie de poids. Elle a obtenu 37000 points pour son argent à Belgrade et 8000 points pour l'or à Rome.

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) est classé numéro un en 62kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

62kg
1. Nonoka OZAKI (JPN) - $5000 
2. Kayla MIRACLE (USA) - $3000 
3. Ilona PROKOPEVNIUK (UKR) - $2000

Nonoka OZAKI (JPN) est sortie indemne de l'édition 2022 et a obtenu le titre de championne du monde des 62 kg. La star japonaise de 20 ans a réalisé une série de 16 victoires et a remporté des médailles d'or aux championnats du monde U20, U23 et senior. Bien qu'elle ait remporté trois titres mondiaux et cinq compétitions au cours de sa campagne 2022, ses titres asiatiques et de Belgrade sont les deux seules compétitions qui ont compté pour son total de 55 000 points.

La médaillée d'argent des championnats du monde Kayla MIRACLE (USA) a terminé la saison en se classant deuxième au monde chez les 62 kg avec 45 000 points. Cette saison, l'Américaine n'a perdu que deux matches et a remporté des médailles d'argent aux Championnats panaméricains et mondiaux. Elle s'est inclinée face à Ozaki, la mieux classée, lors de la finale mondiale et à Ana GODINEZ GONZALEZ (CAN), mais a pris sa revanche sur sa défaite d'Acapulco en se rendant à la finale mondiale de Belgrade.

Ilona PROKOPEVNIUK (UKR) a réalisé une saison impressionnante, remportant des médailles aux Championnats du monde et d'Europe ainsi qu'à l'événement Matteo Pellicone Ranking Series. Elle a obtenu la troisième place au classement avec 43 900 points, soit 1 100 points de moins que la deuxième place occupée par Miracle.

Miwa MORIKAWA (JPN)Miwa MORIKAWA (JPN) a remporté la première place chez les 65 kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

65kg
1. Miwa MORIKAWA (JPN) - $5000 
2. Elis MANOLOVA (AZE) - $3000 
3. Mallory VELTE (USA) - $2000

Dans l'une des courses les plus serrées pour la première place du classement, Miwa MORIKAWA (JPN) a surclassé Elis MANOLOVA (AZE) de 1 400 points pour s'emparer de la première place chez les 65 kg.

Morikawa a dépassé Manolova en remportant des médailles d'or aux Championnats d'Asie et du monde. Bien que cela n'ait pas été pris en compte dans son classement pour 2022, la jeune femme de 23 ans a également remporté une médaille d'or en Espagne lors des Championnats du monde U23.

Manolova a terminé dans le top cinq des quatre compétitions auxquelles elle a participé, remportant des médailles d'argent aux Championnats d'Europe et à la Bolat Turlykhanov Cup et terminant à la cinquième place aux Championnats du monde et au Yasar Dogu. Si l'Azérie de 26 ans avait terminé avec une médaille aux Championnats du monde ou au Yasar Dogu, elle aurait terminé l'année au premier rang mondial.

Mallory VELTE (USA) a terminé la saison comme lutteuse classée troisième chez les 65kg. Après avoir ouvert la saison à Istanbul avec une médaille d'argent, elle a clôturé la saison avec une médaille de bronze à Belgrade lors des Championnats du monde.

Tamyra MENSAH STOCK (USA)La championne olympique et du monde Tamyra MENSAH STOCK (USA) a obtenu 49 000 points. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

68kg
1. Tamyra MENSAH STOCK (USA) - $5000 
2. Irina RINGACI (MDA) - $3000
3. Ami ISHII (JPN) - $2000

La lutte pour la première place chez les 68 kg s'est jouée entre les autres championnes du monde Tamyra STOCK MENSAH (USA) et Irina RINGACI (MDA).

Mensah a atteint le sommet du podium mondial pour la deuxième fois depuis 2019 et a terminé avec 1 600 points d'avance sur la championne du monde de 2021, Ringaci, pour le meilleur classement de la catégorie de poids. Bien qu'elle ait participé à une épreuve de moins, les ors de Mensah-Stock aux Championnats du monde et aux épreuves du Zouhaier Sghaier Ranking Series ont éclipsé le bronze mondial, l'or européen et l'argent du Matteo Pellicone de Ringaci.

Mensah a terminé l'année 2022 avec 49000 points tandis que Ringaci en avait 47400.

Ami ISHII (JPN) complète le trio de tête du classement avec 37 000 points après avoir terminé avec une médaille d'argent aux Championnats du monde.

Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ)Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) a obtenu la première place chez les 72kg avec 52000 points. (Photo: UWW / Martin Gabor)

72kg
1. Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) - $5000 
2. Amit ELOR (USA) - $3000
3. Buse TOSUN CAVUSOGLU (TUR) - $2000

Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) a connu la saison la plus complète de toutes les lutteuses du monde. Sa campagne de 2022 a été marquée par une série de 13 victoires consécutives et par des médailles d'or aux Championnats d'Asie, à la Coupe Yasar Dogu et à la Coupe Bolat Turlykhanov, avant de se contenter d'une médaille d'argent aux Championnats du monde. Elle a terminé la saison avec 52 000 points, soit 9 000 points d'avance sur Amit ELOR (USA), deuxième au classement.

Elor a connu une saison dont on parlera pendant des années. La superstar en herbe de 19 ans a remporté un trio de titres mondiaux en l'espace de trois mois et s'est hissée à la troisième place du classement. Elle a remporté des médailles d'or aux championnats du monde U20, U23 et senior. 

Buse TOSUN CAVUSOGLU (TUR) a été médaillée dans trois des cinq événements auxquels elle a participé cette saison et a terminé classée troisième chez les 72 kg. Elle a commencé la saison par une cinquième place au Yasar Dogu avant de décrocher des médailles consécutives aux Championnats d'Europe, aux XIXe Jeux méditerranéens et au Zouhaier Sghaier Ranking Series, avant de terminer l'année par une cinquième place mondiale.

Samar HAMZA (EGY)Samar HAMZA (EGY) a remporté une médaille d'argent aux Championnats du monde pour terminer en tête des 76kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

76kg
1. Samar HAMZA (EGY) - $5000 
2. Yasemin ADAR (TUR) - $3000  
3. Epp MAE (EST) - $2000

Samar HAMZA (EGY) est entrée dans l'histoire en devenant la première lutteuse égyptienne à atteindre la finale mondiale et a terminé la saison en tête du classement mondial des 76 kg.

Hamza a lutté six fois en 2022 et a obtenu des médailles dans cinq épreuves. Après avoir fait 1-1 et terminé neuvième au Yasar Dogu, l'Égyptienne de 26 ans s'est lancée dans une course aux médailles en cinq compétitions. Elle s'est emparée du titre africain pour la cinquième fois de sa carrière, de médailles d'argent aux Championnats du monde et à l'épreuve de la Coupe Bolat Turlykhanov Ranking Series, et de médailles de bronze aux Jeux méditerranéens et à l'épreuve du Zouhaier Sghaier Ranking Series.

Au cours d'une année où elle a pris les rênes de la Fédération turque en tant que Vice-Présidente, Yasemin ADAR (TUR) a tout de même réussi à terminer la saison au deuxième rang mondial des 76kg. Elle a terminé la saison avec un bilan parfait de 10-0 grâce à ses médailles d'or aux Championnats du monde et d'Europe et aux Jeux méditerranéens.

Epp MAE (EST) a remporté une médaille de bronze aux Championnats du monde et une médaille d'argent aux Championnats européens et a terminé la saison en troisième position.