#WrestleNoviSad

Championnat d'Europe des U23 : la Géorgie récolte quatre médailles d'or

By Eric Olanowski

NOVI SAD, Serbie (le 6 mars) – La Géorgie (115 points) a fait un sans faute 5-0 dans les combats de médailles au deuxième jour du championnat d'Europe des U23, décrochant quatre médailles d'or et une de bronze. L'équipe de Géorgie se retrouve en tête avec 38 point d'avance sur la Russie (77 points) au troisième jour de lutte à Novi Sad.


Les quatre champions géorgiens sont Nugzari TSURTSUMIA (GEO), Levani KAVJARADZE (GEO), Gurami KHETSURIANI (GEO) et Zviadi PATARIDZE (GEO). 

En 55kg, Nugzari Tsurtsumia a écrasé le Roumain Florin TITA 9-0 pour récolter son second titre consécutif européen des U23. 

Tsurtsumia a rapidement obtenu deux sorties de tapis, ajoutant un amené à terre avant la fin de la première période pour prendre la tête 4-0. Un deuxième amené à terre suivi d'une ceinture en pont à droite lui a donné l'avantage 8-0 et son titre européen de la catégorie des 55kg.

En finale des 63kg, Levani Kavjaradze a de justesse remporté une victoire à l'arrachée 10-8 sur l'Arménien Slavik GALSTYAN (ARM) dans un combat marqué par quatre chamgements de tête. 

Après une première période indécise, Kavjaradze était à la traîne 8-4 à trois minutes de la fin. Le Géorgien est demeuré offensif en début de seconde période, épuisant l'impressionnant Arménien. Kavjaradze a inscrit un amené à terre et deux sorties de tapis, prenant la tête 8-8 sur critères. À moins d'une minute de la cloche, Kavjaradze a réalisé une mise à terre décisive, décrochant son premier titre européen des U23.

En finale des 87kg, c'est grâce à son renversement latéral à quatre points que Gurami Khetsuriani a pu sortir de l'égalité qui le liait 1-1 à Gazi KHALILOV (RUS) - et donner à la Géorgie sa troisième médaille d'or de la journée.

La quatrième et dernière médaille d'or du jour est celle des 130kg, dans laquelle le sextuple champion du monde cadet/junior Zviadi Pataridze a vaincu Lenard BEREI (ROU) 5-0 et obtenu son deuxième titre consécutif européen des U23. 

Le seul champion non Géorgien du jour fut le champion du monde russe des juniors 2018 Islam OPIEV (RUS) qui, mené 3-0 à deux minutes de la cloche de la finale de la catégorie des 77kg, a su inscrire un point pour passivité et une projection dans les règles pour se défaire de Serkan AKKOYUN (TUR) par 3-2. 

La Géorgie se classe en tête pour le moment, avec 38 points d'avance sur la Russie au troisième jour de la compétition. La Turquie (65 points), la Roumanie (65 points) et la Hongrie (40 points) les suivent de près. 


Le troisième jour de lutte ouvrira demain à Novi Sad dès 11h30 et est transmis en direct sur www.unitdworldwrestling.org.

RÉSULTATS 

Équipes 
OR - Géorgie (115 points)
ARGENT - Russie (77 points)
BRONZE - Turquie (65 points)
4me - Roumanie (48 points)
5me - Hongrie (40 points)
 

55kg 
OR - Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Florin TITA (ROU), 9-0 
BRONZE - Viktor VEDERNIKOV (RUS) df. Ziyad ZEYNALOV (AZE), 11-2  
BRONZE - Artium DELEANU (MDA) df. Bence KOVACS (HUN), 12-4 

63kg
OR - Levani KAVJARADZE (GEO) df. Slavik GALSTYAN (ARM), 10-8
BRONZE - Erik TORBA (HUN) df. Nikalas Petrov SULEV (BUL), 9-0
BRONZE - Abdullah TOPRAK (TUR) df. Oleksandr HRUSHYN (UKR), 6-3

77kg 
OR - Islam OPIEV (RUS) df. Serkan AKKOYUN (TUR), 3-2 
BRONZE - Beka MAMUKASHVILI (GEO) df. Nasir HASANOV (AZE), 3-0 
BRONZE - Tamas LEVAI (HUN) df. Paulius GALKINAS (LTU), 5-1

87kg 
OR - Gurami KHETSURIANI (GEO) df. Gazi KHALILOV (RUS), 5-1
BRONZE - Ivan HUKLEK (CRO) df. Toni METSOMAEKI (FIN), 6-2
BRONZE - Ali CENGIZ (TUR) df. Martynas NEMSEVICIUS (LTU), 10-0 

130kg 
OR - Zviadi PATARIDZE (GEO) vs. Lenard Istvan BEREI (ROU), 5-0 
BRONZE - Osman YILDIRIM (TUR) df. Artur VITITIN (EST), via fall 
BRONZE - Oleg Kahaberovitch AGAKHANOV (RUS) df. Boban ZIVANOVIC (SRB), 6-4 

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".