L'Hebdo !

L'Hebdo du 1er octobre !

By Eric Olanowski

Les Championnats du Monde #WrestleNurSultan, les Championnats U23 et Vétérans... 

1. Second titre mondial consécutif pour la Russie en lutte libre
La Fédération russe a renforcé son emprise sur la lutte libre en remportant son second titre mondial par équipe consécutif. Menée par son quadruple champion du monde et champion olympique Abdulrashid SADULAEV (RUS), l'équipe russe a clos les débats avec 83 points d'avance sur son plus proche poursuivant, le Kazakhstan, médaillant dans neuf des dix catégories pour cinq médailles d'or, une d'argent et trois de bronze. Surtout, cinq des médailles ont été obtenues en catégories olympiques, dans lesquelles la Russie est donc d'ors et déjà qualifiée pour les JO de 2020 ; reste une catégorie à obtenir lors des qualificatifs suivants puisqu'il y en a six en tout.

Zaur UGUEV (57kg), Gadzhimurad RASHIDOV (65kg), David BAEV (70kg), Zaurbek SIDAKOV (74kg) et Abdulrashid Sadulaev (97kg) ont décroché l'or pour la Russie à Noursoultan.

Uguev, Sidakov et Sadulaev ont chacun défendu leur titre des mondiaux de Budapest avec succès, tandis que Rashidov et Baev se retrouvent au sommet du podium pour la première fois de leurs carrières. 

Uguev, champion des 57kg, a aligé 5 victoires et conclut  son tournoi par une victoire par 13-3 sur le champion d'Europe en titre Suleyman ATLI (TUR). Il aura également vaincu le médaillé d'or des Jeux Européens Mahir AMIRASLANOV (AZE) par 4-3 -- prenant sa revanche sur la seule défaite qu'il a concédée cette saison. 

Zaurbek SIDAKOV (RUS) a vaincu le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) sur la route de son deuxième titre consécutif en 74kg. (Photo : Kadir Caliskan)

En 74kg et pour la seconde année consécutive, Zaurbek Sidakov a aligné des victoires sur le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) et le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) pour sa montée vers le titre mondial des 74kg. 

Abdulrashid Sadulaev atteint le sommet du podium mondial pour la quatrième fois de sa carrière grâce à une victoire sans appel 4-0 sur l'également champion olympique Sharif SHARIFOV (AZE) en finale des 97kg. Sa victoire tombe sur Sharifov après que l'Azéri a fait bloc face (#SnyderLaev3s) au double champion du monde et champion olympique Kyle SNYDER (USA)  en demi-finale.

Aussi nouvellement titrés mondiaux en lutte libre, Gadzhimurad Rashidov et David Baev. 

Après deux défaites mortifiantes lors des précédentes finales de mondiaux à Paris et Budapest, Rashidov s'est enfin emparé de son titre, passant sur deux anciens champions du monde, Haji ALIYEV (AZE) au premier tour, vaincu 4-2 et, au troisième tour, Takuto OTOGURO (JPN), titré en 2018, vaincu 8-1. Rashidov s'est saisi du drapeau russe grâce à sa victoire sur Daulet NIYAZBEKOV (KAZ) par 11-0 en finale des 65kg. 

Baev remporte le titre des 70kg par une victoire 14-2 sur Nurkozha KAIPANOV (KAZ) en finale des 70kg. 

Aucune médaille cependant pour la Russie en 125kg, où Anzor KHIZRIEV (RUS) était attendu. Mais le médaillé d'or des Jeux Européens s'était blessé deux semaines avant Noursoultan et a dû déclarer forfait.

J'den COX (USA) vainc Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 4-0 en finale des 92kg et s'empare de son second titre mondial de la catégorie. (Photo : Tony Rotundo)

Pays hôte, le Kazakhstan termine deuxième, avec 103 points obtenus sur deux médailles d'argent et une de bronze.  

Les Etats-Unis prennent la troisième place avec 94 points. Kyle DAKE (79kg) et J'den COX (92kg) maintiennent tous deux leurs titres mondiaux et sont supposés rejoindre bientôt des catégories de poids olympiques. 

Même si cela n'est pas officiel, Dake descendra probablement en 74kg pour mettre Jordan Burroughs au défi, tandis que Cox passera en 86kg pour en découdre avec David TAYLOR (USA) quant à la place olympique de la catégorie. 

Le champion olympique iranien Hassan Yazdani s'est rendu à Noursoultan en favori de sa catégorie et décroche le second titre de sa carroère après celui remporté en 2017. En addition à une victoire par forfait pour blessure de Deepak PUNIA (IND) en finale, Yazdani inscrit deux victoires par tombé et deux par supériorité technique.

En 125kg, Geno PETRIASHVILI (GEO) vainc le champion olympique Taha AKGUL (TUR) dans un combat épique en catégorie des poids lours et pour la seconde fois en trois années. Petriashvili a amené Akgul au sol à 20 secondes de la cloche et pris la tête du combat par 6-6 sur critères, s'accrochant à ce score jusqu'à la victoire et au titre mondial.

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
57kg - Zavur UGUEV (RUS) df. Suleyman ATLI (TUR), 13-3 
61kg - Beka LOMTADZE (GEO) df. Magomedrasul IDRISOV (RUS), 12-2 
65kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS) df. Daulet NIYAZBEKOV (KAZ), 11-0 
70kg - David BAEV (RUS) df. Nurkozha KAIPANOV (KAZ), 14-2 
74kg - Zaurbek SIDAKOV (RUS) df. Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA), 5-2 
79kg - Kyle DAKE (USA) df. Jabrayil HASANOV (AZE), 10-4 
86kg - Hassan YAZDANICHARATI (IRI) df. Deepak PUNIA (IND), forfait pour blessure
92kg - J'den COX (USA) df. Alireza KARIMIMACHIANI (IRI), 4-0 
97kg - Abdulrashid SADULAEV (RUS) df. Sharif SHARIFOV (AZE), 4-0 
125kg - Geno PETRIASHVILI (GEO) df. Taha AKGUL (TUR), 6-6 

Musa EVLOEV (RUS) (Photo : Tony Rotundo)

2. La Russie en tête grâce au second titre mondial d'Evloev
Bien que la Russie a échoué à renouveler son exploit de l'année dernière en lutte gréco-romaine - 6 médailles d'or obtenues à Budapest -, elle obtient deux titres [Abuiazid MANTSIGOV (72kg) et Musa EVLOEV (97kg)] et trois médailles d'argent et remporte le titre par équipe avec 132 points et 52 d'avance sur l'Ouzbékistan, seconde de la compétition.

Des cinq champions en titre russes illuminant Noursoultan de leur présence, Evloev est le seul à avoir enchaîné sur une seconde médaille d'or d'affilée et ceci grâce au forfait pour blessure du triple champion du monde et champion olympique Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale, pour une blessure aux côtes subie en demi-finale.

Mantsigov descend Aram VARDANYAN (UZB) en flammes et 9-0 en finale de la catégorie non olympique des 72kg.

L'Ouzbékistan récolte une médaille d'argent, deux de bronze et place deux lutteurs en cinquième place pour un total de 80 points et la seconde place au classement par équipe.

La Géorgie se place troisième de la compétition en lutte gréco-romaine grâce aux titres obtenus en catégories non olympiques par Nugzari TSURTSUMIA (GEO) et Lasha GOBADZE (GEO) pour un total de 79 points.

Tsurtsumia, en finale des 55kg, domine Khorlan ZHAKANSHA (KAZ) 9-0 et se saisit du premier titre mondial de sa carrière en catégorie senior après avoir décroché l'o des U23 l'année dernière. Gobadze, vainqueur des 82kg, sort Rafig HUSEYNOV (AZE) 5-3 et embrasse son premier titre mondial toutes divisions confondues et après quatre autres médailles obtenues en championnats du monde en classes cadets et juniors.

Kenichiro FUMITA (JPN) représentera le Japon dans la catégorie des 60kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. (Photo : Tony Rotundo)

Le Japon aura égalé la Russie grâce à deux médailles d'or prises à des champions du monde en titres.

Kenichiro FUMITA (JPN) a qualifié sa place pour l'équipe olympique japonaise après avoir pris le dessus sur le champion du monde en titre Sergey EMELIN (RUS) par 10-5 en finale des 60kg. Shinobu OTA (JPN) donne une victoire similaire à son pays, cette fois sur Stepan MARYANYAN (RUS) par 10-4 en finale des 63kg. 

Fumita ayant qualifié sa place dans la catégorie des 60kg de l'équipe olympique japonaise, Ota se retrouve forcé à passer dans la catégorie olympique supérieure, celle des 67kg, s'il souhaite égaler ou faire mieux que sa médaille d'argent des Jeux de Rio en 2016.

Dans ce qui constitue vraisemblablement la plus impressionnante course vers un titre mondial, le champion olympique Ismael BORRERO MOLINA (CUB) a fait tomber quatre champions du monde pour s'emparer de l'or des 67kg : le triple champion du monde Frank STAEBLER (GER), le double champion du monde RYU Hansu (KOR), le champion du monde des U23 Mohamed ELSAYED (EGY) et, enfin, le champion du monde en titre Artem SURKOV (RUS). 

Borrero est aujourd'hui double champion du monde et champion olympique. 

Riza KAYAALP, pour la Turquie, remporte son quatrième titre mondial. La superstar turque aura certainement fait mieux que l'année passée à Budapest, où il avait dû se contenter de la quinzième place après avoir été vaincu au premier tour. Sur le chemin de son quatrième titre, Kayaalp est passé à travers trois médaillés mondiaux : Yasmani ACOSTA FERNANDEZ (CHI), Iakobi KAJAIA (GEO) et Oscar PINO HINDS (CUB). Kayaalp a emporté la finale par une victoire 3-1 sur le Cubain, et aujourd'hui double médaillé mondial, Oscar Pino Hinds. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
55kg - 
Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Khorlan ZHAKANSHA (KAZ), 9-0 
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) df. Sergey EMELIN (RUS), 10-5 
63kg - Shinobu OTA (JPN) df. Stepan MARYANYAN (RUS), 10-4
67kg - Ismael BORRERO MOLINA (CUB) df. Artem SURKOV (RUS)  , 3-1 
72kg - Abuiazid MANTSIGOV (RUS) df. Aram VARDANYAN (UZB), 9-0 
77kg - Tamas LORINCZ (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 8-0 
82kg Lasha GOBADZE (GEO) df. Rafig HUSEYNOV (AZE), 5-3 
87kg  Zhan BELENIUK (UKR) df. Viktor LORINCZ (HUN), 2-1 
97kg Musa EVLOEV (RUS) df. Artur ALEKSANYAN (ARM), forfait pour blessure 
130kg Riza KAYAALP (TUR) df. Oscar PINO HINDS (CUB), 3-1 

Déjà championne olympique à Rio, Risako KAWAI (JPN) célèbre son troisième titre mondial. (Photo : Kadir Caliskan)

3. Le troisième titre mondial de Kawai donne la première place aux lutteuses japonaises 
Comme d'habitude (!), le Japon remporte le titre par équipe de lutte féminine, même si ce ne fut pas de la manière attendue : les lutteuses ont dû se démener griffes et ongles pour l'obtenir. L'année passée, avec quatre championnes et un avantage de 37 points sur la Chine, le titre leur était assuré ; cette année, la différence s'est réduite à 29 points sur un adversaire coriace, la Russie.

Risako KAWAI (JPN) est la seule lutteuse japonaise qui repart de Nousoultan munie du titre mondial, tout en approfondissant son cas pour être nommée la lutteuse la plus talentueuse classée première. Depuis son forfait en finale des mondiaux de 2015, Kawai a remporté trois titres mondiaux et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio, résultat auquel elle peut ajouter l'exploit d'avoir vaincu, lors des sélections pour l'équipe des mondiaux, la quadruple championne olympique et la plus grande lutteuse de tous les temps Kaori ICHO (JPN). 

Les États-Unis sortent de leur manche un trio de championnes du monde, constitué par Jacarra WINCHESTER (USA), Tamyra MENSAH (USA) et Adeline GRAY (USA). Pour Winchester (55kg) comme pour Mensah (68kg), il s'agit de leur premier titre mondial ; pour Gray (76kg), c'est la cinquième fois que celle-ci s'empare du graal de sa catégorie. 

Mariya STADNIK (AZE), l'une des lutteuses les plus titrées au monde, remporte son second titre mondial dix ans après avoir obtenu le premier. La triple championne olympique et six fois médaillée mondiale inscrit une victoire sans appel par 13-0 sur Emilia VUC (ROU) en finale des 50kg. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
50kg - 
Mariya STADNIK (AZE) df. Emilia Alina VUC (ROU), 13-0 
53kg - Yong Mi PAK (PRK) df. Mayu MUKAIDA (JPN), 12-1 
55kg - Jacarra Gwenisha WINCHESTER (USA) df. Nanami IRIE (JPN), 5-3 
57kg - Risako KAWAI (JPN) df. Ningning RONG (CHN), 9-6 
59kg - Linda MORAIS (CAN) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par tombé 
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Taybe Mustafa YUSEIN (BUL), 5-3 
65kg - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Iryna KOLIADENKO (UKR), 13-0 
68kg - Tamyra MENSAH (USA) df. Jenny FRANSSON (SWE), 8-2
72kg - Natalia VOROBEVA (RUS) df. Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR), 4-2 
76kg - Adeline Maria GRAY (USA) df. Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) , 4-2 

4. Cinq performances historiques à Noursoultan
Les Championnats du Monde de Noursoultan ont offert d'innombrables moments marquants, mais cinq, d'un pont de vue historique, sortent du lot.

En lutte féminine, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) et Yong Mi PAK (PRK) ont pris le dessus sur des détentrices du titre et sont devenues les premières championnes du monde de lutte de l'histoire de leur pays respectif. Pak rejoint le sommet du podium de la catégorie des 53kg et Tynybekova celui des 62kg.

Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) vainc la championne du monde en titre Taybe YUSEIN (BUL) et devient la première lutteuse kyrgyze de l'histoire championne du monde. (Photo : Kadir Caliskan)

Á Paris en 2017, Tynybekova fut la première lutteuse kyrgyze médaillée mondiale lorsqu'elle décrocha sa médaille de bronze. Á Noursoultan, elle a vaincu la détentrice du titre Taybe YUSEIN (BUL) avec un amené au sol de dernière minute et devient la première championne du monde de lutte de l'histoire du Kyrgyzstan [article en anglais].

De même, Yong Mi Pak décroche le premier titre de l'histoire de la Corée du Nord. Pak inscrit un stupéfiant 12-1 contre la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) en finale des 53kget devient la première championne du monde de ltte de l'histoire de la Corée du Nord [article en anglais].

Myles AMINE (SMR) termine cinquième des 86kg et offre à Saint-Marin son premier billet olympique de lutte libre. (Photo : Tony Rotunod)

En lutte libre, deux étudiants et meilleurs amis de l'Université du Michigan, Stevan MICIC (SRB) et Myles AMINE (SMR), ont qualifié en lutte libre pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 leur pays pour la première fois de l'histoire, terminant cinquièmes en, respectivement, 57 et 86kg. Micic a vaincu Givi DAVIDOVI (ITA) 8-0 en repêchage, pour échouer en combat de médaille de bronze contre le dauphin des mondiaux 2018 Nurislam SANAYEV (KAZ), et Amine prend le dessus 4-2 sur Ahmed DUDAROV (GER) en quart de finale.

Également en lutte libre, Stefan REICHMUTH (SUI) aura écrit l'histoire pour la Suisse grâce à une victoire 3-0 en combat pour la médaille de bronze sur Carlos IZQUIERDO (COL) en 86kg. C'est la première fois qu'un lutteur suisse remporte une médaille à un championnat du monde. 

5. Octobre prêt pour les championnats du monde des vétérans et des U23  
Si les championnats du monde cadets, juniors et seniors sont bel et bien derrière, octobre verra se dérouler, dans cet ordre, ceux des vétérans et des U23. Les vétérans se retrouveront pour six jours de compétition de lutte libre et de lutte gréco-romaine à Tbilisi en Géorgie dès mardi prochain 8 octobre, tandis que le cinquième et dernier championnat du monde de la saison, celui des U23, prendra place à Budapest en Hongrie à partir du 23 octobre. 

Comme d'habitude, ils pourront être suivis en direct sur www.unitedworldwrestling.org. 

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Qualificatifs olympiques de lutte libre
2. Qualificatifs olympiques de lutte féminine 
3. Qualificatifs olympiques de lutte gréco-romaine 
4. Big Move Monday -- @melonin_97 (FRA) -- Mondiaux Seniors 2019
5. #TBT - Combat des champions olympiques SHARIFOV (AZE) et SNYDER (USA)

#JapanWrestling

Kawai passe en 68kg en quête d'une répétition olympique

By Ken Marantz

TOKYO (16 mai) -- Dans sa quête pour un second titre olympique d'affilé, Yukako KAWAI a fait un surprenant et soudain changement de deux catégories de poids pour la prochaine division olympique.

Kawai, qui a remporté l'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en lutte féminine en 62 kg, est inscrite en 68 kg pour les Meiji Cup All-Japan Invitational Championships qui auront lieu le mois prochain, a annoncé mercredi la Japan Wrestling Federation (Fédération japonaise de lutte).

La Meiji Cup, qui se déroulera du 15 au 18 juin au Tokyo Metropolitan Gym, est le deuxième des deux tournois nationaux de qualification du Japon pour les Championnats du monde de cette année, qui constitueront la première occasion de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. La première qualification nationale a été le Championnat du Japon de la Coupe de l'Empereur qui s'est déroulé en décembre dernier.

La sœur aînée de Kawai, Risako (qui porte désormais son nom de femme mariée KINJO), est redescendue en 57 kg, la catégorie de poids dans laquelle elle a remporté sa deuxième médaille d'or olympique consécutive lors des Jeux de Tokyo en 2021. Risako avait repris la compétition en 59 kg à l'automne dernier après avoir donné naissance à son premier enfant.

Et le match que le monde de la lutte attend depuis longtemps pourrait enfin devenir une réalité en 53 kg, où l'adolescente phénomène et championne du monde de 2021 Akari FUJINAMI et la médaillée d'or olympique de Tokyo Mayu SHIDOCHI sont toutes deux inscrites.

Tout lutteur qui remporte les titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji gagne automatiquement son billet pour Belgrade. Si les champions des poids olympiques sont différents, un match de sélection sera organisé entre les deux en juillet. Dans les poids non olympiques, les deux champions et les lutteurs qui terminent deuxièmes dans une division olympique peuvent participer aux éliminatoires.

La compétition pour arriver à Belgrade dans les poids olympiques est particulièrement féroce, étant donné que la fédération japonaise a décrété qu'un lutteur qui remporte une médaille à Belgrade obtiendra automatiquement la place olympique qui en découle.

Bien qu'aucune médaille ne soit acquise, il convient de noter que les Japonaises ont été médaillées dans cinq des six poids olympiques lors des Championnats du monde 2019, premier tournoi de qualification pour Tokyo 2021. Ainsi, les meilleures lutteuses se sont retrouvées dans les poids olympiques pour la Meiji Cup, opposant les championnes et médaillées du monde et des Jeux olympiques, actuelles et passées.

Kawai n'a pas réussi à remporter le titre des 62 kg à l'Emperor's Cup, révélant plus tard qu'elle ne s'était pas complètement remise d'une blessure au dos. Bien qu'il n'y ait pas eu de rapports sur ses raisons, il semble qu'elle ait pensé que sa meilleure chance d'arriver à Paris serait de tenter sa chance chez les 68 kg.

La tâche ne sera pas facile. Alors que cette catégorie de poids a vu la retraite de la championne olympique de Rio 2016 Sara DOSHO, le plateau comprend la médaillée d'argent mondiale Ami ISHII, la championne du monde des 65 kg Miwa MORIKAWA, la médaillée de bronze mondiale des 72 kg Masako FURUCHI et la médaillée d'argent mondiale de 2021 Rin MIYAJI.

Ishii, qui vient de remporter la médaille d'or aux Championnats d'Asie le mois dernier à Astana, a l'avantage, ayant battu Morikawa 5-2 dans la finale de la Coupe de l'Empereur. Miyaji a donné du fil à retordre à Ishii au deuxième tour en s'inclinant 6-4.

Kinjo a remporté le titre de la Coupe de l'Empereur en 59 kg, et pour qu'elle puisse se rendre à Belgrade en 57 kg, elle doit battre la championne en forme de la Coupe de l'Empereur, Sae NANJO, dans la Coupe Meiji et/ou dans un match de sélection. Nanjo était également l'une des cinq championnes japonaises à Astana.

Le double champion du monde Tsugumi SAKURAI, qui s'est incliné 5-4 à la dernière seconde contre Nanjo lors de la finale de la Coupe de l'Empereur, n'est pas en reste et tentera de prendre sa revanche.

Fujinami aborde la Meiji Cup avec une série de 119 victoires en autant de matches, qui remonte à l'époque de ses études secondaires, et qu'elle a prolongée en remportant trois titres internationaux en trois mois : Zagreb en février, Sofia en mars et Astana en avril.

Cette série la place actuellement à égalité avec la légendaire triple championne olympique Saori YOSHIDA, originaire de la préfecture de Mie. Mais elle a toujours dit que cette série était secondaire par rapport à la médaille d'or à Paris. Fujinami s'est rapprochée en remportant la Coupe de l'Empereur, où Shidochi était dans l'autre catégorie mais n'a pas réussi à se qualifier pour la finale.

Shidochi avait pris une pause après les Jeux Olympiques de Tokyo pour se marier. Elle est revenue à la compétition l'année dernière pour remporter son troisième titre mondial en 55 kg. Mais en revenant en 53 kg à la Coupe de l'Empereur, elle a perdu en demi-finale contre l'ancienne double championne du monde Haruna OKUNO, qu'elle avait battue lors de neuf matchs précédents.

Moe KIYOOKA, champion de la Coupe de l'Empereur en 55 kg, qui a remporté le doublé U20-U23 en 2022 et a gagné l'Open de Zagreb cette année, est également engagé en 53 kg.

La finale la plus intense pourrait avoir lieu en 62kg, où Sakura MOTOKI, médaillée de bronze en 59kg, tentera de réitérer son triomphe à la Coupe de l'Empereur sur la championne du monde Nonoka OZAKI. Cette défaite a laissé Ozaki en larmes et elle voudra certainement prendre sa revanche.

Motoki, qui cherchait à rejoindre son père comme olympienne (Yasutoshi a terminé neuvième en gréco 63kg aux Jeux olympiques de Sydney en 2000), a précédé sa victoire 4-2 en finale sur Ozaki en écrasant Kawai 9-2 en demi-finale. La jeune femme de 21 ans a ainsi remporté plusieurs victoires consécutives sur les champions olympiques et du monde en titre.

En 50 kg, la championne du monde en titre Yui SUSAKI se trouve sur le chemin de sa rivale de longue date et médaillée d'or mondiale en 2021, Remina YOSHIMOTO, qui pourrait bien décrocher une deuxième médaille d'or olympique consécutive. Susaki a battu Yoshimoto 8-0 dans la finale de la Coupe de l'Empereur pour sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière, mais Yoshimoto représente toujours une menace de surprise.

La dernière catégorie de poids olympique, les 76 kg, présente également un match potentiel intéressant. La championne du monde U20 Ayano MORO, qui vient de commencer sa première année à l'Université Yamanashi Gakuin, a remporté le titre de la Coupe de l'Empereur lorsque la médaillée de bronze mondiale Yuka KAGAMI s'est blessée et n'a pas pu participer à la finale. Il semble qu'il s'agisse d'un match nul entre ces deux-là.

Higuchi et Otoguro tentent de décrocher leur billet pour Belgrade

En style libre masculin, le champion du monde des 61 kg, Rei HIGUCHI, tentera de négocier un terrain difficile et de gagner son billet pour les championnats du monde en 57 kg, tandis que le champion olympique de Tokyo, Takuto OTOGURO, ne devrait pas avoir trop de mal à s'emparer de la place en 65 kg.

Higuchi, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Rio en 2016 en 57 kg, qui n'a pas réussi à faire partie de l'équipe du Japon pour les Jeux de Tokyo, est en pleine forme depuis quelque temps. L'année dernière, il a remporté les médailles d'or asiatique et mondiale en 61 kg avant de remporter le titre de la Coupe de l'Empereur en 57 kg, ce qui lui a permis de faire la moitié du chemin pour Belgrade.

Le médaillé de bronze asiatique Rikuto ARAI, le médaillé de bronze mondial des 61kg en 2021 Toshihiro HASEGAWA, le médaillé de bronze asiatique en 2019 Yudai FUJITA et le champion du monde junior en 2019 Toshiya ABE tenteront de l'empêcher de faire ce voyage.

Otoguro, champion du monde 2018, n'a participé qu'à une seule compétition depuis son triomphe olympique, et cela s'est terminé par son troisième titre de la Coupe de l'Empereur et son premier en trois ans. Son principal adversaire sera probablement le médaillé de bronze asiatique Ryoma ANRAKU, qu'il a battu 4-0 lors de la finale de la Coupe de l'Empereur.

La catégorie de poids la plus intrigante est celle des 86 kg, avec le vétéran Sohsuke TAKATANI qui revient pour tenter de se qualifier pour ses quatrièmes Jeux Olympiques. Takatani, âgé de 34 ans, a passé les deux dernières années chez les 92 kg, où il a remporté l'année dernière son 12e titre national consécutif dans quatre catégories de poids, tout en devenant l'entraîneur principal de son alma mater, l'université de Takushoku.

Le champion de la Coupe de l'Empereur et médaillé de bronze en Asie, Hayato ISHIGURO, et le champion du monde U23, Tatsuya SHIRAI, qui n'a pas participé à la Coupe de l'Empereur, tenteront de l'arrêter.

En gréco-romaine, la catégorie de poids à surveiller est celle des 67 kg et la quête de Taishi NARIKUNI pour devenir champion du monde dans les deux styles. Narikuni a remporté la couronne des 70 kg en lutte libre l'année dernière à Belgrade.

Narikuni, qui préfère la musculation à la lutte classique, s'était engagé à la fois en lutte libre et en lutte gréco à la Coupe de l'Empereur (un doublé qui n'avait pas eu lieu depuis 49 ans), mais avait dû se retirer à cause d'une côte cassée à l'entraînement. Cette fois-ci, il n'est inscrit qu'en gréco.

La raison de cette croisade inhabituelle est que la mère de Narikuni a été deux fois championne du monde et qu'au lieu de se contenter de l'égaler, il pense que son accomplissement sera plus marquant s'il remporte également deux titres, mais dans des styles différents.

Le champion de la Coupe de l'Empereur et médaillé d'argent asiatique Kyotaro SOGABE, le médaillé de bronze asiatique de 2022 Katsuaki ENDO et Taishi HORIE, le vainqueur de la Coupe de l'Empereur en 72 kg qui est passé au poids olympique, lui barrent la route.

En 77kg, le médaillé de bronze des Jeux Olympiques de Tokyo, Shohei YABIKU, aura fort à faire pour revenir à Paris, après avoir perdu au deuxième tour de la Coupe de l'Empereur contre le médaillé de bronze des Championnats du Monde U23, Nao KUSAKA. Kodai SAKURABA, médaillé de bronze aux derniers Championnats d'Asie, a battu Kusaka en finale de la Coupe de l'Empereur, et la bataille pour le titre semble se jouer entre ces trois-là.

Pour Kenichi FUMITA, médaillé d'argent olympique en 60 kg et ancien champion du monde, le ticket pour Belgrade est à  lui. Il est le favori pour poursuivre son triomphe à la Coupe de l'Empereur.