L'Hebdo !

L'Hebdo du 6 août !

By Eric Olanowski

En revue, les résultats nationaux russes et la rafle de la Russie au championnat d'Europe juniors, la mise à jour des séries de classement, le combat de barrage spécial de Maroulis et le championnat Panaméricain juniors 2018. 

1. L'équipe russe pour #Budapest2018 presque prête
Le championnat national de Russie s'est terminé ce weekend. Huit des dix places en lice pour l'équipe russe de #Budapest2018 ont trouvé preneur. 

Abdulrashid SADULAEV (RUS), triple champion du monde et champion olympique, a rejoint la catégorie des 97kg et obtenu sa place dans l'équipe russe pour #Budapest2018 après avoir remporté le titre européen des 92kg face à Vladislav BAITSAEV (RUS) 8-1. 

La victoire de Sadulaev ouvre la voie vers un possible remake de la finale du championnat du monde de l'année passée face à un autre triple champion du monde et champion olympique, Kyle SNYDER (USA). 

Les deux catégories de poids encore à saisir sont celles des 61 et 65kg. 

Gadshimurad RASHIDOV (RUS) (61kg) et Ilyas BEKBULATOV (RUS) (65kg) ont tous deux été dispensés de prendre part au championnat national russe et combattront les champions de Russie Magomedrasul IDRISOV et Akhmed CHAKAEV (RUS) lors de l'ultime événement de séries de classement de l'année, l'Open de Pologne Ziolkowski, du 7 au 9 septembre. 

Les meilleurs placés des deux catégories de poids représenteront la Russie au championnat du monde 2018.

RÉSULTATS
57kg - Z. UGUEV df. K. DONDUK-OOL, 7-1 
61kg – M. IDRISOV df. I. MUSUKAEV, 5-3 
65kg - A. CHAKAEV df. B. GOYGEREEV, 2-2
70kg – M. GAZIMAGOMEDOV df. A. SAT, 9-0 
74kg - Z. SIDAKOV df. K. TSABOLOV, 2-2 
79kg -  A. GADZHIMAGOMEDOV df. K. SUYUNCHEV, 3-2 
86kg - D. KURUGLIEV df. A. NAIFONOV, 2-1 
92kg – B. TSAKULOV df. A. URISHEV, 7-5 
97kg - A. SADULAEV df. V. BAITSAEV, 8-1
125kg – A. KHIZRIEV df. M. KUSHKOV, 4-4 

 

2. Le combat de barrage entre Maroulis et Hedrick prévu pour le 6 octobre
Helen MAROULIS (USA), triple championne du monde et championne olympique, combattra Alex HEDRICK (USA) le 6 octobre prochain lors d'un combat de barrage Final X spécial, afin de déterminer qui représentera les États-Unis en 57kg au championnat du monde cet octobre. 

Cette série, disputée au meilleur des trois, devait initialement prendre place le 23 juin, mais a été reprogrammée suite à une blessure non précisée de Maroulis. 

Si Maroulis sort victorieuse, ce sera la treizème fois qu'elle représentera les États-Unis à un championnat du monde ou aux Jeux Olympiques en catégorie cadet ou senior. 

3. Les nouvelles séries de classement de lutte libre et de lutte gréco-romaine publiées  
United World Wrestling a publié les séries de classement d'août 2018 en lutte libre et en lutte gréco-romaine. 

Le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) est monté de quatre places et a rejoint la première place des 74kg en lutte libre, après avoir remporté la médaille d'or du tournoi international Yasar Dogu grâce à une victoire sur critères 10-10 sur le champion du monde Jordan BURROUGHS (USA), prenant par la même occasion sa revanche sur une défaite concédée en mai dernier.

À noter que la Russie mène la troupe avec quatre lutteurs classés No.1 en lutte libre, alors qu'aucun autre pays n'affiche plusieurs athlètes en première place. 

En lutte gréco-romaine, Islam ABBASOV (AZE), Riza KAYAALP (TUR) et Kazbek KILOV (BLR) sont les trois athlètes nouvellement classés au premier rang.

Le triple champion du monde Riza Kayaalp (TUR) prend la première place des 130kg après s'être saisi de la médaille d'or lors du dernier événement de série de classement de l'année en lutte gréco-romaine. 

Kayaalp, encore 5ème au classement du mois dernier, a remporté l'or du tournoi Vehbi Emre après une victoire 2-1 sur Kiryl HRYSHCHANKA (BLR). Il s'agit du sixième titre de Kayaalp au Vehbi Emre. Plus tôt cette année, il avait décroché son huitième titre européen.

Classements complets lutte libre 
Classements complets lutte gréco-romaine 

Aleksandr KOMAROV (RUS) décroche sa quatrième médaille d'or (Photo par Max-Rose Fyne) 

4. La Russie survole le championnat d'Europe et remporte le titre par équipe
La Russie, se reposant sur le triple champion du monde cadets (2 fois) et juniors (1 fois) et actuel dominant des juniors Aleksandr KOMAROV (RUS), a moissonné 13 médailles d'or au championnat d'Europe juniors, obtenant également les titres par équipe dans les trois styles.

Résultats lutte libre
Résultats lutte gréco-romaine
Résultats lutte féminine

5. Le championnat panaméricain débute la semaine prochaine 
Fortaleza au Brésil accueillera le championnat panaméricain juniors du 17 au 19 août prochain. 

La lutte gréco-romaine lancera les débats au Centre de Formation Olympique du Nord-Est vendredi, suivi de la lutte féminine le même jour et de la lutte libre samedi.

Programme complet

L'Hebdo dans les réseaux ! 

1. Big Move Monday! #ActiveWrestling #GrecoRomanWrestling#wrestling #georgian #wrestler LOMADZE Iuri
#takedown #throw #suplex #mma#mixedmartialarts @georgian__wrestling
2. Snyder gagne la première manche. 
Si ces deux se rencontrent au championnat du monde de #Budapest2018, qui l'emportera ? @sadulaev_abdulrashid ou @snyderman45 ? ⬇️ COMMENTAIRES ⬇️
3. Celui qui ne cesse de combattre peut remporter la victoire
4. Big Move au dernier jour du championnat d'Europe juniors #Rome2018!
5. L'équipe de Russie célèbre sa victoire dans les coulisses !! ????? -

Japon

Shozo Sasahara, Champion Olympique en 1956 et ancien Président de la Fédération Japonaise, est décédé à l'âge de 93 ans

By Ken Marantz

TOKYO (6 Mars) --- Le membre du Hall of Fame Shozo SASAHARA, médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956, devenu président de la Fédération japonaise de lutte et dirigeant de la FILA, ancien nom d'UWW, est décédé de causes naturelles, a annoncé lundi la Fédération japonaise. Il avait 93 ans.

Sasahara, qui avait subi un accident vasculaire cérébral en 2014, a remporté la médaille d'or dans la catégorie poids plume (62 kg) en style libre aux Jeux de Melbourne, où il a servi de porte-drapeau pour le Japon lors de la cérémonie d'ouverture. Deux ans plus tôt, il avait remporté l'or aux championnats du monde de Tokyo.

Sasahara est devenu célèbre pour son utilisation pionnière des jambes dans ce que l'on appelle aujourd'hui une vigne, mais que la presse anglophone appelait avec révérence à l'époque "Sasahara's Leg Scissors" (les ciseaux de jambes de Sasahara).

Ce seront ses seuls triomphes internationaux, car il a commencé la lutte tardivement, après être entré à l'université de Chuo à Tokyo, après avoir pratiqué le judo. Il a pris sa retraite après les Jeux olympiques de Melbourne et a mené une longue carrière dans le monde des affaires et de la gestion sportive.

"Il a toujours été un leader dans le monde du sport avec des idées et des actions en avance sur son temps", a déclaré Hideaki TOMIYAMA, l'actuel président de la JWF, dans un communiqué. "En tant que lutteur, il était adulé par de nombreuses personnes dans le monde entier en tant que pionnier des techniques. C'est triste non seulement pour la lutte, mais aussi pour le monde du sport. Je tiens à exprimer mes sincères condoléances".

Sasahara était le directeur de l'amélioration des performances de l'équipe nationale lorsque le Japon a remporté cinq médailles d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et quatre aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Il a été président de la JWF de 1989 à 2003 et directeur de la FILA de 1972 à 1993, période durant laquelle il a également été vice-président.

Sasahara a également occupé le poste de vice-président du Comité olympique japonais et s'est vu décerner l'Ordre olympique d'argent par le Comité international olympique en 1995.

Sasahara est né le 28 juillet 1929 à Yamagata, capitale de la préfecture de Yamagata, dans la région froide de Tohoku, au nord du Japon.

Selon un récit qu'il a rédigé lui-même en 2005 pour une série de sites web du Comité olympique japonais intitulée "Japanese Olympian Spirits", il a déclaré qu'il était en sixième année d'école primaire lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, ce qui lui a donné envie de faire carrière dans le commerce international, et il s'est donc inscrit à l'école de commerce de Yamagata pour ses années de collège et de lycée.

Son domicile se trouvait dans la partie nord de la ville et l'école était située à quatre kilomètres au sud. Au cours de sa troisième année, il a commencé à travailler dans une usine d'avions, qui se trouvait également à quatre kilomètres de son domicile, de sorte que tous les jours, pendant cinq ans, jusqu'à l'obtention de son diplôme, il avait huit kilomètres de marche aller-retour. Comme il avait besoin d'apprendre l'anglais, il emportait des cartes flash et les étudiait en marchant.

À l'école, le judo, le kendo (escrime japonaise) et l'escrime faisaient partie intégrante du programme, et il y avait également des entraînements militaires, comme le lancer de grenades. Après la fin de la guerre, il se rendait sur une base militaire américaine voisine, où il a pu pratiquer son anglais avec un locuteur natif pour la première fois, et a fini par y trouver un emploi à temps partiel.

À l'école, Sasahara a rejoint le club de judo de la ville. Un ancien coéquipier lui a dit que l'université où il allait n'avait pas de club de judo et qu'il s'était donc tourné vers la lutte. L'ami a dit que Sasahara était parfait pour ce sport et l'a encouragé à l'essayer. Avec l'argent qu'il a économisé grâce à son travail sur la base américaine - et sans en parler à ses parents - il s'est rendu à Tokyo pour passer l'examen d'entrée à Chuo.

Au printemps 1950, il commence sa carrière de lutteur en première année. Sa première impression de la lutte à Chuo n'est pas bonne. Le sang éclabousse le tapis de toile et l'odeur de la sueur s'en dégage. Le tapis est dur et les lutteurs sont parfois mis KO. Ceux qui manquaient l'entraînement étaient retrouvés et battus. Comme il n'avait pas encore appris les techniques et qu'il n'était pas physiquement fort, il pensa plusieurs fois à abandonner.

Mais il n'a pas abandonné et s'est au contraire efforcé de devenir de plus en plus performant. Au cours de sa deuxième année, il a atteint la finale de plusieurs tournois universitaires, ce qui l'a encouragé à mettre toute son énergie dans ce sport. Il se faufile dans les autres grandes universités de l'époque, Waseda et Meiji, pour observer les entraînements et les techniques, et lit des livres écrits par des entraîneurs américains. La lutte devient une obsession 24 heures sur 24.

En 1953, il a remporté son premier titre aux Championnats du Japon, ainsi que le titre national universitaire. Après avoir obtenu son diplôme, il a remporté le titre mondial en mai 1954, en battant le champion olympique d'Helsinki de 1952, Bayram SIT (TUR), puis a défendu avec succès sa couronne aux championnats du Japon.

Sasahara se rendit à Melbourne avec la certitude de remporter la victoire. Le Japon n'avait été réintégré aux Jeux Olympiques que quatre ans plus tôt, à Helsinki, mais la FILA avait été l'une des premières organisations sportives à réadmettre le pays, en 1949.

Les échanges internationaux reprennent en 1951. La lutte japonaise était encore en phase de développement, mais le chef de la fédération, Ichiro HATTA, considérait les échanges comme le meilleur moyen de devenir plus fort.  Shohachi ISHII, qui devint le premier lutteur japonais médaillé d'or aux Jeux olympiques d'Helsinki, fut l'un des lutteurs à partir en tournée aux États-Unis. Son succès et les mouvements rapides qu'il a ramenés d'Amérique ont inspiré Sasahara et les autres. Sasahara se dit : "S'il a pu le faire, nous le pouvons aussi".

L'équipe a également visité les autres puissances de la lutte - Russie, Iran, Turquie, Bulgarie, Roumanie - et Sasahara a tout absorbé, ce qui s'est traduit par une médaille d'or à Melbourne.

Après son triomphe, Sasahara, alors âgé de 27 ans, décide de prendre sa retraite, estimant avoir atteint sa limite. Il a noté que c'était aussi une façon propre de partir : depuis son premier titre All-Japan jusqu'à ce moment-là, il avait gagné exactement 200 matches d'affilée. Il a poursuivi sa carrière dans le commerce international, en passant du temps aux États-Unis et plus tard en important des articles de sport. Il a été le premier à importer des boissons sportives au Japon.

Il s'est également impliqué dans l'organisation du sport. Il attribue l'échec de la lutte japonaise aux Jeux olympiques de Rome en 1960 à un mauvais entraînement et à une mauvaise alimentation, ce qui l'amènera à participer à la création d'une organisation gouvernementale en 1976 pour améliorer l'état de santé général et la condition physique des athlètes.

Lors de l'une de ses dernières apparitions publiques, Sasahara a fait don de sa médaille d'or olympique à son alma mater en octobre 2018.