#UWWAwards

Prix UWW : Sadulaev, Burroughs, Otoguro parmi les 10 athètes de lutte libre récompensés de $10,000

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 novembre) -- Après une absence forcée de deux ans, les Prix UWW de fin d'année font leur retour.

Pour la première fois, les trois premiers lutteurs et lutteuses classés de chacun des trois styles et 30 catégories de poids seront tous récompensés. Chacun des 10 athlètes occupant la première place de sa catégorie de poids recevra la somme de $10,000, les classés deuxièmes $7,000 et les troisièmes $3,000. Les prix des séries de classement revenaient auparavant aux trois athlètes, toutes catégories de poids confondues, ayant obtenu le plus de points par style.

Dans une hausse considérable des prix attribués en 2019, environ $ 200,000, le Bureau UWW a donné, en début de saison, son approbation à des lots de prix d'une valeur totale de $ 600,000.

Les lots 2021 intègrent les sommes prévues pour 2020 mais non distribuées suite à l'impact de la pandémie de covid-19 sur les compétitions.

La saison 2021 aura été unique en son genre avec les JO et le championnat du monde tenus la même année et distincts des autres événements de série de classement qui ont permis aux athlètes d'accumuler des points. La distribution des points y était identique à l'exception des Jeux Olympiques oû les médaillés obtenaient 20% de points de plus qu'au championnat du monde. Tous les médaillés d'or de Tokyo reçoivent 10 points supplémentaires, ceux d'argent 6 et ceux de bronze trois.

Voici, à l'intention des fans, un tableau de répartition des points.

Thomas GILMANThomas GILMAN (USA), classé premier de la catégorie de poids des 57kg (Photo : UWW / Tony Rotundo)

57kg
Thomas GILMAN (USA) 86 points
Zavur UGUEV (RWF) 68 points
Ravi KUMAR (IND) 64 points

En 57kg, les trois meilleurs lutteurs ont chacun remporté une médaille olympique, mais seul Thomas GILMAN (USA) a participé au championnat du monde d'Oslo, victorieux sur le champion olympique Zavur UGUEV (RWF) et le médaillé d'argent Ravi KUMAR (IND). Gilman emporte $ 10,000.

Il a participé à deux événements de série de classement en 2021 – les Jeux et les mondiaux –, réunissant 26 points (15+3+8) à Tokyo pour sa médaille de bronze et 60 (50+10) pour son titre à Oslo, pour un total de 86 points, soit 18 de plus qu'Uguev et 22 de plus que Dahiya.

Uguev n'est monté que sur les tapis de Tokyo et obtient 68 points pour sa médaille d'or. La médaille d'argent de Dahiya à Tokyo lui alloue 44 points, à additionner aux 20 points de sa médaille d'or du championnat d'Asie d'avril dernier.

Abasgadzhi MAGOMEDOV (RWF)Abasgadzhi MAGOMEDOV (RWF), à gauche, prend le premier prix tandis que Daton FIX (USA) termine deuxième (Photo : Kadir Caliskan)

61kg
Abasgadzhi MAGOMEDOV (RWF) 80 points
Daton FIX (USA) 40 points
Adlan ASKAROV (KAZ) 38 points

Remporter les titres continentaux et mondiaux a assuré à Abasgadzhi MAGOMEDOV (RWF) le sommet du classement des 61kg. Les 80 points récoltés à l'occasion des deux événements lui permettent de devancer tous ses concurrents : Daton FIX (USA), médaillé d'argent à Oslo et deuxième du classement, n'en a que 40.

Magomedov obtient 60 points au championnat du monde, à ajouter aux 20 récoltés lors du championnat d'Europe pour sa médaille d'or.

"Avant le championnat du monde j'étais deuxième et mes coaches m'ont dit qu'il existait une sorte de système de classement pour la fin de l'année,", a-t-il déclaré. "C'est une bonne nouvelle de recevoir une telle somme et je l'apprécie."

Le champion de Russie n'avait pas encore pensé quoi faire de cette récompense mais il espère l'utiliser pour l'achat d'un appartement.

"J'ai économisé pour acheter un logement et je peux ajouter cette somme aussi."

A la troisième place, Adlan ASKAROV (KAZ) a participé à quatre événements : médaille d'or du Matteo Pellicone, d'argent au championnat d'Asie, cinquième de l'Open de Pologne -  mais aucun point à Oslo.

Soit 14 points à Rome, 16 à Almaty et 8 en Pologne pour un total de 38 points, six de plus que le quatrième au classement cette année, Ravinder DAHIYA (IND).

Takuto OtoguroTakuto OTOGURO (JPN) termine premier des 65kg avec 88 points (Photo : UWW / Martin Gabor)

65kg
Takuto OTOGURO (JPN) 88 points
Zagir SHAKHIEV (RWF) 80 points
Bajrang PUNIA (IND) 58 points

Le champion olympique Takuto OTOGURO (JPN) et le champion du monde Zagir SHAKHIEV (RUS) prennent les deux premières places du classement de la catégorie de poids des 65kg tandis que le médaillé de bronze de Tokyo Bajrang PUNIA (IND) termine troisième.

Avant les Jeux Olympiques, Otoguro détenait 20 points grâce à sa médaille d'or du championnat d'Asie, auxquels sa victoire à Tokyo a rajouté 68 points, soit un total de 88 points qui l'ont propulsé au sommet du classement.

"J'avais connaissance du système de classement mais je n'étais pas sûr d'obtenir cette récompense," a-t-il déclaré. "Je suis heureux d'avoir gagné et je vais utiliser cette somme pour me préparer au prochain tournoi."

Punia était en deuxième place mais décida de faire l'impasse sur les mondiaux 2021 et Shakhiev, médaillé d'or à Oslo, a pris sa place. Le lutteur russe a obtenu 60 points à Oslo, à cumuler aux 20 récoltés lors de sa victoire au championnat d'Europe senior.

Punia avait obtenu 14 points pour son titre au Matteo Pellicone de mars dernier, puis 18 de plus pour une médaille d'argent au championnat d'Asie. Il atteint les 58 points grâce aux 26 points supplémentaires de la médaille de bronze des Jeux Olympiques.

Magomedmurad GHADZIEVMagomedmurad GADZHIEV (POL), en bleu, remporte le titre mondial des 70kg et termine premier au classement tandis qu'Ernazar AKMATALIEV (KGZ) doit se contenter de la deuxième place (Photo : UWW / Martin Gabor)

70kg
Magomedmurad GADZHIEV (POL) 60 points
Alec PANTALEO (USA) 46 points
Ernazar AKMATALIEV (KGZ) 40 points

Si Alec PANTALEO (USA) a fait la course en tête du classement des 70kg, son absence du championnat du monde d'Oslo a diminué ses chances de remporter le premier prix de $ 10,000.

Avant Oslo, le lutteur américain avait accumulé 46 points grâce à trois médailles d'or, au Matteo Pellicone (14 points), au championnat panaméricain (14 points) et à l'Open de Pologne. Mais il a échoué à rejoindre l'équipe US d'Oslo après s'être blessé contre Ryan DEAKIN (USA) lors des sélections, ce qui l'a empêché d'obtenir des points supplémentaires.

Ceci offrait au futur vainqueur d'Oslo l'accès à la première place du classement : Magomedmurad GADZHIEV (POL) était sur les rangs et il remporta une médaille d'or historique pour la Pologne, obtenant 60 points, suffisamment pour pousser l'Américain en deuxième position.

A la troisième place, l'étoile montante Ernazar AKMATALIEV (KGZ) touchera $ 3,000 - grâce à une médaille d'argent obtenue à Oslo pour 40 points.

Kyle DAKEKyle DAKE (USA) termine premier des 74kg (Photo: UWW / Tony Rotundo)

74kg
Kyle DAKE (USA) 106 points
Zaurbek SIDAKOV (RWF) 68 points
Frank CHAMIZO (ITA) 66 points

Kyle DAKE (USA) est l'un des trois lutteurs toutes catégories de lutte libre confondues qui a réussi à accumuler plus de 100 points de série. Il a pris la première place des 74kg grâce à un titre mondial, une médaille de bronze aux Jeux Olympiques et la médaille d'or du panaméricain senior.

Le triple champion du monde n'avait obtenu que 28 points aux JO (médaille de bronze), et 18 pour la médaille d'or du championnat  panaméricain. Mais les 60 points de son titre mondial lui ont permis de passer devant le champion olympique Zaurbek SIDAKOV (RWF) et Frank CHAMIZO (ITA).

"Je dois contrôler avec ma femme ce que nous avons besoin d'acheter," a déclaré Dake après sa victoire à Oslo.

Sidakov, qui n'a pas pris part au championnat du monde, a obtenu 50 point pour sa médaille d'or de Tokyo, auxquels s'ajoutent huit points supplémentaires car le nombre de participants était entre 10 et 20 et encore 10 de plus - le Bureau UWW a approuvé que les médaillés olympiques obtiennent 20% de points de plus que les médaillés olympiques en 2021 -, pour un total de 68 points.

Chamizo n'a pas obtenu de médaille olympique et n'a pas participé au championnat du monde mais a tout de même terminé troisième au classement grâce à une participation accrue dans la première moitié de l'année.

Il a terminé cinquième à Tokyo avec 18 points, en plus des 16 du Matteo Pellicone en mars, des 18 pour le bronze du championnat d'Europe et des 14 de l'argent de l'Open de Pologne, pour un total de 66 points.

Si Tajmuraz SALKAZANOV (SVK) s'était emparé de l'or au lieu de l'argent à Oslo, il aurait dépassé au classement Chamizo et Sidakov ; mais le champion d'Europe n'a pu collecter que 62 points, pour se placer en quatrième position.

Jordan BurroughsJordan BURROUGHS (USA), à gauche, s'empare de la médaille d'or des 74kg à Oslo et occupe la première place du clasement. (Photo : UWW / Martin Gabor)

79kg
Jordan BURROUGHS (USA) 60 points
Nika KENTCHADZE (GEO) 41 points
Mohamad NOKHODILARIMI (IRI) 40 points

Si l'absence de Jordan BURROUGHS (USA) du classement de la catégorie de poids des 74kg a surpris le public, c'est parce que, pour la première fois de sa carrière, il luttait à l'international en 79kg, où il a instantanément pris la première place.

En remportant son cinquième titre mondial à Oslo, Burroughs a, une fois encore, rassuré ses supporters qu'il est loin d'avoir terminé sa carrière. Il engrange 60 points grâce à sa médaille d'or et $ 10,000 de prix.

Mohamad NOKHODILARIMI (IRI) avait pris l'argent à l'Oslo mais ses 40 points n'auront juste pas suffit pour surpasser le médaillé de bronze Nika KENTCHADZE (GEO) et ses 41 points.

Le Géorgien a obtenu au championnat d'Europe une médaille de bronze pour 16 points ; les 25 d'Oslo lui ont permis de rejoindre la deuxième place du classement.

Nokhoilarimi, champion du monde junior, se retrouve donc troisième, pour $ 3,000.

David TAYLOR USADavid TAYLOR (USA), en rouge, termine premier à deux points de Hassan YAZDANI (IRI) (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

86kg
David TAYLOR (USA) 126 points
Hassan YAZDANI (IRI) 124 points
Artur NAIFONOV (RWF) 71 points

David TAYLOR (USA) et Hassan YAZDANI (IRI) ont fait monter leur rivalité d'un cran de plus par un combat aux Jeux Olympiques et un sensationnel retour de Yazdani à Oslo. Ils étaient au coude à coude au classement mais Taylor a pris un avantage de deux points sur Yazdani et atteint la première place du classement des 86kg avec 126 points.

Yazdani menait pourtant la danse au milieu de l'année ; sa médaille d'or du championnat d'Asie lui attribuait 20 points tandis que le titre panaméricain de Taylor n'en valait que 18. Mais aux JO, la victoire de Taylor sur Yazdani grâce un amené au sol tardif lui amenait 68 points - 44 pour Yazdani.

Les médailles se sont inversées à Oslo, Yazdani a pris l'or à la maison pour 50 points et Taylor l'argent pour 40.

Artur NAIFONOV (RWF), resté dans l'ombre de Yazdani et Taylor en 86kg, termine troisième avec 71 points dont 26 pour une médaille olympique de bronze. Il détenait 20 points pour un titre européen, et obtint 25 points supplémentaire grâce à une médaille de bronze aux mondiaux d'Oslo.

Kamran GHASEMPOURKamran GHASEMPOUR (IRI), à gauche, a vaincu Magomed KURBANOV (RWF) en finale des 92kg : première place au classement (Photo : UWW / Tony Rotundo)

92kg
Kamran GHASEMPOUR (IRI) 76 points
Magomed KURBANOV (RWF) 58 points
Osman NURMAGOMEDOV (AZE) 39 points

Kamran GHASEMPOUR (IRI) et Magomed KURBANOV (RWF) sont arrivés au championnat du monde déjà munis des médailles d'or du, respectivement, championnat d'Asie et du championnat d'Europe.

Kurbanov, avec 20 points, menait au classement sur les 18 de Ghasempour mais leurs positions se sont inversées à Oslo, en 92kg, où le lutteur iranien s'est emparé de l'or en vainquant Kurbanov en finale. Le champion d'Asie a réuni 58 points à Oslo tandis que Kurbanov n'en obtenait que 38 pour sa médaille d'argent.

La jeune star et champion du monde des U23 Osman NURMAGOMEDOV (AZE) termine troisième du classement avec 39 points grâce à une médaille de bronze pour 23 points, qu'il a pu ajouter aux 16 points de sa médaille de bronze du championnat d'Europe.

Abdulrashid SADULAEVen 97kg, Abdulrashid SADULAEV (RWF), en rouge, détient 128 points face aux 102 de Kyle SNYDER (USA) (Photo : UWW / Tony Rotundo)

97kg
Abdulrashid SADULAEV (RWF) 128 points
Kyle SNYDER (USA) 102 points
Alisher YERGALI (KAZ) 68 points

Abdulrashid SADULAEV (RWF) demeure invaincu aux Jeux Olympiques, s'est emparé des médailles d'or lors des trois derniers championnats du monde et, comme se doit, peut se prévaloir d'avoir accumulé le plus de points de classement cette saison.

Avec 128 points en tout juste deux compétitions, Sadulaev s'est assuré la première place des 97kg sur son ennemi juré Kyle SNYDER (USA), 102 points en trois événements.

Les deux se sont affrontés en finale des JO et du championnat du monde et chaque fois Sadulaev est sorti vainqueur.

Sadulaev a vaincu Snyder 6-3 aux JO et récolte 68 points pour la médaille d'or. Il a ensuite ajouté 60 points par une médaille d'or supplémentaire à Oslo.

Snyder détenait 18 points pour sa médaille d'or des panaméricains, avant qu'il n'obtienne 44 points supplémentaires pour une médaille d'argent aux Jeux Olympiques et n'en ajoute 40 de plus sur une médaille d'argent à Oslo pour un total de 102 points.

Alisher YERGALI (KAZ) a réussi à terminer troisième au classement avec 68 points réunis sur cinq tournois, tout d'abord le Matteo Pellicone pour les 10 points de la médaille de bronze, puis 18 points pour la médaille d'argent du championnat d'Asie et enfin 12 de plus pour la médaille de bronze de l'open de Pologne.

S'il n'a pas obtenu de médaille aux JO ni aux championnat du monde, il y termina respectivement septième et dixième pour 16 et 12 points.

Geno Petriashvili Amir ZAREGeno PETRIASHVILI (GEO), en rouge, et Amir ZARE (IRI) ont tous les deux obtenu 98 points mais la médaille olympique d'argent du premier pesait plus de points que le bronze du second (Photo : UWW / Kadir Caliskan) 

125kg
Geno PETRIASHVILI (GEO) 98 points
Amir ZARE (IRI) 98 points
Gable STEVESON (USA) 78 points

Le médaillé mondial et olympique d'argent Geno PETRIASHVILI (GEO) a obtenu 98 points de série. Le médaillé olympique de bronze et champion du monde Amir ZARE (IRI), 98.

Comme rien ne les séparait d'office, la médaille olympique d'argent de Petriashvili fut considérée plus importante que celle de bronze de Zare.

Le Géorgien, ancien champion du monde, avait commencé l'année par une médaille de bronze au championnat d'Europe - pour 16 points. L'argent de Tokyo lui amena ensuite 44 points, celle d'Oslo 38.

Le cheminement de Zare a débuté à l'Open de Pologne où il s'empara de l'or pour 14 points. Puis Tokyo, médaille de bronze, 26 points. Enfin Oslo, grande victoire, médaille d'or et 58 points.

Steveson, époustouflant vainqueur à Tokyo, termine troisième avec 68 points tous réunis aux Jeux Olympiques - il obtient également le titre de champion continental panaméricain.

Les événements de séries de classement 2022 débuteront par le Matteo Pellicone de Rome du 3 au 6 février, puis suivra le Yasar Dogu d'Istanbul du 24 au 27, et se poursuivront par les championnats continentaux.

Vous retrouverez toutes les compétitions sur uww.org/events

#JapanWrestling

Fumita revient pour prendre son billet pour Belgrade ; Sakurai, Ishii se qualifient

By Ken Marantz

TACHIKAWA, Japon (1 juillet) -- Le médaillé olympique d'argent de Tokyo, Kenichiro FUMITA, a réussi à défier le médecin et récupérer suffisamment pour monter sur le tapis pour les éliminatoires de l'équipe mondiale. Ni Maito KAWANA , ni une vilaine entaille à l'œil n'allaient l'arrêter.

Fumita a battu Kawana 3-1 pour s'assurer la place en gréco-romaine en 60 kg dans l'équipe du Japon pour les championnats du monde de cette année, alors que les sept places finales dans les catégories de poids olympiques ont été décidées samedi à Tachikawa, dans l'ouest de Tokyo..

"Parmi les compétitions pour lesquelles je n'étais pas en parfaite condition, j'ai abordé ce tournoi au plus bas et ne pouvais pas bouger comme je le souhaitais," a déclaré Fumita, qui a été forcé de se retirer des championnats Meiji Cup All-Japan Invitational il y a deux semaines en raison d'une déchirure de l'ischio-jambier droit.

La Meiji Cup était la deuxième des deux compétitions nationales de qualification pour les championnats du monde, avec les championnats japonais de la Coupe de l'Empereur qui se sont déroulés en décembre dernier. Les vainqueurs des deux compétitions gagnaient automatiquement leur place dans l'équipe qui se rendait à Belgrade ; dans les cas où les champions étaient différents, un match éliminatoire décidait de l'issue de la compétition.

Tsugumi SAKURAI, championne du monde en 57 kg, et Ami ISHII, coéquipière à l'université d'Ikuei et médaillée d'argent en 68 kg, ont également obtenu leur billet pour Belgrade, grâce à des victoires spectaculaires, tandis que Yuka KAGAMI, médaillée de bronze en 76 kg, a pris un pari qui s'est avéré payant, puisqu'elle a obtenu son billet pour les championnats du monde.

Kenichiro FUMITA (JPN)Kenichiro FUMITA s'efforce de retourner Maito KAWANA dans l'épreuve éliminatoire des 60 kg en gréco. (Photo: Japan Wrestling Federation / Takeo YABUKI)

Grâce à sa victoire, Fumita aura l'occasion de reconquérir le titre mondial qu'il a remporté en 2017 et en 2019 et d'améliorer sa médaille de bronze obtenue en 2022. Mais surtout, elle lui donne une chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024, où la priorité est de se racheter de sa médaille d'argent de Tokyo.

La Fédération japonaise a décrété que tout lutteur d'une catégorie de poids olympique qui remporte une médaille aux Championnats du monde occupera automatiquement la place à Paris.

"La principale raison [de ma victoire] est que je veux retourner aux Jeux Olympiques et gagner une médaille d'or", a déclaré Fumita.

Fumita avait remporté la Coupe de l'Empereur en battant Kawana en finale, mais il a été contraint de manquer la Coupe Meiji lorsqu'il s'est déchiré un ischio-jambier à l'entraînement au début du mois de mai. Kawana a remporté le titre en son absence, ce qui lui a permis de se qualifier pour les éliminatoires.

Fumita a déclaré que le médecin qui avait diagnostiqué sa blessure avait dit qu'il lui faudrait 12 semaines pour guérir. Il n'a donc pas pu participer à la Meiji Cup, mais il était déterminé à revenir à temps pour les éliminatoires.

"Lors de la Meiji Cup, j'ai vu mes coéquipiers de Nittaidai faire de grandes choses", a déclaré Fumita, en utilisant le nom familier de son alma mater, la Nippon Sports Science University, où lui et d'autres anciens élèves s'entraînent toujours. "C'était difficile à regarder. Mais j'ai regardé la Meiji Cup avec un regard positif. Cela m'a vraiment donné de la motivation.

Fumita a passé trois semaines loin du tapis après sa blessure et a fait ce qu'il pouvait pour se préparer, notamment en ajoutant la natation à son programme d'entraînement. Cela a fonctionné, mais il a reconnu qu'il n'était pas au mieux de sa forme.

"Jusqu'à présent, je n'avais jamais eu de crampes pendant un match", a-t-il déclaré. "Mais c'est arrivé maintenant. D'habitude, avant un match, je saute deux fois en l'air. Mais quand j'ai sauté aujourd'hui, j'ai déjà commencé à sentir que j'avais des crampes. J'étais vraiment surpris. Dans cet état, j'ai lutté à ma limite".

Dans le match, Fumita a été mis en par terre en premier et, sans même tenter une grosse projection, a réussi à faire levier sur Kawana pour une roulade de 2 points. Au début de la deuxième période, un choc de têtes l'a laissé avec une entaille sanglante au-dessus de l'œil gauche qui a nécessité un bandage de la tête. Lorsqu'il a été placé au fond, il a résisté et s'est accroché pour remporter la victoire.

"J'ai quand même réussi à me battre jusqu'à la fin", a déclaré Fumita. "J'ai pris les points que je pouvais obtenir et j'ai bien défendu pour ne pas perdre de points. Je pense que c'est ce que j'ai appris pendant ma blessure."

Parmi la petite foule présente au Dome Tachikawa Tachihi se trouvaient la femme de Fumita, âgé de 27 ans, et sa petite fille Hazuki, née en janvier. "Je veux seulement que ma fille me voie gagner", a-t-il déclaré en souriant.

Tsugumi SAKURAI (JPN)Tsugumi SAKURAI, en rouge, a battu Sae NANJO dans quatre des cinq matches de sa carrière en 57 kg, toutes les victoires ayant eu lieu dans les dernières secondes. (Photo: Japan Wrestling Federation / Takeo YABUKI)

Sakurai inflige à Nanjo une nouvelle défaite à la dernière seconde

Pour la quatrième fois en cinq rencontres entre les deux, Sakurai a attendu les dernières secondes pour infliger une défaite crève-cœur à la championne du monde U23 Sae NANJO.

Sakurai a obtenu une exposition de 2 points sur un front headlock à la dernière seconde - et qui n'a été accordée qu'après une contestation - pour battre Nanjo 2-2 sur critères de dernier point et obtenir une chance de défendre son titre de championne du monde en 57 kg.

"Le match a été difficile et je n'ai pas pu contrôler le flux", a déclaré Sakurai. "À la fin, je me suis battue à la force de ma volonté et j'ai réussi à marquer des points et à gagner".."

Lors de la finale de la Coupe Meiji, Sakurai a obtenu un takedown à moins d'une seconde de la fin, qui a été confirmé par un challenge, pour battre Nanjo 5-2 et se venger d'une défaite en demi-finale de la Coupe de l'Empereur.

Samedi, Nanjo est entrée en force et a marqué un shrug-by single-leg takedown dans la première période. Il semblait que cela suffirait, car elle a continuellement repoussé les attaques de Sakurai jusqu'à la deuxième période.

Mais Sakurai a réussi à sortir un lapin de son chapeau une fois de plus. Après avoir obtenu un front headlock à sept secondes de la fin, sa première tentative de roulade n'aboutit à rien. Mais elle a réessayé de toutes ses forces, et les épaules de Nanjo ont brisé le plan à 90 degrés, bien que les arbitres ne l'aient pas vu de cette façon.

La mine déconfite de Sakurai s'est soudain transformée en joie lorsque le chef de tapis a annoncé qu'elle avait bel et bien gagné les points.

"Honnêtement, je n'étais pas sûr de la retourner", a déclaré Sakurai. "J'ai dû me lancer et j'ai tenté le coup. En voyant la vidéo, on a l'impression que je l'ai retournée".

Lors de la Coupe de l'Empereur, Nanjo avait finalement pris le meilleur sur Sakurai en prenant une avance de cinq points et en s'accrochant pour gagner 5-4 en demi-finale. Sakurai s'était imposé à la dernière seconde lors de leurs deux précédentes confrontations, à la Coupe de l'Empereur 2021 et à la Coupe Meiji de l'année dernière.

"J'ai déjà été dans cette situation et j'ai pu gagner, donc je n'étais pas anxieuse", a déclaré Sakurai. "J'ai affronté cette adversaire à plusieurs reprises et j'ai réussi des takedowns avec une seule jambe, mais elle était à l'affût. À un moment donné, j'ai cru que j'allais perdre, mais mon désir d'aller aux Jeux olympiques de Paris m'a poussé à me battre jusqu'au bout."

Sur le chemin de Belgrade, Sakurai a également battu la championne olympique de Tokyo Risako KINJO en demi-finale de la Meiji Cup.

"Le Japon a une profondeur incroyable et le fait de gagner me donne confiance", a déclaré Sakurai. Je veux être la prochaine à remporter l'or olympique et je ferai ce qu'il faut pour y parvenir."

Ami ISHII (JPN)Ami ISHII cherche à ouvrir la voie dans l'épreuve éliminatoire des 68 kg contre Miwa MORIKAWA. (Photo: Japan Wrestling Federation / Takeo YABUKI)

Ishii a assuré qu'elle rejoindrait sa coéquipière Sakurai dans l'avion pour Belgrade en s'accrochant pour gagner 2-1 contre la championne du monde des 65kg Miwa MORIKAWA, se vengeant ainsi d'une défaite contre elle en demi-finale de la Coupe Meiji.

Ishii a marqué un double-leg takedown dans la première période et, après avoir abandonné un point d'activité dans la deuxième, a repoussé les attaques de Morikawa pour la victoire.

"J'ai travaillé pour corriger ce qui n'allait pas à la Meiji Cup, mais j'ai aussi travaillé pour renforcer mes techniques habituelles", a déclaré Ishii.

Yuka KAGAMI (JPN)Yuka KAGAMI maintient la jambe d'Ayano MORO lors d'un moment clé de leur combat féminin en 76kg.. (Photo: Japan Wrestling Federation / Takeo YABUKI)

En 76 kg, Kagami a poursuivi sa victoire de la Meiji Cup sur la championne du monde U20 Ayano MORO en réussissant un takedown à 50 secondes de la fin pour s'imposer 2-2 dans un combat qui s'est joué sur un défi risqué de la part de Kagami.

La jeune Moro, âgée de 18 ans, a commencé le match avec un single-leg takedown, puis s'est débrouillée pour éviter plusieurs occasions de marquer des points de la part de Kagami. Dans la deuxième période, Kagami s'est enfoncée dans un single, mais Moro a travaillé autour du dos dans une situation de grappe de raisin et a obtenu un takedown à 2 points.

Kagami, cependant, n'a jamais perdu son emprise sur la jambe de Moro et l'entraîneur de l'Université de Toyo, Shogo MAEDA, a décidé de contester l'appel, même si un rejet lui ferait perdre cinq points.

La décision des arbitres a été annulée, et l'avance de deux points de Moro a été rétablie, ouvrant la porte à la victoire de Kagami avec un seul point.

"Je pensais moi-même qu'elle n'avait pas compris", a déclaré Kagami, qui s'est fait opérer de l'épaule en janvier après avoir été battue par défaut à la Coupe de l'Empereur. "Si je la contestais, elle pouvait faire 5-0 et me rendre la tâche plus difficile. J'ai pensé un moment à le rejeter, mais j'ai regardé mon entraîneur et il m'a dit que c'était bon. J'ai laissé mon entraîneur décider."

Maeda a reconnu que le défi était risqué, mais a conclu qu'il en valait la peine car, par essence, être mené de cinq points n'est pas très différent d'être mené de quatre.

"L'adversaire était très prudent sur les tacles", a déclaré Maeda. "Si nous n'avions pas contesté et que le score était passé à quatre points, cela aurait été difficile. Mais si nous l'avions obtenu, il n'y aurait eu qu'une différence d'un seul takedown. Pour avoir une chance, nous devions être à 2-0. J'ai compris le risque."

Les trois autres éliminatoires ont eu lieu en gréco-romaine, avec les médaillés de bronze des Championnats du monde U23 2022 Kyotaro SOGABE (67kg) et Nao KUSAKA (77kg), ainsi que le médaillé d'argent asiatique 2018 Masato SUMI (87kg)..

Les éliminatoires dans les catégories de poids non olympiques auront lieu le 17 juillet.

Tous les lutteurs qui ont terminé dans les deux premiers d'un poids olympique lors de la Coupe de l'Empereur ou de la Coupe Meiji sont éligibles à un challenge dans un poids non-olympique. Parmi les lutteurs notables qui sont éligibles, mais encore indécis, figurent Kinjo et Morikawa.