#WrestleAlmaty

Ryu rejoint les 72kg et les finales ; deux Iraniens champions en titre détrônés

By Ken Marantz

ALMATY, Kazakhstan (le 14 avril) --- Comme si la qualification pour les JO obtenue six jours plus tôt ne suffisait pas, la star coréenne Hansu RYU (KOR) a rendu sa quête d'une troisième médaille d'or consécutive et quatrième en tout, encore plus stimulante au championnat d'Asie.

Ryu, tenant du titre des 67kg, est passé en 72kg et a fait usage de sa vitesse et de son agilité pour compenser sa taille désavantageuse et rejoindre les finales, tandis que deux lutteurs iraniens tenants du titre ont été détrônés mercredi, deuxième jour de la compétition d'Almaty.

"Je n'ai participé à aucune compétition à cause de la covid, alors j'ai décidé de les faire toutes maintenant, d'où ma participation à ce championnat d'Asie," a déclaré le double champion du monde. "J'ai essayé de tenir jusqu'à la fin des combats, c'est comme ça que j'ai gagné aujourd'hui."

Ryu a su résister à un Muslihiddin UROQOV (TJK) audacieux pour sa victoire en demi-finale par 6-5, une victoire qui lui a ouvert les portes de la finale où il affrontera le médaillé de bronze 2020 Ruslan TSAREV (KGZ) en session nocturne au Palais de la culture et des sports Baluan Sholak - et sans spectateurs.

"J'ignore sa stratégie pour la finale mais je suis persuadé de gagner car nous avons une grande différence de poids et je peux utiliser cela à mon avantage", a déclaré Ryu, qui a sécurisé une place en 67kg pour les Jeux de Tokyo lors du Tournoi de qualification olympique tenu au même endroit du 9 au 11 avril.

A la différence de son combat d'ouverture où il avait inscrit tous ses points en seconde période jusqu'à une victoire par supériorité technique 10-1 sur Taishi HORI (JPN), Ryu a construit une avance de 6-0 dans cette demi-finale. Mais Uroqov a infligé une crêpe au Coréen tandis qu'il tentait une rotation arrière pour 4 points à 1'30 de la fin. Uroqov a obtenu un autre point sur un challenge infructueux, mais Ryu a tenu bon.

Tsarev, lui, s'est assuré une place sur le podium en prenant sa revanche sur Amin KAVIYANINEJAD (IRI), face auquel il avait essuyé une défaite l'année passée, prenant le dessus cette fois 3-1 lors de la demi-finale, obtenant les points décisifs sur une pénalité à deux points à 50 secondes de la fin pour s'être fait retenir la jambe.

Avant ce combat, Tsarev avait écrasé Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB) -- dauphin de Ryu l'année dernière en 67kg -- par supériorité technique 8-0 en quart de finale.

"Le lutteur iranien était plus dur que l'ouzbek car il vient des 67kg, avec donc une puissance moindre," a déclaré Tsarev. "Et je me suis entraîné avec Bakhshilloev avant, alors je connais sa stratégie."

"J'avais déjà l'objectif d'obtenir une médaille en 2014. J'ai perdu face à un lutteur iranien au championnat d'Asie de Dehli l'année passée 2-1. Ceci est notre compétition majeure et c'est bien d'avoir pris une revanche.

"Je ne combats pas dans une catégorie olympique, alors je me concentre toujours sur les championnats d'Asie et le championnat du monde, les Jo ne sont pas vraiment mon truc en ce moment."

L'autre champion en titre iranien détrôné ce jour est Mahdi EBRAHIMI (IRI), qui a perdu les deux combats du tounoi nordique en 82kg et a ainsi échoué à atteindre la demi-finale. Preuve a été faite que son tirage était difficile lorsque ses deux adversaires ont atteint la finale.

En demi-finale, le médaillé de bronze 2020 Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) s'est défait de Satoki MUKAI par 3-2, tandis que Kalidin ASYKEEV (KGZ) a lancé une projection de grande amplitude à quatre points de sa position par terre pour une victoire 7-3 sur Yevgeniy POLIVADOV (KAZ). Berdimuratov a remporté leur combat suivant sur Asykeev par 3-0.

"Le plus coriace aujourd'hui fut Asykeev, mais si vous regardez bien le lutteur iranien n'était pas exactement du gâteau," a commenté Berdimuratov. "J'ai du me battre très dur contre tous les deux. Je veux couvrir la Mongolie de gloire et remporter l'or d'Asie ici !"

La victoire de Berdimuratov par 6-0 sur Ebrahimi, faite d'agiles bras à la volée à deux et quatre points, fut une revanche de la défaite 6-5 concédée face à l'Iranien lors des demi-finales de l'année dernière.

L'autre groupe s'est retrouvé quelque peu dilué par l'absence du champion d'Asie 2019 et médaillé olympique de bronze à Rio Hyeonwoo KIM (KOR), qui a fait l'impasse sur ses trois combats pour une raison inconnue. Kim avait tenté, sans succès, d'obtenir une qualification pour les JO en 77kg la semaine dernière. 

La revanche a également souri à Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), et plus encore peut-être lorsqu'il affrontera Almat KEBISPAYEV (KAZ) en finale des 67kg. Le duo s'était affronté pour l'or de Bishkek il y a trois ans, avec une victoire de Kebispayev par 5-1.

En demi-finale, Shimoyamada a vaincu Hossein ASSADI KOLMATI (IRI) 3-2 grâce à un arraché arrière à 40 secondes de la fin, une revanche du 5-3 encaissé face à l'Iranien lors de leur combat pour la médaille de bronze l'année passée.

"C'est un adversaire difficile," admet Shimoyamada. "Au championnat d'Asie de Dehli il y a un an, j'avais perdu contre lui. Je suis heureux d'avoir gagné."

Au sujet de sa remontée sur ses deux points de retard, Shimoyamada a déclaré : "N'arrivant pas à inscrire de points, j'ai cru que je ne pourrai pas gagner. Mais il y a des miracles, parfois."

Kebispayev, médaillé mondial de bronze des 63kg, a inscrit un amené au sol et une mise en danger en contrôle de ceinture avant en première période sur Amantur ISMAILOV (KGZ), pour une victoire par 4-1.

En 60kg, Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI aura la possibilité de faire mieux que sa médaille de bronze de l'année passée grâce à une victoire par supériorité technique 9-1 sur Ayata SUZUKI (JPN) -- le même résultat qu'aux mondiaux des U23 2019, d'où l'Iranien était reparti avec une médaille de bronze.

Il affrontera en finale Aidos SULTANGALI (KAZ), vainqueur par un ferme 7-2 de Karrar Abbas ALBEEDHAN (IRQ) dans l'autre demi-finale.

"Je suis arrivé ici avec l'objectif de remporter la médaille d'or du championnat d'Asie," a déclaré Mohsen Nejad. "J'ai la chance de me retrouver en finale, et maintenant je suis prêt."

Suzuki a provoqué une surprise lors des quarts de finale en écrasant par supériorité technique Islomojon BAKHRAMOV (UZB), champion en 2019 et autre médaillé de bronze de l'année dernière, 9-0 en deux projections à quatre points.

"Le niveau de la compétition était très bon et tous les lutteurs sont coriaces," a commenté Mohsen Nejad. "Le Japonais et l'Ouzbek ont offert un rude combat, puis je me suis retrouvé avec le Japonais, coriace lui aussi."

L'Iran, vainqueur de cinq médailles d'or mardi, aura la possibilité de faire encore mieux lorsque le champion d'Asie des juniors 2017 Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI) affrontera le médaillé d'argent d'Asie 2017 Seungjun KIM (KOR) en finale des 130kg.

En demi-finale, Balihamzehdeh est sorti victorieux de l'un des combats les plus alambiqués - et d'autant plus excitant -  de la compétition, qui l'opposait à Yerulan ISKAKOV (KAZ) pour une victoire 11-9 sur un amené au sol à une minute de la cloche après avoir gaspillé une avance de 9-4. Juste avant l'amené au sol, Iskakov avait réalisé une seconde projection à quatre points qui lui avait donné l'avance sur critères.

La victoire de Kim par 2-1 sur Beksultan MAKHMUDOV (KGZ) fut décidée sur un challenge infructueux, Kim tenant l'avantage sur critères après que chacun eut reçu un point pour passivité.

Résultats de lutte gréco-romaine, 2ème jour

Demi-finales

60kg (10 entrées)
Aidos SULTANGALI (KAZ) df. Karrar Abbas ALBEEDHAN (IRQ), 7-2
Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI) df. Ayata SUZUKI (JPN) by TF, 9-1, 5:03

67kg (10 entrées)
Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN) df. Hossein ASSADI KOLMATI (IRI), 3-2
Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Amantur ISMAILOV (KGZ), 4-1

72kg (9 entrées)
Hansu RYU (KOR) df. Muslihiddin UROQOV (TJK), 6-5
Ruslan TSAREV (KGZ) df. Amin KAVIYANINEJAD (IRI), 3-1

82kg (7 entrées)
Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) df. Satoki MUKAI (JPN), 3-2
Kalidin ASYKEEV (KGZ) df. Yevgeniy POLIVADOV (KAZ), 7-3

97kg (9 entrées)
Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI) df. Yerulan ISKAKOV (KAZ), 11-9
Seungjun KIM (KOR) df. Beksultan MAKHMUDOV (KGZ), 2-1

#JapanWrestling

Fumita, médaillée d'argent à Tokyo, essuie un revers sur le chemin des Jeux olympiques de Paris

By Ken Marantz

TOKYO (13 juin) -- Le chemin vers les Jeux olympiques de Paris 2024 est devenu un peu plus compliqué pour Kenichiro FUMITA, médaillé d'argent à Tokyo..

Fumita, vice-champion du monde à Tokyo et deux fois champion du monde de gréco en 60 kg, s'est retiré des prochains Meiji Cup All-Japan Invitational Championships, le deuxième tournoi national de qualification du Japon pour les Championnats du monde de cette année.

Fumita a révélé sur son compte Twitter qu'il souffrait d'une déchirure des ischio-jambiers et qu'il s'était retiré de la Meiji Cup, qui se tiendra du 15 au 18 juin à Tokyo. Cela signifie que pour rejoindre l'équipe japonaise pour les mondiaux de Belgrade, il devra battre le champion de la Meiji Cup lors d'un match éliminatoire le 1er juillet.

Fumita, âgé de 27 ans, a écrit qu'il avait suivi un traitement pour sa blessure mais qu'il avait décidé qu'il valait mieux jouer la carte de la sécurité en se retirant de la Meiji Cup, et qu'il "viserait à gagner une place pour les championnats du monde lors des éliminatoires".

En décembre dernier, Fumita a remporté le titre lors des championnats japonais de la Coupe de l'Empereur, le premier des deux qualificatifs nationaux pour les championnats du monde. Il aurait pu assurer son ticket pour Belgrade avec un titre à la Meiji Cup, mais il devra maintenant compter sur une victoire dans le playoff barrage du vainqueur.

Pour les lutteurs japonais des catégories de poids olympiques, se rendre à Belgrade revêt une importance supplémentaire. Les mondiaux 2023 offrent les premières places qualificatives pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, et une médaille dans une catégorie de poids olympique vaudra au lutteur japonais un billet automatique pour Paris.

Biensûr, si Fumita perd les éliminatoires ou ne s'est pas remis suffisamment pour y prendre part, rien ne garantit que le lutteur qui obtient la place remportera une médaille à Belgrade. Dans ce cas alors, Fumita aurait une autre chance en représentant le Japon aux qualifications olympiques en 2024.

Mais cela signifie que son destin est entre les mains d'autres personnes. Il est probable qu'il sera sur le tapis pour les éliminatoires, même s'il n'est pas à 100%.

La blessure a gâché ce qui avait été un parcours productif pour Fumita depuis les Jeux Olympiques de Tokyo, où il a été laissé en larmes après avoir perdu la finale contre Luis ORTA SANCHEZ (CUB). Après cela, il a remporté le titre à la Coupe Wladyslaw Pytlasinski à Varsovie en juillet 2022, puis a remporté une médaille de bronze au mis de septembre suivant aux championnats du monde à Belgrade, ajoutant à ses médailles d'or de 2017 et 2019.

Lors de la Coupe de l'Empereur, le lien avec les Jeux olympiques de Paris a conduit à une concentration des meilleurs lutteurs dans les catégories de poids olympiques, et Fumita a repoussé tous les adversaires en 60 kg pour remporter son quatrième titre national et son premier depuis 2020.

Cette catégorie de poids comprend Maito KAWANA et Ayata SUZUKI, médaillés de bronze en Asie en 2023 et 2022, respectivement, et Yu SHIOTANI, champion d'Asie et médaillé de bronze aux championnats du monde des 55 kg en 2022. Kaito INABA, qui a terminé septième aux championnats du monde U23 en 2022, cherchera également à combler le vide laissé par Fumita. Il a lancé Fumita pour un rare 4 lors d'une défaite 7-4 en quart de finale de la Coupe de l'Empereur.