L'Hebdo !

L'Hebdo du 11 juin !

By Eric Olanowski

En revue, la rafle de la Russie aux championnat d'Europe U23, le retour de Wiebe au championnat du monde, les résultats de 'Final X', un doublé de titres européens et une mise à jour des événements de séries de classements.

1. La Russie rafle 12 titres au championnat d’Europe U23 
Dans la foulée de 12 médailles d’or individuelles, la Russie s’est emparée des titres par équipe en lutte libre, gréco-romaine et féminine au championnat d’Europe U23 2018 d’Istanbul en Turquie. 

En lutte libre, la Russie a conquis six médailles d’or et terminé avec au moins une médaille de bronze dans neuf des dix catégorie de poids. 

En lutte gréco-romaine, c’est avec des récompenses dans sept catégories de poids et trois des dix médailles d’or possibles que la Russie s’en est allée.

Les lutteuses russes, enfin, ont réussi un triplé de médailles d’or aux championnats d’Europe U23 et rapportent avec elles six médailles en tout.

Erica WIEBE (CAN), championne olympique 2016, fera son retour au championnat du monde de Budapest en Hongrie (Photo par Jack Adams) 

2. L’équipe canadienne de lutte féminine en poids olympiques est prête
Les sélections pour l’équipe féminine Canadienne en poids olympiques se sont déroulées ce weekend dernier à Toronto, où quatre lutteuses ont repris leurs places de 2017 pour le championnat du monde 2018.

Après son absence des derniers championnats du monde, Erica WIEBE (CAN), championne olympique 2016, fera son retour sur la scène des mondiaux. 

A noter qu’en 68kg Olivia DI BACCO (CAN) a coupé la route à l’olympienne 2016 Danielle LAPPAGE (CAN) par une victoire 4-1, l’empêchant de rejoindre une seconde fois son équipe pour les mondiaux.

Equipe du Canada, Lutte Féminine, Championnat du Monde 2018 
50kg – Jessica MACDONALD (CAN) *
53kg – Diana WEICKER (CAN) *
57kg – Alexandria TOWN (CAN)
62kg – Linda MORAIS (CAN) *
68kg – Olivia DI BACCO (CAN) *
76kg – Erica WIEBE (CAN)
* Sélectionnées 2017

Jordan BURROUGHS (USA) defeated Isaiah MARTINEZ (USA) in two matches to make his sixth world team. (Photo by Tony Rotundo) 

3. Burroughs sélectionné pour la sixième fois pour l'équipe des championnats du monde, quatre autres médaillés mondiaux en route pour Budapest
Devant son public, le champion olympique et champion du monde en titre Jordan BURROUGHS (USA) a décroché sa sixième selection en équipe pour les mondiaux, se défaisant d’Isaiah MARTINEZ (USA) en deux combats (4-1/11-1) au Final X de Lincoln au Nebraska.

Les médaillés mondiaux Thomas GILMAN (USA), James GREEN (USA), Alli RAGAN (USA) et Kyle SNYDER (USA) ont eux aussi décroché leur seconde sélection consécutive pour les mondiaux par équipes.

 
Equipe des USA, Lutte Libre, Championnat du Monde 2018
57kg – Thomas GILMAN (USA) 
70kg – James GREEN (USA)
74kg – Jordan BURROUGHS (USA) 
97kg – Kyle SNYDER (USA) 

Equipe des USA, Lutte Féminine, Championnat du Monde 2018 
55kg – Jacarra WINCHESTER (USA) 
59kg – Alli RAGAN (USA) 
68 kg – Tamyra MENSAH-STOCK (USA) 

FINAL X - RESULTATS DE LINCOLN 


Bilyana DUDOVA (BUL) a ajouté une médaille d'or en U23 à son titre européen Senior 2018  obtenu au Daghestan (Photo par Martin Gabor) 

4. Dudova et Mihut doublent leurs titres européens
Bilyana DUDOVA (BUL) s’est jointe au champion de lutte gréco-romaine en 63kg Mihai Radu MIHUT (ROU), formant le seul duo à avoir remporté à la fois le championnat d’Europe Senior et le championnat d’Europe U23 en 2018. 

Dudova a vaincu Anastasia NICHITA (MDA) 3-1 en finale des 59kg. 

Dudova a réalisé une projection à terre après avoir été avertie pour passivité, prenant la tête après trois minutes. Elle ajoutera un point pour sortie de tapis en deuxième période, remportant finalement la médaille d’or par une victoire 3-1. 

Le roumain Mihut remporte le titre européen des U23 de 63kg U23 par une victoire 5-3 sur Alexandru BICIU (MDA). 

Le point remporté pour passivité en première période par Mihut et ses deux ceintures de côté en pont ont fait la différence face à Biciu. 

Le champion olympique Taha AKGUL (TUR) devrait participer au tournoi Yasar Dogu à Istanbul en Turquie, du 27 au 29 juillet 2018  (Photo par Max Rose-Fyne)

5. L’Open d’Afrique du Sud remplacé par le tournoi Yasar Dogu en séries de classement
Le 46me tournoi annuel Yasar Dogu International entre dans la catégorie des événements de séries de classement pour la lutte libre masculine.

Le tournoi se tiendra à Istanbul du 27 au 29 juillet 2018 et remplace l’Open d’Afrique du Sud, qui a signalé que le faible nombre d’inscriptions reçues avait entraîné l'annulation du tournoi.

Evénements de séries de classement de lutte libre
Ivan Yariguin (RUS) -- Complété
Tbilisi GP (GEO), 3-5 juillet                          
Yasar Dogu, 27-29 juillet            
Medved (BLR), 14-16 septembre     

L'Hebdo dans les réseaux

1. Big Move Monday! #wrestlelikeagirl

2. Prêts pour le dernier jour des championnats d'Europe U23 ? ??? #UWW#Wrestling #u23euros

3. Big Move le sixième jour des championnats d'Europe U23 #Istanbul2018 !

4. Merci 1000x à tous nos followers, vous êtes plus de 200,000.

#UWW #UnitedWorldWrestling #wrestling#followers

5. Troisième jour dans la salle d'échauffement des championnats d'Europe U23 Senior 2018 ?? #uww #wrestling#u23euros

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".