Japon

Un Pakistanais de souche vise à faire revivre l'illustre héritage familial via le Japon

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (21 mars) --  La quête a commencé à partir d'un lien formé il y a plus d'un demi-siècle lors d'un match professionnel de lutte et signifiait quitter le confort de la maison et parcourir 6000 kilomètres vers un pays dont il ne parlait pas la langue, pour s'entraîner dans un sport qu'il n'avait jamais pratiqué.

Mais quand Haroon ABID (PAK) a accepté le défi de déménager au Japon alors qu'il n'était qu'un adolescent pour devenir un lutteur, il n'agissait pas dans son propre intérêt. Il s'agissait d'une mission pour faire revivre un héritage familial dans un sport vieux de plusieurs siècle.

"La raison pour laquelle je suis venu au Japon était de retrouver le nom des membres de ma famille car nous avions une longue histoire," a dit Abid dans une récente interview dans la salle de lutte  de la grande Université Nippon Sports Science University, où il termine sa dernière année et où il a connu un succès remarquable malgré ses débuts tardifs dans la lutte.

"Mais c'est vieux, les gens ont oublié cela. Alors je veux être la clé pour que les gens se souviennent encore de nous."

Durant ses quatre années à la NSSU (appelée localement "Nittaidai") de 2018 à 2021, Abid a terminé second ou troisième chaque année à l'un des deux championnats nationaux collégiaux en lutte libre 97kg et 125kg. Il s'est même essayé à la gréco-romaine, terminant deuxième en 97kg en 2019.

"En termes d'aptitudes naturelles, il a ce qu'il faut," a dit l'entraîneur en chef de la NSSU Shingo MATSUMOTO, qui a remporté neuf titres nationaux consécutifs en gréco de 1999 à 2007. "S'il ne l'avait pas fait, il n'aurait pas réussi ce qu'il a fait. Il était dans un environnement d'entraînement japonais et cela a conduit à ses progrès au lycée et à l'université."

Aussi louables que soient ses exploits, pour ce jeune de 22 ans originaire de Lahore, la voie ultime pour redonner à la famille sa notoriété est de se rendre aux Jeux Olympiques, et idéalement de remporter une médaille. Le Pakistan n'a pas participé en lutte aux Jeux Olympiques depuis 1996, et sa seule médaille a été remportée en 1960.

ABIDHaroon ABID (PAK) participe à un plaquage contre Aiaal LAZAREV (KGZ) dans le tour de repêchage des qualificatifs olympiques asiatiques en 125kg. (Photo: UWW)

Abid avait une chance de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo l'année dernière mais les circonstances liées à la pandémie l'ont laissé moins bien préparé. il a également accepté de céder la place du Pakistan en 97kg pour les qualificatifs asiatiques à son coéquipier vétéran Muhammad IMAM (PAK) et a concouru en 125kg à la place. Il est redescendu en 97kg pour les qualifications olympiques mondiales plus difficiles mais a perdu son premier match.

"Je n'étais pas correctement entraîné pour ceux-là," a dit Abid. "En raison du corona [COVID-19] et tout le reste, l'entraînement était fermé à Nittaidai. Nous n'étions pas autorisés à sortir de nos dortoirs, donc nous étions coincés dans nos chambres. Je n'ai donc pas eu beaucoup de temps."

"Les Jeux Olympiques ne sont pas un petit rêve, beaucoup de gens ont ce rêve en tête. Ce n'est pas si facile, vous ne vous entraînez pas pendant quelques mois pour ensuite y aller et participer. Je n'étais pas bien préparé, mais j'ai fais de mon mieux dans le temps qui m'était imparti."

Le temps passé au Pakistan avant les qualificatifs lui a également fait prendre du retard dans ses cours à la NSSU, et il ne sera pas diplômé avec sa classe à la fin du mois. Mais son chemin vers la qualification pour Paris 2024 est clair puisqu'il a récemment signé un accord le circuit de lutte professionnelle japonais Noah qui lui permettra de continuer à s'entraîner à plein temps à la NSSU, qui dispose d'un vaste campus avec des installations de premier ordre dans la banlieue de Yokohama, à 40 minutes en train et bus au sud-ouest de Tokyo.

"Je pense que c'est bien au début car là maintenant, ils m'ont donné la permission de faire de la lutte," a dit Abid. "Je n'ai pas besoin d'aller là-bas et m'entraîner. Je dois juste venir ici [à la NSSU]. Il s'agit plutôt d'un parrainage. Et ils m'ont donné la chance, si tu veux faire de la lutte professionnelle dans future, tu peux le faire. C'est mon choix. C'est vraiment gentil de leur part."

ABIDHaroon ABID (PAK) pose avec Narihiro TAKEDA, directeur de CyberFight, la société mère de Pro Wrestling Noah, pour annoncer la signature d'un contrat post-diplôme avec Noah. (Photo: ©Noah) 

La chance d'une vie

Rien n'aurait pu préparé Abid à la chance de sa vie qui s'est présentée à lui à l'âge de 14 ans.

Elève assidu à la prestigieuse école Bloomfield Hall School de Lahore, il envisageait une carrière dans les affaires et peut-être de suivre son père dans le domaine du change et de l'immobilier.

Au lieu de cela, sa carrière s'est orientée vers celle de ses vénérés ancêtres..

Abid a grandi en entendant les récits de son arrière grand-père Imam BAKSH, un grand champion et frère de Gulam BAKSH, qui a gagné le titre de "The Great Gama." Tous deux étaient des superstars invaincues au début du 20ème siècle, qui ont battu tous les adversaires tant à domicile qu'à l'étranger dans des matchs disputés sur le sable. Ils ont quitté l'Inde pour le Pakistan après la partition de 1947.

"Ca s'appelle lutte pro mais c'était la lutte actuelle," a dit Abid. "Il n'était pas décidé qui allait gagné ou perdre. Le plus fort va gagner. Donc ils se sont entraînés très dur pour ça."

Imam Baksh a eu cinq fils qui ont perpétué la tradition familiale de lutte dans la génération suivante. L'un d'entre eux disputerait un match qui allait changer le parcours d'un futur petit-fils d'un de ses frères.

Dans les années 70, la lutte pro était florissante au Japon et la plus grande star était Antonio INOKI, un géant à la mâchoir saillante qui deviendra plus tard mondialement célèbre pour un match spécial sur le ring contre la légende de la boxe Mohammad ALI.

En 1976, Inoki a combattu et gagné un match aux règles spéciales contre le grand-oncle d'Abid, Akram PAHALWAN, dont les jours de gloire étaient déjà bien derrière lui. L'adolescent Zubair JHARA, l'oncle d'Abid, assiste à ce match et jure de se venger de cette défaite. Trois ans plus tard, c'est ce qu'il fit lors d'un match au Pakistan.

InokiHaroon ABID (PAK), à droite, avec le grand lutteur pro japonais Antonio INOKI, assis, et le père d'Abid.

Quatre décennies plus tard, Inoki, qui a rempli plusieurs mandats à la Japanese Diet tout en poursuivant sa carrière de lutteur professionnel, se rend au Pakistan pour promouvoir un festival d'amitié sportive.

Là-bas, il décide de rechercher son vieil ami et rival Jhara. Lorsqu'il apprend que cette famille de lutteurs emblématiques n'a plus personne dans ce sport depuis près de trois décennies, Inoki fait une offre généreuse : il prendrait en charge les frais d'un membre de la famille pour qu'il vienne au Japon pour suivre une formation et devenir lutteur.

Mais qui serait-ce ?

Abid était athlétique, mais n'avait qu'une exposition limitée aux sports, principalement dans les sports d'équipe comme le cricket, le basket-ball et le football. Il n'avait jamais pris part à un sport de combat, quel qu'il soit.

"Je savais que ma famille avait un passé dans la lutte, mais tout était fini, donc je ne faisais pas beaucoup de sport à cette époque," a dit Abid . "Je ne faisais qu'étudier et tout ça."

"Je m'intéressais à la lutte parce que j'avais un passé dans la lutte, mais autour de moi, aucun des membres de notre famille ne la pratiquait. J'avais l'habitude de regarder WWE et de regarder la lutte olympique aussi. Mais je ne faisais rien."

Et pourtant, il est devenu l'élu.

"il a demandé à quelqu'un de rencontrer un membre de la famille et je ne sais pas pourquoi, il m'a choisi," a dit Abid. "Je ne peux pas dire pourquoi moi ? Parce que je ne faisais pas de sport à cette époque là. Pas de gym, pas de sport, rien. J'étais juste un adolescent normal. Je suis si reconnaissant qu'il m'ait choisi, mais je ne sais pas pour quelle raison."

Abid n'a pas été pressé pour prendre sa décision et s'est rendu au Japon pour voir à quoi cela ressemblait. Il avait prévu d'étudier à l'étranger de toute façon, donc être loin de chez lui n'était pas un problème. Son père, qui avait déjà lutter mais jamais à haut niveau, était favorable à son départ mais avec une réserve.

"Il a dit , 'Si tu t'engages, tu dois y aller à fond. Ce n'est pas comme si tu pouvais faire la moitié du chemin puis partir. Ce n'est pas comme ça,'" a dit Abid . "J'y ai donc réfléchi et j'ai vu que ma famille était heureuse, alors j'ai pensé que je devais essayer pour cette raison. J'ai une passion, aussi, que je voulais faire ça."

ABIDHaroon ABID (PAK) a le dessus dans le match des 120kg de la finale par équipe des championnats nationaux sur invitation des lycées en mars 2017, aidant Nittadai Kashiwa à remporter le titre. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Nouvelle Vie au Japon

Bien qu'il soit venu au Japon pour commencer une carrière de lutteur. Abid a en fait passé sa première année à apprendre le judo à la place.

Inoki avait un lien avec la Nippon Sports Science University, et il a donc été convenu qu'il irait dans l'un de ses lycées affiliés, Nittaidai Ebara à Tokyo. Le seul problème était qu'il n'y avait pas d'équipe de lutte. Il a donc appris le judo tout en subissant des chocs culturels, dont sa première expérience de vie dans un dortoir.

"L'endroit où je logeais dans mon école quand je suis arrivé, il y avait genre huit personnes par chambre", a-t-il dit. "Et nous utilisions la même salle de bain... J'ai dû attendre le dernier membre passe pour prendre une douche. Je me demandais dans quoi je m'étais embarqué. Mais c'était bien, c'était une bonne expérience. C'est bien d'avoir de nouveaux amis."

l a également pris goût à ce nouveau sport, à tel point que lorsqu'un autre lycée affilié à Nittaidai à Kashiwa, dans la préfecture de Chiba, au nord-est de Tokyo, a créé une équipe de lutte, l'entraîneur d'Ebara a essayé de le convaincre de rester.

"Le judo était aussi une très bonne expérience. Mon entraîneur à ce moment-là, Kokubo-sensei, m'a dit cela tu peux rester avec nous. Nous te donnerons toutes les dépenses. A l'époque, Inoki-san me soutenait. il a dit que je pouvais le quitter et nous te soutiendrons si tu veux faire du judo. Et il avait l'habitude de me dire que le judo était plus connu au Japon.

"Mais j'étais venu ici pour la lutte, alors j'ai dû me déplacer."

Abid se souvient que sa première impression du Japon était qu'il n'était pas du tout ce qu'il avait imaginé. Issu d'une famille de la classe moyenne supérieure du Pakistan, il ne s'attendait pas à ce qu'une ville tentaculaire comme Tokyo soit aussi compacte.

"Le Japon est un endroit tellement connu, alors je pensais qu'il y aurait de grandes maisons. Mais quand je suis arrivé, ils dormaient sur le sol, ils étaient tellement humbles. Je me suis dit, bon sang, c'est tout le contraire de ce que je pensais que serait le Japon."

"Maintenant, je me suis habitué, mais c'était complètement différent de ce que j'avais imaginé. Il y avait de grands buildings mais je pensais qu'il y aurait des robots et tout. [Et] tout le monde utilise le train au Japon, donc vous ne pouvez pas juger qui est riche ou pauvre. C'est ce qu'il y a de bien au Japon."

Pour sa deuxième année de lycée, Abid a déménagé à Kashiwa, où les installations étaient plus récentes et où les dortoirs ne comptaient que quatre personnes par chambre. L'école, axée sur le sport, comptait également plus d'étudiants étrangers, ce qui a facilité son adaptation.

"C'était une bonne école," a-t-il dit. "C'était propre ; Ebara était propre aussi, mais Kashiwa avait des lits neufs et tout ça, donc c'était un bon endroit pour étudier. La compétition était très bonne, aussi."

Abid a déclaré qu'il lui a fallu six ou sept mois pour atteindre un niveau de japonais, ce qui devenait une nécessité à un certain égard.

"Pour moi, je suis un Musulman, donc je ne peux pas manger de porc et je dois le dire aux gens, je ne peux pas manger ceci, je ne peux pas manger cela, donc il fallait que j'apprenne vraiment vite. C'est la raison pour laquelle j'ai appris le japonais très vite."

Il a également fait de rapides progrès en lutte. À sa deuxième année dans ce sport, il a terminé troisième en 120 kg aux championnats nationaux sur invitation des écoles secondaires et au tournoi Inter-Lycées, qui comptaient tous deux plus de 45 participants dans sa catégorie de poids. Pour faire bonne mesure, il a remporté la médaille d'argent en gréco 120 kg dans la division des écoles secondaires aux Jeux nationaux.

Abid attribue son succès à plus que de bons gènes. "J'avais un très bon partenaire", dit-il. "Il était originaire de Mongolie, et il était aussi en 125 kg. Je me suis donc habitué à m'entraîner avec des gars lourds. C'était vraiment un point positif pour moi. Et ce gars était fort aussi, il était aussi champion inter-lycées. J'avais donc confiance de m'entraîner avec lui et de marquer des points. C'est pourquoi je l'ai pu [faire de bons résultats]

Dans ces trois tournois, il a été battu par Yuri NAKAZATO (JPN), qui deviendra son coéquipier à la NSSU et qui, en décembre dernier, s'est classé deuxième au championnat senior All-Japon en gréco 97kg. Abid n'est pas éligible pour participer au All-Japan.

ABIDHaroon ABID (PAK) a pour objectif de se rendre à Paris 2024 et devenir le premier lutteur du Pakistan à participer aux Jeux Olympiques depuis 1996. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Surmonter les nerfs

Le regard tourné vers Paris 2024, Abid est toujours en train de chercher sa première victoire sur un adversaire non japonais en dehors du Japon.

En plus d'affronter des adversaires étrangers d'autres écoles au Japon, Abid s'apprêtait à affronter pour la première fois une compétition mondiale lors des championnats asiatiques juniors en 2018 à New Delhi.

Mais il n'a pas pu obtenir de visa pour entrer dans la patrie de ses ancêtres, et ses débuts internationaux ont été repoussés au même tournoi l'année suivante à Chonburi, Thailande.

A Chonburi, il a perdu son match d'ouverture en quart de finale en libre 97 kg contre Zyyamuhammet SAPAROV (TKM), puis le match pour la médaille de bronze contre Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ).

En 2021, il a subi une succession de défaites au premier tour : contre Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) au tour de qualification en 125 kg lors des qualifications olympiques d'Asie (suivie d'une défaite au repêchage contre Aiaal LAZAREV (KGZ)) ; contre Minwon SEO (KOR) en 97 kg lors des Championnats d'Asie ; et contre Timofei XENIDIS (GRE) en 97 kg lors des qualifications  olympiques mondiales.

"Il s'est constamment amélioré," a déclaré l'entraîneur de la NSSU, Matsumoto. "Pendant la pandémie, il n'a pas pu quitter le Pakistan pendant une longue période lors des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo. S'il est dans un environnement où il peut continuellement s'entraîner et se préparer, il deviendra plus fort et se tournera vers la prochaine compétition."

Il ne fait aucun doute que la pandémie a eu un effet en freinant sa préparation. Mais il y a une autre raison à son manque de succès, ainsi qu'à son incapacité à remporter un titre universitaire majeur à la NSSU. Certes, il est monté sur de nombreux podiums, mais, à l'exception d'une victoire au tournoi de printemps des nouveaux arrivants lors de sa première année, il n'est jamais monté sur la plus haute marche.

Pour Abid, qui a déclaré que son prochain tournoi sera probablement les Jeux asiatiques en Chine en septembre, chaque match est autant une bataille contre les nerfs que contre l'adversaire.

"Durant les matchs, je ne suis pas aussi bon qu'à l'entraînement," a-t-il déclaré. "Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas dire que j'en suis encore au début, cela fait sept ans que je lutte. Mais j'ai besoin de plus de compétitions pour pouvoir gagner en confiance."

Revenant sur sa première sortie internationale en Thaïlande, il a déclaré : "J'étais bien préparé, mais la pression était immense. Ce n'était pas moi sur le tapis. Je ne pouvais pas bouger correctement comme je le faisais à l'entraînement parce que c'était mon premier match international.

"Ma famille me regardait et il y avait toute sorte de gens autour de moi. Je n'avais pas peur mais j'étais un peu sous pression. J'aurais pu obtenir une médaille à ce tournoi, mais après ce match, je me suis dit que je devais vraiment travailler dur."

ABIDHaroon ABID (PAK) a eu du succès en Gréco-romaine au Japon. Ici, il affronte Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ) de l'universitéYamanashi Gakuin lors de la finale en 97kg des championnats nationaux collégiaux en octobre 2019. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Abid cite deux matchs qui, selon lui, ont contribué à renforcer sa confiance. Ironiquement, les deux matchs étaient en gréco, ce qu'il a décidé de pratiquer parce que cela lui donnait une chance de participer à plus de tournois. C'est la façon dont il a tenu tête aux attentes qui rend ces rencontres --- l'une d'entre elles était même une défaite --- si significatives

Retour 2019, Abid a atteint la finale des championnats nationaux collégiaux de gréco avec une victoire en demi-finale sur Takashi ISHIGURO (JPN), qui a remporté l'année dernière le titre national senior et a été médaillé de bronze asiatique en libre 97kg.

"Tout le monde me disait il est fort et je l'ai battu," a déclaré Abid. "Et il y avait une bonne différence de points [6-0], donc ce match m'a vraiment donné un coup de pouce.

En finale, il s'est incliné face à Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ), qui est resté invaincu dans sa carrière à l'université rivale de Yamanashi Gakuin. Almentay a également battu Abid dans une finale de libre.

"Je ne l'ai pas battu, mais c'était un bon match entre nous, on ne pouvait pas dire qui gagnerait," a-t-il déclaré. "Même si c'était en gréco, quand je suis revenu du match, j'avais gagné cette confiance d'être parmi les meilleurs au Japon, et je pouvais être aussi bon."

C'est une attitude qui rendrait ses ancêtres fiers. Maintenant, il doit le prouver par des exploits sur le tapis, et il est déterminé à réaliser sa quête. En se rendant à Paris en 2024, il deviendrait le premier lutteur pakistanais à participer à des Jeux olympiques depuis Mohammad BHALA, qui a participé aux Jeux d'Atlanta en 1996 dans la catégorie des 90 kg en lutte libre.

La nation d'Asie du Sud-Est a remporté sa seule médaille olympique de lutte à Rome en 1960 avec le bronze de Mohamed BASHIR en lutte libre 73 kg, et elle n'a pas eu de médaillé mondial depuis ses deux bronzes de 1959.

"Je vais définitivement participer aux Jeux olympiques de Paris 2024", a déclaré Abid. "J'ai cette confiance en ce moment. C'est sûr, je vais participer à ce match. C'est sûr."

#WrestleAstana

Liste des participants aux Championnats d'Asie

By Eric Olanowski & Vinay Siwach

ASTANA, Kazakhstan (27 mars) -- Le cycle de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris débutera officiellement avec les Championnats d'Asie. Astana accueillera les championnats continentaux du 9 au 14 avril et les nations qui participeront à Astana seront éligibles pour participer aux Championnats du Monde en septembre, première épreuve de qualification pour Paris 2024.

La Chine, l'Inde, le Japon et le Kazakhstan sont les quatre nations avec 30 inscrits ce qui signifie que ces pays seront autorisés à qualifier 30 lutteurs aux Championnats du monde également. l'Iran a une équipe complète en libre et en gréco-romaine.

En lutte libre, l'Iran sera favori pour porter le trophée par équipe mais le Kazakhstan et l'Inde seront ses plus grands défis, particulièrement avec l'avantage d'être à domicile du premier. Le Kirgizstan a également une forte équipe en libre.

En lutte féminine, le Japon amène une équipe variée avec la championne en titre Akari FUJINAMI (JPN) en tête. La championne du monde Nonoka OZAKI (JPN), la championne du monde 2021 Remina YOSHIMOTO (JPN) et Sae NANJO (JPN) font aussi parties de l'équipe.

Mais la Chine, revenant aux championnats d'Asie après quatre ans d'absence, aura à coeur de marquer les esprits après avoir terminée deuxième derrière le Japon dans la course par équipe aux championnats du monde. La médaillée olympique d'argent Qianyu PANG (CHN) luttera en 55kg tandis que la médaillée mondiale d'argent Jia LONG (CHN) est en 65kg.

En lutte gréco-romaine, l'Iran amène une solide équipe avec le médaillé mondial d'argent Amin MIRZAZADEH (IRI) en tête. Alors que l'équipe est jeune, elle possède encore des poids lourds comme Poya DAD MARZ (IRI), Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI) et d'autres médaillés mondiaux U23.

Le Kirgizstan verra les champions du monde Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) et Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) monter sur le tapis à Astana. Hansu RYU (KOR) et Hyeonwoo KIM (KOR) seront aussi présents dans le tournoi.

Rahman AMOUZAD (IRI)Le champion d'Asie et du monde Rahman AMOUZAD (IRI), à droite, luttera en 65kg. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

Lutte libre

57kg
Wanhao ZOU (CHN)
AMAN (IND)
Alireza SARLAK (IRI)
Rikuto ARAI (JPN)
Rakhat KALZHAN (KAZ)
Almaz SMANBEKOV (KGZ)
Sunggwon KIM (KOR)
Zanabazar ZANDANBUD (MGL)
Muhammad BILAL (PAK)
Ali M M ABURUMAILA (PLE)
Ekanayaka MUDIYANSELAGE (SRI)
Sunatullo BOBOEV (TJK)
Nodirjon SAFAROV (UZB)

61kg
Minghu LIU (CHN)
PANKAJ (IND)
Yasin REZAEI (IRI)
Kodai OGAWA (JPN)
Nurbolat ABDUALIYEV (KAZ)
Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ)
Hyeonsik SONG (KOR)
Ali ALMOHAINI (KUW)
Tuvshintulga TUMENBILEG (MGL)
Eddy BIN KHIDZER (SGP)
Muhamad IKROMOV (TJK)
Myrat HOJANEPESOV (TKM)
Ibrahim GUZAN (YEM)
Sardor RUZIMOV (UZB)

65kg
Shaohua YUAN (CHN)
Anuj KUMAR (IND)
Rahman AMOUZAD (IRI)
Mohammed KAREEM (IRQ)
Ryoma ANRAKU (JPN)
Sanzhar MUKHTAR (KAZ)
Ulukbek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ)
Changsu KIM (KOR)
Tulga TUMUR OCHIR (MGL)
Zi Xyan LIM (SGP)
Divoshan CHARLES FERNANDO (SRI)
Ahmad DIRKI (SYR)
Abdulmazhid KUDIEV (TJK)
Gurbanmuhammet CHARYYEV (TKM)
Umidjon JALOLOV (UZB)

70kg
Agudamu AGUDAMU (CHN)
Mulaym YADAV (IND)
Morteza GHIASI CHEKA (IRI)
Ali AL OBAIDI (IRQ)
Orts ISAKOV (JOR)
Yoshinosuke AOYAGI (JPN)
Sanzhar DOSZHANOV (KAZ)
Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ)
Suhyeon PARK (KOR)
Mohammed ABDULKAREEM (KUW)
Khanburged GANKHUYAG (MGL)
Inayat ULLAH (PAK)
Mohamed BIN ABDULLAH (SGP)
Karuna PELI GEDARA (SRI)
Mustafo AKHMEDOV (TJK)
Perman HOMMADOV (TKM)
Zafarbek OTAKHONOV (UZB)

74kg
Magomedrasul ASLUEV (BRN)
Shengsong XIA (CHN)
YASH (IND)
Hossein ABOUZARIPASHKOLAEI (IRI)
Erzo ISAKOV (JOR)
Kirin KINOSHITA (JPN)
Darkhan YESSENGALI (KAZ)
Adilet ZHAPARKULOV (KGZ)
Byungmin GONG (KOR)
Suldkhuu OLONBAYAR (MGL)
Abdullrahman IBRAHIM (QAT)
Hong LOU (SGP)
Udayantha FERNANDO (SRI)
Magomet EVLOEV (TJK)
Jumadurdy MAMISHOV (TKM)
Jafar CHULIBOYEV (UZB)

79kg
Khidir SAIPUDINOV (BRN)
Peilong LI (CHN)
DEEPAK (IND)
Amirhossein KAVOUSI (IRI)
Yajuro YAMASAKI (JPN)
Bolat SAKAYEV (KAZ)
Adilet MARATBAEV (KGZ)
Gunwoo LEE (KOR)
Byambadorj BAT ERDENE (MGL)
Shuhrat BOZOROV (TJK)
Vepa HEMENEKOV (TKM)
Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB)

86kg
Zushen LIN (CHN)
Jointy KUMAR (IND)
Alireza KARIMI (IRI)
Mustafa AL OBAIDI (IRQ)
Zaid SHISHANI (JOR)
Hayato ISHIGURO (JPN)
Azamat DAULETBEKOV (KAZ)
Nurtilek KARYPBAEV (KGZ)
Gwanuk KIM (KOR)
Bat Erdene BYAMBASUREN (MGL)
Noman ZAKA (PAK)
Weng CHOW (SGP)
Dovletmyrat ORAZGYLYJOV (TKM)
Bobur ISLOMOV (UZB)

92kg
Magomed SHARIPOV (BRN)
Xiao SUN (CHN)
Deepak PUNIA (IND)
Arashk MOHEBI (IRI)
Issa AL OBAIDI (IRQ)
Abdul ABUIDAIJ (JOR)
Arash YOSHIDA (JPN)
Rizabek AITMUKHAN (KAZ)
Mirlan CHYNYBEKOV (KGZ)
Woomin JANG (KOR)
Gankhuyag GANBAATAR (MGL)
Ajiniyaz SAPARNIYAZOV (UZB)

97kg
Akhmed TAZHUDINOV (BRN)
Awusayiman HABILA (CHN)
DEEPAK (IND)
Mojtaba GOLEIJ (IRI)
Takashi ISHIGURO (JPN)
Bekzat URKIMBAY (KAZ)
Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ)
Juhwan SEO (KOR)
Ulziisaikhan BAASANTSOGT (MGL)
Shatlyk HEMELYAYEV (TKM)
Makhsud VEYSALOV (UZB)

125kg
Zhiwei DENG (CHN)
Anirudh KUMAR (IND)
Amirreza MASOUMI VALADI (IRI)
Ahmed AL JAMIE (IRQ)
Taiki YAMAMOTO (JPN)
Yusup BATIRMURZAEV (KAZ)
Muzafar ZHAPPUEV (KGZ)
Yeihyun JUNG (KOR)
Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL)
Omar SAREM (SYR)
Zyyamuhammet SAPAROV (TKM)
Sardorbek KHOLMATOV (UZB)

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) et Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) renouvelleront leur rivalité à Astana. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

Lutte féminine

50kg
Ziqi FENG (CHN)
NEELAM (IND)
Remina YOSHIMOTO (JPN)
Ellada MAKHYADDINOVA (KAZ)
Miran CHEON (KOR)
Namuuntsetseg TSOGT OCHIR (MGL)
Lachyn ANNAMURADOVA (TKM)
Yi Jing CHEN (TPE)
Jasmina IMMAEVA (UZB)
Thi Xuan NGUYEN (VIE)

53kg
Li DENG (CHN)
ANTIM (IND)
Akari FUJINAMI (JPN)
Altyn SHAGAYEVA (KAZ)
Hyunyoung OH (KOR)
Bolortuya BAT OCHIR (MGL)
Hsiao LIM (SGP)
Ahinsa PORUTHOTAGE (SRI)
Meng Hsuan HSIEH (TPE)
Aktenge KEUNIMJAEVA (UZB)
Thi Dao BUI (VIE)

55kg
Qianyu PANG (CHN)
SITO (IND)
Rino KATAOKA (JPN)
Marina SEDNEVA (KAZ)
Aruuke KADYRBEK KYZY (KGZ)
Otgontuya CHINBOLD (MGL)
Shokhida AKHMEDOVA (UZB)
Thi NGUYEN (VIE)

57kg
Qi ZHANG (CHN)
ANSHU (IND)
Sae NANJO (JPN)
Nilufar RAIMOVA (KAZ)
Bermet NURIDIN KYZY (KGZ)
Youngjin KWON (KOR)
Erdenesuvd BAT ERDENE (MGL)
Danielle LIM (SGP)
Yu Han CHENG (TPE)
Laylokhon SOBIROVA (UZB)​​​​​​
Thi Anh TRAN (VIE)

59kg
ZHUOMALAGA (CHN)
SARITA (IND)
Yui SAKANO (JPN)
Diana KAYUMOVA (KAZ)
Kalmira BILIMBEKOVA (KGZ)
Bolortuya KHURELKHUU (MGL)
Sarbinaz JIENBAEVA (UZB)

62kg
Xiaojuan LUO (CHN)
SONAM (IND)
Nonoka OZAKI (JPN)
Irina KUZNETSOVA (KAZ)
Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ)
Subeen JO (KOR)
Orkhon PUREVDORJ (MGL)
Sachini WERADUWAGE (SRI)
Hsin Ping PAI (TPE)
Dilfuza AIMBETOVA (UZB)
Anh Tuyet TRAN (VIE)

65kg
Jia LONG (CHN)
MANISHA (IND)
Mahiro YOSHITAKE (JPN)
Albina KAIRGELDINOVA (KAZ)
Dilnaz SAZANOVA (KGZ)
Shoovdor BAATARJAV (MGL)
Nadeesha PERERA (SRI)
Ariukhan JUMABAEVA (UZB)

68kg
Feng ZHOU (CHN)
NISHA (IND)
Ami ISHII (JPN)
Yelena SHALYGINA (KAZ)
Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ)
Minji HA (KOR)
Delgermaa ENKHSAIKHAN (MGL)
Deepthika KUMARASINGHE (SRI)
Oguljan EGEMBERDIYEVA (TKM)
Dieu Thuong LAI (VIE)
Firuza ESENBAEVA (UZB)

72kg
QIANDEGENCHAGAN (CHN)
REETIKA (IND)
Sumire NIIKURA (JPN)
Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ)
Nurzat NURTAEVA (KGZ)
Davaanasan ENKH AMAR (MGL)
Ping Tsen HUNG (TPE)
Svetlana OKNAZAROVA (UZB)

76kg
Juan WANG (CHN)
PRIYA (IND)
Mizuki NAGASHIMA (JPN)
Elmira SYZDYKOVA (KAZ)
Aiperi MEDET KYZY (KGZ)
Seoyeon JEONG (KOR)
Ariunjargal GANBAT (MGL)
Hui Tsz CHANG (TPE)
Ozoda ZARIPBOEVA (UZB)
Thi Linh DANG (VIE)

Amin MIRZAZADEH (IRI)Amin MIRZAZADEH (IRI) mènera la charge de l'Iran à Astana. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Lutte Gréco-Romaine

55kg
Sailike WALIHAN (CHN)
RUPIN (IND)
Poya DAD MARZ (IRI)
Mostafa ALQADE (JOR)
Taiga ONISHI (JPN)
Amangali BEKBOLATOV (KAZ)
Sardarbek KONUSHBAEV (KGZ)
Hyeokjin JEON (KOR)
Abduvali RAHIMBAYEV (TKM)
Ikhtiyor BOTIROV (CHN)

60kg
Liguo CAO (CHN)
SUMIT (IND)
Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI)
Maito KAWANA (JPN)
Yernur FIDAKHMETOV (KAZ)
Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ)
Hanjae CHUNG (KOR)
Aslamdzhon AZIZOV (TJK)
Umit DURDYYEV (TKM)
Jui Chi HUANG (TPE)
Akmal KHAMROEV (UZB)

63kg
Haodong TAN (CHN)
NEERAJ (IND)
Iman Hossein Khoon MOHAMMADI (IRI)
Chiezo MARUYAMA (JPN)
Mukhamedali MAMURBEK (KAZ)
Dastan KADYROV (KGZ)
Jinseub SONG (KOR)
Siyovush ACHILOV (TJK)
Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB)

67kg
HUSIYUETU (CHN)
ASHU (IND)
Reza Mahdi ABBASI (IRI)
Kyotaro SOGABE (JPN)
Almat KEBISPAYEV (KAZ)
Razzak BEISHEKEEV (KGZ)
Hansu RYU (KOR)
Firuz MIRZORAJABOV (TJK)
Begmyrat NOBATOV (TKM)
Hong Yu CHEN (TPE)
Abror ATABAEV (UZB)

72kg
Jian TAN (CHN)
VIKAS (IND)
Sajjad IMENTALABFOUMANI (IRI)
Ali Mohammed ALABODA (IRQ)
Taishi HORIE (JPN)
Ibragim MAGOMADOV (KAZ)
Adilkhan NURLANBEKOV (KGZ)
Jiyeon LEE (KOR)
Loiqi AMIRKHONZODA (TJK)
Toyly ORAZOV (TKM)
Jamol JUMABAEV (UZB)

77kg
Rui LIU (CHN)
SAJAN (IND)
Amin KAVIYANINEJAD (IRI)
Amro SADEH (JOR)
Kodai SAKURABA (JPN)
Demeu ZHADRAYEV (KAZ)
Akzhol MAKHMUDOV (KGZ)
Hyeonwoo KIM (KOR)
Bakhit K BADR (QAT)
Gadiel MISSO (SGP)
Jeyhun OVEZDURDYYEV (TKM)
Lai Hsing YAO (TPE)
Aram VARDANYAN (UZB)

82kg
Halishan BAHEJIANG (CHN)
Rohit DAHIYA (IND)
Alireza MOHMADIPIANI (IRI)
Sultan EID (JOR)
Yuya MAETA (JPN)
Dias KALEN (KAZ)
Islam YEVLOYEV (KAZ)
Akylbek TALANTBEKOV (KGZ)
Sejin YANG (KOR)
Aryan BIN AZMAN (SGP)
Sukhrob ABDULKHAEV (TJK)
Mukhammadkodir RASULOV (UZB)

87kg
Chengwu WANG (CHN)
Sunil KUMAR (IND)
Naser ALIZADEH (IRI)
Masato SUMI (JPN)
Nursultan TURSYNOV (KAZ)
Atabek AZISBEKOV (KGZ)
Byeongcheol SHIN (KOR)
Saidislomiddin ASLAMOV (TJK)
Shyhazberdi OVELEKOV (TKM)
Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB)

97kg
Yiming LI (CHN)
Narinder CHEEMA (IND)
Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI)
Ali AL KAABI (IRQ)
Yuta NARA (JPN)
Olzhas SYRLYBAY (KAZ)
Uzur DZHUZUPBEKOV (KGZ)
Seyeol LEE (KOR)
Azizdzhon ZARIPOV (TJK)
Amanberdi AGAMAMMEDOV (TKM)
Abrorbek NURMUKHAMMEDOV (UZB)

130kg
Lingzhe MENG (CHN)
NAVEEN (IND)
Amin MIRZAZADEH (IRI)
Ali AL SHARUEE (IRQ)
Sota OKUMURA (JPN)
Alimkhan SYZDYKOV (KAZ)
Roman KIM (KGZ)
Minseok KIM (KOR)
Timothy Yu LOH (SGP)
Aybegshazada KURRAYEV (TKM)
Temurbek NASIMOV (UZB)