L'Hebdo !

L'Hebdo du 16 avril !

By Eric Olanowski

En revue, les Jeux du Commonwealth 2018, le championnat d'Europe et les rencontres potentielles de Burroughs et Chamizo.

1. Erasmus et Charig écrivent l'histoire 
Le Sud-Africain Martin ERASMUS (RSA) et le Gallois Kane CHARIG (WAL) ont écrit l'histoire pour leurs pays aux Jeux du Commonwealth 2018.

Erasmus, 22 ans et champion d'Afrique, a tiré profit de deux foudroyantes projections à terre de quatre points chacune, pour anéantir les tentatives de chassé intérieur de Mausam KHATRI’s (IND), et prendre la tête 8-0. Erasmus s'est ensuite permis une troisième mise à terre pour s'emparer de la première médaille d'or sud-africaine aux Jeux du Commonwealth depuis 1958.

La victoire de Kane Charig par 10-0 en demi-finale sur Jean BANDOU (MRI) a, en plus de verrouiller sa place, permis à son pays d'acquérir le meilleur résultat jamais obtenu pour un finaliste des Jeux du Commonwealth.

Avant que le lutteur âgé de 26 ans ne remporte sa médaille d'argent, les meilleur résultat du Pays de Galles avaient été obtenus par Sarah CONNOLLY (WAH), Curtis DODGE (WAH) et Craig PILLING (WAH), tous médaillés de bronze. 

2. Quatre lutteuses remportent des titres consécutifs
Six lutteuses sont venues aux Jeux du Commonwealth 2018 dans l'espoir de repartir une fois encore championnes, et quatre ont réussi.

Odunayo ADEKUOROYE (NGR), Aminat ADENIYI (NGR), Vinesh VINESH (IND) et Erica WIEBE (CAN) ont toutes été titrées à nouveau ce weekend à Gold Coast en Australie. 

Adekuoroye, championne d'Afrique 2018, a chanté et dansé pour rejoindre le podium et y recevoir sa seconde - la troisième au total -  médaille d'or consécutive des Jeux du Commonwealth, en se défaisant de Pooja DHANDA (IND), 7-5. 

Adeniyi, olympienne et triple championne d'Afrique de 24 ans, a atteint le pinnacle des 62kg grâce à un forfait par blessure de la médaillée de bronze des championnats du monde 2017 Michelle FAZZARI (CAN). 

Vinesh a obtenu la seule médaille d'or féminine de son équipe en écrasant la championne du monde 2012 Jessica MACDONALD (CAN) 13-3. 

La quatrième à défendre son titre du Commonwealth était la championne olympique 2016 Erica Wiebe. Wiebe, porteuse de drapeau pour le Canada à la cérémonie de clôture, a réalisé un tombé sur Blessing Joy ONYEBUCHI (NGR) en première période après avoir été menée 2-0.

3. L'Inde remporte quatre victoires en Lutte Libre masculine
Les lutteurs indiens se sont saisi d'une impressionnante collection de quatre médailles d'or sur six possibles aux Jeux du Commonwealth 2018. Leur performance de cette année marque un niveau supplémentaire par rapport au triplé qu'ils avaient obtenu aux Jeux du Commonwealth de Glasgow en Ecosse en 2014.

Les quatre lutteurs indiens victorieux sont Rahul Balasaheb AWARE (IND), Bajrang BAJRANG (IND), Kumar SUSHIL (IND) et Sumit SUMIT (IND). 

Il s'agissait pour Sushil de sa troisième médaille d'or du Commonwealth, mais des premières pour ses trois co-équipiers.

4. La composition des équipes du championnat d'Europe rendue publique mardi
Le Championnat d'Europe 2018 débute dans moins de deux semaines au Daghestan, en Russie. Bien que non officiels, la composition préliminaire des équipe a été soumise à UWW et sera diffusée à partir de mardi.

La composition des équipes en lutte gréco-romaine sera diffusée mardi, suivie par la lutte féminine mercredi, pour finir avec la lutte libre jeudi.

5. Le temps s'envole pour le match au sommet de Burroughs contre Chamizo
La guerre sur les réseaux sociaux entre le champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) et le champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) continue de plus belle alors que les possibles dates de rencontre se réduisent avec l'arrivée du championnat continental.

Les deux dates les plus sensées seraient le 17 mai 2018 à New York au New York at beat the Street ou du 30 juillet au 5 août à Rome pendant le championnat d'Europe junior. Les deux sont possibles pour Chamizo, qui s'entraîne à temps partiel au NYAC et vit en Italie.

L'Hebdo dans les réseaux

1. Big Move Monday!

#OnThisDay : Vladimir Khinchegashvili (GEO), connu pour son inorthodoxe façon de lutter, subit une ceinture arrière exécutée avec souplesse et donne cinq points au médaillé mondial de bronze Akhmed CHAKAEV (RUS) en première période de leur combat en championnat d'Europe des 61kg.

2.#dagestan accueillera les prochains #wrestling #european#championships dans deux semaines !! Федерация борьбы @wrestrus_ru

3. “@wrestlersushil ne me laisse pas le reprendre cette fois ?? #4yearslater #gc2018wrestling” @eweebz

4. 74kg BRONZE - Curtis DODGE (WAL), mené 8-0, réussit un tombé sur Ebimienfaghe ASSIZECOURT (NGR).

5. Débordée d'émotion après le coup de sifflet final, Blessing OBORUDUDU (NGR) roule du centre du tapis jusqu'à la place de l'entraîneur, d'où il a fallu la ramener pour lui faire lever la main. #gc2018wrestling ?: @jackoadams94

#JapanWrestling

Otoguro met fin à son long hiatus post-olympique et entre dans le All-Japan avec les yeux sur Paris

By Ken Marantz

TOKYO (3 décembre) --- L'homme disparu de la lutte japonaise, le champion olympique de Tokyo Takuto
OTOGURO, fera son retour tant attendu sur le tapis à la fin du mois, alors qu'il entame le long voyage vers la défense de son titre olympique.

Otoguro, qui n'a pas concouru depuis qu'il a gagné la médaille d'or aux Jeux de Tokyo il y a 17 mois, est en tête des inscriptions en libre 65kg pour les Championnats du Japon de la Coupe de l'Empereur, a annoncé samedi la Fédération japonaise de lutte sur son site Internet. 

Alors que les athlètes olympiques japonais reprennent peu à peu le chemin de l'action après avoir pris un congé après les Jeux de Tokyo en août 2021, Otoguro a été le dernier à résister.
Il reste à voir combien la rouille s'est accumulée sur le champion du monde 2018.

Pour les lutteurs japonais, la Coupe de l'Empereur, qui se tiendra du 22 au 25 décembre au Komazawa Gym de Tokyo, constitue la première étape du processus de qualification pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Le tournoi est le premier des deux éliminatoires nationaux pour les Championnats du monde de 2023 à Belgrade, où une médaille dans une catégorie de poids olympique par un lutteur japonais assurera un billet automatique pour Paris.

Pendant ce temps, Yui SUSAKI, qui a réalisé cette année le tout premier Grand Chelem des Jeux Olympiques et des quatre titres mondiaux par catégorie d'âge, verra un visage familier mais pas si bienvenu dans le peloton des 50 kg féminins, tandis que Taishi NARIKUNI, récemment couronné champion du monde de libre 70 kg, tentera d'accomplir un exploit qui n'a pas été réalisé depuis près de 50 ans.

Mayu SHIDOCHI (JPN)Mayu SHIDOCHI (JPN) est une championne olympique en 53kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Avec la grande majorité des meilleurs lutteurs qui se dirigent vers les catégories de poids olympiques, un certain nombre d'affrontements de titans très attendus pourraient avoir lieu, notamment entre la championne du monde 2021 Akari FUJINAMI et la championne olympique de Tokyo Mayu SHIDOCHI chez les 53 kg.

Après les Jeux olympiques, Shidochi est passée en 55 kg, où elle a remporté son troisième titre mondial en carrière. Elle tentera maintenant de répéter l'exploit olympique à Paris en 53 kg, mais la formidable adolescente Fujinami lui barre la route. Fujinami, qui a été victime de blessures cet automne, compte 103 victoires consécutives depuis 2017.

Par ailleurs, la double championne olympique Risako KINJO, qui a remporté l'or à Tokyo dans la catégorie des 57 kg sous son nom de jeune fille KAWAI, est inscrite dans la catégorie des 59 kg, ce qui reporte sa quête de Paris au deuxième tournoi de qualification, la Meiji Cup All-Japan Invitational Championships, en juin.

Kinjo a donné naissance à son premier enfant en mai et n'a repris la compétition qu'en octobre, à l'occasion du Japan Women's Open (deuxième division), qu'elle a remporté en 59 kg.

Dans les catégories de poids olympiques, les lutteurs qui remportent des titres à la fois à la Coupe de l'Empereur et à la Coupe Meiji gagnent automatiquement une place dans l'équipe pour les championnats du monde de Belgrade. Si les deux sont différents, un éliminatoire sera organisé pour combler la place.

Dans le cas de Kinjo, elle devra remporter le titre des 57 kg à la Meiji Cup, puis battre la championne de la Coupe de l'Empereur en éliminatoire pour faire partie de l'équipe mondiale et augmenter ses chances de décrocher une troisième médaille d'or olympique consécutive à Paris.

Himeka TOKUHARA et Yui SAKANO, qui représenteront le Japon à la Coupe du monde féminine le week-end prochain à Coralville, dans l'Iowa, sont également dans le peloton des 59 kg. La majorité des lutteurs, tant en lutte féminine qu'en lutte libre, ont choisi de ne pas participer à la Coupe du monde en raison de sa proximité avec la Coupe de l'Empereur.

Yui SUSAKI (JPN)La championne olympique et mondiale Yui SUSAKI (JPN) devra faire face à une rude concurrence chez les 50 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Une ancienne némésis sur le chemin de Susaki

Alors que Susaki entrait dans l'histoire cette année en remportant les titres mondiaux seniors et U23 - cette dernière victoire complétant son palmarès dans les catégories d'âge - une ancienne némésis revenait discrètement sur le tapis après une longue pause.

Également inscrite en 50 kg, Yuki TANAKA, qui luttait sous son nom de jeune fille IRIE lorsqu'elle est devenue la seule lutteuse de la planète à battre Susaki en remontant jusqu'au collège. Et elle l'a fait trois fois, la plus récente en 2019.

Ni Susaki ni Tanaka ne peuvent ignorer Remina YOSHIMOTO, championne du monde 2021 en l'absence de Susaki, qui n'a pas encore battu la championne olympique mais qui lui a toujours donné du fil à retordre.

La sœur cadette de Kinjo, la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI, tentera de prendre sa revanche et de récupérer le trône des 62 kg qu'elle a perdu face à la collégienne Nonoka OZAKI, qui a remporté le titre mondial senior dans cette catégorie de poids en septembre

Une autre catégorie de poids féminine très relevée sera celle des 68 kg, où la médaillée d'argent du monde Ami ISHII attend la championne du monde des 65 kg Miwa MORIKAWA et la médaillée d'or du monde des 72 kg de 2021 Masako FURUICHI.

Dans les autres catégories de poids olympiques, la championne du monde Tsugumi SAKURAI est celle à battre chez les 57 kg - avec un affrontement contre Kinjo probablement lors de la Meiji Cup - tandis que les 76 kg pourraient voir un combat entre la médaillée de bronze Yuka KAGAMI et la championne du monde U20 Ayano MORO, 17 ans, qui est invaincue depuis 2017.

Taishi NARIKUNI (JPN)Le champion du monde Taishi NARIKUNI (JPN) est inscrit dans les catégories GR 67kg et FS 70kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Narikuni va tenter un rare doublé

Narikuni, un lutteur peu orthodoxe qui a enfin montré son potentiel en remportant le titre mondial des 70 kg en lutte libre à Belgrade, tentera un doublé historique en s'inscrivant également en 67 kg en lutte gréco-romaine.

Le jeune homme de 25 ans, dont la mère a été deux fois championne du monde, a pour objectif de ne pas se contenter d'égaler sa mère, mais de la dépasser en remportant des titres mondiaux en libre et en gréco.

C'est la première fois depuis 1984 qu'un lutteur concourt dans les deux styles aux championnats nationaux. La dernière fois qu'un lutteur a remporté des titres dans les deux styles remonte à 1973, à une époque où les deux styles faisaient l'objet de tournois distincts et où davantage de lutteurs s'affrontaient dans les deux styles.

Le champion en titre et médaillé de bronze asiatique Katsuaki ENDO se dressera devant Narikuni dans la catégorie des 67 kg en gréco.

Une autre catégorie de poids gréco attire l'attention : les 60 kg, où le médaillé d'argent des Jeux olympiques de Tokyo et double ancien champion du monde Kenichiro FUMITA pourrait rencontrer le médaillé de bronze des 55 kg Yu SHIOTANI.

On peut également s'attendre à un feu d'artifice chez les 57kg en libre, puisque le champion du monde des 61kg Rei HIGUCHI est redescendu dans la division dans laquelle il a remporté une médaille d'argent aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

L'ancien champion du monde Yuki TAKAHASHI, qui a battu Higuchi en playoff pour la place de 57 kg aux Jeux olympiques de Tokyo, est de retour après une longue interruption. Ces deux-là peuvent s'attendre à une rude concurrence de la part d'un certain nombre de jeunes adversaires, dont le médaillé de bronze des championnats du monde de 61 kg de 2021, Toshiro HASEGAWA.

Si les restrictions liées au coronavirus ont été considérablement assouplies dans le pays, le nombre de participants au tournoi a été limité à 16 par catégorie de poids.

Pour simuler autant que possible les Jeux olympiques, les catégories de poids olympiques se dérouleront sur deux jours, avec des compétitions jusqu'aux demi-finales le premier jour et le repêchage et le match pour les médailles le second. Les catégories non olympiques se dérouleront en un jour.