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L'Azerbaïdjan place trois lutteurs en finale à Ufa

By Vinay Siwach

UFA, Russie (le 16 août) – Si deux anciens médaillés mondiaux étaient à la tête de l'équipe nationale junior d'Azerbaïdjan à Ufa, c'est Jabrayil HASANOV qui aura fait les titres ce premier jour du Championnat du Monde Juniors. Trois lutteurs azéris ont atteint les finales ce lundi.

Abdulsalam GADISOV, l'entraîneur en chef de la Russie, n'a pas caché sa déception lorsque seuls deux lutteurs russes sur les cinq possibles ont atteint les finales de lutte libre. L'Iran et la Turquie ont également placé deux lutteurs chacun en finale tandis que les USA se contentent d'un seul finaliste.

Le Championnat du Monde Juniros a ouvert ses portes pour les catégories de poids des 57, 65, 70, 79 et 97kg, où l'Azerbaïdjan a affirmé sa domination en demi-finales grâce à la performance du champion d'Europe junior et des U23 Dzhabrail GADZHIEV (AZE), vainqueur en demi-finale des 70kg de Stanislav SVINOBOEV (RUS) par 6-1.

Dzhabrail GADZHIEV (AZE)Dzhabrail GADZHIEV (AZE) a atteint la finale des 70kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

L'ancien champion du monde des cadets fut impressionnant pendant cette journée, remportant ses deux premiers combats par supériorité technique. Il a maintenant la possibilité de remporter son troisième titre de l'année.

“Nous sommes venus ici pour être champions. C'est mon seul objectif,” a déclaré Gadzhiev. “Tous les adversaires sont vraiment bons, tout s'est bien passé pour moi, nous continuerons à travailler nos erreurs.”

Il tentera le sans-faute lorsqu'il affrontera Erfan ELAHI (IRI), médaillé d'argent des mêmes mondiaux cadets en 2019, lorsque Gadzhiev avait remporté l'or des 65kg. Elahi a vaincu Stanislav NOVAC (MDA) 8-3 en demi-finale, inscrivant deux sorties de tapis, avant que Novac ne réussisse un amené au sol.

Elahi augmenta alors la pression, inscrivant un amené au sol puis, par une clef de bras, une mise en danger sur son adversaire, prenant ainsi la tête 6-2. Deux sorties de tapis supplémentaires lui assurèrent enfin la victoire.

Un autre combat opposera l'Azerbaïdjan et l'Iran en 79kg : Mohammad NOKHODILARIMI (IRI) affrontera Ashraf ASHIROV (AZE) en finale mardi.

Mohammad NOKHODILARIMI (IRI)Mohammad NOKHODILARIMI (IRI) a vaincu Gourav BALIYAN (IND) en demi-finale des 79kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Tandis que Nokhodilarimi gagnait sans appel par 10-0 sur Gourav BALIYAN (IND) en demi-finale, Ashirov rencontrait quelques problèmes pour prendre le dessus sur Makhambet NURZHAUBAYEV (KAZ) 11-3.

Nokhodilarimi a conclu le combat en 3 minutes et 31 secondes, après avoir pris la tête 6-0 par un amené au sol et une clef en pont. Il a démontré plus de puissance que son adversaire, qui a encore concédé deux amenés au sol avant d'admettre sa défaite.

Dans l'autre demi-finale, Nurzhaubayev inscrivait deux point grâce à une clef de tête et menait 4-3, mais Ashirov revint à la charge de toutes ses forces. Après avoir reçu un avertissement, il ajoutait un amené au sol et une mise en danger et l'emportait 11-3.

Ashirov a déclaré que son quart de finale contre Mukhammad ABDULLAEV (KGZ) avait cependant été plus dur que la demi-finale.

“Le combat contre le lutteur kyrghyz fut bien plus difficile que la demi-finale. Je sentais plus de responsabilités."

“Mon opposant iranien est très bon, il faudra analyser son style. Avec l'aide de Dieu nous gagnerons la médaille d'or demain.”

La Russie a empêché l'Azerbaïdjan de placer un lutteur dans une finale supplémentaire lorsque Ramazan BAGAVUDINOV (RUS) a vaincu Nuraddin NOVRUZOV (AZE) 7-0 en demi-finale des 57kg. Le Russe n'avait, jusqu'ici, pas fait d'éclats à l'international mais son jeu est monté d'un cran lundi face à Novruzov.

Ramazan BAGAVUDINOVRamazan BAGAVUDINOV (RUS) est en finale des 57kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Ramazan inscrivit un premier point grâce à une sortie de tapis, puis deux autres par un double ramassement de jambes enlevées : 3-0. Il convertit ensuite un soulevé simple en un amené au sol, se défendit contre une double ramassement, répondit de même et remporta le combat par 7-0.

Il affrontera un adversaire dynamique en la personne de Muhammet KARAVUS (TUR), qui a dominé ses opposants 28-4 jusqu'ici. L'ancien médaillé d'argent d'Europe cadet affrontait Manvel KHNDZRTSYAN (ARM) en demi-finale, un combat remporté 8-4.

Karavus a ouvert les feux par un rapide amené au sol, avant de montrer une solide défense face aux attaques de Khndzrtsyan pour mener 6-0 en fin de première période. A la reprise, l'Arménien lançcait un double ramassement de jambes et obtenait un amené au sol. Il tenta alors un passage sous le bras mais Karavus se tenait prêt et mettait son adversaire en danger, menant par 8-2. Un amené au sol de consolation pour l'Arménien ne fit ensuite guère de différence.

“Mon adversaire [Karavus] en finale est un bon lutteur,” dit Bagavudinov. “Il est résistant et rapide. J'ai confiance en moi et ne sens pas de pression pour l'instant.”

La Russie et l'Azerbaïdjan s'affronteront par ailleurs en finale des 65kg. Ziraddin BAYRAMOV (AZE) sera opposé à Shamil MAMEDOV (RUS) mardi pour un combat potentiellement spectaculaire.

Shamil MAMEDOVShamil MAMEDOV (RUS) a vaincu Seyedhassan EBADIMERMETI (IRI) en demi-finale (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Bayramov a vaincu Beau BARTLETT (USA) 6-2 tandis que Shamil MAMEDOV (RUS) avait une dure journée. Il était merné 0-5 par Seyedhassan EBADIMERMETI (IRI) avant de remonter pour remporter le combat 14-8.

“Je me suis concentré et j'ai gagné,” a déclaré Mamedov. “La demi-finale a été un peu difficile. Je perdais 5-0, mais j'ai repris mes esprit et j'ai gagné.”

Après avoir remporté le championnat d'Europe, Bayramov espère décrocher son premier titre mondial aussi.

“Je suis très excité parce que j'étais le seul médaillé du championnat d'Europe et c'est la première fois que je serai en finale des mondiaux. En fait je ne lutte que pour l'or,” a-t-il déclaré.

La seule finale sans la Russie ni l'Azerbaïdjan sera celle des 97kg, dans laquelle Polat POLATCI (TUR) affrontera Braxton AMOS (USA).

Polat POLATCI (TUR)Polat POLATCI (TUR), en action décisive à la cloche contre Ali ABDOLLAHI (IRI) (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Polatci, fils du champion olympique Aydin POLATCI, a inscrit une époustouflante mise en danger à la cloche et obtient ainsi la victoire par 9-8 sur Ali ABDOLLAHI (IRI). Le lutteur iranien menait pourtant depuis le début du combat, et le score était de 8-7 en sa faveur à 10 secondes de la fin. Mais il baissa la garde à la dernière seconde ; Polatci ne se fit pas prier et obtint une mise en danger par une clef avant. Abdollahi demanda le chronomètre mais à la fin de l'action l'horloge tournait toujours.

Polatci affrontera Amos, vainqueur de DEEPAK (IND) 9-1. Amos inscrivit un amené au sol, une sortie de tapie et deux amenés au sol supplémentaires pour obtenir la victoire.

RESULTATS : LUTTE LIBRE

57kg
OR : Ramazan BAGAVUDINOV (RUS) vs Muhammet KARAVUS (TUR)

DF 1: Ramazan BAGAVUDINOV (RUS) df Nuraddin NOVRUZOV (AZE), 7-0
DF 2: Muhammet KARAVUS (TUR) df Manvel KHNDZRTSYAN (ARM), 8-4

65kg
OR : Ziraddin BAYRAMOV (AZE) vs Shamil MAMEDOV (RUS)

DF 1: Ziraddin BAYRAMOV (AZE) df Beau BARTLETT (USA), 6-2
DF 2: Shamil MAMEDOV (RUS) df Seyedhassan EBADIMERMETI (IRI), 14-8

70kg
OR : Dzhabrail GADZHIEV (AZE) vs Erfan ELAHI (IRI)

DF 1: Dzhabrail GADZHIEV (AZE) df Stanislav SVINOBOEV (RUS), 6-1
DF 2: Erfan ELAHI (IRI) df Stanislav NOVAC (MDA), 8-3

79kg
OR : Mohammad NOKHODILARIMI (IRI) vs Ashraf ASHIROV (AZE)

DF 1: Mohammad NOKHODILARIMI (IRI) df Gourav BALIYAN (IND), 10-0
DF 2: Ashraf ASHIROV (AZE) df Makhambet NURZHAUBAYEV (KAZ), 11-3

97kg
OR : Polat POLATCI (TUR) vs Braxton AMOS (USA)

DF 1: Polat POLATCI (TUR) df Ali ABDOLLAHI (IRI), 9-8
DF 2: Braxton AMOS (USA) df DEEPAK (IND), 9-1

Coupe Meiji

Ozaki prend le meilleur sur Kawai dans un combat en 62 kg ; Susaki et Shidochi s'imposent

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (19 juin) -- Cinq des sept médaillées olympiques japonaises sont montées sur le tapis dimanche pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo, dans le but de s'assurer une place dans l'équipe pour les Championnats du monde de cette année. L'un d'entre eux n'ira pas à Belgrade.

La médaillée de bronze des championnats du monde Nonoka OZAKI a battu la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI en finale femmes des 62 kg de la Coupe Meiji des Championnats japonais sur invitation, remportant une victoire tendue de 3-1 lors de la toute première rencontre entre les deux athlètes.

Alors que Kawai s'est inclinée, ses collègues médaillées d'or olympiques Yui SUSAKI et Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA) ont eu la possibilité d'ajouter à leur collection d'or mondial en remportant les titres du tournoi et en gagnant les éliminatoires pour les places dans l'équipe mondiale des 50kg et 55kg, respectivement.

Les victoires de Susaki se sont faites aux dépens de la championne du monde en titre, Remina YOSHIMOTO, qu'elle a battue 4-2 en finale puis 8-0 en éliminatoire.

Le tournoi de quatre jours au Komazawa Gym de Tokyo était le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les championnats du monde de cette année, qui se dérouleront en septembre à Belgrade, en même temps que les championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur de décembre dernier. Les vainqueurs des deux tournois reçoivent automatiquement des billets pour la Serbie ; lorsque les vainqueurs étaient différents, un éliminatoire a été organisé pour la place.

Comme aucun des médaillés olympiques n'a participé à la Coupe de l'Empereur, leur chemin vers les championnats du monde a dû passer par des éliminatoires, sauf dans les cas où le vainqueur de la Coupe de l'Empereur n'a pas participé à la Coupe Meiji pour cause de blessure.

Nonoka OZAKINonoka OZAKI (bleu) affronte Yukako KAWAI en finale féminine des 62 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Ozaki, âgé de 19 ans, avait remporté la Coupe de l'Empereur et évité les éliminatoires en battant Kawai dans un match où il y avait beaucoup de tension mais peu d'attaques, et qui s'est joué sur un appel contesté dans les dernières secondes.

Kawai a reçu un point d'activité dans la première période, mais Ozaki a pris l'avantage lorsqu'elle en a reçu deux dans la deuxième. Kawai, qui essayait de faire bouger Ozaki avec une combinaison de bras avant et de blocage de la tête, a lancé une soudaine poussée vers l'avant dans les cinq dernières secondes qui a forcé Ozaki à reculer d'une manière qui aurait pu exposer son dos. Mais l'arbitre n'a accordé aucun point, et une contestation de la part de Kawai a été perdue pour un score final de 3-1.

"Je voulais marquer des points techniques", a déclaré Ozaki. "Avant le match, je me suis demandé ce que je devais faire pour gagner. Même si je ne marquais pas de points avec un plaquage, je devais montrer que je faisais l'effort d'attaquer. Quand il n'y a eu qu'un seul avertissement par équipe, j'ai pensé que j'allais certainement gagner à la fin."

Ozaki venait de remporter une médaille d'or aux Championnats d'Asie en avril en Mongolie, où elle a battu en finale la championne du monde et ennemi de longue date de Kawai, Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ). Elle s'est ainsi vengée d'une défaite au premier tour contre Tynybekova aux Championnats du monde d'Oslo l'an dernier.

Mais pour Ozaki et le reste du contingent japonais, les Championnats du monde de cette année ne sont qu'une étape sur la route de la prochaine Coupe de l'Empereur, en décembre. Cette dernière servira de point de départ aux qualifications pour les championnats du monde de 2023, qui seront à leur tour le point de départ des qualifications pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, le prochain objectif ultime.

"Si l'on regarde vers l'avenir, la Coupe de l'Empereur et la Coupe Meiji seront liées aux qualifications olympiques, je ne peux donc pas me contenter de cela", a déclaré Ozaki, une rareté au Japon dans la mesure où elle pratique ce sport tout en fréquentant l'Université Keio, orientée vers les études. "Les autres lutteurs vont mettre au point des stratégies contre moi, et certains vont passer au poids olympique."

"Je crois que la catégorie des 62 kg m'appartient. Aisuluu et d'autres concurrentes fortes seront présentes aux Championnats du monde, alors je veux remporter le titre. Ensuite, je veux défendre mes titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji en 62 kg et me rendre aux Jeux olympiques."

Kawai, dont la sœur aînée Risako a remporté l'or olympique dans la catégorie des 57 kg mais ne reprendra pas l'action avant décembre après avoir donné naissance à un enfant en mai, a pris sa défaite dans la foulée en regardant la situation dans son ensemble.

"Les qualifications pour les prochains Jeux olympiques à Paris commencent en décembre", a-t-elle déclaré. "Je n'avais pas participé à un tournoi national depuis juin 2019, alors peu importe que je gagne ou perde, je voulais faire l'expérience d'un tournoi national. Je me suis inscrite dans le but de me préparer et je n'étais pas obsédée par la victoire."

Kawai a déclaré qu'elle a souffert d'une déception émotionnelle après le battage médiatique qui accompagne la victoire d'une médaille d'or olympique dans un pays obsédé par l'olympisme.

"Je mentirais si je disais que ce n'était pas difficile à encaisser", a déclaré Kawai. "Mais j'ai réalisé mon rêve aux Jeux olympiques de Tokyo et après cela, j'ai recommencé à m'entraîner, mais je n'arrivais vraiment pas à m'y mettre."

Elle a dit qu'elle était encouragée par les anciens champions olympiques qui font partie de la famille des étudiants et des anciens de l'université Shigakkan.

"Avec ma sœur, [Eri] TOSAKA, [Saori] YOSHIDA et d'autres m'ont dit : "Tu recevras beaucoup d'attention en tant que championne olympique, et il y a des gens qui voudraient cela et ne l'obtiendraient jamais". Cela a changé mon état d'esprit et vers février ou mars, j'ai commencé à revenir à moi."

Yui SUSAKIYui SUSUKI réussit une mise à terre contre Remina YOSHIMOTO lors de l'éliminatoire mondial par équipe chez les femmes en 50 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Susaki a changé de vie lorsque, après avoir obtenu son diplôme de l'université de Waseda, une entreprise de sa préfecture natale de Chiba l'a embauchée en avril pour lui permettre de s'entraîner à plein temps. Mais sa lutte n'a guère changé malgré une pause de 10 mois depuis les Jeux olympiques.

"Cela a été vraiment long pour monter sur le tapis depuis les Jeux olympiques de Tokyo et lors de ce tournoi, j'ai pu trouver de nombreux points sur lesquels je dois travailler, ce qui pour moi est un bon début pour progresser en vue des Jeux olympiques de Paris", a déclaré Susaki. "Je veux en profiter pour devenir définitivement championne du monde et lancer le bal des qualifications pour Paris qui commencent en décembre."

Après avoir ressemblé à son ancienne personnalité et ouvert le tournoi avec une paire de tombés techniques, Susaki a marqué une paire de mises à terre en première période contre Yoshimoto en finale et, malgré le fait qu'elle ait elle-même cédé une mise à terre en deuxième période, elle a semblé solide pour remporter un cinquième titre de Coupe Meiji en carrière et le premier depuis 2019.

"Je dois m'assurer de ne pas permettre de telles ouvertures, et devenir une lutteuse qui ne montre pas de tels espaces", a-t-elle déclaré au sujet de l'abandon de la mise à terre. "Je ne peux pas rester dans le statu quo, je dois toujours travailler pour m'améliorer en regardant vers les Jeux olympiques de Paris."

Elle a fait les bons ajustements dans la série éliminatoire, car elle a tenu Yoshimoto à l'écart du tableau d'affichage tout en marquant une mise à terre dans la première période et trois dans la deuxième pour obtenir sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière entre les deux.

Mayu SHIDOCHIMayu SHIDOCHI marque un stepout contre Umi IMAI dans l'éliminatoire mondiale par équipe chez les femmes en 55 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Shidochi, qui s'est mariée avec son entraîneur après son triomphe olympique en 53 kg et utilise désormais son nom d'épouse, a remporté le titre en 55 kg grâce à trois tombés techniques 10-0 consécutifs, le dernier sur l'adolescente Moe KIYOOKA à 3:36 de la finale.

Elle s'est retrouvée en éliminatoire avec la championne de la Coupe de l'Empereur, Umi IMAI, qui venait de remporter les Championnats d'Asie mais s'était inclinée face à Kiyooka en quart de finale. Shidochi s'est révélée trop forte pour elle et, bien qu'elle se soit contentée de deux stepouts alors qu'elle avait la jambe d'Imai en l'air, elle a remporté une victoire de 4-0.

"C'était mon premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, et même si j'étais nerveuse, j'ai bougé mes jambes dès le premier match comme je le voulais et j'ai pu atteindre la finale", a déclaré Shidochi. "Lors de l'éliminatoire, je me suis un peu crispée, mais j'ai pu arracher la victoire".

La grande question était de savoir pourquoi Shidochi était passée en 55kg, avec la spéculation qu'elle voulait éviter la championne du monde adolescente Akari FUJINAMI, qui a émergé comme la force dominante dans la catégorie de poids au cours de l'année dernière. Mais la raison était plus simple.

"Avant les Jeux olympiques de Tokyo, j'ai également concouru à un poids non olympique", a déclaré Shidochi, qui a remporté le titre mondial 2018 en 55kg. "Ensuite, j'ai changé pour 53 kg pour l'événement principal. En route pour les Jeux olympiques de Paris, je suis le même processus et je lutte maintenant en 55kg. La prochaine fois, en décembre, mon plan est de m'inscrire en 53kg."

Interrogée sur Fujinami, Shidochi a répondu : " Elle a de longs membres et c'est une lutteuse très forte. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Paris, j'aurai de nombreuses rivales, mais Fujinami est vraiment bonne et je devrai la battre. Mon objectif est d'abord de remporter le championnat du monde, puis de me préparer pour les qualifications olympiques de Paris qui commencent en décembre."

FumitaKenichiro FUMITA célèbre sa victoire sur Ayata SUZUKI lors de l'éliminatoire de l'équipe mondiale de Greco 60kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Fumita, Yabiku sont dans le coup

Les deux médaillés olympiques japonais en gréco-romaine, Kenichi FUMITA et Shohei YABIKU, ne sont pas en reste et ont tous deux été retenus pour l'équipe de Belgrade.

Fumita, médaillé d'argent olympique en 60 kg, tentera de décrocher un troisième titre mondial après avoir battu deux fois le médaillé de bronze asiatique Ayata SUZUKI, qui est devenu son dernier rival dans l'écurie de lutteurs actuels et passés de la Nippon Sport Science University à laquelle ils appartiennent tous les deux.

Le jeune homme de 26 ans a tiré la première salve en battant le champion de la Coupe de l'Empereur, Suzuki, 6-3 en finale de la Coupe Meiji, puis il a marqué une mise à terre décisive en deuxième période pour remporter le match éliminatoire 4-2.

"Honnêtement, j'ai évolué beaucoup mieux que je ne le pensais", a déclaré Fumita. "Après les Jeux olympiques, j'ai pris trois mois complets de congé et je n'ai rien eu à faire avec la lutte."

"Au début, mon poids était en hausse et ma force en baisse. J'ai repris l'entraînement en novembre, et je n'étais pas sûr d'être prêt pour le mois de juin, mais j'ai fait ce dont je suis capable et j'ai remporté la victoire."

Après avoir tous deux progressé grâce à une paire de tombés techniques, Fumita s'est retrouvé à la traîne en finale lorsqu'il s'est montré un peu trop complaisant dans l'exécution d'une projection de par terre. Alors qu'il faisait le pont vers l'arrière, Suzuki, assis sur la poitrine de Fumita, s'est avancé et a serré son estomac, faisant tomber Fumita sur le dos.

Maintenant en retard de 2-1, Fumita s'est rapidement débarrassé de son dos et a frappé un lancer inversé pour 4 points et une avance de 5-2. Il a ajouté un stepout dans la deuxième période, après quoi il a été mis en bas de par terre mais n'a pas voulu bouger alors que Suzuki essayait désespérément de le soulever.

Lors de l'éliminatoire, Suzuki a marqué une mise à terre en repoussant une tentative de headlock throw pour mener 2-1. Un stepout de Fumita le laissait toujours à la traîne sur critères, mais avec environ une minute à faire, il a obtenu un body lock et a tordu Suzuki vers le bas pour la mise à terre gagnante.

"Je perdais dans la dernière minute, mais j'étais confiant de pouvoir retourner la situation", a déclaré Fumita.

Jusqu'à récemment, Fumita devait se battre contre un autre ancien de la NSSU et médaillé d'argent des Jeux olympiques de Rio, Shinobu OTA, pour les places en équipe nationale. Depuis, Ota a pris sa retraite, et Suzuki a pris la relève pour garder Fumita sur le qui-vive. Fumita a déclaré que les deux s'entraînaient en même temps, mais "nous ne luttons plus tellement ensemble, maintenant que nous sommes rivales".

Fumita a déclaré qu'il a passé son hiatus post-olympique à faire un voyage en voiture avec un ami dans l'ouest du Japon. Il a également déclaré que son poids avait atteint des sommets inavouables.

"Quand j'ai atteint 74,5 kilos, j'avais trop peur de regarder la balance", a-t-il déclaré en souriant.

YABIKUShohei YABIKU tente de projeter Minta MAEDA en finale du Greco 77kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Yabiku, dont la médaille de bronze à 77 kg à Tokyo a fait de lui le plus lourd médaillé olympique de l'histoire du Japon en gréco, n'avait besoin que de remporter le titre de la Coupe Meiji, car le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, n'a pas participé au tournoi pour cause de blessure.

Il a eu ce qu'il voulait, mais ça n'a pas été facile.

"Au premier match, j'ai reçu un coup de tête au visage, puis j'ai cédé quatre points au deuxième tour, et en finale, je n'ai pas pu dicter le rythme", a déclaré Yabiku.

En finale, Yabiku s'est imposé 6-3 face à Minto MAEDA, avec un échange bizarre que les arbitres ont mis un temps fou à régler.

Dans la deuxième période, alors que Maeda menait 1-1 sur critères, Yabiku a obtenu une clé de bras avant, mais lorsqu'il s'est retourné, Maeda a obtenu un blocage de corps et Yabiku a été envoyé momentanément sur le dos avant de se retourner et de prendre le dessus. Il a ensuite fait une souplesse arrière à Maeda hors du ring.

Les juges ont donné 2 points à Maeda pour le blocage initial, 1 point à Yabiku pour le renversement et 4 points pour la projection.

Yabiku a été opéré en décembre d'une hernie discale, réglant ainsi un problème qui le gênait avant même les Jeux olympiques. Mais cela a retardé sa préparation, et il essaie toujours de retrouver sa forme.

"En revenant de l'opération, je suis à environ 80%", a-t-il dit. "Je n'ai pas encore les sensations pour la compétition réelle. Il y a une grande différence entre l'entraînement et le fait d'être à 100% en match, donc j'ai encore du chemin à faire ."

La dernière catégorie de poids en libre a été quelque peu éclipsée lors de la dernière journée de compétition. Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze des championnats du monde en 61 kg, a obtenu un retour aux championnats du monde, cette fois en 57 kg, en battant Toshiya ABE 2-0 en finale.

Hasegawa, qui est descendu en 57 kg après avoir remporté le bronze à Oslo et le titre à la Coupe de l'Empereur, a marqué avec une mise à terre à une jambe dans la première période et l'a maintenu pour ajouter au titre de la Coupe Meiji qu'il a remporté l'année dernière en 61 kg, tout en refusant à Abe un deuxième titre consécutif en 57 kg.

"Cette fois, je n'ai pas lutté de manière agressive, mais je pourrai attaquer davantage contre des adversaires étrangers", a déclaré Hasegawa. "Je vais travailler à élever mon niveau pour pouvoir gagner à la fois dans mon pays et à l'étranger".

Jour 4 Résultats

Libre

57kg (12 inscrits)
Finale - Toshihiro HASEGAWA df. Toshiya ABE, 2-0
3ème Place - Yudai FUJITA df. Rikuto ARAI, 4-0

Gréco-Romaine

60kg (11 inscrits)
Finale - Kenichiro FUMITA df Ayata SUZUKI, 6-3
3ème Place - Kaito INABA df. Maito KAWANA by Fall, 4:33 (6-2)

Eliminatoire équipe mondiale - Kenichiro FUMITA df. Ayata SUZUKI, 4-2

77kg (10 inscrits)
Finale - Shohei YABIKU df. Minto MAEDA, 6-3
3ème Place - Nao KUSAKA df. Shinsuke MIZUGUCHI, 11-8

Lutte féminine

50kg (10 inscrites)
Finale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 4-2
3ème Place - Miyu NAKAMURA df. Hanano SAKURAI, 11-10

Eliminatoire équipe mondiale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 8-0

55kg (11 inscrites)
Finale - Mayu SHIDOCHI df. Moe KIYOOKA by TF, 10-0, 3:36
3ème Place - Mako ONO df. Ibuki TAMURA, 8-0

Eliminatoire équipe mondiale - Mayu SHIDOCHI df. Umi IMAI, 4-0

62kg (6 inscrites)
Finale - Nonoka OZAKI df. Yukako KAWAI, 3-1
3ème Place - Yuzuka INAGAKI df. Yui SAKANO, 4-2