#UWWAwards

Bonne, Bacsi et Gray primés par UWW

By Eric Olanowski

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 22 décembre) -- United World Wrestling a nommé les athlètes Yowls BONNE-RODRIGUEZ (CUB), Peter BACSI (HUN) et Adeline GRAY (USA) Comebacks de l’Année 2018.

Le Cubain Yowls Bonne-Rodriguez a remporté son premier titre mondial en lutte libre quelques jours avant son 35me anniversaire. Il a obtenu cette élusive médaille d’or après trois tentatives, grâce à des victoires à l’arrachée en quarts et en finale.

Pendant les quarts de finale, Bonne était mené de deux points par l’Iranien Mohammadbagher YAKHKESHI à cinq secondes de la cloche, lorsqu’il décrocha un chassé intérieur à quatre points pour remporter le combat par 10-8.

De même, en finale, Bonne avait deux points de retard face au Russe Gadzhimurad RASHIDOV, avant d’exécuter une projection de grande amplitude valant 5 points, qui l’a propulsé sur la première marche du podium pour une victoire sur critères 5-5.

Cette troisième médaille s’ajoute aux deux de bronze que Bonne a remportées lors des championnats du monde 2014 et 2017.

Peter Bacsi, Hongrois de 35 ans, a remporté son premier championnat du monde depuis 2014, obtenant ainsi le Prix Comeback de l’Année en lutte gréco-romaine.

Bacsi était mené par le Turc Emrah KUS 3-0 dans le combat pour la médaille d’or des 82kg, mais il a su marquer quatre points d’affilée pour donner au pays hôte sa première et unique médaille d’or du championnat du monde de Budapest.

La rumeur courait que le championnat du monde 2018 serait le dernier de Bacsi. Après sa surprenante victoire, il n’a pas exclu une éventuelle participation au championnat du monde 2019 d’Astana. Il a cependant confirmé qu’il ne ferait pas partie de l’équipe hongroise aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Adeline Gray (USA) a reçu ce prix en lutte féminine après avoir remporté son quatrième titre mondial après une année d’absence.

L’Américaine a fait un parcours impressionnant puisqu’elle a battu la championne olympique Erica WIEBE (CAN) et la championne du monde Yasmin ADAR (TUR) avant d’obtenir son titre.

Lors des demi-finales, Gray a d’abord battu Wiebe 3-1, puis a remporté le combat pour la médaille d’or contre Adar avec une victoire 13 à 1, dans une catégorie de poids comprenant huit précédentes championnes du monde.

Le prochain Prix UWW, celui des Meilleures Performances de l’Année, sera décerné jeudi prochain.

#WomensDay2022

Aline Focken, championne olympique : les femmes inspirent les femmes

By Aline Focken

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 8 mars) -- Joyeuse journée internationale de la femme à toutes les lutteuses du monde ! Et à toutes celles et à tous ceux qui rendent possible que ces femmes vivent leurs rêves  -- les mères, grand-mères, soeurs, coaches et amis qui soutiennent nos athlètes dans leur développement personnel et professionnel - nous ne pourrions pas pratiquer ce sport magnifique sans vous. 

Pour vous, énergiques filles et femmes du monde entier, je sais la résistance que vous rencontrez, et la quantité d'obstacles qu'il vous faut surmonter. Je sais que tout le monde ne soutient pas ce que vous faites, et qu'il est plus difficile pour une femme de convaincre les autres de son grand potentiel. Mais ne vous inquiétez pas pour eux. J'ai vécu cela pendant des années. Sachez que ce ne sont pas vos limites, mais les leurs.

L'Allemagne est un pays moderne et progressiste mais les femmes lutteuses sont encore une minorité.

J'ai commencé la lutte losque j'avais quatre ans et j'étais la seule fille qui luttait avec 40 ou 50 garçons pendant plus de 15 ans. Bien sûr, c'était difficile. Plein de garçons tentaient de me battre...et y arrivaient. Mais j'ai travaillé dur et écouté mes entraîneurs, pour finalement devenir la meilleure lutteuse de mon pays, de mon länder et de mon club.

De plus, je me suis mariée, j'avais beaucoup d'amis - dans le sport et en dehors - et j'ai obtenu une maîtrise sans être "une femme normale".

Tout d'un coup, tout le monde m'a respectée.

Souriez aux gens critiques, choisissez les bonnes personnes qui souhaitent vous aider et travailler professionnellement avec vous, et montrez-leur ce dont vous êtes capable.

Oui, nous sommes loin d'avoir les mêmes droits et les mêmes chances que les hommes n'importe où sur la planète mais je crois que nous sommes sur la bonne route. Les choses vont de mieux en mieux.

Il y a tout juste 18 ans, les Jeux Olympiques accueillaient la lutte féminine avec quatre catégories de poids. Neuf ans plus tard, nous sommes passés à six classes et notre style se développe plus vite que jamais. De plus en plus de pays promeuvent et développent la lutte féminine, et je suis impatiente de voir où nous en serons dans dix ans.

Mais nous avons besoin de femmes énergiques et braves sur cette route pour montrer aux critiques que oui, il vaut la peine de nous soutenir.

En dépit des obstacles et des années de travail difficile, jamais je ne regretterai d'avoir choisi cette voie. Rien d'autre ne m'a autant appris dans la vie que la lutte. Il n'y a pas mieux que battre les garçons et montrer au monde entier ce dont nous sommes capables ! 

Continuez, dites à toutes les petites filles comment la lutte est belle et savourez chaque instant de votre parcours ! Vous êtes déjà des modèles pour tellement de gens et vous devriez être fières d'être allées si loin !

[Aline FOCKEN (GER) a remporté la médaille d'or des 76kg aux Jeux Olympiques de Tokyo et est devenue la première championne olympique de lutte de l'histoire de l'Allemagne]