#WrestleSassari

L'or de Sassari pour Chamizo

By Eric Olanowski

SASSARI, Italy (le 25 mai) – Frank CHAMIZO (ITA), à domicile et dans un duel de champions continentaux, remporte le Matteo Pellicone de Sassari par 6-4 sur Daniyar KAISANOV (KAZ), catégorie 74kg.

La bruyante foule aura servi d'appui à Chamizo pour se défaire de Kaisanov en finale. “Je suis si content pour [les fans]. Ils me soutiennent ; j'en ai besoin. Je les adore.” 

L'Italien, champion d'Europe le mois dernier à Bucarest en Roumanie, était mené de quatre points par le champion d'Asie suite à un amené au sol et un croisillon, mais a su réduire son retard de deux points face au Kazakh avant la pause grâce à un amené au sol.

Inscrivant deux points en entrée de seconde période, Chamizo a atteint son niveau offensif habituel pour prendre l'avantage sur critères, rajoutant un troisième amené au sol et prenant la tête 6-4 à 30 secondes de la cloche. Esquivant plusieurs attaques mais maintenant ses positions, Chamizo remporte l'or de Sassari pour la première fois - il avait fini huitième en 2014.

C'est également par une impressionnante remontée au score que Chamizo a défait en demi-finale et par 5-4 le champion du monde 2014 Khetik TSABOLOV (RUS), réalisant en deuxième période deux amenés au sol et comblant ainsi un déficit de trois points face au dauphin russe des mondiaux 2017.

Chamizo a déclaré, après le combat, “Je suis concentré. Je ne rigole pas. C'est comme ça, je ne parle pas de gagner, ou perdre. Je veux parler d'entraînement et de concentration.” 

Chamizo était entré à Sassari classé quatrième mondial avec 56 points. Les 16 points de sa médaille d'or lui permettent de dépasser dorénavant Avtandil KENTCHADZE (GEO) et Jordan Ernest BURROUGHS (USA). “Lutter en compétition est important. J'ai besoin des points de classement,” a-t-il commenté. La superstar italienne sera classée deuxième mondiale des 74kg, à quatre points des 76 du champion du monde en titre Zaurbek SIDKOV (RUS). 

Selon ses derniers commentaires, Chamizo luttera lors du dernier événement de série de classement de l'année, le Yasar Dogu. Si Sidakov est là et que Chamizo prend une médaille, l'Italien pourrait se retrouver tête de série No.1 au championnat du monde.

Nurkozha KAIPANOV (KAZ), l'un des lutteurs kazakhs médaillées d'or à Sassari samedi soir. (Photo : Gabor Martin) 

Le Kazakhstan remporte le titre par équipe grâce à sept médailles 
Les sept médaillés kazakhs de Sassari donnent à leur équipe quinze points d'avance sur la Russie, seconde de l'événement. Rassul KALIYEV et Nurkozha KAIPANOV sont tous deux médaillés d'or ; deux médailles d'argent et trois de bronze complètent leur tableau.

Bien qu'il ait concédé la défaite en finale des 61kg, Rassul Kalyev a tout de même été nommé champion après que l'Iranien Mohammadbagher YAKHKESHI a été disqualifié pour n'avoir pas observé les règles UWW de cérémonie de remise des médailles. Dans le tableau des 61kg, joué en tournoi nordique, Yakheshi est sorti vainqueur par 4-1, dont une victoire 7-2 sur Rassul Kaliyev en finale, une médaille retirée lors de la cérémonie de remise des prix.

Yakhkeshi ne portait pas les vêtements exigés lorsqu'il a rejoint le podium. Selon le règlement d'United World Wrestling, les athlètes doivent porter sur le podium le survêtement de leur pays pour recevoir leur médaille. Yakhkeshi, en manches courtes, s'est vu rappeler à l'ordre plusieurs fois mais n'a pas, entre autres comportements, obtempéré, d'où sa disqualification.

Kalyev, Uladzislau ANDREYEU (BLR) et Rahul AWARE (IND) ont donc été requalifiés sur les trois places du podium dans cet ordre.

Le deuxième champion kazakh est Nurkozha Kaipanov, vainqueur sans appel de George KOLIEV (BLR) par 6-0 en finale des 70kg. Kaipanov a inscrits deux amenés au sol et deux sorties de tapis pour obtenir la première médaille d'or de sa carrière en événement de série de classement.

77 secondes auront suffit à Azamat TUSKAEV (RUS) pour mettre le Canadien Darthe CAPELLAN en tombé. (Photo : Gabor Martin)

Lutte Libre : trois médailles d'or pour l'équipe russe qui finit deuxième 
L'équipe de la Fédération de Russie se classe deuxième avec 147 points et trois champions : Azamat TUSKAEV (RUS), Khalil AMINOV (RUS) et Pavel KRIVTSOV (RUS). 

La finale de la catégorie des 57kg n'aura duré que 77 secondes, le temps qu'Azamat Tuskaev, en contre-offensive sur une tentative de double ramassement de jambes de Darthe CAPELLAN (CAN), le mette en coquille et inflige un tombé à son adversaire. 

Khalil Aminov donne à la Russie son deuxième titre de la soirée dans une victoire par 6-2 sur Galymzhan USSERBAYEV (KAZ) en 79kg. Aminov a marqué deux points pour autant de sorties de tapis et conclu par un double ramassement de jambes à quatre points.

Le troisième titre russe revient, en 125kg, à Pavel Krivtsov, vainqueur de Daniel LIGETI (HUN). Krivtsov avait pris l'avantage sur critères 4-4, ajoutant un point sur un challenge perdu par les Hongrois puis, en contre-attaque et à 1.7 seconde de la cloche, décroche la victoire par un amené au sol sur Ligeti par 7-4. 


L'un des trois champions iraniens, Alireza KARIMIMACHIANI. (Photo : Gabor Martin) 

Karami conduit l'Iran en troisième place  
Si la médaille d'or des 61kg de Mohammadbagher Yakheshi n'avait pas été révoquée sur le podium, l'Iran aurait comptabilisé quatre titres samedi soir. Ahmad BAZRIGHALEH (IRI), Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) et Hamed TALEBIZARRINKAMAR (IRI) ont tout de même remporté, l'un après l'autre, les séries des 86, 92 et 97kg respectivement, donnant à l'équipe iranienne la troisième place de la compétition.

En finale ds 86kg, Ahmad Bazrighaleh aura réalisé le plus improbable des remontées du tournoi, pour vaincre finalement le Kazakh Azamat DAULETBEKOV dans un combat à 29 points. Bazrighaleh était très proche d'une défaite par supériorité technique - son adversaire menait 10-2 en fin de première période - mais il allait inscrire 17 points d'affilée jusqu'à une victoire par, finalement, 19-10.  

En finale des 92kg c'est le médaillé de bronze des mondiaux 2018 Alireza Karimimachiani qui a fait son show face au Russe Batyrbek TCAKULOV (RUS), saisissant l'or par 7 points à 2, obtenus sur une mise en danger, trois sorties de tapis et un doublé de points attribués pour brutalité.

Hamed Talebizarrinkamar s'est très efficacement débarrassé, lui, de son compatriote Abbas Ali FOROUTANRAMI (IRI) par 8-0 en finale des 97kg et décroche ainsi sa première médaille d'or en compétition internationale depuis le championnat du monde junior de 2011.


Mené 6-1, Sonba GONGANE (IND) a finalement vaincu le No.16 mondial Magomedrasul IDRISOV (RUS) 9-8. (Photo : Gabor Martin)

Mené 6-1, Gongane remporte le titre des 65kg
Dans l'un des combats les plus passionnants de la soirée, l'Indien Sonba GONGANE (IND) a décroché une victoire à l'arrachée par 9-8 sur le champion russe du Ivan Yariguin Magomedrasul IDRISOV en finale des 65kg. 

Gongane, mené 6-1, n'en a pas pour autant baissé les bras et a su prendre la tête du combat à 120 secondes de la cloche. En position arrière lors d'un amené au sol du Russe, Gongane est resté offensif jusqu'à décrocher la victoire 9-8. 

RÉSULTATS 

PAR ÉQUIPE
OR – Kazakhstan (162 points)
ARGENT – Russie (147 points)
BRONZE – Iran (111 points)
4me - Inde (90 points) 
5me – Canada (73 points)

57kg
OR - Azamat TUSKAEV (RUS) df. Darthe CAPELLAN (CAN), par tombé 
BRONZE - Nader Ahmad HAJIAGHANIASAMAKOUSHI (IRI) df. Changjun PARK (KOR), 6 - 0
BRONZE - Givi DAVIDOVI (ITA) df. Patrick James HEBREARD (USA), 10-0 

61kg
OR - Rassul KALIYEV (KAZ) 
ARGENT -  Uladzislau ANDREYEU (BLR)
BRONZE - Rahul AWARE (IND) 

65kg 
OR – Sonba Tanaji GONGANE (IND) df. Magomedrasul IDRISOV (RUS), 9-8 
BRONZE – Sayatbek OKASSOV (KAZ) df. Harphool HARPHOOL (IND), 14-3 
BRONZE - Junsik YUN (KOR) df. Quentin Jean-René STICKER (FRA), 5-0 

70kg
OR - Nurkozha KAIPANOV (KAZ) df. George KOLIEV (BLR), 6-0 
BRONZE - Yones Aliakbar EMAMICHOGHAEI (IRI) df. Mihail Iliev GEORGIEV (BUL), 10-0 
BRONZE - Batyr BORJAKOV (TKM) df. Fares LAKEL (ALG), 9-4 

74kg
GOLD - Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA) df. Daniyar KAISANOV (KAZ), 6-4 
BRONZE - Miroslav Stefanov KIROV (BUL) df. Amit Kumar DHANKHAR (IND), 11-0
BRONZE - Khetik TSABOLOV (RUS) df. Andrei KARPACH (BLR), 12-6 

79kg 
OR - Khalil AMINOV (RUS) df. Galymzhan USSERBAYEV (KAZ), 6-2 
BRONZE - Fateh BENFERDJALLAH (ALG) df. Parveen RANA (IND), par tombé 
BRONZE - Dmytrii TKACHENKO (UKR) df. Sahergeldi SAPARMYRADOV (TKM), par tombé

86kg 
OR - Ahmad Yousef BAZRIGHALEH (IRI) vs. Azamat DAULETBEKOV (KAZ), 19-10 
BRONZE -  Akhmed AIBUEV (FRA) df. Dovletmyrat ORAZGYLYJOV (TKM), 14 - 4
BRONZE - Deepak PUNIA (IND) df. Boris MAKOEV (SVK)

92kg (Single Bronze) 
OR - Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) df. Batyrbek TCAKULOV (RUS), 8-4
BRONZE -  Arashk Mohammadkazem MOHEBI (IRI) vs. Nurgali NURGAIPULY (KAZ), 7-3  

97kg 
OR - Hamed Delavar TALEBIZARRINKAMAR (IRI) df. Abbas Ali FOROUTANRAMI (IRI), 8-0 
BRONZE - Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA) df. Bakdaulet ALMENTAY (KAZ), 2 - 0
BRONZE - Igor Alekseevitch OVSIANNIKOV (RUS) df. Batzul ULZIISAIKHAN (MGL)

125kg 
OR - Pavel KRIVTSOV (RUS) df. Daniel LIGETI (HUN), 7-4 
BRONZE - Oleg BOLTIN (KAZ) df. Grant Michael ROBINSON (USA), 12-0 
BRONZE - Frédérick CHOQUETTE (CAN) df. Aly BARGHOUT (CAN), 3-0 

Coupe Meiji

Ozaki prend le meilleur sur Kawai dans un combat en 62 kg ; Susaki et Shidochi s'imposent

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (19 juin) -- Cinq des sept médaillées olympiques japonaises sont montées sur le tapis dimanche pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo, dans le but de s'assurer une place dans l'équipe pour les Championnats du monde de cette année. L'un d'entre eux n'ira pas à Belgrade.

La médaillée de bronze des championnats du monde Nonoka OZAKI a battu la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI en finale femmes des 62 kg de la Coupe Meiji des Championnats japonais sur invitation, remportant une victoire tendue de 3-1 lors de la toute première rencontre entre les deux athlètes.

Alors que Kawai s'est inclinée, ses collègues médaillées d'or olympiques Yui SUSAKI et Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA) ont eu la possibilité d'ajouter à leur collection d'or mondial en remportant les titres du tournoi et en gagnant les éliminatoires pour les places dans l'équipe mondiale des 50kg et 55kg, respectivement.

Les victoires de Susaki se sont faites aux dépens de la championne du monde en titre, Remina YOSHIMOTO, qu'elle a battue 4-2 en finale puis 8-0 en éliminatoire.

Le tournoi de quatre jours au Komazawa Gym de Tokyo était le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les championnats du monde de cette année, qui se dérouleront en septembre à Belgrade, en même temps que les championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur de décembre dernier. Les vainqueurs des deux tournois reçoivent automatiquement des billets pour la Serbie ; lorsque les vainqueurs étaient différents, un éliminatoire a été organisé pour la place.

Comme aucun des médaillés olympiques n'a participé à la Coupe de l'Empereur, leur chemin vers les championnats du monde a dû passer par des éliminatoires, sauf dans les cas où le vainqueur de la Coupe de l'Empereur n'a pas participé à la Coupe Meiji pour cause de blessure.

Nonoka OZAKINonoka OZAKI (bleu) affronte Yukako KAWAI en finale féminine des 62 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Ozaki, âgé de 19 ans, avait remporté la Coupe de l'Empereur et évité les éliminatoires en battant Kawai dans un match où il y avait beaucoup de tension mais peu d'attaques, et qui s'est joué sur un appel contesté dans les dernières secondes.

Kawai a reçu un point d'activité dans la première période, mais Ozaki a pris l'avantage lorsqu'elle en a reçu deux dans la deuxième. Kawai, qui essayait de faire bouger Ozaki avec une combinaison de bras avant et de blocage de la tête, a lancé une soudaine poussée vers l'avant dans les cinq dernières secondes qui a forcé Ozaki à reculer d'une manière qui aurait pu exposer son dos. Mais l'arbitre n'a accordé aucun point, et une contestation de la part de Kawai a été perdue pour un score final de 3-1.

"Je voulais marquer des points techniques", a déclaré Ozaki. "Avant le match, je me suis demandé ce que je devais faire pour gagner. Même si je ne marquais pas de points avec un plaquage, je devais montrer que je faisais l'effort d'attaquer. Quand il n'y a eu qu'un seul avertissement par équipe, j'ai pensé que j'allais certainement gagner à la fin."

Ozaki venait de remporter une médaille d'or aux Championnats d'Asie en avril en Mongolie, où elle a battu en finale la championne du monde et ennemi de longue date de Kawai, Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ). Elle s'est ainsi vengée d'une défaite au premier tour contre Tynybekova aux Championnats du monde d'Oslo l'an dernier.

Mais pour Ozaki et le reste du contingent japonais, les Championnats du monde de cette année ne sont qu'une étape sur la route de la prochaine Coupe de l'Empereur, en décembre. Cette dernière servira de point de départ aux qualifications pour les championnats du monde de 2023, qui seront à leur tour le point de départ des qualifications pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, le prochain objectif ultime.

"Si l'on regarde vers l'avenir, la Coupe de l'Empereur et la Coupe Meiji seront liées aux qualifications olympiques, je ne peux donc pas me contenter de cela", a déclaré Ozaki, une rareté au Japon dans la mesure où elle pratique ce sport tout en fréquentant l'Université Keio, orientée vers les études. "Les autres lutteurs vont mettre au point des stratégies contre moi, et certains vont passer au poids olympique."

"Je crois que la catégorie des 62 kg m'appartient. Aisuluu et d'autres concurrentes fortes seront présentes aux Championnats du monde, alors je veux remporter le titre. Ensuite, je veux défendre mes titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji en 62 kg et me rendre aux Jeux olympiques."

Kawai, dont la sœur aînée Risako a remporté l'or olympique dans la catégorie des 57 kg mais ne reprendra pas l'action avant décembre après avoir donné naissance à un enfant en mai, a pris sa défaite dans la foulée en regardant la situation dans son ensemble.

"Les qualifications pour les prochains Jeux olympiques à Paris commencent en décembre", a-t-elle déclaré. "Je n'avais pas participé à un tournoi national depuis juin 2019, alors peu importe que je gagne ou perde, je voulais faire l'expérience d'un tournoi national. Je me suis inscrite dans le but de me préparer et je n'étais pas obsédée par la victoire."

Kawai a déclaré qu'elle a souffert d'une déception émotionnelle après le battage médiatique qui accompagne la victoire d'une médaille d'or olympique dans un pays obsédé par l'olympisme.

"Je mentirais si je disais que ce n'était pas difficile à encaisser", a déclaré Kawai. "Mais j'ai réalisé mon rêve aux Jeux olympiques de Tokyo et après cela, j'ai recommencé à m'entraîner, mais je n'arrivais vraiment pas à m'y mettre."

Elle a dit qu'elle était encouragée par les anciens champions olympiques qui font partie de la famille des étudiants et des anciens de l'université Shigakkan.

"Avec ma sœur, [Eri] TOSAKA, [Saori] YOSHIDA et d'autres m'ont dit : "Tu recevras beaucoup d'attention en tant que championne olympique, et il y a des gens qui voudraient cela et ne l'obtiendraient jamais". Cela a changé mon état d'esprit et vers février ou mars, j'ai commencé à revenir à moi."

Yui SUSAKIYui SUSUKI réussit une mise à terre contre Remina YOSHIMOTO lors de l'éliminatoire mondial par équipe chez les femmes en 50 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Susaki a changé de vie lorsque, après avoir obtenu son diplôme de l'université de Waseda, une entreprise de sa préfecture natale de Chiba l'a embauchée en avril pour lui permettre de s'entraîner à plein temps. Mais sa lutte n'a guère changé malgré une pause de 10 mois depuis les Jeux olympiques.

"Cela a été vraiment long pour monter sur le tapis depuis les Jeux olympiques de Tokyo et lors de ce tournoi, j'ai pu trouver de nombreux points sur lesquels je dois travailler, ce qui pour moi est un bon début pour progresser en vue des Jeux olympiques de Paris", a déclaré Susaki. "Je veux en profiter pour devenir définitivement championne du monde et lancer le bal des qualifications pour Paris qui commencent en décembre."

Après avoir ressemblé à son ancienne personnalité et ouvert le tournoi avec une paire de tombés techniques, Susaki a marqué une paire de mises à terre en première période contre Yoshimoto en finale et, malgré le fait qu'elle ait elle-même cédé une mise à terre en deuxième période, elle a semblé solide pour remporter un cinquième titre de Coupe Meiji en carrière et le premier depuis 2019.

"Je dois m'assurer de ne pas permettre de telles ouvertures, et devenir une lutteuse qui ne montre pas de tels espaces", a-t-elle déclaré au sujet de l'abandon de la mise à terre. "Je ne peux pas rester dans le statu quo, je dois toujours travailler pour m'améliorer en regardant vers les Jeux olympiques de Paris."

Elle a fait les bons ajustements dans la série éliminatoire, car elle a tenu Yoshimoto à l'écart du tableau d'affichage tout en marquant une mise à terre dans la première période et trois dans la deuxième pour obtenir sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière entre les deux.

Mayu SHIDOCHIMayu SHIDOCHI marque un stepout contre Umi IMAI dans l'éliminatoire mondiale par équipe chez les femmes en 55 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Shidochi, qui s'est mariée avec son entraîneur après son triomphe olympique en 53 kg et utilise désormais son nom d'épouse, a remporté le titre en 55 kg grâce à trois tombés techniques 10-0 consécutifs, le dernier sur l'adolescente Moe KIYOOKA à 3:36 de la finale.

Elle s'est retrouvée en éliminatoire avec la championne de la Coupe de l'Empereur, Umi IMAI, qui venait de remporter les Championnats d'Asie mais s'était inclinée face à Kiyooka en quart de finale. Shidochi s'est révélée trop forte pour elle et, bien qu'elle se soit contentée de deux stepouts alors qu'elle avait la jambe d'Imai en l'air, elle a remporté une victoire de 4-0.

"C'était mon premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, et même si j'étais nerveuse, j'ai bougé mes jambes dès le premier match comme je le voulais et j'ai pu atteindre la finale", a déclaré Shidochi. "Lors de l'éliminatoire, je me suis un peu crispée, mais j'ai pu arracher la victoire".

La grande question était de savoir pourquoi Shidochi était passée en 55kg, avec la spéculation qu'elle voulait éviter la championne du monde adolescente Akari FUJINAMI, qui a émergé comme la force dominante dans la catégorie de poids au cours de l'année dernière. Mais la raison était plus simple.

"Avant les Jeux olympiques de Tokyo, j'ai également concouru à un poids non olympique", a déclaré Shidochi, qui a remporté le titre mondial 2018 en 55kg. "Ensuite, j'ai changé pour 53 kg pour l'événement principal. En route pour les Jeux olympiques de Paris, je suis le même processus et je lutte maintenant en 55kg. La prochaine fois, en décembre, mon plan est de m'inscrire en 53kg."

Interrogée sur Fujinami, Shidochi a répondu : " Elle a de longs membres et c'est une lutteuse très forte. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Paris, j'aurai de nombreuses rivales, mais Fujinami est vraiment bonne et je devrai la battre. Mon objectif est d'abord de remporter le championnat du monde, puis de me préparer pour les qualifications olympiques de Paris qui commencent en décembre."

FumitaKenichiro FUMITA célèbre sa victoire sur Ayata SUZUKI lors de l'éliminatoire de l'équipe mondiale de Greco 60kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Fumita, Yabiku sont dans le coup

Les deux médaillés olympiques japonais en gréco-romaine, Kenichi FUMITA et Shohei YABIKU, ne sont pas en reste et ont tous deux été retenus pour l'équipe de Belgrade.

Fumita, médaillé d'argent olympique en 60 kg, tentera de décrocher un troisième titre mondial après avoir battu deux fois le médaillé de bronze asiatique Ayata SUZUKI, qui est devenu son dernier rival dans l'écurie de lutteurs actuels et passés de la Nippon Sport Science University à laquelle ils appartiennent tous les deux.

Le jeune homme de 26 ans a tiré la première salve en battant le champion de la Coupe de l'Empereur, Suzuki, 6-3 en finale de la Coupe Meiji, puis il a marqué une mise à terre décisive en deuxième période pour remporter le match éliminatoire 4-2.

"Honnêtement, j'ai évolué beaucoup mieux que je ne le pensais", a déclaré Fumita. "Après les Jeux olympiques, j'ai pris trois mois complets de congé et je n'ai rien eu à faire avec la lutte."

"Au début, mon poids était en hausse et ma force en baisse. J'ai repris l'entraînement en novembre, et je n'étais pas sûr d'être prêt pour le mois de juin, mais j'ai fait ce dont je suis capable et j'ai remporté la victoire."

Après avoir tous deux progressé grâce à une paire de tombés techniques, Fumita s'est retrouvé à la traîne en finale lorsqu'il s'est montré un peu trop complaisant dans l'exécution d'une projection de par terre. Alors qu'il faisait le pont vers l'arrière, Suzuki, assis sur la poitrine de Fumita, s'est avancé et a serré son estomac, faisant tomber Fumita sur le dos.

Maintenant en retard de 2-1, Fumita s'est rapidement débarrassé de son dos et a frappé un lancer inversé pour 4 points et une avance de 5-2. Il a ajouté un stepout dans la deuxième période, après quoi il a été mis en bas de par terre mais n'a pas voulu bouger alors que Suzuki essayait désespérément de le soulever.

Lors de l'éliminatoire, Suzuki a marqué une mise à terre en repoussant une tentative de headlock throw pour mener 2-1. Un stepout de Fumita le laissait toujours à la traîne sur critères, mais avec environ une minute à faire, il a obtenu un body lock et a tordu Suzuki vers le bas pour la mise à terre gagnante.

"Je perdais dans la dernière minute, mais j'étais confiant de pouvoir retourner la situation", a déclaré Fumita.

Jusqu'à récemment, Fumita devait se battre contre un autre ancien de la NSSU et médaillé d'argent des Jeux olympiques de Rio, Shinobu OTA, pour les places en équipe nationale. Depuis, Ota a pris sa retraite, et Suzuki a pris la relève pour garder Fumita sur le qui-vive. Fumita a déclaré que les deux s'entraînaient en même temps, mais "nous ne luttons plus tellement ensemble, maintenant que nous sommes rivales".

Fumita a déclaré qu'il a passé son hiatus post-olympique à faire un voyage en voiture avec un ami dans l'ouest du Japon. Il a également déclaré que son poids avait atteint des sommets inavouables.

"Quand j'ai atteint 74,5 kilos, j'avais trop peur de regarder la balance", a-t-il déclaré en souriant.

YABIKUShohei YABIKU tente de projeter Minta MAEDA en finale du Greco 77kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Yabiku, dont la médaille de bronze à 77 kg à Tokyo a fait de lui le plus lourd médaillé olympique de l'histoire du Japon en gréco, n'avait besoin que de remporter le titre de la Coupe Meiji, car le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, n'a pas participé au tournoi pour cause de blessure.

Il a eu ce qu'il voulait, mais ça n'a pas été facile.

"Au premier match, j'ai reçu un coup de tête au visage, puis j'ai cédé quatre points au deuxième tour, et en finale, je n'ai pas pu dicter le rythme", a déclaré Yabiku.

En finale, Yabiku s'est imposé 6-3 face à Minto MAEDA, avec un échange bizarre que les arbitres ont mis un temps fou à régler.

Dans la deuxième période, alors que Maeda menait 1-1 sur critères, Yabiku a obtenu une clé de bras avant, mais lorsqu'il s'est retourné, Maeda a obtenu un blocage de corps et Yabiku a été envoyé momentanément sur le dos avant de se retourner et de prendre le dessus. Il a ensuite fait une souplesse arrière à Maeda hors du ring.

Les juges ont donné 2 points à Maeda pour le blocage initial, 1 point à Yabiku pour le renversement et 4 points pour la projection.

Yabiku a été opéré en décembre d'une hernie discale, réglant ainsi un problème qui le gênait avant même les Jeux olympiques. Mais cela a retardé sa préparation, et il essaie toujours de retrouver sa forme.

"En revenant de l'opération, je suis à environ 80%", a-t-il dit. "Je n'ai pas encore les sensations pour la compétition réelle. Il y a une grande différence entre l'entraînement et le fait d'être à 100% en match, donc j'ai encore du chemin à faire ."

La dernière catégorie de poids en libre a été quelque peu éclipsée lors de la dernière journée de compétition. Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze des championnats du monde en 61 kg, a obtenu un retour aux championnats du monde, cette fois en 57 kg, en battant Toshiya ABE 2-0 en finale.

Hasegawa, qui est descendu en 57 kg après avoir remporté le bronze à Oslo et le titre à la Coupe de l'Empereur, a marqué avec une mise à terre à une jambe dans la première période et l'a maintenu pour ajouter au titre de la Coupe Meiji qu'il a remporté l'année dernière en 61 kg, tout en refusant à Abe un deuxième titre consécutif en 57 kg.

"Cette fois, je n'ai pas lutté de manière agressive, mais je pourrai attaquer davantage contre des adversaires étrangers", a déclaré Hasegawa. "Je vais travailler à élever mon niveau pour pouvoir gagner à la fois dans mon pays et à l'étranger".

Jour 4 Résultats

Libre

57kg (12 inscrits)
Finale - Toshihiro HASEGAWA df. Toshiya ABE, 2-0
3ème Place - Yudai FUJITA df. Rikuto ARAI, 4-0

Gréco-Romaine

60kg (11 inscrits)
Finale - Kenichiro FUMITA df Ayata SUZUKI, 6-3
3ème Place - Kaito INABA df. Maito KAWANA by Fall, 4:33 (6-2)

Eliminatoire équipe mondiale - Kenichiro FUMITA df. Ayata SUZUKI, 4-2

77kg (10 inscrits)
Finale - Shohei YABIKU df. Minto MAEDA, 6-3
3ème Place - Nao KUSAKA df. Shinsuke MIZUGUCHI, 11-8

Lutte féminine

50kg (10 inscrites)
Finale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 4-2
3ème Place - Miyu NAKAMURA df. Hanano SAKURAI, 11-10

Eliminatoire équipe mondiale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 8-0

55kg (11 inscrites)
Finale - Mayu SHIDOCHI df. Moe KIYOOKA by TF, 10-0, 3:36
3ème Place - Mako ONO df. Ibuki TAMURA, 8-0

Eliminatoire équipe mondiale - Mayu SHIDOCHI df. Umi IMAI, 4-0

62kg (6 inscrites)
Finale - Nonoka OZAKI df. Yukako KAWAI, 3-1
3ème Place - Yuzuka INAGAKI df. Yui SAKANO, 4-2