L'Hebdo !

L'Hebdo du 28 mai !

By Eric Olanowski

En revue, le retour d'Aleksanyan, les résultats du Sassari, la blessure de David Taylor et la prochaine publication des classements mondiaux.

1. Retour victorieux du champion du monde et champion olympique Aleksanyan
Artur ALEKSANYAN (ARM), triple champion du monde et champion olympique, a fait ce weekend son retour à la compétition depuis le championnat du monde de Budapest en 2018, où il avait échoué à obtenir une médaille.

Aleksanyan, médaillé de six championnats du monde consécutifs et aux Jeux Olympiques, avait déclaré forfait pour son combat de médaille de bronze à Budapest en catégorie des 97kg face au futur champion du monde Musa EVLOEV (RUS), se contentant d'une cinquième place.

L'ours blanc, comme on le surnomme, est remonté sur les tapis ce weekend pour la Coupe Turlykhanov d'Almaty au Kazakhstan, décrochant l'or de la catégorie. Aleksanyan a fait un sans faute, remportant cinq victoires d'affilée sur A. ALIZADEH (IRI), A. ISKAKOV (KAZ), R. NADAREISHVILI (GEO), D. SOTNIKOV (RUS) et A. GOLOVIN (RUS).

L'Arménien a inscrit dans chacun de ses combats trois points et n'en a concédé que deux : un en quart de finale contre Nadareishvili, l'autre en finale face à Golovin.

RÉSULTATS FINAUX
60kg - Ali reza ayat ollah NEJATI (IRI) df. Aidos SULTANGALI (KAZ), par forfait pour blessure 
67kg - Zaur KABALOEV (RUS) df. Shmagi BOLKVADZE (GEO), par forfait pour blessure
77kg - Askhat DILMUKHAMEDOV (KAZ) df. Aleksandr CHEKHIRKIN (RUS), 3-1 
87kg - Bekkhan OZDOEV (RUS) df. Ramin soltanmorad TAHERISARTANG (IRI), 3-1 
97kg - Arturn ALEKSANYAN (ARM) df. Aleksandr GOLOVIN, (RUS), 3-0 
130kg - Kiryl HRYSHCHANKA (BLR) df. Vitalii SHCHUR (RUS), 3-0 

2. Wiebe soumet Vorobeva dans un duel de championnes olympiques ; Chamizo est couronné à domicile
Dans l'une des rencontres les plus attendues en événement de série de classement, il aura suffi de deux minutes à la championne olympique de Rio Erica WIEBE (CAN) pour infliger un tombé à Natalia VOROBEVA (RUS), couronnée aux JO de Londres. 

En première période de la finale des 76kg, Wiebe a esquivé une clé de tête frontale et fait usage d'une pas très orthodoxe entrée en crochet pour exposer Vorobeva sur le dos en phase de tombé. “Le secret de mon succès, c'est que je peux être dangereuse dans n'importe quelle position,” a déclaré Wiebe en réponse à une question sur sa manoeuvre inhabituelle, ajoutant : “Aujourd'hui était un test, et je suis satisfaite du résultat. J'aime être créative sur le tapis, et me placer en position... c'est mon gagne-pain, alors je mets tout dedans...”

Grâce à cette victoire, Wiebe passe en cinquième place du classement mondial des 76kg avec 52 points, devant Elmira SYZDYKOVA (KAZ).

Frank CHAMIZO (ITA), à domicile et dans un duel de champions continentaux, remporte le Matteo Pellicone de Sassari par 6-4 sur Daniyar KAISANOV (KAZ), catégorie 74kg.

La bruyante foule aura servi d'appui à Chamizo pour se défaire de Kaisanov en finale. “Je suis si content pour [les fans]. Ils me soutiennent ; j'en ai besoin. Je les adore.” 

L'Italien, champion d'Europe le mois dernier à Bucarest en Roumanie, était mené de quatre points par le champion d'Asie suite à un amené au sol et un croisillon, mais a su réduire son retard de deux points face au Kazakh avant la pause grâce à un amené au sol.

Inscrivant deux points d'entrée de la seconde période, Chamizo a atteint son niveau offensif habituel pour prendre l'avantage sur critères, rajoutant un troisième amené au sol et prenant la tête 6-4 à 30 secondes de la cloche. Esquivant plusieurs attaques mais maintenant ses positions, Chamizo remporte l'or de Sassari pour la première fois de sa carrière - il avait fini huitième en 2014.

Chamizo était entré à Sassari classé quatrième mondial avec 56 points. Les 16 points de sa médaille d'or lui permettent d'être dorénavant mieux placé qu'Avtandil KENTCHADZE (GEO) et Jordan Ernest BURROUGHS (USA).

RÉSULTATS FINAUX 
Lutte Libre
Lutte Gréco-Romaine
Lutte Féminine

3. David Taylor fait l’impasse sur Final X et les mondiaux de Nursultan  
David TAYLOR (USA), champion du monde en titre des 86kg et - kilo pour kilo - l'un des meilleurs lutteurs du monde, a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il se retirait de Final X, le tournoi de sélection de l'équipe états-unienne des mondiaux. Taylor a récemment subit une opération chirurgicale au genou droit après s'être blessé pendant un combat de bienfaisance contre Drew FOSTER (USA) - lors du Beat the Street à New York.

Si David Taylor n'avait pas été blessé, il aurait dû vaincre Pat DOWNEY (USA) au meilleur des trois à Final X pour la place des 86kg. Taylor hors course, c'est Downey, vainqueur du tableau des 86kg à l'US Open, qui occupera la place dans l'équipe des États-Unis.

À noter également, le forfait de Taylor pour Final X signifie que Fatih ERDIN (TUR), avec ses 84 points de série, se voit garanti la tête de série No.1 aux mondiaux.

Classement des 86kg après le départ de Taylor :
No. 1 - Fatih ERDIN (TUR) (84 points) 
No. 2 - Hassan YAZDANI (43 points) 
No. 3 - Taimuraz FRIEV (ESP) (39 points)
No. 4 - Dauren KURUGLIEV (RUS) (36 points)

Henna JOHANSSON (SWE) a remporté le titre des 62kg à Sassari en éliminant deux autres Suédoises. (Photo : Gabor Martin)

4. Affrontements nationaux à Sassari 
Treize affrontements nationaux ont eu lieu à Sassari et trois rencontres en particulier ont des conséquences qui dépassent la compétition, influant sur le processus de sélection des Jeux Européens à venir ou des mondiaux de Nursultan de septembre.

En lutte gréco-romaine, le Hongrois Viktor LORINCZ a décroché sa troisième médaille consécutive en événement de série de classement (ESC) cette année, a amélioré son score 2019 à 13-0 et a vaincu pour la troisième fois consécutive également son compatriote et champion du monde des U23 Erik SZILVASSY en ESC (à l'Open de Zagreb, au Grand Prix de Hongrie et à Sassari), cimentant sa position de meilleur lutteur hongrois en 87kg.

En lutte féminine, la Suède, en plein dilemne au sujet de qui inscrire aux Jeux Européens et au championnat du monde, alignait en Sardaigne trois athlètes de classe mondiale, catégorie 62kg : Henna JOHANSSON (SWE), Malin MATTSSON (SWE) et Moa NYGREN (SWE). 

La décision sera singulièrement difficile car Johansson et Mattsson sont toutes deux médaillées mondiales de bronze et Nygren est fraîchement médaillée européenne, de bronze également (à Bucarest le mois dernier).

Mattsson et Nygren se sont rencontrées au premier tour du Sassari : 6-2 pour Mattsson, finalement médaillée de bronze, tandis que Johansson, championne invaincue du tableau, a défait en finale Elmira GAMBAROVA (AZE) par 6-4. 

En lutte libre, le champion d'Asie iranien des seniors Alireza KARIMIMACHIANI a mis un frein aux ambitions du champion d'Asie des U23 Arashk MOHEBI (IRI) par 7-0, affirmant sa suprémacie dans la classe des 92kg. Karimi récolte l'or de Sassari et Mohebi finalement le bronze. 


Titré à Sassari et au championnat d'Asie, troisième des mondiaux 2018, de l'Open de Zagreb et du Grand Prix de Hongrie, KIM Hyeonwoo (KOR) est assuré d'être affiché en tête de série No.1 au championnat du monde de Nursultan en septembre. (Photo : Gabor Martin) 

5. Les nouveaux classements mondiaux publiés cette semaine 
United World Wrestling publiera dans la semaine les derniers classements mondiaux. L'édition de juin comprendra les résultats du championnat du monde de Budapest, des cinq championnats continentaux et des trois premiers ESC de l'année.

Il reste deux ECS pour que les lutteurs acquièrent des points supplémentaires avant les mondiaux de Nursultan au Kazakhstan, programmés du 14 au 22 septembre prochain.

Istanbul accueillera les ultimes ESC de lutte libre et de lutte féminine lors du Yasar Dogu, du 11 au 14 juillet, tandis que Minsk organisera le Oleg Karavaev du 26 au 28 juillet, le dernier ESC de lutte gréco-romaine pour 2019.

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Big Move Monday -- P.OLLI (FIN) -- Ch/at du Monde 2018
2. Quelle seconde période ! Frank CHAMIZO (ITA) comble un retard de trois points par deux amenés au sol et vainc Khetik TSABOLOV 5-4   #WrestleSassari#freestylewrestling#unitedworldwrestling
3. Journée mondiale de la lutte
4. Dans l'une des rencontres les plus attendues en événement de série de classement, il aura suffi de deux minutes à la championne olympique de Rio Erica WIEBE (CAN) pour infliger un tombé à Natalia VOROBEVA (RUS), couronnée aux JO de Londres. “Le secret de mon succès, c'est que je peux être dangereuse dans n'importe quelle position.”
5. Finales de lutte gréco-romaine- Sassari 2019 - J.1.

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.