L'Hebdo !

L'Hebdo du 10 décembre !

By Eric Olanowski

En revue, le processus de qualification du Tournoi Yvan Yarygin, les résultats des Alans et de la Coupe Haparanda.

1. Tedeev apporte des éclaircissements sur le processus de qualification du Tournoi Ivan Yarygin 2019
Dzambolat Tedeev, entraîneur de lutte libre en chef de la Fédération de Russie, a apporté des éclaircissements sur le processus de qualification du Tournoi Yvan Yarygin de janvier prochain. La compétition, 'le plus dur tournoi du monde', se déroulera à Krasnoyarsk en Russie. Chacun des membres de l'équipe mondiale russe 2018, ainsi que les vainqueurs des Alans et du Mindiashvili, se retrouveront au Yarygin. 

Dans une interview donnée au correspondant de WRESTRUS.RU Tigran Avanian, Tedeev a déclaré que “les meilleurs lutteurs de l'équipe nationale russe - principalement ceux qui ont lutté à Budapest, peuvent toujours participer aux Alans. Il sont admis au Yarygin, mais seulement dans la catégorie de poids dans laquelle ils ont lutté à Budapest.” Les lutteurs suivants de l'équipe russe des mondiaux sont donc qualifiés dans leur catégorie :

57kg - Zaur UGUEV
61kg - Gadzhimurad RASHIDOV 
65kg - Akhmed CHAKAEV 
70kg - Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV 
74kg - Zaurbek SIDAKOV 
79kg - Ahmed GADZHIMAGOMEDOV 
86kg - Dauren KURUGLIEV
92kg-  Batyrbek TSAKULOV
97kg - Abdulrashid SADULAEV 
125kg -  Anzor HIZRIEV

Tedeev a également ajouté que “si un athlète souhaite changer de catégorie de poids, il doit avoir fait ses preuves dans la nouvelle catégorie, c'est-à-dire qu'il doit remporter soit les Alans soit le Mindiashvili ; seulement ensuite pourra-t-il lutter à Krasnoyarsk."


Le champion des Alans, catégorie 70kg, David BAEV (RUS). Photo par Marion Stein. 

2. Vladikavkaz accueille les Alans, tournoi qualificatif pour le Yarygin
Un nombreux public a rempli les gradins du Stade du Centre Sportif de Vladikavkaz, en Ossétie du Nord-Alanie, Russie, affichant complet pour l'un des plus importants tournois du pays, les Alans. Les Alans sont qualificatifs pour le Tournoi Yvan Yarygin de Krasnoyarsk en janvier prochain. 

Le plus impressionnant vainqueur de cette édition est sans doute David BAEV (RUS), champion de la catégorie des 70kg. Baev, champion du monde cadet et junior et dauphin du championnat du monde des U23 en 2018, s'est débarrassé d'affilée de deux médaillés mondiaux pour rejoindre le sommet du podium. Baev a vaincu, en demi-finale, le double médaillé mondial James GREEN (USA) 8-6, avant de remporter sa finale 5-3 sur le champion du monde 2016 Magomed KURBANALIEV (RUS). 

L'Azerbaïdjan, la Géorgie et les États-Unis ont tous décroché des médailles mais c'est la Fédération de Russie qui s'est attribué la part du lion avec neuf des dix médailles d'or possibles. Le seul champion non russe est le double champion du monde et champion du monde en titre Geno PETRIASHVILI (GEO), médaillé d'or de la catégorie des 125kg face à l'iranien Jaber SADEGHZADEH. 

RÉSULTATS 
57kg
OR - Abasgadzhi MAGOMEDOV (RUS)
ARGENT - Khuresh Ool DONDUK OOL (RUS) 
BRONZE - Ramiz AMZATOV (RUS)
BRONZE - Ibragim ABDURAKHMANOV (RUS) 

61kg 
OR - Ramazan FERZALIEV (RUS) 
ARGENT - Beka LOMTADZE (GEO) 
BRONZE - Iulian GERGENOV (RUS)
BRONZE - Aleksandr BOGOMOEV (RUS) 

65kg 
OR - Muslim SAIDULAEV (RUS)
ARGENT - Kurban SHIRAEV (RUS)
BRONZE – Nachyn KUULAR (RUS)
BRONZE – Alan GOGAEV (RUS)

70kg 
OR  - David BAEV (RUS) 
ARGENT - Magomed KURBANALIEV (RUS)
BRONZE - James Malcolm GREEN (USA) 
BRONZE - Razambek ZHAMALOV (RUS) 

74kg 
OR - Timur BIZHOEV (RUS) 
ARGENT - Avtandil KENTCHADZE (GEO) 
BRONZE - Akhmed USMANOV (RUS)
BRONZE - Kakhaber KHUBEZHTY (RUS) 

79kg 
OR - Gadzhi NABIEV (RUS) 
ARGENT - Atsamaz SANAKOEV (RUS)
BRONZE - Alan ZASEEV (RUS)
BRONZE - Khalil AMINOV (RUS)

86kg 
OR - Vladislav VALIEV (RUS)
ARGENT - Magomedsharif BIIAKAEV (RUS)
BRONZE - Slavik NANIEV (RUS)
BRONZE - Soslan KTSOEV (RUS)

92kg
OR - Anzor URISHEV (RUS)
ARGENT - Magomed KURBANOV (RUS)
BRONZE - Alikhan ZHABRAILOV (RUS)
BRONZE - Sharif SHARIFOV (AZE) 

97kg
OR - Vladislav BAITCAEV (RUS)
ARGENT - Shamil MUSAEV (RUS)
BRONZE - Zaynulla KURBANOV (RUS)
BRONZE - Igor OVSIANNIKOV (RUS)

125kg 
OR - Geno PETRIASHVILI (GEO) 
SILVER - Jaber Taghi SADEGHZADEH (IRI) 
BRONZE - Mukhamagazi MAGOMEDOV (RUS)
BRONZE - Vitalii GOLOEV (RUS)

3.Téhéran accueille la Coupe du Monde des Clubs 2018
Téhéran, la capitale de l'Iran, accueille la cinquième Coupe du Monde des Clubs du 13 au 14 décembre prochain. 

16 médaillés mondiaux et olympiques avaient, l'année passée, pris part à cette compétition d'une durée de deux jours. Le club iranien d'Easy Pipe Kashan avait remporté le titre 6-4 face aux champions en titre, les Américains de Titan Mercury, tandis que Setaregan Sari (IRI) dominait Khimori (MGL) et obtenait la troisième place.

À noter que cette année, les États-Unis n'enverront pas d'équipe en Iran. Le championnat du monde ayant été repoussé en octobre, les Américains ont jugé préférable de reposer leurs athlètes plutôt que de rejoindre Téhéran. 

Résultats 2017
57kg - Reza ATARI (Easy Pipe) df. Thomas GILMAN (TMWC), 6-4 
61kg - Vladimir KHINCHEGASHVILI (Easy Pipe) df. Alan WATERS (TMWC), 7-0
65kg - Farzad AMOUZAD KHALILI df. (Easy Pipe) Bernard FUTRELL (TMWC), 6-3
70kg - Mohammad NADERI (Easy Pipe) df. Franklin GOMEZ (TMWC), 2-2
74kg - Nazariy KULCHYTSKYY (TMWC) df. Hossein ELYASI (Easy Pipe), 5-4 
79kg - Kyle DAKE (TMWC) TF. Reza AFZALI (Easy Pipe), 12-0
86kg - David TAYLOR (TMWC) df. Alireza KARIMI (Easy Pipe), 3-1 
92kg - Hossein SHAHBAZI (Easy Pipe) df. Nickolas HEFLIN (Titan), 4-2
97kg - Kyle SNYDER (TMWC) ST. Vladislav BAITSAEV (Easy Pipe), 11-0
125kg - Geno PETRIASHVILI (Easy Pipe) df. Nick GWIAZDOWSKI (Titan), 6-5


Aleksander KOMAROV (RUS), catégorie 82kg, champion de la Coupe Haparanda. (Photo par Max Rose-Fyne) 

4. La Russie quatre fois médaillée d'or lors de la Coupe Haparanda 2018
Plus de 60 lutteurs se sont retrouvés à Haparanda, en Suède, à l'occasion de la Coupe Haparanda. Comme d'habitude, la division russe était chargée à bloc, et s'est attribué 4 des neufs médailles d'or disponibles. 

La médaille la plus remarquable est sans doute celle obtenue par le jeune Aleksander KOMAROV (RUS) dans la catégorie des 82kg. Il s'agissait de son premier tournoi depuis l'obtention de son titre de champion du monde junior à Tempere en Finlande, en septembre dernier. C'était le second titre mondial junior de Komarov et son quatrième en tout ; il avait remporté les titres de champion du monde cadet en 2015 et 2016. 

Komarov déroule certainement le plus impressionnant cv de la lutte gréco-romaine de ces dernières années : depuis qu'il a rejoint la scène internationale en 2015, il a participé à 13 tournois sans y concéder aucune défaite. 

En addition à ses titres mondiaux chez les cadets et les juniors, Komarov détient quatre titres européens et est cinq fois médaillé d'or de tournois internationaux dans la catégorie senior.

Les trois autres médaillés d'or russes sont Yuri DENISOV (RUS), Ivan CHERNOV (RUS) et Maxim SAYARYAN (RUS). La Russie est le seul pays à avoir remporté plus d'une médaille d'or. La Finlande, la Norvège, l'Ukraine et les États-Unis sont les autres cinq nations reparties d'Haparanda avec chacune une médaille d'or.

RÉSULTATS 
60 kg   
OR - Maksym LIU (UKR)
ARGENT - Christoffer SVENSSON (SWE)
BRONZE - Roope MIETTUNEN (FIN)

63kg 
OR - Alexander BICA (SWE)
ARGENT - Colton RUSHE (USA)

BRONZE - Raffaele MASI (USA)

67kg  
OR - Håvard JORGENSEN (NOR) 
ARGENT - Jamel JOHNSON (USA)
BRONZE - Denis BOLUNOV (EST)
BRONZE - Serhii HRUSHYN (UKR)

72kg  
OR - Yuri DENISOV (RUS) 
ARGENT - Akseli  KISALIJAT (FIN)
BRONZE - Ihor BYCHKOV (UKR)
BRONZE - Vladyslav KRAVCHENKO (UKR)

77kg  
OR - Ivan CHERNOV (RUS)
SILVER - Sakke PUROLAINEN (FIN) 
BRONZE - Pat SMITH (USA)
BRONZE - Roni PUROLAINEN (FIN)

82kg   
GOLD - Aleksander KOMAROV (RUS)
ARGENT - Dmytro GARDUBEI (UKR)
BRONZE - John STEFANOWICZ (USA) 
BRONZE - Vitalii ANDRILOVYCH  (UKR)

87kg
OR - Rami HIETANIEMI (FIN) 
ARGENT - Joe RAU (USA) 

BRONZE - Duguchiev MOVSAR (RUS)
BRONZE - Valentyn SHKLIARENKO (UKR) 

97kg 
OR – Maxim SAYARYAN (RUS)
ARGENT - Billy RAAF (SWE)

BRONZE - Daniel MILLER (USA) 
BRONZE - Kalle PERSSON (SWE)

130kg 
OR - Trent OSNES (USA) 

5. Les Prix annuels d'United World Wrestling décernés les prochaines semaines 
L'approche de la fin de l'année calendaire 2018 donne l'opportunité d'analyser les succès des douzes mois précédents. United World Wrestling décernera ces prochaines semaines ses Prix annuels de fin d'année, mettant en lumière les meilleurs combats, athlètes et performances de l'année 2018. 

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1. Big Move Monday! 
2. Dans le meilleur de la semaine. 
3. Photos noir et blanc de #BudaWrestle2018 
4. La vapeur sort d'un jeune lutteur indien 
5. Matcharshvili écrase ses adversaires 40-0 et remporte le titre mondial des U23 de la catégorie des 97kg U23.

#WrestlePontevedra

Le Chelem de Susaki : La star japonaise est la première à remporter tous les titres mondiaux et olympiques

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (20 octobre) -- Yui SUSAKI (JPN) et l'histoire auront toujours Paris

Mais avant cela, la merveille japonaise a décidé de s'offrir tous les titres mondiaux que la lutte pouvait offrir.

Elle a participé aux championnats du monde U23 à Pontevedra en Espagne un mois après avoir remporté son troisième titre mondial senior. En luttant seulement pendant quatre minutes et 47 secondes dans quatre combats, Susaki a réalisé le 'Grand Chelem' de lutte – remportant tous les titres mondiaux et les Jeux Olympiques, devenant ainsi la première lutteuse à réaliser l'exploit.

“Je voulais prendre le titre U23 et devenir la première à réaliser le 'grand chelem',” a déclaré Susaki. “Je suis tellement heureuse d'y être parvenue.”

Après avoir remporté les titres mondiaux U17 de 2014 à 2016, Susaki a remporté ses premiers titres senior et U20 en 2017 et les Jeux Olympiques en 2021. Bien consciente que cette année est sa dernière chance de concourir au niveau U23, la championne olympique Susaki a abordé la compétition sans préoccupation et en est ressortie avec un autre record à son actif.

“Je l'ai toujours connu [le Grand Chelem]. Deux de mes prédécesseurs ont remporté quatre titres [du groupe d'âge],” a déclaré Susaki faisant référence à Haruna OKUNO (JPN) et Masako FURUICHI (JPN) “mais personne dans le monde de la lutte n'avait ajouté le cinquième titre [que Susaki a remporté en 2021]. Je voulais entrer dans l'histoire, donc j'allais définitivement m'inscrire cette année. Je savais que ce serait la première et la dernière fois [en U23].”

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) épingle Ankush PANGHAL (IND) en finale des 50kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En fianle des 50kg, Susaki a lutté contre Ankush PANGHAL (IND) et a opté pour le double-leg. Panghal s'est battu pendant un cours instant et à même essayé de s'exposer pour marquer des points contre Susaki, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans.

Susaki a improvisé rapidement et a bloqué la jambe de Panghal en Figure 4 et a assuré la chute en une minute et 52 secondes pour créer l'histoire.

“Je voulais créer l'histoire, une nouvelle chose dans l'histoire et c'est un exploit que j'ai pu accomplir,” a-t-elle déclaré. “Je voulais graver mon nom dans l'histoire de la lutte.”

La lutte se souviendra d'elle comme l'une des lutteuses les plus dominantes de tous les temps, si ce n'est la plus dominantes. Pour certains, elle est forte alors que pour d'autres elle est techniquement solide. De nombreux lutteurs attribuent à Susaki sa connaissance du tapis.

Comme le leg lace qu'elle lance ou le armbar qu'elle utilise pour immobiliser son adversaire. Elle combinera cela avec le front chest wrap pour obtenir de gros points. Susaki n'attend pas l'erreur de son adversaire. Elle les punit à la première occasion qui se présente.

“Peu importe d'où vient l'adversaire, je veux surtout faire ma lutte et avant le match, je garde à l'esprit de donner tout ce que j'ai", a-t-elle déclaré après avoir remporté l'or jeudi..

C'est seulement sur le tapis. En dehors du tapis, elle ne perd jamais son sourire, saluant ses coéquipiers, ses fans et même ses collègues de lutte avec la même énergie. Rien ne la dérange, ou du moins elle le fait croire.

Mais il y a une photo d'elle aux Championnats du monde de Belgrade, alors qu'elle sort pour le combat pour la médaille d'or. Susaki salue joyeusement ses coéquipiers dans les tribunes, tandis que son adversaire attend sur le tapis avec un regard sévère.

Susaki a terminé le combat en une minute et 24 secondes avec un pin.

Yui SUSAKI (JPN)Yui SUSAKI (JPN) a remporté son premier titre mondial U23. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Au début de sa carrière, elle était un peu plus humaine, ressentant la nervosité avant un grand combat ou montrant des émotions après une victoire tendue. Elle a même fait des erreurs sur le tapis. Jusqu'en 2018, Susaki était coupable de se mettre sur la défensive à la fin de la deuxième période ou de se faire contrer sur ses attaques double-leg.

Tout a changé après cette fameuse victoire 2-2 au Klippan Lady Open 2018 sur la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE). Susaki n'a jamais célébré comme elle l'a fait après avoir remporté ce combat sans importance, mais le plus emblématique de sa carrière.

Susaki, alors âgé de 17 ans, est entré dans ce tournoi en tant que championne du monde. Mais l'incarnation de la lutte des 50 kg était Stadnik, qui n'a pas participé aux Championnats du monde 2017. Susaki devait la battre pour être incontestée.

Stadnik menait 2-1 avec 50 secondes à jouer. Susaki a lancé une attaque en utilisant un front headlock avec seulement 13 secondes restantes au chronomètre. Stadnik a défendu un takedown mais Susaki l'a repoussé pour mener 2-2 sur critères. Elle a gagné et a pénétré un nouveau territoire. Elle était la nouvelle star.

Cette défaite a brisé Stadnik. Elle n'a jamais marqué un seul point sur Susaki lors de leurs futures rencontres.

En dehors de Stadnik, SUN Yanan (CHN) est une autre lutteuse qui a inquiété Susaki. Lors de leur première rencontre aux Championnats d'Asie 2017, Sun l'a assommée avec un headlock avant, puis à la Coupe du monde 2017, elle a failli l'emporter avant que Susaki ne tienne bon pour une victoire 4-2.

Le combat de 2019 à la Coupe du monde était plus serré encore. Susaki l'emporte 3-2, mais c'est la dernière fois qu'elle a permis à l'une de ses adversaires de l'inquiéter. Elle a humilié Sun 11-0 en deux minutes lors de la finale olympique à Tokyo pour remporter l'or, une médaille qui a atterri sur les genoux de Susaki après un drame et l'aide de ses rivales, notamment Sun et Stadnik.

Après avoir battu la championne olympique de Rio 2016, Eri TOSAKA (JPN), Susaki était la favorite pour les Jeux olympiques de Tokyo. Mais Yuki IRIE (JPN) avait d'autres idées.

Depuis le lycée, Susaki n'a perdu que trois fois - les trois défaites contre Irie. L'une de ces défaites a eu lieu lors des éliminatoires des Championnats du monde 2019, qui constituaient la première étape de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les espoirs de Susaki ont été anéantis car tout ce dont Irie avait besoin était de remporter une médaille chez les 50 kg à Nursultan, au Kazakhstan. Étant donné la domination du Japon chez les 50 kg, il était évident qu'Irie en remporterait une.

Mais le destin a voulu qu'Irie subisse une défaite 13-12 contre Sun en quart de finale avant que Stadnik ne batte Sun en demi-finale, éliminant ainsi Irie. C'était la bouée de sauvetage de Susaki. Elle s'est qualifiée pour les Jeux olympiques lors des qualifications olympiques asiatiques à Almaty, au Kazakhstan, et le reste appartient à l'histoire.

Elle a fait ses débuts lors des Championnats du monde U17 en 2014, et depuis lors, Susaki a un record international de 72-0, avec seulement 10 de ces combats qui ont duré les six minutes complètes. Au total, sur un total de 406 minutes [72 combats], Susaki a passé environ 190 minutes sur le tapis, soit moins de la moitié du temps complet.

Son premier combat de six minutes a eu lieu lors du prestigieux Grand Prix Ivan Yarigiun en 2017, qui a constitué ses débuts internationaux senior. L'ancienne championne européenne Valeria CHEPSARAKOVA (RWF) a réussi à la tenir à distance mais n'a pas pu l'empêcher de s'imposer 6-0.

Susaki, alors âgée de 16 ans, avait déjà remporté trois médailles d'or mondiales U17 et n'avait toujours pas concédé de point en 17 combats. Elle allait étendre ce record à 21 combats avant qu'Anna LUKASIAK (POL) ne marque quatre points sur elle lors du Klippan Lady Open en 2017.

Mais dans ses 72 combats, Susaki a marqué 663 points [dont 10 tombés] et n'a concédé que 27 points. La dernière fois que cela s'est produit, c'était à la Coupe du monde de Narita, au Japon, lorsque Sun a réussi un takedown qui a mis fin à une série de 125-0 pour Susaki.

Depuis vendredi, Susaki est sur une série de 158-0 et a la possibilité de la prolonger l'année prochaine.

Alors que pour la plupart des lutteurs la saison est pratiquement terminée, pour la plupart des lutteurs japonais, le mois de décembre apporte la Coupe de l'Empereur. Le tournoi de cette année servira de première qualification pour les championnats du monde de 2023 qui offrent des quotas pour les Jeux olympiques de Paris de 2024.

L'histoire de Susaki et de ses difficultés à se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo est bien documentée, et elle ne veut pas répéter la même chose pour Paris.

“Pour moi, les Jeux olympiques de Paris sont un tournoi spécial", a-t-elle déclaré. "Je veux voir à quoi ressemble le paysage quand on gagne une deuxième médaille d'or olympique. Je veux savoir quelle est la vue spectaculaire. Je suis impatiente de voir cela. Et lorsque je suis devenue championne du monde senior pour la première fois, c'était à Paris. Je sens que j'ai un destin avec les Jeux olympiques de Paris."

Tatiana RENTERIA (COL)Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

La Colombie remporte sa première médaille d'or chez les moins de 23 ans

L'histoire s'est poursuivie à Pontevedra, où Tatiana RENTERIA (COL) est devenue la toute première championne du monde U23 de Colombie après avoir battu Dymond GUILFORD (USA), 2-1, en finale des 76 kg.

Renteria, médaillée d'argent, avait perdu la finale l'année dernière contre Aiperi MEDET KYZY (KGZ) mais a remporté l'or cette année avec une victoire qui a enthousiasmé la foule locale.

Dans la première période, elle a été appelée passive et Guilford menait 1-0 à la pause. Guilford s'est lancée dans la deuxième période et a fait tomber Tenteria pour un takedown. Cependant, la Colombienne a réussi à ne pas toucher ses genoux pour éviter de donner des points.

Et lorsque Guilford exerçait plus de pression, Renteria a sauté et a forcé Guilford sur son dos, lui donnant deux points et une avance de 2-1 qu'elle a maintenue jusqu'à la fin.

“L'année dernière, j'ai remporté l'argent, alors je devais faire un pas en avant et ramener l'or à la maison", a déclaré Renteria. "C'était une finale difficile.”

En 68kg, Nesrin BAS (TUR) a battu Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0, en finale pour remporter le troisième titre mondial U23 de la Turquie en lutte féminine.

Alors que Matsuyuki a commencé sur une bonne note, c'est Bas qui a contrôlé le combat la plupart du temps et qui a finalement brisé Matsuyuki avec son rythme élevé.

Outre Susaki, le Japon a remporté deux autres médailles d'or : la championne du monde U20 Moe KIYOOKA (JPN) a battu Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0, en finale des 55 kg, tandis que Himeka TOKUHARA (JPN), qui participait à ses premiers Championnats du monde, a tenu tête à Magdalena GLODEK (POL), 3-2, pour remporter l'or chez les 59 kg.

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) a battu la championne en titre Ana GODINEZ (CAN) dans la demi-finale des 62kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le Japon a déjà remporté le titre par équipe, mais les championnes du monde senior Nonoka OZAKI (JPN) et Miwa MORIKAWA (JPN) lutteront pour l'or dans les catégories 62 kg et 68 kg respectivement.

L'ancienne championne du monde senior et U23 Haruna OKUNO (JPN) sera à la recherche de son troisième titre mondial U23 vendredi. Elle a atteint la finale des 53 kg contre la championne en titre Lucia YEPEZ (ECU).

En 57 kg, Sae NANJO (JPN) cherchera à ajouter à son précédent titre mondial U23 en affrontant Patrycja GIL (POL) dans le combat pour la médaille d'or..

La seule finale de vendredi qui ne comporte pas de Japonaise est celle des 72 kg, où la championne du monde senior Amit ELOR (USA) a atteint le combat pour la médaille d'or contre la championne d'Europe U23 Wiktoria CHOLUJ (POL).

Si elle gagne vendredi, Elor rejoindra le club sélect des lutteuses ayant remporté des titres mondiaux aux niveaux U17, U20, U23 et senior.

Ozaki rejoindra également le club en remportant l'or dans la catégorie des 62 kg tandis que Okuno a été la première lutteuse à remporter des titres mondiaux à quatre niveaux différents.

La lutte libre débutera dans cinq catégories de poids - 57kg, 65kg, 70kg, 79kg et 97kg.

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RESULTATS

50kg
OR : Yui SUSAKI (JPN) df. ANKUSH (IND), via tombé

BRONZE : Nada MOHAMED (EGY) df. Lisa ERSEL (GER), 4-2
BRONZE : Sarra HAMDI (TUN) df. Emanuela LIUZZI (ITA), 8-5

55kg
OR : Moe KIYOOKA (JPN) df. Mihaela SAMOIL (MDA), 13-0

BRONZE : Alisha HOWK (USA) df. Ahinsa FERNANDO (SRI), 13-5
BRONZE : Elvira KAMALOGLU (TUR) df. Virginie KAZE (CAN), 8-4

59kg
OR : Himeka TOKUHARA (JPN) df. Magdalena GLODEK (POL), 3-2

BRONZE : Solomiia VYNNYK (UKR) df. Lexie BASHAM (USA), 10-0
BRONZE : Mansi AHLAWAT (IND) df. Ramina MAMEDOVA (LAT), sur blessure

68kg
OR : Nesrin BAS (TUR) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-0

BRONZE: Irina RINGACI (MDA) df. Sienna RAMIREZ (USA), via tombé
BRONZE: Manola SKOBELSKA (UKR) df Noemi SZABADOS (HUN), 6-2

76kg
OR : Tatiana RENTERIA (COL) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

BRONZE : Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) df. Mehtap GULTEKIN (TUR), via tombé
BRONZE : Yasuha MATSUYUKI (JPN) df. Inkara ZHANATAYEVA (KAZ), 7-0

Demi-finales

53kg
OR : Haruna OKUNO (JPN) vs. Lucia YEPEZ (ECU)

DF 1 : Haruna OKUNO (JPN) df. Felicity TAYLOR (USA), 9-1
DF 2 : Lucia YEPEZ (ECU) df. Zeynep YETGIL (TUR), 10-0

57kg
OR : Sae NANJO (JPN) vs. Patrycja GIL (POL)

DF 1 : Sae NANJO (JPN) df. Siwar BOUSETA (TUN), via tombé
DF 2 : Patrycja GIL (POL) df. Laura ALMAGANBETOVA (KAZ), via tombé

62kg
OR : Nonoka OZAKI (JPN) vs. Iryna BONDAR (UKR)

DF 1 : Nonoka OZAKI (JPN) df. Ana GODINEZ (CAN), 10-0
DF 2 : Iryna BONDAR (UKR) df. Astrid MONTERO (VEN), 10-0

65kg
OR : Miwa MORIKAWA (JPN) vs. Nigar MIRZAZADA (AZE)

DF 1 : Miwa MORIKAWA (JPN) df. Kateryna ZELENYKH (UKR), 6-2 
DF 2 : Nigar MIRZAZADA (AZE) df. Elena ESPOSITO (ITA), 3-2

72kg
OR : Amit ELOR (USA) vs. Wiktoria CHOLUJ (POL)

DF 1 : Amit ELOR (USA) df. Maria NITU (ROU), via tombé 
DF 2 : Wiktoria CHOLUJ (POL) df. Sumire NIIKURA (JPN), 3-1