#development

Le Cambodge accueille des activités éducatives en vue des Championnats d'Asie du sud-est

By United World Wrestling Press

PHNOM PENH, Cambodge (20 décembre) -- Dans le but de renforcer la lutte en Asie du sud-est, United World Wrestling (UWW) a organisé une série d'activité éducatives à Phnom Penh, du 8 au 15 décembre avant les championnats d'Asie du sud-est 2022.

Ces activités comprenaient un camp d'entraînement, un cour pour entraîneurs de niveau 1, un cours d'introduction à l'arbitrage, un cours pour arbitre UWW de niveau 1 (obtention d'une licence d'arbitre de catégorie III) et une organisation d'évènement UWW - cours IT (informatique et technologie).

Au total 80 participants dont des athlètes, des entraîneurs, des arbitres et des spécialistes IT ont pris part aux évènements. Les formateurs étaient Zach Errett (USA), Igor Ligay (KAZ), Vincent Aka (CIV/FRA) et Youssef Bouaziz (TUN). 

Ces cours ont eu lieu avec le soutien de la Solidarité Olympique, le Comité Olympique du Cambodge et la Fédération cambodgienne de lutte. “Le championnat de lutte d'Asie du sud-est 2022 est le plus grand tournoi international de lutte senior jamais organisé en Asie du sud-est. La participation et la préparation des pays participants à cette compétition contribueront à accroître la lutte dans la région pour les années à venir," a déclaré Casey Barnett, VP de la Fédération cambodgienne de lutte et Président de la SEA. "Ce fût un succès grâce au soutien incroyable de l'équipe du développement d'United World Wrestling et des responsables techniques qui ont dispensé des formations aux fédérations du sud-est asiatique avant la compétition. Avant la compétition, UWW a formé des dizaines d'arbitres, entraîneurs, athlètes et responsables IT afin d'offrir les ressources humaines essentielles au développement du sport dans notre région.

CAMDes participants de cinq nations ont participé à ce camp d'entraînement de sept jours. (Photo: United World Wrestling)

Camp d'entraînement – 8-15 Décembre 2022
40 participants de 5 pays ont pris part au camp d'entraînement. Les sessions d'entraînement étaient conduites par le Formateur UWW, Vincent Aka (CIV/FRA). La formation comprenait l'apprentissage de nouvelles et différentes techniques, des jeux, des mises en condition en match et des discussions sur la préparation des compétitions. De plus, durant le camp, Komeil GHASEMI (IRI), champion du monde olympique de Londres 2012, a pu montrer des techniques et servir de modèles aux athlètes. “c'était un bon camp! Les lutteurs étaient engagés et prêts à apprendre pour améliorer leur niveau.” a déclaré M. Vincent Aka.

CAM1Deux cours d'entraîneur se sont déroulés au Cambodge sur trois jours. (Photo: United World Wrestling)

Cours d'entrâineur – Niveau 1, 12-15 Décembre 2022
Ce cours fait partie d'un programme éducatif d'UWW qui ouvre la voie à l'amélioration des compétences et fournit aux délégués les outils pour renforcer leur travail professionnel.

Le cours d'entraîneur de niveau 1 a été scindé en deux sessions : théorique et pratique. La structure de ce cours a été conçue de manière à ce que toute leçon apprise en classe soit mise en application sur le tapis. Les principaux thèmes abordés dans ce cours étaient la mise en oeuvre de jeux de découverte, l'introduction aux nouvelles techniques, l'amélioration des compétences d'entraîneur, le feedback, les caractéristiques des groupes d'âge, l'antidopage et la protection de l'athlète. Le cours était conduit par le responsable éducation d'UWW, Zach Errett (USA).  “C'était formidable de travailler avec les entraîneurs de la région du sud-est asiatique. Ils ont travaillé très dur et nous les avons vus grandir pendant le cours. C'est passionnant de voir la direction qu'ils prennent dans cette région.” a déclaré M. Zach Errett

Introduction à l'arbitrage, 12-15 Décembre 2022
Le cours était dirigé par le formateur UWW Igor Ligay (KAZ). Les arbitres ont eu des sessions théoriques et des sessions pratiques sur le tapis. Ils ont étudié l'évaluation des actions, les mécaniques d'arbitre, le début et la fin des matchs et le positionnement de l'arbitre durant le match. Les participants ont aussi eu l'occasion de pratiquer leurs compétences lors de matchs de simulation avant le début de la compétition. Après l'introduction au cours d'arbitrage, tous les participants ont pris part aux championnats SEA 2022 et ont participé au cours de certification d'arbitre UWW de niveau 1. Cela leur permettra de devenir des arbitres UWW licenciés. “C'était un très bon cours. Dans ce groupe, tous les participants étaient jeunes et inexpérimentés. Cependant, ils étaient désireux d'apprendre et de progresser. C'était un bon cours à suivre avant le début de la compétition,” a déclaré M. Igor Ligay.

CAM2Les participants au cours d'informatique se réunissent pour une photo. (Photo: United World Wrestling)

Organisation d'événements - Cours IT, 14-15 décembre 2022.
Le cours IT était dispensé par le spécialiste IT d'UWW, Youssef Bouaziz (TUN). un total de 8 participants de 6 pays ont participé au cours. Les participants ont pu acquérir une expérience pratique en utilisant différents outils - Arena, UWW timing et le logiciel LGTV. Le cours était composé de parties théoriques et pratiques et comportait 3 chapitres principaux.  Le premier, comment créer et gérer des compétitions. Ensuite, comment gérer le chronométrage UWW. Enfin, comment diffuser et enregistrer un évènement. “Je suis très content que cette région dispose d'une génération de jeunes qui souhaitent améliorer le niveau des évènements dans leur pays. Ils étaient enthousiastes et ont posé de nombreuses questions sur la façon de s'améliorer. C'était formidable de les voir regarder vers l'avenir et comment ils vont améliorer la lutte pour leurs fédérations.” a déclaré M. Youssef Bouaziz

CAM3Les lutteurs s'entraînent pendant l'une des sessions d'entraînement. (Photo: United World Wrestling)

Les mots des participants
“Le camp d'entraînement était une super occasion d'apprendre de nouvelles techniques et d'échanger nos expériences entre différents athlètes. Nous avons passé un bon moment et espérons participer à de tels évènements à l'avenir. Je veux remercier la fédération cambodgienne de lutte et United World Wrestling pour cette excellente opportunité de progresser.” a déclaré Dorn Srors, une athlète cambodgienne.

"L'apprentissage est un processus de toute une vie. Par conséquent, je suis ravi de participer au cours d'entraîneur d'United World Wrestling. C'est une occasion géniale pour moi d'apprendre et d'acquérir de nouvelles compétences avec d'autres entraîneurs des régions d'Asie du sud-est," a déclaré Komeil Ghasemi, entraîneur en chef du Cambodge.

“Je profite de cette occasion pour remercier vivement le comité d'organisation et toutes les personnes impliquées dans ce cours pour m'avoir donné la chance de témoigner de la valeur/gratitude du cours d'introduction à l'arbitrage au Cambodge du 12 au 19 décembre, qui a été mené avec le soutien de la Solidarité Olympique et United World Wrestling. Sans aucun doute, ce cour m'a permis d'approfondir mes connaissances sur les tâches de l'arbitre qui se présentent dans n'importe quel forum et de les appréhender avec plus de confiance qu'hier,” – a déclaré Piyumi Lakshika, une arbitre du Sri Lanka.

“Le cours de formation IT d'UWW par M. Youssef Bouaziz était incroyablement instructif et interactif. Cette formation m'a fourni de nombreux outils tangibles et professionnels sur lesquels m'appuyer et à utiliser pour atteindre les excellents résultats désirés. Grâce aux sessions pratiques durant la formation, maintenant je sais comment utiliser les ressources disponibles pour anticiper tout problème qui pourrait survenir,” - Chen Weiming, Fédération de lutte de Singapour.

La Fédération de lutte cambodgienne travaille très dur pour développer la lutte dans son pays et la région. UWW s'est engagée à travailler à leurs côtés dans cette aventure pour les aider à progresser et renforcer toute la région du sud-est asiatique. Cet évènement a eu un nombre record de participants et UWW se réjouit de la croissance de la lutte en Asie du sud-est.

#JapanWrestling

L'ex médaillé olympique Ota continue sa mission d'ouvrir le tapis de lutte aux personnes atteintes du syndrome de Down (trisomie 21)

By Ikuo Higuchi

(Note de l'éditeur : Ce qui suit est une version éditée d'une série en 2 parties qui est apparue sur le site internet de la fédération japonaise de lutte le 18 janvier avec des extraits des histoires précédentes. Elle a été traduite et publiée avec la permission de l'auteur.)

"A travers la lutte, la société peut être changée. La lutte peut donner du courage aux personnes atteintes du syndrome de Down."

Au deuxième étage d'un immeuble quelconque à proximité du Tokyo Dome, au coeur de la ville, les membres du club se sont rassemblés dans une petite salle d'arts martiaux équipée d'un tapis de sol pour reprendre les activités qui, pour certains, remonte à la création du club en 2005.

Inévitablement suspendu durant la pandémie, le club de lutte Waku-waku -- spécifiquement destiné à ceux ayant le syndrome de Down -- a a repris mi-janvier au centre de Tokyo, poursuivant la mission de son fondateur de permettre aux personnes atteintes du syndrome de Down de devenir plus affûtées physiquement et émotionnellement, et de leur donner espoir en la vie.

Le club ("waku-waku" est une expression onomatopéique du sentiment d'excitation) est l'oeuvre de la vie de Takuya OTA, médaillé de bronze des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 en lutte libre 74kg.  "C'est devenu une partie de ma vie," a déclaré Ota âgé de 53 ans, qui, après avoir été longtemps entraîneur à l'université de Waseda, est actuellement entraîneur en chef à l'université Chuo. "Je puise mon énergie pour continuer auprès de ces enfants."

La flamme de l'intérêt d'Ota à aider les personnes atteintes du syndrome de Down s'est allumée après avoir été profondément ému par le livre "Tatta Hitotsu no Takaramono (Le seul et unique trésor)," le récit d'une mère qui a élevé un fils atteint de cette maladie publié en 2004. Le livre de Hiromi Kato a fait l'objet d'une fiction télévisée intitulée "The One and Only (le seul et unique)," qui a remporté le prix de la Télévision Asiatique pour une fiction en 2005.

Quand Ota a débuté le projet, il travaillait déjà à temps plein comme entraîneur des compétiteurs de classe mondiale à Waseda, l'équipe la plus ancienne du Japon. Il avait également lancé le club Waseda Club pour les enfants, animé par sa volonté de faire connaître les merveilles de la lutte au plus grand nombre.

Selon le site internet de la clinique Mayo, le syndrome de Down est une "maladie génétique" due à la division anormale de cellules durant la grossesse. Le matériel génétique supplémentaire qui en résulte engendre " les changements de développement et les caractéristiques physiques du syndrome de Down."

Elle touche 1 nouveau-né sur mille et sa gravité est variable. Le site internet stipule : "Une meilleure compréhension du syndrome de Down et des interventions précoces peuvent grandement accroître la qualité de vie des enfants et des adultes atteints de cette maladie et les aider à mener une vie épanouie."

Après avoir lu le livre de Kato, Ota a commencé à se dire, "Que se passerait-il si je leur faisais essayer la lutte ?" Pour ceux qui sont souvent négligés ou ignorés par la société et souffrent de préjugés non informés, la lutte ne pourrait-elle pas être un moyen de les aider à leur donner plus de valeur à leur vie ?

En juillet 2005, il a créé son premier club de lutte spécifiquement à cet effet, prenant sous son aile un groupe inaugural de six enfants.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de préoccupations initiales. les enfants atteints du syndrome de Down ne sont pas du même niveau physique que leurs camarades en bonne santé, et certains avaient une colonne vertébrale qui ne pouvaient supporter les rigueur de la lutte. Pouvaient-ils faire de la lutte ? Mais il n'y avait pas moyen de savoir avant qu'ils n'essaient et Ota voulait leur donner leur chance.

Et quand ils en ont eu l'occasion, ils ont montré qu'ils pouvaient se déplacer comme les autres. Pas vraiment au début mais à mesure qu'ils se sont habitués, ils ont gagné en force et confiance. Ils ont commencé à comprendre les règles et ont appris les techniques tandis qu'Ota mettait la priorité sur la sécurité et arrêtait toute action potentiellement dangereuse.

Ota
Comme pour n'importe quel entraînement de lutte au Japon, l'entraîneur Takuya Ota s'adresse aux lutteurs avant le début du combat. Le club de lutte Waku-Waku a repris en janvier pour la première fois depuis le début de la pandémie. (Photo: Japanese Wrestling Federation)

Faire participer de grands noms

Aucun observateur n'a peut-être été plus surpris et heureux par la réussite de ce projet que les parents. Ils pouvaient voir leurs enfants qui avaient été pour la plupart écartés des sports, faire de l'exercice, prendre du plaisir et, le plus important, renforcer leur estime de soi.

En 2017, la championne du monde en titre et future médaillée d'or olympique Yui SUSAKI était en première année à Waseda quand elle a offert de son temps au club de lutte Waku-waku.

"J'ai pris connaissance de la lutte Waku-waku par le site internet de la fédération et d'autres sources," a déclaré Susaki. "Je me suis dit qu'après être entrée à l'université, je voulais m'impliquer, alors j'ai participé aux entraînements une fois par mois en tant qu'entraîneur. Tout le monde à Waku-waku a un amour pur pour la lutte et chaque fois cela m'a stimulé aussi," a-t-elle ajouté, une lueur dans les yeux.

Yui SUSAKI (JPN)La future championne olympique Yui SUSAKI et le médaillé d'argent des JO de Pékin Kenichi YUMOTO posent avec deux fiers participants à la Waku-waku Waseda Cup 2017. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Kenichi YUMOTO, médaillé d'argent en lutte libre 60kg aux Jeux Olympiques de Beijing 2008 est également monté à bord prêter main forte à Ota -- Ils sont tous les deux natifs de la Préfecture de Wakayama et anciens étudiants de l'université nippone des sciences du sport. Yumoto a fait sentir sa présence lors des entraînements, enseignant patiemment les techniques.

Le club a continué sans relâche jusqu'à ce que la pandémie de coronavirus frappe le monde en 2020, n'épargnant aucun sport. Le contrat d'Ota venait juste de se terminer à Waseda et il partait pour l'université de Chuo aui est située à la banlieu de Hachioji à l'ouest de Tokyo. Le club s'est donc retrouvé sans la salle de lutte de Waseda et, combiné à la pandémie a engendré un arrêt des opérations.

L'assouplissement récent des restrictions liées à la pandémie au Japon a permis au club de redémarré et Ota a eu de la chance de pouvoir utiliser la salle des arts martiaux à proximité du Tokyo Dome dans le quartier de Bunkyo.  Ce fût un moment spécial pour toutes les personnes concernées.

"Les personnes atteintes du syndrome de Down sont fondamentalement opposées aux sports de combat," a-t-il déclaré. "Mais lorsqu'ils continuent à en faire, je constate que leur esprit combatif ressort. j'entends des parents dire 'Il n'est plus timide' ou 'Il est devenu capable de faire des choses tout seul.' J'ai l'impression que les parents sentent aussi qu'en luttant, ils ont un potentiel illimité de développement personnel."

Bien qu'il n'y ait eu que cinq participants le premier jour du redémarrage du club, la salle était remplie d'une énergie positive, depuis les sourires sur leur visage lorsqu'ils pratiquaient des mouvements jusqu'à la façon dont ils levaient fièrement leur main lorsqu'on leur demandait d'être partenaire de jeu.

Parmi ceux qui sont montés sur le tapis se trouvait Aruban Kubota âgé de 24 ans, qui a été des premiers membres du club en 2005 alors qu'il était en première année d'école primaire. Kubota, dont le prénom provient du pays natal de son père, l'Albanie, est actuellement employé dans un centre d'aide sociale.

"Au début, il s'asseyait toujours sur le côté à l'entraînement", se souvient sa mère, Rimiko. "Mais avant que nous le sachions, il a commencé à se joindre au groupe et à décider des choses par lui-même. Il a commencé à agir de son propre chef."

Rimiko dit que l'attente pour que le club redémarre semblait interminable. "Je suis tellement reconnaissante envers le coach Ota", déclare-t-elle.

En juillet 2009 , Ota, désireux de donner aux membres une chance de mettre leurs nouvelles compétences à l'épreuve comme tous les lutteurs, a organisé la "1ère Coupe Waseda". D'autres clubs pour enfants trisomiques avaient vu le jour, principalement sous l'impulsion d'Ota et de ses relations de lutte, et le tournoi a attiré 29 participants de trois clubs..

Le tournoi, qui sera plus tard rebaptisé "Waku-waku Waseda Cup" et sera parrainé par une entreprise employant d'anciens lutteurs de Waseda, attire des participants allant des enfants aux adultes d'une vingtaine d'années. Le niveau continue de s'améliorer et, contrairement aux premières années où il était difficile pour les participants de contrôler leurs émotions, les matchs ne sont plus interrompus et peuvent se dérouler sans heurts.

"Au début, notre objectif principal était simplement de les amener à pouvoir aller sur le tapis par eux-mêmes", a déclaré Ota dans une interview après le tournoi 2016. "Maintenant, ils comprennent les règles et peuvent avoir ce que nous considérons comme un match régulier."

Tous les participants reçoivent une médaille, mais le point culminant de la cérémonie de remise des prix est la sélection du MVP et du Fighting Spirit Award qui sont accompagnés d'un trophée. Alors qu'Ota tient le micro avant de faire l'annonce, les gagnants (qui sont éligibles pour le MVP) le regardent comme s'ils étaient en prière tandis que toute la salle prend une atmosphère de sourires

Ota2Un membre du club fait un exercice de double-leg takedown sous le regard des autres. (Photo: Japanese Wrestling Federation)


Viser les Jeux olympiques spéciaux

Comme en témoigne l'enthousiasme suscité par les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, le sport n'est pas l'apanage des personnes valides. Les personnes atteintes du syndrome de Down ou d'autres déficiences intellectuelles font également des progrès dans la pratique du sport.

En octobre 2020, une compétition d'athlétisme réservée aux personnes atteintes du syndrome de Down s'est tenue à Miyazaki, dans le sud du Japon, et plus tôt cette année, une division pour les participants atteints du syndrome de Down a été mise en place pour la première fois lors d'une rencontre de natation à Chiba, à l'est de Tokyo.

À l'échelle internationale, Virtus, une organisation créée pour le développement du sport d'élite dans le monde entier pour les athlètes souffrant de déficiences intellectuelles, avait inscrit le judo au programme des 1ers Jeux Océanie/Asie qui se sont tenus en novembre de l'année dernière en Australie. Des athlètes japonais y ont participé, élargissant ainsi le champ des possibilités pour les personnes atteintes du syndrome de Down.

Ota regarde également au-delà des côtes japonaises. Le prochain objectif d'Ota est de faire entrer la lutte dans les Jeux olympiques spéciaux, qui ont une histoire de plus de 50 ans et diffèrent des Jeux paralympiques en ce qu'ils s'adressent spécifiquement aux personnes souffrant de déficiences intellectuelles. Actuellement, il y a plus de 20 sports dans les Jeux olympiques spéciaux, dont le judo.

Ota s'est rendu au siège de Washington, D.C., où on lui a dit que pour que la lutte soit incluse, il était nécessaire que le sport se développe au Japon et que davantage de pays dans le monde lancent des programmes. La lutte étant encore en pleine évolution et peu connue au Japon, il s'agit d'un obstacle de taille à franchir.

Mais il ne se laisse pas décourager. "Même si vous avez un handicap, tant qu'il existe un sport offrant une scène pour briller, on peut avoir une grande présence dans la société", a déclaré Ota.