#WrestleNarita

Coupe du Monde de lutte féminine : le programme

By Eric Olanowski

NARITA, Japon (le 23 octobre) -- United World Wrestling a publié le programme de la 18e Coupe du Monde de lutte féminine, qui se tiendra au Parc des Sports & Divertissements Nakadai de Narita au Japon du 16 au 17 novembre prochain. 

United World Wrestling avait invité à la Coupe du Monde de lutte féminine les huit meilleures équipes de lutte féminine selon les résultats du championnat du monde de Noursoultan de septembre dernier, mais l'édition de cette année ne comptera finalement que six équipes. Le Kazakhstan, No.6, et l'Azerbaïdjan, No.8, se sont en effet retirés de la compétition.

Plus tôt cette année, le Comité exécutif de l'UWW avait établi que toutes les coupes du monde devraient appliquer le même format de compétition au sujet du placement des équipes dans leur groupe respectif. Selon ce nouveau système, l'équipe No.1 rencontrera les équipes No.4, 5 et 8 et l'équipe No.2 les équipes No. 3, 6 et 7.

Yukako KAWAI (JPN) se joindra à sa soeur Risako dans les sélections japonaises pour la Coupe du Monde de lutte féminine. Médaillée de bronze à Noursoultan, Yukako concourra en 62kg. (Photo : Kadir Caliskan)

Les Japonaises, quatre fois championnes du monde et tenantes du titre, seront les vedettes d'un Groupe A très chargé en présence de la Chine et de l'Ukraine. 

Risako et Yukako KAWAI mèneront une division de 20 lutteuses à la poursuite de leur cinquième titre consécutif en Coupe du Monde de lutte féminine. Risako, sans doute la lutteuse la plus efficace de sa génération, a remporté cinq titres mondiaux d'affilée depuis les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016.

Yukako est sortie deuxième des mondiaux 2018 et a emporté la médaille de bronze lors de l'édition 2019. Les deux soeurs ont obtenu la qualification de leur catégorie de poids pour les JO 2020 et sont attendues pour représenter leur pays à Tokyo chacune dans sa catégorie respective.

Anciennes championnes du monde, Yui SUSAKI (JPN) et Haruna OKUNO (JPN) sont en tête d'affiche des représentantes du pays hôte en, respectivement, 50 et 53kg. Susaki remplace Yuki IRIE, qui a échoué à qualifier la place des 50kg - la seule catégorie pour laquelle le Japon n'a pas obtenu de place pour Tokyo 2020. 

Il est possible que Ningning RONG (CHN) retrouve son adversaire de la finale des mondiaux Risako KAWAI (JPN) samedi soir lorsque le Japon affrontera la Chine.(Photo : Gabor Martin)

La Chine ne sera pas en reste en ce qui concerne la qualité de son équipe, quatrième à Noursoultan : pas moins de six médaillées mondiales seront à Narita. L'équipe chinoise aura à sa tête la championne du monde 2018 Ningning RONG (CHN) - vaincue par Risako Kawai 9-6 lors des mondiaux 2019. Kawai et Rong toutes deux inscrites en 57kg, c'est un possible et extraordinaire remake de la finale de Noursoultan qui se profile à l'horizon ce samedi soir lorsque sera venu le tour de la Chine d'affronter le Japon. 

Sun, médaille d'or en 2014, est la seconde championne du monde de la sélection chinoise. Elle avait terminé troisième des Jeux Olympiques de Rio et troisième également du championnat du monde 2018. 

Selon le choix du Japon de déployer ou non Yui Susaki en 50kg, Sun pourrait ainsi avoir une chance d'affronter l'une de ses plus grandes rivales, face à laquelle elle n'avait pu, au championnat d'Asie en 2017 et lors de la Coupe du Monde de lutte féminine la même année, que concéder la défaite. 

Aux aguets dans ce Groupe A, l'Ukraine, qui part en quête de sa première victoire d'équipe en Coupe du Monde. 

La championne du monde en titre Inna TRAZHUKOVA (RUS) est la vedette de la sélection russe. (Photo : Kadir Caliskan).

La Fédération russe, deuxième cette année des championnats du monde, tient le haut de l'affiche du Groupe B, une affiche partagée avec les USA et la Mongolie, respectivement troisièmes et septième à Noursoultan. 

Inna TRAZHUKOVA (RUS) mène une équipe russe comprenant quatre médaillées de Noursoultan : elle-même, championne du monde en titre, la médaillée d'argent Liubov OVCHAROVA (RUS) et les deux médaillées de bronze Ekaterina POLESHCHUK (RUS) et Olga KHOROSHAVTSEVA (RUS). 

Ovcharova concourra en 59kg, tandis que Poleshchuk et Khoroshavtseva sont inscrites dans les catégories dans lesquelles elles ont médaillé à Noursoultan soit, respectivement, 50 et 55kg. 

Adeline GRAY (USA) est l'une des trois championnes du monde de la sélection américaine. (Photo : Kadir Caliskan)

Les États-Unis enverront une équipe de lutte féminine remplie de stars à la Coupe du Monde, avec trois lutteuses récemment couronnées championnes du monde à Noursoultan : Adeline GRAY (USA), Jacarra WINCHESTER (USA) et Tamyra MENSAH-STOCK (USA). Les USA tenteront de remporter leur second titre de coupe du monde par équipe et leur premier depuis 2003. 

Bien que Gray soit considérée comme une géante de la lutte féminine, elle aura fort à faire pour remettre les USA sur la voie glorieuse d'un second titre mondial. L'épreuve de force, pour la cinq fois championne du monde et récemment à nouveau titrée, sera celle qui l'attend face à la médaillée olympique de bronze (Rio 2016) Ekaterina BUKINA (RUS), lorsque la banière étoilée rencontrera la Fédération russe samedi après-midi.

La Coupe du Monde de lutte féminine sera la première compétition de Jacarra WINCHESTER (USA) depuis l'obtention de son titre mondial à Noursoultan. (Photo : Kadir Caliskan)

Toujours dans le Groupe B, la championne du monde en titre des 55kg Jacarra Winchester devra surmonter un parcours semé d'embûches si elle souhaite rester invaincue lors de ses deux duels prévus. Elle affrontera une médaillée mondiale de bronze dans chacune de ces rencontres, tout d'abord face à la Russe Olga KHOROSHAVTSEVA puis, samedi soir face à la Mongolie, contre son opposante des demi-finales de Noursoultan BAT OCHIR Bolortuya, qu'elle avait alors vaincue 13-2 avant de rejoindre les finales et remporter le titre mondial.

Mensah-Stock est la troisième championne du monde américaine inscrite à la Coupe du Monde de lutte féminine. Comme pour Winchester, l'épreuve de force de Mensah-Stock, en 68kg cette fois, viendra face à la Mongolie samedi soir. 

Mensah-Stock affrontera soit OCHIRBAT Nasanburmaa (MGL), soit ENKHSAIKHAN Delgermaa (MGL). Ochirbat est quatre fois médaillée mondial en catégorie senior, Enkhsaikan médaillée mondiale d'argent junior depuis l'année dernière.

Sarah HILDEBRANDT (USA) et Allison RAGAN (USA) font également partie des sélections de l'équipe américaine. Si toutes deux ont déjà fait l'expérience d'une finale de championnat du monde, elles avaient chacune échoué à s'emparer de la médaille d'or. Hildebrandt (53kg) avait terminé deuxième en 2018, Ragan (59kg) en 2017. 

BAT OCHIR Bolortuya (MGL) est l'une des deux médaillées mondiales de bronze de l'équipe mongole pour la Coupe du Monde. (Photo : Gabor Martin)

La Mongolie, septième place à Noursoultan, est la troisième équipe de ce Groupe B - avec les USA et la Russie. 

Elle sera emmenée par les médaillées mondiales de bronze 2019 BAT OCHIR Bolortuya (MGL) et BAATARJAV Shoovdor (MGL), respectivement inscrites en 55 et 59kg.

Les combats de la Coupe du Monde 2019 de lutte féminine ouvrent samedi 16 novembre et sont retransmis en direct sur www.unitedworldwrestling.org

Coupe du Monde de lutte féminine 2019 : les groupes
Groupe A - No. 1 JPN, No. 4 CHN, No. 5 UKR 
Groupe B - No. 2 RUS, No. 3 USA, No. 7 MGL

PROGRAMME
Samedi 16 novembre 
10:30 – Tapis A : JPN vs. UKR / Tapis B : RUS vs. MGL 
12:00 – Tapis A : RUS vs. USA / Tapis B : CHN vs. UKR 
16:30 – Cérémonie d'ouverture 
17:00 – Tapis A : JPN vs. CHN / Tapis B : USA vs. MGL

Dimanche 17 novembre 
08:00 – Examen médical & pesée
10:30 – Finales 5/6
13:00 – Finales 3/4
14:30 – Finales 1/2
16:00 – Remise des prix

#WrestleOslo

La Russie ajuste ses incriptions de lutte gréco-romaine pour Oslo

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 27 septembre) -- Lorsque Roman VLASOV (RUS) a échoué à rejoindre l'équipe russe des Jeux Olympiques de Tokyo, il n'était plus certain de vouloir continuer sa carrière. Mais il réalisa son rêve d'enfant. Vlasov avait toujours considéré le grand athlète de lutte gréco-romaine Alexander KARELIN (RUS) comme son modèle, d'autant que tous deux sont compatriotes. Il voulait faire comme son héros, trois fois médaillé d'or aux Jeux Olympiques.

Alors, après avoir remporté les titres de Londres et Rio, Vlasov est parti en quête de sa troisième médaille d'or  olympique avec Paris 2024 dans le viseur. C'est pour cette raison qu'il sera sur les tapis du championnat du monde d'Oslo.

Vlasov, qualifié en 77kg, mènera une jeune équipe de lutte gréco-romaine. Stephen MARYANYAN (RUS), champion du monde 2018, sera lui aussi à Oslo, avec pour objectif le titre mondial des 60kg.

Vlasov n'aura pas pu concourir aux sélections olympiques cette année. En cause, une stupéfiante défaite à l'Open de Pologne en juin dernier. Mais il veut toujours obtenir cette troisième médaille d'or olympique, et cela ne sera pas possible avant 2024.

La récolte de titres mondiaux de Vlasov, depuis son titre olympique en 2016, a été plutôt faible, car il a échoué en 2017 et 2019, mais Oslo semble bien parti suite à sa victoire lors de la coupe du monde individuelle de décembre 2020.

MaryanyanStephen MARYANYAN (RUS), champion du monde en 2018 (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'histoire est similaire pour Maryanyan, vaincu en finale des 63kg aux mondiaux 2019. Il concourera en 60kg à Oslo, car le médaillé olympique de bronze de Tokyo Sergey EMELIN (RUS) a décidé de faire l'impasse sur le tournoi.

Médaillé d'argent de la coupe du monde individuelle et champion de Russie, Maranyan tentera de cimenter sa place dans cette catégorie de poids olympique.

Le champion olympique Musa EVLOEV (RUS) sera lui aussi absent de cet événement. La Russie envoie pour le remplacer en 97kg Artur SARGSYAN (RUS). Le jeune lutteur talonne Evloev depuis plusieurs années maintenant et s'est prouvé le meilleur lutteur dans les catégories cadet et junior, notamment depuis sa victoire au championnat d'Europe des U23 au début de cette année.

Sargsyan n'a concédé aucun point lors de ce tournoi et s'il peut continuer sur sa lancée, il constituera une sérieuse menace sur l'or d'Oslo.

Dans les autres catégories de poids olympique, Nazir ABDULLAEV (RUS) est inscrit en 67kg et Milad ALIRZAEV (RUS) en 87kg, tandis que Zurabi GEDEKHAURI (RUS) a été sélectionné en 130kg après que le médaillé olympique de bronze de Tokyo Sergei SEMENOV (RUS) a choisi de ne pas lutter.

Abdullaev a remporté la coupe du monde individuelle en 2020 mais n'a aucune expérience en championnat du monde. Il fera donc ses débuts à Oslo, mais sera sur la corde raide car le champion olympique Mohammadreza GERAEI (IRI) sera également présent. Comme pour d'autres lutteurs russes, Abdullaev est supposé atteindre les finales, une pression à double tranchant.

Alirzaev, un autre champion du monde U23, est chargé de prendre la place de la pointure Davit CHAKVETADZE (RUS). Alirzaev avait échoué aux sélections pour Tokyo. Cependant, sa victoire lors de la coupe du monde individuelle a démontré qu'il sait combler un vide et être le meilleur. Il a récemment été vaincu en Biélorussie, en finale, par Istvan TAKACS (HUN), qui sera à Oslo.

La catégorie de poids des 87kg sera pleine de talents ; seront présents le médaillé de bronze de Tokyo Zurabi DATUNASHVILI (SRB), la star ukrainienne Semen NAVIKOV (UKR) et Kiryl MASKEVICH (BLR).

En 130kg, si Gedekhauri n'affiche pas de médaille mondiale à son tableau, il demeure tout de même, en l'absence des grands Riza KAYAALP (TUR) et Mijain LOPEZ (CUB), un sérieux prétendant.

SEFERSHAEVEmin SEFERSHAEV (RUS), champion d'Europe senior 2021 (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

En 55kg cette fois, Emin SEFERSHAEV (RUS), autre médaillé d'or de la coupe du monde individuelle, sera en tête du défi russe. Il a participé à plusieurs championnats du monde, même s'il n'y a jamais décroché l'or. Après deux médailles d'argent et deux de bronze en mondiaux cadets et juniors cependant, il a toutes ses chances de décrocher le pactole à Oslo.

Sa performance au championnat d'Europe - des victoires sur Eldaniz AZIZLI (AZE) et Akrem OZTURK (TUR) - a offert un aperçu de ce qui peut être attendu de lui.

Ibragim LABAZANOV (RUS), médaillé d'argent du championnat d'Europe en 63kg, part également en quête du titre pour son pays. Olympien en 2016, il a l'expérience des grandes scènes, et cette occasion sera celle à saisir pour reprendre sa place dans l'équipe russe.

Un autre champion d'Europe, Adlan AKIEV (RUS), à l'or en vue, cette fois en 82kg. Il participera à son deuxième championnat du monde, après celui de Noursoultan, où il avait terminé septième en 2019.

Sergei KUTUZOV (RUS) luttera en 72kg, ultime catégorie de poids de la Russie.