L'Hebdo !

L'Hebdo du 23 juillet !

By Eric Olanowski

En revue, le Oleg Karavaev, le Grand Prix d'Allemagne et le championnat du monde des cadets, les dernières nouvelles des éliminatoires de la Russie et du Japon.

1. Le Oleg Karavaev commence vendredi
Les quatre têtes de série de toutes les catégories de lutte libre et de lutte féminine sont fixées pour le championnat du monde de Noursoultan ; ne manquent désormais que celles de lutte gréco-romaine, qui seront connues après ce weekend et le dernier événement de série de classement de l'année, le tournoi Oleg Karavaev. La compétition accueillera pendant deux jours à Minsk, en Biélorussie, 175 athlètes venus de 19 pays différents.

À leur tête, Emrah KUS (TUR), dauphin des mondiaux et No.1 mondial du classement de la catégorie des 82kg, une catégorie qui accueillera 24 lutteurs.

Parmi eux, six lutteurs classés, un record toutes catégories confondues. Deux autres catégories seront aussi parmi les plus courues, celles des 67 et 130kg - chacune accueille au moins 4 lutteurs classés dans le top 20 de leur catégorie.

Cliquez ici pour les listes complètes des inscriptions

2. Ouverture du championnat du monde cadets lundi 
La saison des championnats du monde est officiellement ouverte ! Le championnat du monde des cadets ouvrira ses portes dans moins d'une semaine à Sofia en Bulgarie.

Les premiers tableaux seront connus dimanche soir, et la lutte libre lancera les jeux lundi, suivie par la lutte féminine mercredi, un défilé clos par la lutte gréco-romaine à partir de vendredi.

Vous trouverez le programme complet des mondiaux ici

Nanami IRIE rejoint sa soeur dans l'équipe japonaise des mondiaux grâce à sa victoire 3-1 sur Haruna OKUNO. (Photo : Sachiko Hotaka)

3. L'équipe japonaise prête 
Après des éliminatoires qui ont semblé durer une éternité, le Japon a enfin constitué son équipe pour le championnat du monde après la conclusion ce weekend à Tokyo des éliminatoires des catégories non-olympiques.

Pour la seconde fois en quinze jours, un champion du monde en titre s'est vu destitué de sa place dans l'équipe nationale des mondiaux. Pour la seconde fois, la tombeuse fur Irie.

Nanami IRIE volera avec sa grande soeur Yuki dans l'avion qui les emmènera au Kazakhstan, grâce à sa victoire 3-1 sur Haruna OKUNO 3-1 en éliminatoire des 55kg de lutte féminine.

Irie, championne du monde junior et cadet, a amené son adversaire au sol en début de seconde période et a su garder la distance jusqu'à la fin de son combat contre Okuno, championne du monde 2018 des 53kg qui avait déjà échoué à obtenir une place dans cette catégorie.

Entre-temps, le médaillé d'argent de Rio 2016 Shinobu OTA, qui a les yeux fixés sur une première médaille mondiale de niveau senior, a démontré qu'il pouvait supporter la charge supplémentaire induite par son passage en 63kg en écrasant en supériorité technique le champion du Japon Yoshiki YAMADA par 11-0.

Équipe nationale des mondiaux, Japon 2019
Lutte Libre
57kg - Yuki TAKAHASHI
61kg -Kaiki YAMAGUCHI
65kg- Takuto OTOGURO
70kg - Kojiro SHIGA
74kg- Mao OKUI
79kg- Yudai TAKAHASHI
86kg- Sosuke TAKATANI
92kg -Tkuma OTSU
97kg -Naoya AKAGUMA
125 kg - Nobuyoshi ARAKIDA

Lutte Gréco-Romaine
55kg - Shota OGAWA
60kg - Kenichiro FUMITA
63kg - Shinobu OTA
67kg -  Shogo TAKAHASHI
72kg - Tomohiro INOUE
77kg - Shohei YABIKU
82kg - Yuya OKAJIMA
87kg - Masato SUMI
97kg - Yuta NARA
130kg - Arata SONODA

Lutte Féminine
50kg - Yuki IRIE
53kg - Mayu MUKAIDA
55kg - Nanami IRIE
57kg - Risako KAWAI
59kg - Yuzuka INAGAKI
62kg - Yukako KAWAI
65kg - Naomi RUIKE
68kg - Sara DOSHO
72kg - Masako FURUICHI
76kg - Hiroe MINAGAWA

Cliquez ici pour l'article complet de Ken Marantz sur les catégories non-olympiques (en anglais)

Pour rejoindre l'équipe russe aux mondiaux de Noursoultan, le champion du monde en titre des 74kg Zaurbek SIDAKOV devra vaincre le champion du monde 2016 Magomed KURBANALIEV lors de l'Open de Pologne. (Photo : Gabor Martin) 

4. Les éliminatoires des 86kg russes pendant l'Open de Pologne
Le Tournoi Ziolkowski - Pytlasinski de Varsovie, la capitale de la Pologne, hébergera également les éliminatoires russes spéciaux de la catégorie des 86kg entre Dauren KURUGLIEV et Artur NAIFONOV la semaine prochaine. 

Kurugliev, champion des Jeux Européens, a été dispensé du championnat de Russie tandis que Naifonov, champion d'Europe en 2018, est sorti premier de la catégorie des 86kg. Les autres catégories excusées du championnat de Russie étaient celles des 57, 65, 74, 97 et 125kg mais celles-ci ne seront pas disputées lors de l'Open de Pologne.

La régle de ces dernières années veut que le meilleur placé de chaque catégorie de ces éliminatoires représente la Russie dans sa catégorie respective au championnat du monde - ce sera le cas en 86kg. Après la conclusion de l'Open de Pologne et les cinq derniers éliminatoires, l'équipe de Russie annoncera fin août ses représentants pour le championnat du monde de Noursoultan.

Éliminatoires restants 
57kg - Zaur UGUEV vs. Ramiz GAMZATOV ou Aryian TYUTRIN
65kg - Akhmed CHAKAEV vs. Gadzhimurad RASHIDOV
74kg - Zaurbek SIDAKOV vs. Magomed KURBANALIEV
97kg - Abdulrashid SADULAEV vs. Vladislav BAITSAEV
125kg - ANZOR KHIZRIEV vs. Alan KHUGAEV

Le triple champion du monde Frank STAEBLER (GER) fera sa première apparition en 67kg la semaine prochaine au Grand Prix d'Allemagne. (Photo : Max Rose-Fyne)

5. Staebler en 67kg ; 4 champions du monde ou olympiques attendus au GP d'Allemagne
Le triple champion du monde allemand Frank STAEBLER fera sa première apparition dans la catégorie des 67kg le weekend prochain (les 3 et 4 août) à l'occasion du 36me Grand Prix Annuel d'Allemagne de Dortmund. 

Staebler, champion du monde en titre des 72kg, descend en 67kg en préparation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l'oeil fixé sur une première médaille olympique. C'est la première fois que Staebler concourra en 67kg (précédemment 66) depuis sa septième place aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Il part en quête d'un quatrième titre au GP d'Allemagne - son dernier remonte également à 2016. Il avait fait l'impasse sur la compétition en 2017 et avait chuté en finale l'année dernière face à Toni OJALA (FIN). 

Le Grand Prix d'Allemagne accueillera aussi quatre médaillés olympiques et deux autres champions du monde.

Les médaillés d'or olympique Roman VLASOV (RUS) et Davit CHAKVETADZE (RUS) seront en  77 et 87kg respectivement, tandis que le médaillé de bronze (Rio 2016) Stig Andre BERGE (NOR) et le médaillé d'argent (Londres 2012) Heiki NABI (EST) seront en 60 et 130kg.

Seront aussi sur les tapis du Grand Prix les champions du monde Artem SURKOV (RUS) et Musa EVLOEV (RUS). 

Surkov est en 67kg, et détient le titre de la catégorie, comme Evloev en 97kg.

INSCRIPTIONS: https://www.ringen.de/

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Big Move Monday -- @snyderman45 -- ESC Yasar Dogu 2019
2. Top 4 des classements finaux à l'approche du championnat du monde de #WrestleNurSultan. Qui sont vos favoris ? pour une?au Kazakhstan ??? 
3. United World Wrestling se joint à World Taekwondo pour un événement historique au Camp de réfugiés d'Azraq.
4. Au lieu d'un #THROWBackThursday, passons au championnat d'Europe de 2050 !
5. Venez-vous soutenir vos lutteurs à #WrestleNurSultan ? Prenez vos billets !

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".