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Mondiaux U20 : premier jour, démonstration des USA et de l'Iran

By Vinay Siwach

AMMAN, Jordanie (14 août) -- Les Etats-Unis et l'Iran ont ouvert la voie à une course au titre par équipe passionnante aux championnats du monde U20 après avoir placé chacun trois lutteurs dans les combats pour la médaille d'or lors de la première journée du tournoi.

Les Etats-Unis ont terminé la journée juste devant l'Iran car ils ont deux lutteurs dans les combats pour la médaille de bronze tandis que l'Iran a un lutteur en repêchage et un autre n'aura pas la chance de lutter pour une médaille.

Le Japon, les athlètes neutres individuels, l'Inde et l'Ukraine ont chacun envoyé un lutteur en finale au début de la compétition à Amman en Jordanie.

Luke LILLEDAHL (USA)Luke LILLEDAHL (USA) épingle Ruslan ABDULLAYEV (AZE) en demi-finale des 57kg. (Photo: UWW / Amirreza Aliasgari)

Le début de la session du soir n'aurait pas pu être plus spectaculaire pour les Etats-Unis puisque l'ancien champion du monde U17 Luke LILLEDAHL (USA) a surpris les champion d'Europe U20 Ruslan ABDULLAYEV (AZE) avec un pin à sept secondes de la fin de la demi-finale.

Lilledahl menait 3-1 à la pause mais Abdullayev s'est mis en marche lors de la seconde période et a marqué un takedown avant d'obtenir deux tours pour mener 7-3. Lilledahl a ajouté un takedown pour combler l'écart et comme il réessayait encore, Abdullayev a marqué deux points en utilisant un cradle et a mené 9-5.

Dans une tentative désespérée pour une victoire, Lilledahl a fait une fausse attaque sur laquelle Abdullayev s'est jeté en arrière. Comme Lilledahl tentait de passer derrière, Abdullayev a tendu sa main que Lilledahl a attrapée et utilisée pour épingler Abdullayev.

Il devra réaliser une autre performance de haut niveau s'il veut remporter sa deuxième médaille d'or du groupe d'âge car il lutte contre Yuto NISHIUCHI (JPN) qui a remporté la médaille d'or en 61kg l'année dernière.

Nishiuchi, qui a remporté une médaille d'argent au Zagreb Open cette année, s'est qualifié pour la finale en battant SAGAR (IND) 10-0, à l'aide d'un leg lace.

Un autre ancien champion du monde U17 pour les Etats-Unis espérant remporter un titre mondial U20 est Meyer SHAPIRO (USA) qui était au sommet de son art pur atteindre la finale en 70kg.

Lors de ses quatre combats lundi, Shapiro n'a cédé des points qu'en quart de finales contre Mirjavad NABIYEV (AZE) qui a réussi à marquer quatre points sur le lutteur américian.

la défense et les attaques astucieuses de Shapiro ont eu raison de ses adversaires, y compris le champion du monde U17 2021 Magomed BAITUKAEV (AIN) qui a atteint Shapiro quatre fois mais a échoué à convertir une fois.

En demi-finale contre Julian GEORGE (PUR), Shapiro a commencé avec un takedown, une exposition et trois  takedowns supplémentaire pour s'imposer 11-0 avec un challenge perdu pour George ajoutant un point.

Ali REZAEI (IRI), qui est monté sur le même podium que Shapiro en 2021, avec une médaille de bronze, tentera d'arrêter Shapiro en finale.

Rezaei s'est échauffé avec une victoire 9-6 sur Ibrahim YAPRAK (TUR) lors de son premier combat avant de blanchir Zelimkhan MUTSUKHAEV (POL) et Pavel GRAUR (MDA) lors de ses deux combats suivants. En demi-finale, il a eu quelques difficultés face à Omurbek TAALAIBEK UULU (KGZ) mais a gagné 6-4 en utilisant son underhook pour garder Taalaibek Uulu sous contrôle. 

Mohammad Reza SHAKERI (IRI)Mohammad Reza SHAKERI (IRI) célèbre sa victoire sur Dalgat ABDULKADYROV (AIN) en demi-finale des 65kg. (Photo: UWW / Amirreza Aliasgari)

Les Etats-Unis et l'Iran s'affronteront également en finale des 65 kg, Jesse MENDEZ (USA) et Mohammad Reza SHAKERI (IRI) remportant chacun leur part du tableau.

Shakeri a déjà amélioré sa neuvième place de l'année dernière en atteignant la finale. Il a dû puiser dans ses réserves en demi-finales contre Dalgat ABDULKADYROV (AIN) pour une victoire.

Abdulkadyrov a débuté avec un takedown mais Shakeri a réussi un renversement avant de marqué un quatre points pour mener 8-2. Les deux se sont battus avec toute leur énergie mais Shakeri a réussi à maintenir Abdulkadyrov à un score de 11-8.

Mendez aura confiance en ses chances après un solide parcours lundi qui comprend des victoires sur le champion d'Europe U20 Mykyta ZUBAL (UKR), le médaillé d'argent d'Asie U23 Aden SAKYBAEV (KGZ), Ion BERGHI (MDA) et Abdullah TOPRAK (TUR) en demi-finales.

Averti pour inactivité en première période, Mendez a dû cédé un point avant de marquer un stepout sur un contre. Toprak a été appelé pour fuite également ce qui a donné un avantage 2-1 à Mendez. Un point d'inactivité contre Toprak a porté le score à 3-1 qui a également été le score final du combat.

Abolfazl BABALOO (IRI)Abolfazl BABALOO (IRI) a battu Camden MC DANEL (USA) 5-1 en demi-finale des 97kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Le troisième finaliste iranien de la soirée était le champion d'Asie U20 Abolfazl BABALOO (IRI) qui s'est qualifié et a réussi le combat pour la médaille d'or en 97kg.

Il y a un mois, Babaloo a perdu deux combats à Amman pour terminer cinquième aux championnats d'Asie U20. Cependant, il a vengé sa défaite contre Kamil KURUGLIYEV (KAZ) 6-1 avant de battre Camden MC DANEL (USA) 5-1 en demi-finales.

Pour la médaille d'or, Babaloo devra vaincre Ivan PRYMACHENKO (UKR) qui a réussi un takedown dans la dernière minute de la demi-finale pour gagner 5-3 contre Uladzislau KAZLOU (AIN).

Menant 3-1, Kazlou a commencé à défendre son avance, mais Prymachenko a tenté un single leg pour marquer un takedown. Alors que Kazlou tentait de reprendre l'avantage, Prymachenko l'a bloqué et a marqué un autre takedown pour gagner 5-3.

Sagar JAGLAN (IND)Sagar JAGLAN (IND) a atteint la finale des 79kg après avoir gagné 16-6 contre Matthew SINGLETON (USA). (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La seule finale qui n'inclut ni les Etats-Unis ni l'Iran est celle des 79 kg, où le champion d'Asie U20 Sagar JAGLAN (IND) et Ibragim KADIEV (AIN) ont atteint le combat pour la médaille d'or.

Jaglan, qui a remporté la médaille de bronze en outs, un takedown et a obtenu un point pour fuite dans la première période pour mener 8-4 à la pause.74kg l'année dernière, a battu Matthew SINGLETON (USA), 16-6, en demi-finale tandis que Kadiev a battu Ali TCOKAEV (AZE) 8-4 dans l'autre demi-finale.

Singleton a ouvert le score avec un single-leg pour quatre points. Mais Jaglan est allé jusqu'au bout de sa pression et a brisé Singleton au fur et à mesure que le temps passait. Jaglan a marqué cinq stepouts, un takedown et a obtenu un point pour fuite dans la première période pour mener 8-4 à la pause.

Le lutteur américain a été averti pour ne pas s'être engagé avant que Jaglan ne marque un takedown pour porter le score à 11-4. Singleton a réussi un takedown mais Jaglan est revenu avec quatre points pour remporter la demi-finale 16-6.

Avec Kadiev, Jaglan trouve un adversaire qui le frustrera avec sa défense. Kadiev a apporté son meilleur jeu pour la demi-finale en commençant par un quatre-points et en ajoutant un tour pour mener 6-0. Tcokaev a marqué un takedown pour réduire l'avance à 6-2 mais Kadiev a marqué deux stepouts pour faire 8-2, ce qui semblait un peu trop pour Tcokaev malgré un takedown tardif.

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RESULTATS

57kg
OR : Yuto NISHIUCHI (JPN) contre Luke LILLEDAHL (USA)

DF 1 : Yuto NISHIUCHI (JPN) a battu SAGAR (IND), 10-0
DF 2 : Luke LILLEDAHL (USA) a battu Ruslan ABDULLAYEV (AZE), par tombé (7-9)

65kg
OR : Jesse MENDEZ (USA) contre Mohammad Reza SHAKERI (IRI)

DF 1 : Jesse MENDEZ (USA) a battu Abdullah TOPRAK (TUR), 3-1
DF 2 : Mohammad Reza SHAKERI (IRI) a battu Dalgat ABDULKADYROV (AIN), 11-8

70kg
OR : Meyer SHAPIRO (USA) contre Ali REZAEI (IRI)

DF 1 : Meyer SHAPIRO (USA) a battu Julian GEORGE (PUR), 11-0
DF 2 : Ali REZAEI (IRI) a battu Omurbek TAALAIBEK UULU (KGZ), 6-4

79kg
OR : Ibragim KADIEV (AIN) contre Sagar JAGLAN (IND)

DF 1 : Ibragim KADIEV (AIN) a battu Ali TCOKAEV (AZE), 8-4
DF 2 : Sagar JAGLAN (IND) a battu Matthew SINGLETON (USA), 16-6

97kg
OR : Ivan PRYMACHENKO (UKR) contre Abolfazl BABALOO (IRI)

DF 1: Ivan PRYMACHENKO (UKR) a battu Uladzislau KAZLOU (AIN), 5-3
DF 2 : Abolfazl BABALOO (IRI) a battu Camden MC DANEL (USA), 5-1

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.